MAE HONG SON LOOP


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July 4th 2018
Published: July 4th 2018
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C’est reparti mon kiki, je reprends ma ligne personnelle de métro, la 15 habituelle, à destination de Suvarnabhumi airport, Bangkok, Thaïlande. Les sempiternelles grèves nationales tombent mal et augmentent le temps de trajet au départ ainsi que la température des wagons. Le court arrêt à Vienne, Autriche, offre un quasi vol direct de moins de 10 heures. Le siège est étroit dans le Boeing 777, mon écran est cassé, donc bien calé, je n’ai d’autre occupation que de dormir, j’y arrive plutôt bien. Ne partant que 2 semaines, j’ai allégé mon sac, 12,9 kilos, un record. Premier beef green curry à l’aéroport.
Vol pour Chiang Mai, 700 kms au nord de BKK et me voilà rendu à mes désormais habitudes siamoises.

Il fait nuit, je file à mon hôtel réservé, l’A.N. House dans la vieille ville, basique et propre pour 400 THB (10 €), pas d’air conditionné, mais n’ayant pas de moitié cette nuit, je m’accompagnerai de ma propre moiteur, la chaleur est supportable. C’est soir de match, les bars en enfilades diffusent, je vais m’ennuyer devant un morne Pologne-Japon. J’interroge mon blond voisin tatoué s’il est polonais ou japonais, mon humour n’est pas compris. C’est un anglais grand voyageur, il me bat de loin avec ses 25 voyages en Thaïlande. Il file ou revient des Philippines, je n’ai pas trop saisi, trop de bruit, mais j’ai pris un air admiratif.
Je passe la seconde mi-temps dans un autre bar où je rencontre un indien quadragénaire et gentil d’Ahmedabad. Mon dernier voyage en Inde remonte à 10 ans. D’après lui tout a changé depuis ce temps-là, je veux bien le croire, la wifi partout, le mobile en troisième main, tout cela a bouleversé les mentalités. La gente féminine tarifée est discrète, c’est parfait. Dodo.

Je retrouve Raviwan à l’aéroport, elle vient de Krabi et a pu se libérer pour 5 ou 6 jours. J’ai projeté un trip de 600 kms environ autour de Chiang Mai, c’est la boucle Mae Hong Son (Mae Hong Son mes chaussettes, haha). Il est d’usage de faire la route en moto ou scooter, j’avoue craindre la longueur, le peu de temps disponible, la pluie (la saison des pluies est de mai à octobre), le poids de la donzelle et des bagages... Plein de prétextes, je loue une voiture.
Raviwan a fait des progrès en anglais, le sponsor est satisfait, ce n’est cependant pas encore gagné, ça va être long 5 jours en discussions basiques, humour incompris et malentendus permanents. Je la connais Raviwan qui aquiesce et ne comprend rien. Raviwan a l’omoplate gauche aussi douce que la droite et son odeur est vanillée, on ne peut avoir que des désavantages !

Le chiffre du jour est 1864, soit le nombre de virages sur le trajet. Il est amusant de penser que certains ont compté. La question est de savoir à partir de quel angle on considère qu’on est dans un virage. Pour ma part je dirais qu’il y en a de toutes façons… beaucoup ! Ça ne me dérange pas, c’est plutôt drôle la conduite façon rallye, la route est belle et débouche sur de très beaux points de vue. Mais demandez à ma passagère qui se tient la panse sans émettre de son de peur d’évacuer des flots non souhaités, ce qu’elle en pense. Elle prendra le volant le plus fréquemment par la suite, je serai un bon copilote.
Avant l’arrivée à Pai, nous recherchons la Nam Bok waterfall. Nous passons devant le panneau fléché sans l’apercevoir et arrivons à un hameau entouré de collines et de verdure, un joli dédale de pontons en bambous surplombe les rizières, très joli. La chute d’eau est assez décevante et n’attire que les routards atteints par la trempettite. Mon regard se fixe sur une espèce de grosse chenille très poilue, Raviwan me déconseille d’y toucher, comme si jamais l’intention d’en faire mon 4 heures ! Je constate que chaque tronc des environs en abrite quelques-unes. Nous atteignons finalement Pai, pas paix ni pet ni paye, c’est Paille qu’il faut prononcer. Le bungalow réservé au Pai Loess Cottage est parfait en bord de rivière, accueil excellent, 750 THB (20€), la propriétaire me propose de retirer la commission de Booking.com qui est de 20% si je réserve une seconde nuit.

Je ne saisis pas bien le succès de Pai qui est quand même un trou perdu au nord-ouest de la Thaïlande, en bordure de Myanmar. Il paraît que les thaïlandais viennent en nombre y passer le week-end. Nous n’en verrons pas la queue d’un, ni d’une, au contraire, à l’instar d’un petit Kho San Road, c’est une multitude de têtes blondes à la peau pâle souvent tatouée, et à l’élégance douteuse, qui investit l’endroit. Les ghesthouses se sont multipliées sur l’emplacement des rizières, construites alors plus loin, la concurrence fait baisser les prix, les jeunes se précipitent, la moyenne d’âge est de 20-25 ans. Je suis bien transparent dans la foule.
Cette transformation me fait penser a une réflexion d’un auteur-voyageur lu récemment, nous sommes maintenant des voyageurs en retard. Qu’y a-t-il a découvrir ou croire découvrir sur cette Terre, à part les pôles. De là à souhaiter que le réchauffement climatique fasse son œuvre le plus vite possible et rende les antipodes nord et sud vite accessibles… Un routard californien de 45 ans m’explique être venu ici il y a 20 ans. Ce qu’est devenu Pai le désole. On peut fuir les marchands de dreadlocks, les faiseurs de tatouages, les brailleurs de bars et les souvenirs made du coin ou in China, passer son chemin sans s’arrêter. On n’y rencontre les thaïlandais que derrière leurs fourneaux et leurs étals. Il y a bien sûr un intérêt économique à se laisser voler sa ville ou sa qualité de vie.

L’anecdote est à répandre à l’ensemble du territoire, joyau de traditions, de couleurs, d’architectures, de gastronomies variées et bienveillance. Au nom d’un mercantilisme bien compris, d’une mondialisation qui s’assimile, de phénomènes low-costs en tout genre, le thaïlandais s’adonne à la transformation de ses lieux, si ce n’est sa destruction, destinée à rassurer le chaland farang, à le faussement croire en état d’exotisme abordable. Que sont devenues les îles.
Le vacancier d’aujourd’hui qui n’a pas connu l’hier, est satisfait du service mécanique qu’on lui procure. Le voyageur d’autrefois assiste à la mutation rapide et infinie. Il assiste à l’industrialisation du tourisme, à la standardisation des offres, à la raréfaction de ses possibilités personnelles. Sortir du rang est encore possible, mais jusqu’à quand ? Nous paraissions privilégiés alors que nous n’tions que les avatars de générations antérieures défricheuses.

Voici où on en est : « En quoi puis-je vous aider ? » - « Google, dis-moi où sont mes crottes de nez stp » - Le robot répond : « dans ton estomac… » - l’humain aurait bien achevé la réponse d’un nom d’oiseau ! Haha perspicace est M. Gougueule qui finit par nous faire croire qu’il est devenu indispensable à toutes nos interrogations.

J’ai acheté mon billet d’avion sur Internet, non pas sur le site d’une compagnie précise, mais sur une plate-forme qui se charge de faire la sélection pour moi. Je donne mon numéro de carte bancaire et le tour est joué, Sans voix, ni présence humaine, la plateforme (déresponsabilisée) prend la commission, le cheminement est facile, il faut juste faire attention à ne pas se faire accumuler de services payants inutiles, l’enregistrement et la prise de siège se fait en ligne.
Pour la voiture, c’est la même chose, les opérations se font à distance, par l’intermédiaire d’un clavier, il vaut mieux que tout se passe bien, les récriminations et dysfonctionnements ne sont pas simples à régler, les hotlines pas simples à contacter.
Concernant les hébergements, les plateformes pressent le client potentiel, « attention, il ne reste plus qu’une chambre disponible, attention, demain la promotion ne sera plus valable », et on se laisse facilement attraper.
Pire encore, nous voici sur la route, Google Map et autre facilitant de trajet, remplace la carte routière. Nous sommes indulgents sur le fait qu’à tout moment M. Gougueule sait où nous nous trouvons, il est tellement gentil, tellement précis, tellement facilitateur.

Nous perdons de l’imprévu dans nos voyages, ces aléas étaient le sel de nos souvenirs. On se souvient de moments difficiles que nous avons réglés nous-mêmes. Comme le reste, le voyage se lisse. Pour contenter la majorité, voire la multitude, nous sommes tirés vers le bas alors qu’on veut nous faire croire à l’accroît de découvertes, de culture, de connaissances… Allumez seulement la télé de votre chambre d’hôtel, l’imbécilité, multipliée en nombre de possibilités, est généralisée. Il en est de même sur bien des plans.
Il y a 2 ans, 5 ans peut-être, je pensais avoir 20 ans ou 30 ans (dans le meilleur ou le pire des cas) de durée de vie, je pensais finir dans un cycle de vie somme toute connu, presque rassurant, les suivants feront leur route différemment, à leur convenance. Patatras, il n’en est aujourd’hui rien de tout ça. Il faut être travailleur, le travail est ce qui nous anime nous dit-on, ce qui nous révèle et nous fait exister, individuellement et socialement, notre comportement de fourmi nous vaudra la reconnaissance éternelle, ben tiens !

Le travailleur vanté autrefois, porté, vanté, boosté en caste, façon Laguiller, était la volonté crue d’une collectivité. On pouvait y croire, ne pas y croire. Le capitalisme d’aujourd’hui, débarrassé des préjugés, macronisé, promet l’élévation à l’individu. Qu’en pense l’ubérisé, le deliveroosé, le mcdonalisé, le dentiste à la chaîne, l’infirmier pressurisé… ?
Je suis un individu indépendant, un autonome socialisé, un collectif à moi tout seul… Je n’avais pas ma place, je ne l’aurai pas plus demain. Actif ou passif, c’est selon les degrés d’acception de chacun. Intuitif et réactif, mais bien plus observateur, je comprends le sens et mes anticipations bien plus tard. Alors je m’évade, alors je voyage, alors je vous comble de mes élucubrations. Il sera difficile de sortir un projet valable et viable dans ces conditions. Mes croyances en pas mal de choses sont assez faibles.

Nous partageons notre petit-déjeuner « paien » avec une coréenne et un couple d’hawaïens, on parle volcan.

Aujourd’hui, il faut vivre en projet. Combien sont ceux qui osent dire qu’ils n’ont pas de projet ? Il faut Linkedin, il faut un réseau, il faut tisser, resserré, puis plus large, cibler, avec moi les insectes, à l’attaque ! La dictature d’aujourd’hui est celle du contrôle, mais bien plus encore celle du commentaire, à peine entré un doigt de pied dans une boutique, on te demande de donner une note…

Des enfants se perdent dans une grotte à une centaine de kms d’où je suis, la montée des eaux les menacent plus que dangereusement, l’affaire est nationale, même le roi qui a portant peu d’inclination pour son peuple, s’est fendu d’un communiqué fédérateur. Les militaires ‘agglutinent, les journalistes campent sur place, les analysent se contredisent, les schémas et hypothèses sont émis, d’autres références de cas similaires sortent des archives, les statistiques de survie inquiètent le monde.
C’est l’heure pour nous d’aller visiter la Nam Lod Cave à quelques virages dans les collines. La ballade à pieds et le passage en radeau de bambou valent le détour. En saison des pluies, compte tenu de la montée des eaux, le trajet est raccourci, il me semble pourtant avoir fait l’intégralité du programme.

Mae Lana, village sham retiré derrière de hautes pentes où la voiture à du mal à trouver son souffle moteur, est au fond d’une vallée plate de rizières, entourée de collines très verdoyantes. Au bout du village, c’est la Garden Guesthouse tenue par Ampha, épicière au village et fermière, les fruits abondent, les durions croulent au tronc de leurs arbres nourriciers, les petits champs sont en activité permanente. Ampha est bourrue et adorable à la fois, elle nous prépare un dîner sham simple et très bon. Le bungalow sans fioriture est à 400 TBH (10 €). La nuit, c’est drache sur drache, on comprend que la saison des pluies soit au pluriel, elles s’y sont mises à plusieurs. On comprend la profusion alimentaire végétale. Le réveil est celui des bruits de campagne, nombreux et divers.

Un détour convenu et recommandé est celui du pont Su Tong Pae, de bambou au-dessus des rizières, les femmes travaillent au repiquage, courbées en 2, recouvertes des pieds à la tête, les mains dans l’eau en permanence. Le spectacle est joli et pittoresque mais je n’envie pas les actrices, et pour quel cachet !
Nous atteignons Mae Hong Son en milieu d’après-midi, étape à l’hôtel B2, nouvelle chaîne hôtelière, propre et déshumanisée, reproduction à l’infini des nouveaux hôtels asiatiques, confortable. Par Agoda, le prix est de 620 THB (16 €), en direct le prix est de 800 TBH, je ne comprends toujours pas, c’est le problème des hôtels qui ne sont plus familiaux, les décisions ne peuvent se prendre par les employés, je dois donc faire ma réservation par Internet à l’accueil et le tour est joué.
Il semblerait que je parle beaucoup de prix dans mes histoires, que je serais radin. Qui n’est jamais venu dans les parages ne peut savoir comment la valeur des choses est différenciée par rapport à nos standards occidentaux. Le voyageur s’habitue vite aux repas pas chers, Dépenser 20 € est l’affaire de la semaine. Je prends conscience du fait en citant à nouveau cet écrivain voyageur qui différencie le tourisme et le voyage : « le tourisme, c’est quand tu raques, le voyages, c’est quand tu radines ». Voilà, tout est dit, en 2 mots, il a exprimé ce que je ressentais depuis longtemps avec quelques malentendus.

Mae Hong Son est une petite ville calme installée autour d’un lac paisible. En gros, il n’y a rien, pas d’activité, simplement un environnement, c’est la paix. On peut grimper au Wat Pratgat Doi Kong Mu qui domine les environs, la vue est époustouflante, du petit aéroport tout proche jusqu’au lac. Les collines vertes de petite jungle qui entourent l’ensemble donnent une idée de nature impénétrable. A 21h, la ville est endormie. Je recommande le petit déjeuner au Salween River, la banana pancake est sans doute l’une de mes meilleures jamais ingurgitées.

En route vers une ville chinoise, Nai Soi, paraît-il visitée, mais sans intérêt, nous tombons sur un panneau fléché « Longneck village », un village à femmes girafes donc. Voici l’aventure du jour. Nous suivons es panneaux bien défraîchis, la route s’étroitise et devient chemin. Nous poursuivons, mais les pluies ravinantes endommagent le parcours et il est préférable d’arrêter la voiture et de continuer à pied, sans savoir la distance ni à quoi s’attendre. Pleine campagne et belle chaleur. Beaucoup de scooters nous croisent ou dépassent. Raviwan s’enquière de la distance, elle est invariablement d’1 km, malgré notre avancée. A un checkpoint (il y en a de nombreux, disséminés un peu partout, le Myanmar étant proche, les militaires semblent s’y emmerder copieusement), nous nous faisons offrir un verre d’eau, le village est à gauche, le Myanmar à droite. Quelques birmans passent la frontière, armés de leur sourire.

Les touristes ne viennent évidemment pas jusque-là, pourtant, quelques échoppes à souvenirs accueillent le visiteur perdu. Les femmes ont leur collier lourd allongeant leur cou, leur donnant une allure et un port de tête fixes. Je ne ressens pas l’impression qu’il s’agisse d’un zoo humain destiné à tirer quelques pécules des touristes. Le village est karen, assez petit, les habitations surélevées sont en bambou, il y a très peu de monde, les hommes sont sans doute allés fêter la victoire de leur équipe de cricket ! La frontière est à 500 mètres.

Un autre village chinois, au nord de MHS, Ban Rak Thai est intéressant à visiter. Il se mérite, la route est sinueuse, longue, les pentes sont parfois raides, donnant l’impression de tobogan. La ville est chinoise, fondée par des réfugiés du Kuo Minh Tang, et cela se voit, inscriptions, architecture, production de thé. Décidément les gens du cru aiment bâtir leur ville autour d’un petit lac. Attention, des guesthouses sont en construction, il ne serait pas étonnant que la municipalité locale veuille se donner une fraîcheur économique, peut-être attirer la clientèle chinoise grandissante. Encore une fois pour nous, il n’y a personne. Succulent déjeuner chinois en bordure de lac, émincé de porc tendre avec légumes chinois bien cuits dans le jus de viande (ce qui change des vegetables thailandais mi-cuits ou mi-crus, c’est selon). Il y a une production de vin local, les bouteilles se vendent sur les étalages. Oubliez l’affaire, c’est une innommable piquette dont on ne voudrait même pas comme vinaigre. La frontière birmane est cette fois-ci à 2 kms.

Un autre village encore, assez voisin de 10 kms environs, mais karen, Ban Ruam Thai, est aussi visitable bien qu’il présente moins d’intérêt. Bâti à proximité d’un lac artificiel, il semblerait qu’il puisse devenir une base de loisirs pour thaïlandais en goguette, vu le nombre de homestays sommaires en construction.

Nous devons accélérer le mouvement, Raviwan devant bientôt rentrer chez elle, direction le sud de MHS. Nous nous arrêtons à Khum Yuan, ville d’étape sans grand intérêt. Je recommande absolument aux personnes véhiculées d’aller loger au Khumyuam Resort, à 3 kms de la ville, en surplomb des rizières, chambres immenses pas chères, accueil et cuisine au top, les commentaires sont élogieux. Si je dois n’avoir qu’un regret dans la boucle, c’est celui de ne pas m’être arrêté à cet hôtel.
Le Yoont Hotel, où nous descendons en ville est très bien, récemment rénové et bricolé à l’ancienne, mais il n’y a rien en ville. Le prix direct est de 500 THB (13 €) alors qu’il est de 700 THB sur Booking. C’est cette fois-ci l’inverse. La conclusion est donc d’arriver à l’hôtel (ou de l’avoir appelé auparavant), de demander le prix, de s’être renseigné avant sur le prix proposé par les plateformes de réservation sur le Net, et de choisir le meilleur prix sur place.

La route de retour sur Chiang Mai, toujours aussi sinueuse, est cependant d’une autre allure, extrêmement rurale et maraîchère. Beaucoup de virages donc, d’autant plus qu’il faut également slalomer autour des nombreux nids de poule sur une bonne portion de la route. Il ne faut pas hésiter à s’arrêter boire un café dans quelques coffee shops plantés en bord de route, en surplomb de rivière. Ils font parfois hébergement, c’est pratique pour les motards.

Suite au prochain numéro

Bizatous

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