Jour 80 à 87


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North America » United States » Florida
December 8th 2008
Published: December 8th 2008
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Jour 80
Samedi 29 novembre. Lever à l’aube toujours et nous sortons de notre ancrage à marée haute. En approchant de la mer, nous remarquons que les fameux hangars sont en fait des abris à sous marins!!
Nous arrivons à Fernandina Beach où nous avons réservé un mouillage (mooring) à la marina municipale. Nous voulions avoir 2 jours car le temps qui s’annonce n’est pas beau; nous n’aurons qu’une seule nuit.
Comme nous sommes arrivés tôt, nous mettons l’annexe à l’eau et allons à terre; surtout qu’il n’y a pas d’Internet de disponible. Nous allons donc manger dans un petit café Internet pendant que notre linge se fait laver. Retour au bateau après avoir fait un tour dans la ville : vieux quartier historique avec de belles maisons et beaucoup de magasins et … mais oui! c’est le Père Noël qui arrive en camion de pompier!!!! Il y a quelque chose qui choque l’œil à voir les sapin décorés de ruban rouge à côté des palmiers…
Nous passons une bonne nuit mais l’endroit n’est pas des plus agréables, on se croirait à Shawinigan ou à Trois-Rivières : ça pue l’usine de pâtes et papier! Sans compter les surpressions de vapeur qui sont éjectées sporadiquement. Je ne recommanderais pas ce mouillage pour le décor.

Jour 81
Nous nous levons tard, 8h00. Nous appelons la marina pour savoir si nous pouvons rester une autre nuit, la météo annonce un gros front froid pour le milieu de la journée, avec une veille de tornade…. Pas de place! Rien à faire, ils ont des réservations.
Pendant que nous cogitons sur ce que nous allons faire, nous entendons un bateau appeler la marina : c’est Kilissa. C’est bien le bateau de Richard et de Carole, un couple que Mike et Trish nous avaient présentés l’an dernier. C’est Richard qui avait pris soin d’Absaroque pendant qu’il était à terre à Solomons.
Je les appelle et ils nous appellent aussi, ayant reconnu Absaroque. Ils partent pour une quinzaine de miles vers un abri qu’ils connaissent le long du chemin. Nous décidons de les suivre. Le responsable de la marina s’excuse de ne pas pouvoir nous garder et nous dit d’être très prudents, que la tempête sera là dans 2 à 3 heures.
La route se fait bien, le ciel est menaçant à l’ouest mais au sud il est clair, et c’est par là que nous allons. Vers
L'usine de pâte et papier à Fernandina BeachL'usine de pâte et papier à Fernandina BeachL'usine de pâte et papier à Fernandina Beach

Les moorings de la marina sont dans le voisinage de cette usine, ça pue et ça fait du bruit.
11h00, le noir se rapproche, nous n’y échapperons pas. Un coup de vent s’abat sur nous alors que nous sommes à découvert, la pluie s’en mêle, on ne voit presque plus les marqueurs. JP est à la barre, je cherche les marqueurs à la jumelle en me sortant la tête sur le côté (et je prends une douche à chaque fois car le toit du bimini fait une poche qui se remplie rapidement et se déverse quand je fait pencher le bateau en sortant). Il pleut à verse mais nous sommes maintenant dans un chenal étroit qui serpente dans les arbres, JP va même jusqu’à dire qu’il aime cela naviguer sous la pluie (ouais…).
Nous arrivons dans la rivière Fort George. Il y a déjà 4 bateaux, nous nous ancrons les premiers devant, sur deux ancres car c’est trop étroit. Il pleut le reste de la journée et la température descend jusqu’en fin de journée.
Nuit calme malgré tout. Les arbres nous protègent vraiment des vents de 20kn qui soufflent plus loin.

Jour 82
Lundi 1er décembre. Voilà, le dernier mois de l’année. Ça fait déjà six mois que JP et moi sommes à la retraite; pas vu le
La rivière Fort GeorgeLa rivière Fort GeorgeLa rivière Fort George

Un bel abri pour les vents du sud-ouest....
temps passer.
Ce matin, il fait froid et humide, le front froid est passé. Nous faisons le reste de la route qui nous sépare de St-Augustine. Nous décidons d’aller au quai car nous devons aller en ville chercher le courrier. Nous nous amarrons à la marina municipale et y retrouvons Kai Keiki; nous sommes accueillis par notre voisin de quai qui vient de Toronto et qui a connu le président de la compagnie Whitby (il nous a dit que c’était Doris, l’épouse, qui était la tête de l’entreprise car lui buvait beaucoup….) Puis, alors que nous rangeons le bateau, un couple s’approche et se présente, les Palmer, ils ont connu et navigué un peu avec Mike et Trish, ils habitent maintenant pas très loin d’eux également; ils savaient qu’Absaroque avait changé de main et sont venus nous dire bonjour!! Puis, je vois arriver un voilier avec un drapeau canadien et un bimini rouge… c’est Callisto III, de Jocelyne et Ronald.
Nous recevons pour le 5 à 7 : Kilissa, Callisto et Kai Keiki. Nous parlons jusqu’à la grande noirceur. On se quitte en souhaitant se revoir plus loin sur la côte floridienne ou dans les îles.

Jour 83
Courses
Les belles maisons le long du canalLes belles maisons le long du canalLes belles maisons le long du canal

On voit que les moustiquaires sont très importantes, devinez pourquoi?
dans St-Augustine et plein de carburant avec les jerrycans occupent notre journée. Le courrier attendu n’est toujours pas arrivé bien qu’ayant quitté Montréal le 24 novembre (plus de 7 jours…) Westmarine est un arrêt obligatoire (pour une aiguille de zinc à mettre dans le moteur). Nous avons fini par trouver l’endroit pour faire remplir la bouteille de gaz et nous avons fait le plein au « liquor store »; c’est beaucoup pour le bac du vélo. JP le reçoit deux fois sur le pied en déposant son vélo… Il tente d’oublier cela en installant le zinc, tout se passe bien.
L’épicerie n’est pas faite mais nous resterons peut-être demain encore. Nous voulons réessayer la poste.
Pierre a finalisé l’installation de son macérateur et son bateau est un fouillis, nous les invitons à souper à bord d’Absaroque.
Jour 84
Mercredi 3 décembre. Si nous partons, je veux le faire à l’étal de marée car le courant est très fort et nous n’avons pas de marge de manœuvre à cause des barges qui réparent le pont des Lions. L’étal est à 12h32… nous devons quitter avant 12h00.
À 9h00, JP va à la poste pendant que Christine et moi allons à l’épicerie. Je n’arrive pas à me faire à ces décorations de Noël dans les palmiers.
Nous décidons à 11h30 de remettre le départ, à demain matin 7h00, à l’étal de marée basse.
Je range l’épicerie et sort les réserve. JP fait sa route pour aller à Daytona, Cap Canaveral et Fort Pierce.
Nous avons une invitation à souper sur Kai Keiki. Christine fait une sauce à spaghetti du tonnerre!

Jour 85
Lever à 6h00 et départ à 7h00. Nous avons un coup de main de la part de Stéphane, homme de quai de la marina. Il vient de Malartic, dans l’Abitibi, et travaille ici depuis 6ans. Il préfère les plages avec les « no-see-em » (genre de petits brulôts) aux forêts de conifères avec leurs mouches noires.
La route se fait très bien. Nous passons dans des « quartiers » avec des maisons fabuleuses.
Nous arrêtons dans Brockhouse Cr, près de l’Inlet Ponce de Leon (un Inlet est un accès à l’océan). Il y a du monde mais nous trouvons un petit coin dans 7½pi d’eau, de toute façon il n’y a pas de vent d’annoncé.
Nuit hyper tranquille! Mais il y a des « no-see-em»….. ça pique.

Jour 86
Vendredi 5 décembre, lever à l’aube et l’ancre est remontée à 7h00. Tout se fait calmement et dans un beau silence. Nous reprenons la route vers le Sud. Fini les grandes étendues d’herbes marines, nous voguons dans des canaux habités ou sur de grandes étendue d’eau comme celle qui entoure Cap Canaveral. Aujourd’hui nous passons à côté du Centre Spatial et nous voyons de loin les plateformes de lancement et le hangar d’assemblage de la navette. Le chenal est très étroit au milieu d’une grande étendue d’eau peu profonde. On essaie de prendre des photos mais cela ne donne rien d’intéressant.
On avance tellement bien, nous réussissons à passer les deux ponts qui n’ouvrent pas entre 15h15 et 17h30; les avoir ratés, nous aurait obligé à attendre à demain pour continuer.
Finalement, nous nous ancrons juste avant le pont de Melbourne, c’est très grand et on peut se protéger du peu de vent du sud prévu.
Nuit assez tranquille.
Jour 87
Nous levons l’ancre avant le lever du soleil. Une fois en route, nous avons le spectacle d’un soleil apparaissant derrière les nuages.
Nous progressons à bonne vitesse dans un chenal bien balisé, les côtés sont parfois très peu profond et parfois de 7 à 10pi. Nous arrivons à mettre le pilote automatique sur « track », il suit la route en faisant même les changements de direction selon la route tracée par JP. Cependant, à chaque changement, il oscille sur une bonne distance à gauche et à droite avant de se stabiliser; quand c’est trop étroit, nous devons le mettre seulement sur automatique et faire les changements de direction nous-mêmes. Nous levons même le genois pendant un temps tellement le vent adonne.
Ce matin, la courroie nous a donné des signes de fatigue; JP espérAIT qu’elle fasse la journée et il la changeRAIT ce soir…
13h00 : Devinez quoi? Je la surveille de très près et, après le dîner, pendant que je la regarde, elle s’effiloche. JP descend voir, la courroie glisse sur place.
Il vente à 15kn du sud-ouest, on coupe le moteur et on sort le génois mais trop tard, il faut jeter l’ancre; nous sommes alors à la limite du chenal.
JP se met tout de suite à la tâche de remplacer la dite courroie. Aujourd’hui samedi, avec un soleil magnifique, il y a beaucoup de circulation maritime. Un cruiser bien intentionné nous fait une
Entre St-Augustine et Cap CanaveralEntre St-Augustine et Cap CanaveralEntre St-Augustine et Cap Canaveral

L'Intercostale longe aussi des îles sauvages. Voyez-vous le héron?
vague « pour nous aider », je lui dis pas tout de suite!!!
Après un deuxième essaie, la courroie est en place et tout fonctionne. Il faut maintenant se sortir d’ici! Nous sommes échoués. On lève l’ancre mais rien ne bouge. On ressort le génois et on ajoute l’artimon; moteur à fond en marche arrière…. Rien. Le vent nous fait giter mais nous éloigne du chenal. Un autre cruiser s’amène et fait une grosse vague, mais comme elle vient d’en arrière, cela ne fait que nous pousser plus loin, cette fois bien à plat dans le sable!
Un petit bateau (doter de deux gros moteurs de 60hp) insiste pour nous aider. Les deux gars ne connaissent pas Absaroque et voient leurs efforts vite arrêtés, évidemment; JP les somme de laisser tomber. Nous appelons BoatUS.
Vingt minutes plus tard, la « remorqueuse » est là. Il faut plus de temps pour remplir les papiers que pour nous sortir de là. Le gars connaît son affaire : il demande d’attacher son amarre au taquet avant, il tend la corde, pousse ses deux moteurs de 200hp à fond. Absaroque pivote sur sa quille et suit gentiment le « remorqueur » jusqu’au chenal, 40pi
Près de Cap Canaveral, un pècheur de coque?Près de Cap Canaveral, un pècheur de coque?Près de Cap Canaveral, un pècheur de coque?

En dehors du chenal, il n'y a pas beaucoup d'eau, cet homme se tient debout sur le fond....
plus loin! Le gars arrête son bateau, JP défait l’amarre et c’est tout!!
14h30 : nous reprenons notre route là où nous l’avions laissée, comme si rien ne c’était passé…
Nous rejoignons Kai Keiki à l’ancrage de Fort Pierce, entre les deux ponts.
C’est peu profond, nous ancrons dans 6½pi d’eau.
Pierre (Kai Keiki) met son annexe à l’eau et prend JP en passant pour aller chercher du diesel.
À leur retour, on décide de rester ici demain et de regarder attentivement la météo pour tenter une sortie en mer afin d’éviter les nombreux ponts qui traversent l’Intracostale dans sa dernière portion, la partie la plus peuplée de la Floride.





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Un des ponts à faire ouvrir à Cap CanaveralUn des ponts à faire ouvrir à Cap Canaveral
Un des ponts à faire ouvrir à Cap Canaveral

On passe d'un sound à l'autre...
Ici, on se promène en pleine civilisation!!Ici, on se promène en pleine civilisation!!
Ici, on se promène en pleine civilisation!!

Nous sommes presque à Vero Beach


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