Road-trip de Melbourne à Perth 1/2


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Oceania » Australia » South Australia
April 23rd 2016
Published: May 24th 2016
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Ça y est, nous avons notre camping-car !

De l’extérieur, le gabarit est assez imposant. Il fait environ 8m de long, et il s’agit d’une véhicule Diesel à boîte automatique.

A l’intérieur c’est une toute autre histoire : frigo, salle d’eau avec douche et WC, air-conditionné (A/C), placards et rangements, vaisselle, casseroles et couverts, micro-ondes, cuisinière à gaz et hotte aspirante, évier, écran TV… La banquette arrière est transformable en lit 2 places, et même la literie est fournie.

La batterie et les panneaux solaires permettent de faire fonctionner la plupart des éléments, mais certains (micro-ondes, prises électriques, A/C) nécessitent que le camping-car soit branché au courant. Pour une utilisation agréable, il faut également procéder de temps à autre à la maintenance du véhicule : remplir le réservoir d’eau potable, vider les eaux usagées (évier, douche) ou celles des toilettes. Pour ces raisons, il nous est recommandé de stationner dans des parcs à caravanes (« caravan park ») à peu près tous les 2 jours.



La relocation est intéressante pour nous, car cela ne nous revient qu’à environ 16$ par jour. Elle l’est beaucoup plus pour le loueur, qui évite ainsi de payer un employé et les frais associés pour déplacer son véhicule d’une agence à l’autre, en plus d’imposer au preneur des conditions de location qui lui sont favorables en cas de problème.

Les conditions à respecter sont les suivantes : récupérer le véhicule à l’agence de départ et le rendre nettoyé à l’agence de destination, sous peine de payer 250$ de frais de nettoyage. Le réservoir de carburant et la bouteille de gaz remplis, les eaux usagées et le bac des toilettes vidés. Le van doit bien sûr être ramené en bon état et dans les délais, sans quoi la caution de 1000$ est conservée par le loueur.

Le carburant est à notre charge. Mais si nous ramenons le véhicule à temps, l’agence nous remboursera 150$ sur présentation des factures.

L’assurance incluse dans la location ne couvre ni le dessus (toit) ni le dessous (roues) du véhicule, et comporte pas mal d’exclusions. Il est notamment interdit de rouler avant le lever du jour ou après le coucher du soleil, ainsi que sur les routes non goudronnées.

Il n’est pas possible de souscrire à une assurance complémentaire auprès du loueur, et les assurances des cartes bancaires excluent l’Australie ou la location de camping-cars.

Pour se couvrir davantage, la seule solution consiste à prendre une option pour baisser le montant de la caution conservé par l’agence en cas de pépin ; ce que nous faisons.

Disposant tous les 2 de nos permis français, nous nous enregistrons comme conducteurs : Julien en principal et moi en secondaire.

La partie administrative réglée, le loueur nous remet un guide de « caravan parks » partenaires où passer la nuit, et nous prenons la route vers 14h.



Les premières heures sont délicates, car il faut s’adapter au gabarit du véhicule, à la circulation à gauche, à la conduite d’une automatique (pas de pédale d’embrayage) et à la distance de freinage beaucoup plus longue en camping-car qu’en voiture. Nous roulons environ 250 km et nous arrêtons à Warrnambool, toujours dans l’état du Victoria, pour la nuit.

Sur la route, nous avons contacté la réception d’un parc à caravanes de la ville et réservé un emplacement avec branchement pour notre van. Ce « caravan park » est un petit village de vacances : piscines, court de tennis, mini-golf, aire de jeux pour les enfants, salle de sport, laverie, salle de jeux, cuisine commune et espace pour barbecues, douches et toilettes communes, etc. En plus des emplacements pour caravanes et camping-cars, il y a aussi des bungalows pour ceux qui souhaitent disposer d’un espace plus grand.

Une fois notre point de stationnement rejoint, nous mettons en place un rituel à suivre à chaque arrêt dans un caravan park : branchement du camping car, ouverture de la bouteille de gaz, installation sur la banquette arrière du véhicule pour le reste de la soirée. Le trajet a nécessité toute notre attention et nous sommes crevés. Le dîner préparé et pris, nous donnons des nouvelles à nos hôtes de Melbourne et ne tardons pas à nous assoupir.



Jeudi, départ vers 8h30 à destination d’Adélaïde en Australie méridionale. Cela représente un peu plus de 620 km à faire sur la journée. Nous effectuons des pauses régulières, environ toutes les 2 heures. De quoi se dégourdir les jambes, remettre du carburant ou prendre un casse-croûte.

On dirait que le temps passe beaucoup plus vite dès qu’on s’arrête : ce qui nous paraît 15 minutes est en fait une demi-heure, alors que les heures de conduite semblent bien plus longues… Ce midi j’ai fait à manger, ce qui s’est avéré être une mauvaise idée car le temps de cuisiner, manger et faire la vaisselle (pour ne rien laisser traîner pendant qu’on roule) plus d’1h30 s’est écoulée !

Après avoir traversé les villes de Mount Gambier et Keith, nous arrivons à destination vers 18h et choisissons une fois de plus de passer la nuit dans un parc pour caravanes.

Non seulement cela nous permet d’utiliser les facilités du parc (toilettes, douches, évier) plus spacieuses que celles du van, mais nous pouvons ainsi charger nos appareils personnels (ordis, téléphones portables) dans le van. Et bien sûr rencontrer d’autres voyageurs. La plupart d’entre eux sont des australiens qui découvrent (ou redécouvrent) d’autres régions de leur pays.



Vendredi matin, nous sympathisons avec un australien ayant visité Paris il y a une vingtaine d’années. Il nous donne quelques conseils sur l’utilisation du camping-car et nous nous séparons, chacun reprenant la route.

Notre objectif du jour est Wudinna, à un peu plus de 560 km. Les routes sont larges et Julien a pris le rythme, tandis que je prends mon mal en patience : il y a pour l’instant beaucoup trop de circulation pour débuter la conduite à gauche avec un véhicule d’un tel gabarit, et il n’est pas rare de croiser des camions avec 1 à 2 remorques à l’arrière qui vont aussi vite (voir parfois plus) que nous. Je tenterai l’expérience lors de la traversée du « Nullarbor »…

La plaine du Nullarbor est une région plate, aride ou semi-aride, presque sans arbre. D’où le nom de « nullarbor » que lui ont donné les occidentaux, provenant des mots latins « nullus » (nul) et « arbor » (arbre). Les aborigènes appelaient cette région « Oondiri », qui signifie « sans eau ».

En attendant d’y être, nous profitons des paysages, dont un lac rose assez surprenant. Et également des panneaux de signalisation australiens, aux slogans parfois choc : « drowsy drivers die » (les conducteurs somnolents meurent), « survive this drive » (survivez à cette conduite), « fatigue is fatal » (la fatigue est mortelle).

Nous arrivons à destination sous les coups de 18h, après avoir emprunté pendant les derniers kilomètres une route étroite aux nombreux virages qui nous a donné des sueurs froides… Il fallait constamment serrer à gauche pour croiser les véhicules venant en sens inverse, tout en évitant le fossé sur le côté et les branches des arbres, et en supportant les véhicules s’impatientant dans notre dos du fait de notre allure modérée.



Samedi, nous quittons Wudinna vers 8h avec pour objectif de passer la frontière entre les états d’Australie méridionale (dernière ville : Border Village) et Australie occidentale (première ville : Eucla) en fin de journée. Cela représente un peu plus de 700 km à parcourir et du fait de la législation différente entre états, un contrôle sur les fruits et légumes, plantes, graines et animaux entrant en WA est à passer.

Avant d’atteindre la frontière, il faut donc consommer à priori tous ses fruits et légumes ou les déclarer aux agents qui décideront s’ils doivent être jetés ou non. A notre arrivée au point de contrôle, il nous reste encore quelques fruits, légumes et un peu de gingembre. Pour les légumes, l’agent nous recommande de les découper et de les recouvrir d’un assaisonnement pour en faire une salade. Nous jetons les fruits que nous ne pouvons pas transformer rapidement en jus de fruits ; quant au gingembre, il est autorisé. Les formalités passées et le véhicule contrôlé, nous rejoignons le parc à caravanes de la ville pour la nuit.


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