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Published: January 12th 2009
Nous sommes le 10 janvier 2009.
Notre dernier texte date d’avant Noël. Il a fait très beau et nous en avons profité pour faire du vélo. Nous avons exploré l’Ile de Key Biscayne.
Le 24 nous avons fait de la brioche comme à chaque année pour le déjeuner du 25. C’était très réussi compte tenu des moyens du bord.
Nous avons quittés la marina avec Absaroque pour aller faire des excursions de voile sur la Baie. Nous avons trouvé qu’en ancrant devant le yachtclub nous avions Internet à bord. Le vent venant de l’Est, l’eau est très calme sur le côté ouest de l’île.
Nous sommes même sortis en mer pour tâter le Gulf Stream et faire le tracé de notre route sur le GPS. Nous savons que nous aurons à prendre la route de nuit, alors un tracé sur le GPS facilitera notre sortie de la Baie à travers les hauts fonds quand nous quitterons No Name Harbor pour traverser aux Bahamas. OUI! L’eau est très bleue quand le fond de l’océan atteint les 600pi!
Nos amis Michel et Claudine sont arrivés le 31.Avec eux, nous avons hissé le grand pavois sous les applaudissements des autres bateaux dans la marina.
Vue de la passe au sud de l’Ile de Key Biscayne
C’est là que nous passerons pour aller aux Bahamas
.(L’Est est à gauche sur la photo)Nous avons donc éclairé Absaroque pour souligner l’arrivée de 2009.
Quelques sorties sur la Baie avec des vents de 5 à 15kn ont occupé nos journées sans compter les courses et les visites que nous sommes allés faire en ville car nous devons l’avouer, nous avons profité du fait que nos amis étaient venus en voiture!!
Entre autres, nous sommes allés porter le radeau de survie pour une inspection, chez Datrex. Une compagnie spécialisée mais qui offre un service impressionnant. Nous avons assisté au déploiement de la survie et à son inventaire. Lundi prochain, nous aurons l’estimation des coûts…(ce sera cher!!)
Nos amis nous ont quittés jeudi matin après une dernière journée marquante. Nous avions décidé de nous ancrés dans No Name Harbor pour y passer les derniers jours, vu la proximité de la plage et des services. La baie est petite avec un restaurant et un mur pour accoster sur presque la moitié de sa longueur. Si tout semblait facile jusque là, nous avons eu droit à un rappel à l’ordre.
D’abord, nous en avions entendu parler mais nous ne les avions pas expérimentés… Le temps chaud a fait surgir les « no-see-em ». Il ne faut pas
rester dehors ici, la baie est entourée d’arbres…
Ensuite, jusqu’ici, la météo était tout en douceur et avait toujours suivi ce que les bulletins annonçaient (contrairement à chez nous) et nous avions sans doute repoussé dans un coin de notre cerveau les changements brusques qui peuvent survenir sur l’eau. Donc, après avoir ancré Absaroque un peu plus loin des arbres et plus proche du mur de béton, nous sommes allés en ville pour rentrer vers 16h00. À 16h45, on commence à penser à l’Apéro mais un bruit attire mon attention. Le vent monte et change de direction? C’était-ti prévu? Une fois dans le cockpit, je constate que le vent est très fort et que sur les bateaux, derrière, ça bouge et ça parle beaucoup. JP allume les instruments, 30kn de vent, Aïe!! Nous chassons… (seulement 60pi de chaîne dans un fond qui ne tient pas bien car nous avons dû nous reprendre à deux fois pour ancrer).
Je démarre le moteur, mais Absaroque se penche sous l’effet du vent et dérape vers le mur de béton; je ne peux pas le faire remonter au vent. Catastrophe, le bateau fonce sur le mur. Nous touchons rudement le mur mais déjà des
personnes sont là pour nous aider. Michel et Jean-Pierre placent les défenses pendant que je sors les amarres.
À peine 20 minutes se sont écoulées et Absaroque est maintenant bien ficelé le long du mur, son ancre toujours au fond. OUUUF! Quelques égratignures de plus encore sur la coque.
Le vent a molli et oscille maintenant entre 8 et 15kn, nous reprenons nos sens en buvant un kir, assis dans le cockpit. Je regarde les cadrans et note que l’échosondeur marque 5.7pi. Machinalement, je prends le GPS et regarde l’état de la marée… ouais… ça ne va pas bien!! La marée sera à son plus bas à minuit et descendra de 2.1pi. Faites le calcul rapidement : 5.7 - 2.1 = 3.6 Absaroque a besoin de 5pi!!
Tergiversations sur un thème : que fait-on? L’ancre est au fond, il n’y a pas de place sûre dans la baie, le bateau peut tenir sur sa quille, mais si le bateau se penche et passe sous le la bordure du mur, il restera coincé…
(Quand on se regarde on se désole, quand on se compare on se console : le voisin est dans une situation pire que la nôtre, moteur en panne,
déjà échoué et accoté au mur car ayant un plus grand tirant d’eau, il gite d’au moins 10 degré)
Nous décidons de rester là! Nous sortons toutes les défenses et attachons le bateau très serré. Nous relâcherons les amarres vers 5 heures demain matin.
Il est plus de huit heures et nous n’avons pas encore souper.
Michel et Claudine ont donc eu droit aux deux réalités de la vie sur un bateau : le paradis des jours tranquilles et du soleil, l’enfer du vent qui frappe très soudainement et des ancrages fragiles.
Deux jours plus tard, tout est revenu dans l’ordre; petit temps et soleil sont au rendez-vous!! Retour au petit train train du bateau, ménage, lavage et entretien.
Nous avons essayé notre déssalinisateur. C’était la dernière chose qui faisait partie du bateau et que nous n’avions pas encore vu fonctionner. Nous avions entendu sur le réseau du capitaine que certains bateaux avaient eu des difficultés en repartant leur système une fois rendus aux Bahamas. Dans la Baie de Biscayne, l’eau n’est pas super mais elle est mieux que partout ailleurs sur la côte Est, alors nous avons décidé de le mettre en marche pour le vérifier et pour nous
familiariser avec son fonctionnement.
Savez-vous quoi? TOUT fonctionne à merveille!! Mike (l’ancien propriétaire) est vraiment un gars formidable, avec lui l’entretien est nickel!!
Nous pouvons vraiment avoir confiance en Absaroque.
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