CHIANG MAI - KHON KAEN


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July 9th 2018
Published: July 9th 2018
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Retour à Chiang Mai, je commence à bien la connaître cette ville, capitale du nord de la Thaïlande, et pourtant, je suis surpris en permanence par son dynamisme, son expansion, sa capacité d’accueil touristique en recrudescence. Je jette mon dévolu sur l’hôtel Nanya (520 THB (14 €) sur Agoda, 650 THB en direct), piscine et petit déjeuner compris. L’hôtel est situé dans la partie ouest de la vieille ville, les guesthouses y poussent comme des champignons les soirs d’orage, tout près du Wat Phra Singh que nous ne manquons pas d’aller visiter, incontournable.

Chiang Mai se parcoure facilement en vélo, c’est tout plat, location 50 THB pour 24 heures. C’est moi qui fait le guide à ma petite thaï (de petite taille comme il se doit), c’est sa première visite dans le nord. Je me débrouille comme un grand, les immanquables temples, le Wat Chedi Luang et son vieux chedi (pagode pleine en brique) qui date du roi Saen Muang Ma, ce qui vous en dira long, raccourci de 25 mètres depuis un tremblement de terre au 16ème siècle, son volume est très impressionnant. Celui que je préfère est à côté, le Wat Chiang Man, petit, très ancien et tout en bois sombre.

Mais moi, ce que j’aime à Chiang Mai, c’est sortir de la vieille ville, passer ses douves, aller de l’autre côté de la rivière Ping, au-delà du grand marché, porter les vélos sur le pont piéton, et entrer dans le tout petit temple dont je ne connais pas le nom, juste en face de la sortie du pont. L’entrée est discrète de ce côté, oublié le clinquant habituel de ce genre d’endroits, l’impression subtile de voler la visite à Bouddha. Ce temple contient un très étonnant petit musée de tas de merdouilles plus ou moins anciennes et accumulées, aux allures de vieille brocante de province, cela sent la poussière, allergiques s’abstenir. La porte du musée est fermée, un type nous dit que ce sera ouvert à 16h, il est 16h45, allez comprendre… Tant pis, pas grave, on ira se jeter dans la Ping de dépit, voilà tout. En face, se trouve mon petit brocanteur favori, très original, vaste salle, pas mal de reproductions d’objets, moins achalandé que lors de ma dernière visite me semble-t-il, il s’est lancé dans un élevage de chat, en liberté, en cages, ça se sent ! Là encore, allergiques s’abstenir. Traverser la boutique et se trouver au bout du jardin, installés devant un jus d’ananas maison au bord de la rivière Ping toute marron, toute calme, est un must, l’acclamation du marché est de l’autre côté.

Retour piscine de rigueur avant le dîner prévu avec mon amie Noi qui m’avait bien aidé lorsque je m’étais cassé la malléole droite à Chiang Rai. Elle m’avait ensuite demandé si je voulais être son boyfriend, ouais ouais, ici les adultes sont des rêveurs adolescents, et boy et girlfriend ne signifie pas passade, bisou chaste et lettres platoniques enflammées, c’est un véritable engagement, du skype quotidien, des comptes à rendre, une promesse de sécurité future, de couple ici ou là, présentation à la famille ? Les thaïlandaises sont bien averties du papillonnage de leurs congénères masculins et pensent trouver un meilleur comportement chez les farangs qu’elles savent attirés par l’esthétique asiatique (il y a quand même à boire et à manger) et la soumission (de façade). Mon refus poli et argumenté à cette charmante demande en pré-mariage a permis néanmoinsque nous restions en contact.

Noi a 35 ans, resplendissante et élégante, remarquablement intelligente et compréhensive, son anglais est impeccable, elle travaille comme une tarée, autonome dans sa boîte de vente pyramidale de produits de santé beauté, une arnaque bien montée qui rapporte. Elle forme et fait bosser d’autres commerciaux qui augmentent son propre pécule. C’est une spirale sans fin, l’argent attire l’argent. Son objectif est d’arrêter vers 40-45 ans, d’accumuler suffisamment d’argent pour se la couler douce et voyager. Joli programme, que j’approuve évidemment. Elle a sa propre maison en banlieue de Chiang Mai, encore quelques traites à payer je pense, et sa mère sur les bras que son père a abandonné pour une jeunette.

Côté cœur, elle a trouvé son boyfriend, il est question de mariage, mais pas d’enfant, elle n’en veut pas. Tout va pour le mieux, le boyfriend en question, Paul, a 63 ans et vit à Santiago du Chili, cherchez l’erreur. Pas particulièrement beau, il doit être rigolo, j’ai le droit de skyper avec lui 5 minutes, une douzaine d’heures de décalage, nous sommes le soir, lui se lève, la plage de contact est courte. Il reviendra sûrement en octobre, mais il avait déjà dit cela pour mars. Venir du Chili est une expédition, au moins 24 heures, plutôt 30, on passe par l’Europe, ça freine les escapades de weekend. Je vérifie la distance, c’est le double de celle de Paris, 18.000 kms, ce qui calme les ardeurs. Je l’interroge sur son peu hispanisant nom de famille, Davidowiscz,. Son grand-père vient Russie, son fils, donc son père était en Autriche, ça sent le pogrom à plein nez tout ça. Sa mère, quant à elle, est anglaise. Comment a-t-il atterri au Chili ? No se…

Noi nous emmène, à ma demande, dans un restaurant sans étranger. Ce sera le Samden Villa, en plein air, vaste et plutôt chic au bord de la rivière Ping. Il y est servi de la nourriture internationale et thaï, mais aussi lanna, typique du nord de la Thaïlande. C’est absolument excellent, ce dîner à trois est réussi, les dames papotent en thaï, ça me repose, Noi me rapportera plus tard les confidences et interrogations de Raviwan, c’est beau l’amitié. L’addition se monte à 1.300 THB pour 3 personnes, environ 33 €. Il semblerait qu’il y ait pas mal d’endroits comme celui-là à Chiang Mai, le thaïlandais citadin est dans la bonne ascension sociale, ce n’est guère étonnant même s’il y a encore beaucoup de laissés pour compte.

La soirée se termine au Night Bazar, gigantesque marché à souvenirs pour touristes exclusivement. C’est noir de stands, noir de monde, j’avoue qu’il y a une profusion intéressante de produits artisanaux divers, parfois de qualité, bien designés et très vendeurs. La mode du moment semble être l’éléphant, décliné en toutes matières et formes. Noi et moi nous faisons faire un foot et shoulder massage. Ce sont des hommes qui pratiquent et la différence musculaire se sent. L’expression « appuyer où ça fait mal » n’a jamais été autant confirmée que ce soir ! Bisous bisous, on se voit à mon prochain passage dans les parages.

Je raccompagne Raviwan à l’aéroport, elle reprend son boulot demain à Krabi, Un souffle de liberté monte en Ricoulandie… Je taille ma route.

Je passe ma journée à Chiang Mai, lecture et écriture, activités occultées durant ces quelques jours de compagnie. J’enfourche mon vélo, direction le Wat Chet Yod, à l’extérieur de la vieille ville, m’arrête en chemin dans un de ces centres commerciaux, très chics d’allure et parfois abordables. Les soldes semblent permanents en Thaïlande. Je n’aurais pas dû, le budget en prend un coup, mais « au diable les varices »…
Le temple est superbe, quelques chedis anciens restaurés ou en cours, le cobra est l’animal fétiche du lieu, reproduit à l’infini. Le site est calme et incite à la méditation, tout au moins à la promenade.

Retour à l’hôtel, fessier endolori, je n’irai pas plus loin, sieste, lecture et écriture. Plongeon rapide dans l’eau de la piscine avant que celle du ciel nous éclabousse, les nuages sont très menaçants. Ça ne manque pas, les gouttes tombent juste au moment de mon départ à pied vers quelques bières et fried rice. L’achat d’un parapluie est de rigueur, il complète mon équipement rain coat vert fluo. Les chaussures pataugent dans les flaques, les gouttes, denses et épaisses, sont chaudes, l’averse ne fait pas baisser la température. Je pensais pouvoir patienter durant la dégoulinade à me faire faire une manucure. Manque de bol, ce ne sont que des « instituts » de massage en enfilade…

Il y a un an, revenant d’une boucle Chiang Rai – Chiang Mai (via Chiang Khong au bord du Mekong, Phayao, Phrae) que je conseille aussi en prenant le temps nécessaire, je passe par Lampang, mais devant rendre la voiture dans la journée je ne m’y arrête qu’une heure ou deux. Je me fais alors la réflexion qu’il aurait certainement été bien agréable de passer une nuit dans cette ville calme au bord de sa rivière. Je profite de ma venue dans les parages pour réaliser le fantasme.

Un VIP bus (on ne choisit pas ses moyens de locomotion) m’amène en 2 heures depuis Chiang Mai (100 kms - 132 THB – 4 €), confort excellent, siège très large et parfaitement inclinable, air conditionné à juste température… Je vise la Riverside Guesthouse, tenue par Laurence, une belge présente en Thaïlande depuis 37 ans, elle me fournit quelques renseignements mais reste discrète sur ses conditions d’installation. La compréhension mutuelle de la même langue ouvre les portes naturellement. Je suis attiré par le charme… de la maison et de ma chambre tout en bois sombre, petite mais superbement meublée et largement ouverte sur un grand balcon privé donnant sur la rivière. Le prix, 900 THB (24 €), un peu cher mais quand il y a envie, il y a envie.

Mon guide Lonely Planet, que je traîne depuis quelques tournées et dont j’arrache les pages régulièrement au fur et à mesure de mes trajets, date de 2014, soit écrit vers 2012-2013. Il est largement amorti. J’investis dans la nouvelle édition du Guide du Routard, histoire de changer de paroisse, et, pour ne pas me fâcher avec le curé de l’autre, j’emporte les deux avec moi. Au premier abord, j’aime bien le Routard, le ton change, il me semble plus ouvert, mieux rangé aussi qu’auparavant. J’y constate cependant qu’il ne parle pas de Lampang, Faute ! Il ne mentionne pas non plus Phrae, on frise la Faute lourde ! Les deux guides ne disent rien de Phattalung et du lac Songkla, au sud de la Thaïlande, où je me suis rendu en janvier dernier. Il y a certainement des manquements autres chez l’un comme chez l’autre. Il y a peut-être à travailler un guide intermédiaire sous forme de circuits. « Courts- circuits et longs circuits en Thaïlande », j’en ai quelques-uns à suggérer, qu’en pense l’auditoire ?
Du coup Lampang est peu visitée, n’est-ce pas plutôt un bien finalement ?

Je loue un scooter (150 THB – 4 € pour l’après-midi) et me dirige vers le Wat Phrat Lampang Luang, un des plus beaux ensembles de temples du nord, à une vingtaine de kms de la ville. La route est la nationale qui rejoint Bangkok à Chiang Rai sur une bonne longueur, donc très fréquentée et rapide, 2 fois 2 voies, peu intéressante en moto. Le soleil cogne dur, je n’ai pas mis de crème solaire, tant pis pour les marques rouges. Deux minutes après, c’est le déluge, arrêt en catastrophe pour enfiler mon raincoat vert fluo que je garde jusqu’au bout, même lorsque le soleil reparaît, on ne sait jamais. On m’appelle « sardine à l’huile ».

Le complexe des temples est magnifique, le détour par-là est judicieux, les visiteurs sont asiatiques à 98%. Il repleut, je lis mon book à l’abri d’un temple ouvert sur les 4 côtés, l’Amie Prodigieuse tome 3 d’Elena Ferrante. Elle va me passionner à nouveau cette histoire napolitaine. Il refait beau, yoyo yoyo, les escaliers sont glissants et mes tongs garanties dérapantes, je m’étale de tout mon long sur une huitaine de marches, façon album de Tintin. Plus de peur (et encore, pas eu le temps) que de mal, mais l’attroupement qui se forme respire l’inquiétude et la bienveillance, don’t worry, tout va bien, sabai dee mai. A noter pour l’architecte des bâtiments de Thaïlande : dans un pays où il pleut souvent, il serait bien de proscrire les grands carreaux de céramique lisses. Leur apporter un catalogue de produits de sol adaptés.

Pour en finir avec les temples, car ça commence à bien faire, je souhaite aller voir le Wat Lai Hin qui a l’air très bien et représentatif de l’art lanna. Google Map m’indique le chemin, une dizaine de kms plus loin, mais finit par me perdre dans des sentiers en forêt. Je persiste, pourtant un gentil motocycliste qui me demande où je vais, me dit que le temple est derrière. Moi je lui dis que non, je lui montre mon phone, c’est Google qui le dit, c’est Google qui le sait ! et je continue…La balade aura été belle, rizières et forêt, mais à force de bifurquer dans des chemins et de constater que Google me positionne au milieu de nulle part, je rebrousse chemin. Laurence, à l’hôtel, me dira que ce temple est en fait tout à côté du premier. A noter pour le réalisateur des trajets sur Google : changer de satellite.

Je retrouve les cousins belges de la gérante belge au restaurant Aroy Bath 1 sur l’avenue commerçante, tout en shophouses et maisons de bois. Ce restaurant est réputé, n’ouvre que le soir, la clientèle est locale et la cuisine vraiment top. On parle de l’Europe, on n’en dit pas que du bien, on n’apporte évidemment aucune solution, des travers de nos deux sociétés, on aime bien s’autobasher, d’expatriation, de voyages, du Myanmar où ils se rendent dans quelques jours et d’autres joyeusetés.

Le soleil du petit matin inonde la chambre, un peu de fraîcheur encore, 24-25°, j’ouvre la porte du balcon et paresse sous les tropiques. Rien n’a bougé, la rivière coule tranquille et je prends mon temps. Bus pour Phitsanulok, 250 kms au sud-est de Lampang. Celui-ci a dû être jeune il y a bien longtemps, odeur de vieux velours et de confiné, la climatisation couvre le bruit du moteur. 182 THB (5 €). 4 heures de trajet prévus, 5h30 effectifs. Il pleut, cela décale mon programme.

Le bus ralentit, un accident vient d’avoir lieu, un motocycliste est allongé immobile, la tête posée dans une mare de sang. Paix à son âme. Comme une bonne moitié des gens roulant en scooter, le casque est facilement oublié à la maison… Des accidents de ce type, il doit y en avoir des tonnes compte tenu du nombre de 2 roues qui circulent. Je n’en ai pourtant pas vu tant que ça au cours de mes voyages dans les parages.

Phitsanulok est une vaste ville sans centre, embouteillée, peu intéressante pour le visiteur étranger. Mon hôtel est excentré, le temple local réputé est de l’autre côté de la ville, j’ai la flemme, des bouddhas gros comme moi maintenant, j’en ai vu déjà pas mal. Mon hôtel est classique, neuf et quelconque, grande chambre triple, il ne reste plus que cela, à 900 TBH (24 €), les 2 lits rapprochés me font une largeur de couchage de 3 mètres, ça dirait qu’on pourrait être plusieurs.

La France gagne 2-0 contre l’Uruguay et passe en demie, cocoricooooo

Je file à l’aéroport de Phitsanulok, à taille humaine, et loue une voiture que je rendrai à Khon Kaen 325 kms à l’est. Le fait de rendre à un autre endroit a son prix, 3.700 THB (100 €), plus cher que la location elle-même sur 3 jours, je paye le prix de ma liberté. Je veux aller voir le Mékong, mon graal, à Chiang Khan tout au nord, vers le Laos. Des crampes d’estomac violentes me prennent au début du trajet et ne me lâchent plus. Du coup je fais la route d’une traite, très jolie route d’ailleurs, rizières en plaine, bananiers quand on monte un peu, horticulture encore plus haut. Les allergiques de la couleur verte ne devraient pas venir en Thaïlande. 5 heures de route, j’ai mal et j’en ai marre.

Chiang Khan est une petite ville installée au bord du Mékong, là où celui-ci, après une escapade en terres laotiennes, revient faire la frontière entre le Laos et la Thaïlande. Vous ai-je déjà dit que c’était mon fleuve fétiche. Il est dit que ma vie pourra s’achever sereinement lorsque j’aurai accompli l’entièreté du parcours du fleuve. Ça va, je ne suis pas encore enterré. L’étroite rue parallèle au Mékong est une succession de boutiques de t-shirts et souvenirs et de guesthouses installées dans de vieilles maisons en bois restaurées pour la plupart, la station accueille essentiellement les thaïlandais le weekend et la haute saison est bondée. De ce fait, les hôteliers ne se mouchent pas du coude et proposent des prix d’hébergement délirants.
J’ai vraiment mal au ventre, je ne souhaite que m’allonger dans un air frais, je ne renâcle pas trop et prend une grande chambre avec bacon directement sur le fleuve (1.200 THB – 30 €).

Une jolie pharmacienne interprète mon mal et me vend des cachets dont je ne comprends pas vraiment les effets. Je vais m’étendre, ça ne passe pas, diverses hypothèses traversent mon esprit, tourista violente, occlusion intestinale, colique néphrétique, cancer foudroyant de l’estomac, cirrhose du foie… Vers 18 heures je décide d’aller l’hôpital, autant en avoir le cœur net sur mon cancer. Le garçon de l’hôtel, qui parle trois mots et demi d’anglais, a la gentillesse de m’accompagner.

L’hôpital n’est pas loin, ouvert à tous vents, les ventilateurs renvoient les 30 degrés d’atmosphère épaisse dans la salle d’attente. Si je n’y subirai pas une transplantation cardiaque, il a le mérite d’exister. Ma tension de départ est de 19/10, j’ai bien fait de venir !!!
Je suis ausculté (sommairement) assez rapidement, on se base plus sur ce que j’exprime plutôt qu’on ne me palpe, mais on est très gentil avec moi. L’échographie trouve le colon intègre, on me fait deux piqûres d’antidouleur, il était temps, je me sens très fatigué.

On me propose de rentrer à l’hôtel ou de rester ici en observation pour la nuit. La condition, si je décide de rester, est que, l’hôpital n’ayant plus de chambre individuelle disponible, je devrai aller en chambre commune surpeuplée et sans climatisation. J’aime bien les expériences, je les recherche même, mais je ne peux m’empêcher de faire la moue, la chaleur, la promiscuité, les odeurs, les regards, le bruit, brrrrr… mais je n’ai pas le choix. 5 minutes plus tard, les deux docteurs viennent me dire qu’en fait une chambre individuelle s’est libérée, j’espère qu’ils n’ont pas vidé quelqu’un pour m’en laisser le privilège !

J’ai connu pire comme chambre d’hôtel, le repas du soir est une sorte de tapioca de riz avec morceaux d’omelette et de poulet avec des herbes pour rehausser le goût, je me force à avaler deux cuillers, je n’ai pas faim. Je passe une bonne nuit. Légères douleurs encore au matin, petit déjeuner idem au dîner, un œuf dur et un verre de lait en plus, à cause de la perfusion je fais pipi tout le temps, un de mes pipis (un seul) ressemble plutôt à un jet de sang. Je suis bon pour rester à l’hôpital encore aujourd’hui !

Le garçon de l’hôtel a la gentillesse de m’apporter mon ordi, ma carte sim française (pour appeler mon assistance), ma trousse de toilettes (ni savon, ni dentifrice, ni papier toilettes dans la chambre). Il ne se passe rien de plus, je ne vois personne, on m’injecte des antibiotiques (si infection urinaire), me demande en permanence « si j’ai un caillou » (colique néphrétique), bref le diagnostic n’est pas clair et on me traite pour tout.
Mais moi je vais carrément mieux, plus mal, plus fatigué, pris comme d’habitude dans les méandres hôpital, assistance et représentant de l’assistance en Thaïlande, dont il est compliqué de connaître les connections et avancements administratifs. Deux jours que je ne me suis pas lavé, à me trimbaler avec ma perfusion déambulatoire. Je veux sortir… Et puis voilà qu’une infirmière vient me mettre de l’oxygène dans le nez. Je m’insurge et demande le docteur.

L’hôpital ne traitant pas avec les assurances, je règle la note (5.061 THB soit 130 €) et je sors comme un condamné de sa prison, l’air à 35 degrés me semble frais et je marche le long du Mékong en récompense de ma libération. Ils sont trop gentils à mon hôtel, où je n’ai d’ailleurs pas séjourné, je récupère mon sac, prends une douche, je reviendrai à l’occasion d’une tournée Isan ou Laos, cap sur Khon Kaen, 200 kms au sud.

La route est superbe, du moins jusqu’à l’arrivée sur la grande nationale. Je dois rendre la voiture à 17h, j’arrive à 16h55, comme je suis trop fort pour gérer les aléas !

Suite et fin next

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