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Published: November 30th 2008
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Jour 75
Lundi, 24 novembre. Le départ est prévu pour 12h00. On range tout ce qui a servi à la mécanique, un coup de chiffon sur les planchers et le bateau est à nouveau propre. Nous attendons le « Pump out » mobile, il vient au bateau; pas besoin de se déplacer… j’aime ça!
Le départ est donc à 11h00… pas facile, la marée est descendante. C’est un fiasco!!! Il aurait fallu reculer le long du quai pour avoir une marge de manœuvre avec le bateau en avant de nous, un moyen cruiser. Il aurait également fallu décoller le cul d’Absaroque en avançant sur bâbord, le nez attaché au quai et puis, reculer et faire un bac arrière dans le courant de façon à déplacer le bateau perpendiculairement au quai! Ouais… mais on l’a pas fait maudit!
Nous n’avions pas assez de place pour manœuvrer et le courant nous a écrasés sur le cruiser…ça a fait boum!!! Nous nous sommes retrouvés coincés entre le cruiser, en avant, et l’annexe accotée sur le poteau de lumière du quai, en arrière. Le proprio du cruiser est sorti, hum…, il nous dit que, de son côté, ça allait et nous a aidé en poussant
de toute ses forces sur Absaroque pendant que nous tentions de nous dégager en marche avant (puisque nous ne pouvions pas reculer). Absaroque a le plus souffert, un éclat de « gel coat » sur sa ligne blanche près du liston.
Nous reprenons notre route un peu triste de n’avoir pas pu visiter la place mais heureux du dénouement de notre ennui moteur. Nous parcourons en alternance de grandes étendues d’eau (sound) et de petites rivières (quand ce ne sont pas des chenaux carrément creusés) et peu importe la place, il y a toujours des dauphins!! J’ai essayé d’en filmer, pas facile.
Nous nous arrêtons dans Tom Point Creek où nous nous abritons du vent. C’est très très tranquille!
Jour 76
Lever avant le soleil pour partir à son lever (drôle de phrase…) Le décor est bizarre, je ne pensais pas que la côte est américaine avait de si grands espaces inhabités, et de mon point de vue, inhospitaliers. Sans compter que la marée, de près de 6pi ici, modifie beaucoup le paysage et demande de porter une attention particulière à l’échosondeur pour ne pas s’échouer.
Puis, d’un seul coup, on se retrouve en pleine ville, nous voici à
Beaufort et Port Royal! Nous passons le Ladies Island Bridge à 14h00 (il faut dire que depuis quelques jours, ce pont n’ouvre que deux fois par jour au grand dam des migrateurs) puis nous nous arrêtons dans la baie de Port Royal, dans Cowen Creek. Nous plantons l’ancre au bord, sans chercher d’abri. Il ne vente plus!! Comme c’est habité, nous pouvons parler à Delphine et faire notre courrier électronique.
Nuit tranquille.
Jour 77
Mercredi, 26 novembre (dans un mois Noël et demain c’est Thanksgiving aux EU). Nous reprenons la route au lever du soleil, nous voulons aller à Savannah aujourd’hui pour prendre le paquet et la lettre en poste restante. Pendant le petit déjeuner, le gaz nous lâche; JP change la bombonne rapidement. Nous cherchons la meilleure option pour minimiser le trajet et faire en sorte que nous soyons au bureau de poste avant 17h00 : marina proche et vélo? Marina loin et autobus? On oublie les marinas… tout est complet : demain c’est fête, grrr! Finalement ce sera : ancrage et taxi!!
Il est 11h00 environ quand je redescends dans la cabine; toutes ces discussions nous ont creusé l’appétit. Mon nez me dit que quelque chose ne
Les autres bateaux dans Crescent Creek
Nous nous sommes abrités des vents d'ouest va pas… ça sent le gaz!! Ça vient de la chambre arrière. JP va tout de suite fermer la bombonne. Il se rappelle avoir heurté le manomètre ce matin, l’état de celui-ci est littéralement fini; tout le tour est tombé, mangé par la rouille. Ouais, pas de gaz! On mange froid.
Il est 14h00 quand nous nous engageons dans Turner Creek, attention à l’échosondeur… Nous passons devant un quai avec un Whitby à demeure dans l’entrée de la Creek, le propriétaire nous indique où passer pour avoir suffisamment d’eau. Ici, il y a 8pi de marée, c’est impressionnant de se promener dans le fond du cours d’eau, ce n’est pas large. Nous finissons par ancrer sur deux ancres, sur le côté ouest afin de contrer les vents qui pourraient nous pousser sur le fond découvert à marée basse.
Nous allons à terre en annexe et finalement prenons un taxi pour le centre ville : 20$. Nous récupérons enfin la fameuse antenne et le chèque de remboursement de participation au rendez-vous des Whitby que nous avons manqué.
Un court dédale dans la ville nous permet de voir le quai où nous aurions pu venir et de découvrir une architecture du Sud.
La marée ici descend de 6 pi
Les marqueurs se retrouvent souvent sur la berge à marée basse C’est toujours fascinant de voir des décorations de Noël sans neige avec des arbres pleins de feuilles….
Nous rentrons rapidement en taxi mais nous descendons aux magasins; il faut faire quelque chose pour le gaz et il nous faut à manger et à boire. L’épicerie est à côté de la marina mais la quincaillerie et le liquor store sont à près de un mile. Les achats terminés, nous rentrons à pied pour la marina et l’épicerie. Mais nous nous perdons; au bout d’une demi-heure de marche, nous décidons d’arrêter une voiture. Le monsieur nous reconduit gentiment moi à l’épicerie, JP au bateau car il est plus tard que prévu et la marée monte. Nous n’avons pas mis assez de mou dans le câblot et dans la chaîne. Le bateau risque de tirer et se désancrer ou de s’enfoncer dans l’eau….
Finalement, tout est bien qui finit bien. JP a pu redonner du mou aux mouillages, j’ai fait l’épicerie, JP a refait la ligne de gaz (enlever carrément le manomètre et ses supports) et nous avons la fameuse antenne!!!!
Et nous avons franchi le mile 500. C’est donc la moitié du chemin de parcouru!!
Jour 78
Jeudi, jour de congé
pour les américains. Nous, nous reprenons la route très tôt, au lever du jour. Nous sommes seuls sur l’eau. Dédales de cours d’eau, attention aux échouages, grandes étendues à traverser, donnant sur l’océan. Une belle salade quoi. Il fait toujours froid. Je repense à ce que nous a dit le monsieur hier : à partir d’ici, c’est 10˚F par 100miles vers le sud. On verra.
Nous avons la marée descendante toute la journée, quand on ancre ce soir, c’est à marée basse. Nous sommes dans Crescent River, au beau milieu de nulle part. Le silence est impressionnant.
Nuit hyper tranquille!
Jour 79
Vendredi, 28 novembre. Lever comme d’habitude aux aurores. Il fait beau et pas de vent. Nous levons l’ancre à 7h00, avec un lever de soleil spécial (voir la photo). Nous avalons la route, nous passons dans St-Andrew Sound, c’est pour ainsi dire la mer. L’Intracostale ne peut pas passer dans les terres, alors ils la font passer par la mer. Heureusement qu’il ne vente pas; ce doit être assez rock-n-roll avec des vents de 20kn!
Nous finissons la journée à 16h00, dans Delaroche Creek. Nous mouillons sur deux ancres et nous sommes rejoints par un petit ketch
du Maine.
C’est très sauvage mais nous entendons des coups de feu et nous voyons au loin trois immenses bâtisses qui ressemblent à des abris, entourés d’antennes… bizarre.
Nous avons eu des nouvelles de nos amis par téléphone (hé oui il marche ici!) Kai Keiki nous dit qu’ils sont à Jacksonville et que nous devrions les rattraper à Ste-Augustine. Quant à Zénith, ils ont réussi leur sortie en mer avec Désirada. Ils sont maintenant à Cap Canaveral.
Demain, nous serons en Floride, il me semble que ce voyage a mis beaucoup de temps pour commencer et une fois en Georgie, ça avance vite. Mais ce n’est pas fini. Il est vrai que la Floride à elle seule fait 300miles.
Mais, savez-vous quoi? Ce soir il fait passablement plus chaud, nous avons même délaissé nos vestes en polar pour souper. Il avait peut-être raison le monsieur….
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