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Published: November 18th 2009
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Après quelques jours de repos bien mérités à Vilcabamba, nous reprenons tous les deux la route pour le Pérou. Adieu belges et français rencontrés sur la route !
Nous avons vraiment apprécié l’Equateur, un petit pays où tout est rapidement accessible ; on reste inévitablement sur notre faim, un mois de plus n’aurait pas été de trop, mais ce sera l’occasion de faire un autre voyage, qui sait ?
Nous voici donc dans le bus de nuit qui relie Loja (Equateur) à Piura (Pérou). Le passage de la douane à 4h du mat’ est super facile, c’est tout juste si on ne réveille pas les 5 gardes… On enregistre notre sortie d’Equateur, notre entrée au Pérou et cela s’arrête là, aucun autre impondérable auquel on aurait pu s‘attendre.
Les bus de nuit c’est assez marrant, ils sont tous différents. Ils sont confortables, et l’on s’y endort en général assez vite ; enfin, c’est sans compter avec le ronfleur juste derrière, et l’accroc du portable à côté qui ne connaît pas le vibreur…
On ne s’attarde pas à Piura, on change de bus pour Chiclayo puis Pimentel, petite station balnéaire. Nous y verrons nos premiers caballitos, petites barques effilées en
Pimentel
caballitos totora (roseaux du lac Titicaca), qui permettent aux pêcheurs de passer la barre pour poser leur filet, et de revenir sur la plage en surfant sur les vagues. La pêche n’est pas exceptionnelle, simplement quelques crabes et poissons.
La côte nord nous surprend par sa pauvreté et ses paysages désertiques.
A première vue, ce nouveau pays nous semble plus pauvre que l’Equateur, avec ces maisons construites de briques et de broc et bien souvent pas terminées. La poussière se dissémine dans tous nos pores et nos habits, le nez nous pique !
La côte nord du Pérou compte quelques illustres spots de surf parmi lesquels Puerto Chicama, surnommé « la ola izquierda la mas larga del mundo », autrement dit « la gauche la plus longue du monde ». Nous restons quelques jours dans ce village bien agréable à attendre la vague… Benjamin surfe tout de même un peu mais il faut croire que la chance n’est, cette fois encore, pas au rdv, les conditions ne sont pas réunies, les vagues sont petites et pas très creuses, ce n’est simplement pas la saison. C’est tout de même impressionnant (et même émouvant) de voir pas loin de 10 vagues dérouler
en même temps sur cette plage immense.
Nous continuons notre périple sur la côte jusqu’à Huanchaco, patrie des caballitos. Ici, le bitume est de retour, bien vivace, rien à voir avec les rues défoncées et poussiéreuses de Puerto Chicama. Nous débarquons un dimanche, et un défilé nous attend : une foule de touristes péruviens se mèle aux gringos surfeurs et fêtards… Le ciel est couvert de nuages gris clair, un vrai ciel breton piégeur, car le soleil tape… C’est parait-il annonciateur du phénomène climatique El Nino, qui devrait sévir cette année…
Huanchaco est assez touristique il est vrai, mais nous avons élu domicile dans la partie sud plus calme et profitons de balades sur la plage à regarder surfer les caballitos, et de cet adorable petit marché où l’on nous sert un poulet délicieux et un jugo de pina (ananas) parmi les meilleurs. On fait quelques provisions car c’est toujours un plaisir d’admirer les étals. Ici on ne trouve pas de tomate de arbol (sniff…) mais des variétés de maïs différentes et de toutes couleurs. Les papayes sont gigantesques et les avocats bien plus gros. Nous retrouvons à peu près les mêmes légumes qu’en Equateur et devenons réellement spécialistes de
riz aux légumes, pâtes aux légumes et lentilles…
L’almerzo ou « menu del dia » règne en maître au Pérou, et pour à peine un euro on se régale sur les marchés ; la cena remplace la merienda équatorienne mais cela reste le même principe de menu du soir. On ne se lasse pas de ceviche, (une des institutions au Pérou) ce fameux poisson cru mariné dans le citron, les oignons et les herbes. On en trouve partout dans le pays, mais nous avons certainement mangé un des meilleurs à Puerto Chicama (désolé, il nous manque la photo mais on a tout oublié lorsque l’assiette s’est posée devant nous). Nous avons également découvert les chicharrones (sorte de panés) : ceux de poisson sont à tomber, et nous vous raconterons lorsque nous aurons goûté les célèbres chicharrones de porc, à base de couenne…
Puis nous continuons par Trujillo, grande ville voisine, à une demie heure en combi de la côte. Ici l’architecture est coloniale, de vieux bâtiments majestueux encerclent la grande et agréable plaza des armas. Nous décidons de visiter las huacas del sol y de la luna (les temples du soleil et de la lune) situés à une dizaine
de km de la ville. Le voyage en colectivo est toujours sympathique ; nous apprenons que rares sont les touristes qui viennent seuls (entendez sans tour, sans bus clim etc) alors que c’est tellement simple et pour 3 fois moins cher… Du coup il est 12h30, et nous aurons droit à une visite guidée gratuite et privée s‘il vous plaît, car tout le monde est à table, et entre deux tours, plus personne ! Le temple du soleil est fermé aux visites, mais le temple de la lune est impressionnant. Les fresques y sont parfaitement bien conservées et nous présentent une page importante de l’histoire des mochica, civilisation pré-inca de cette région côtière.
Il est temps maintenant de repartir, 17 heures de bus nous attendent pour retrouver les Andes, direction Huancayo dans le centre du pays. Nous décidons de prendre le chemin des écoliers pour rejoindre Cusco. Le trajet est plus long et plus éprouvant, mais nous avons dix jours devant nous avant de retrouver les Magali le 22 au cœur de la vallée sacrée. Les villes que nous devons croiser sont paraît-il parmi les moins touristiques des Andes. Récemment ouvertes au tourisme, elles hébergeaient il y a encore
Pimentel
la peche est bonne apparemment 15 ans les dirigeants du Sentier Lumineux.
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Eloïse
non-member comment
Un road trip culinaire... miam
ah bah oui, des commentaires ! Je me souviens en avoir déjà fait un super drôle et il a même pas été publié ! pfff... la censure sévit partout. :) Yé suis heureuse de voir que todo pasa bien, especialmente con la comida !!! Vous seriez pas un peu gourmands dites moi ! J'en ai l'eau à la bouche. Ici, c'est soupe de la semaine avec les légumes du marché de saint mich', et des huitres à l'occasion. Il fait bon pour la mi-novembre même si on a eu quelques jours glaciaires ! Le moral est bon et j'avance à pas de loup dans la pénombre de ma thèse. héhé... merci pour les nouvelles dépaysantes. Plein de bisous à tous les deux. Portez-vous bien. Eloïse.