Chapitre 4 - Sierra du Sud, 23 de octubre - 4 de noviembre


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Ecuador's flag
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November 9th 2009
Published: November 9th 2009
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CuencaCuencaCuenca

attente au teminal
Nous arrivons à Cuenca après 5 heures de bus un peu chaotiques. Dans l’ensemble, l’état des routes est correct en Equateur, mais il y a des travaux partout, donc des trous énormes dans le macadam, et quelques quarts d’heure d’attente pour régulation alternée du trafic.
Le changement est radical après la Sierra du centre plus authentique ; nous sommes dans une ville hétéroclite, les touristes y sont nombreux, les boutiques nettement plus « occidentales », l’ambiance calme et sereine, et les rues… propres. Difficile à dire, mais notre regard d’occidental reste perplexe face à un certain décalage. D’un côté, les équatoriens montrent une certaine conscience écolo, ils trient les déchets, récupèrent l’eau de pluie et ne jettent pas de papier dans les toilettes, et de l’autre, les poubelles inondent les villes et les campagnes, qui peuvent parfois ressembler à des décharges…
Cuenca, ou la capitale du Panama, le chapeau des mafiosi pour la référence. Panama le mal nommé, car il est en partie fabriqué sur la côte à Montecristi. Et pourquoi Panama ? Sa renommée est née grâce aux ouvriers du canal de Panama qui le portaient, et plus tard, les réseaux d’importation passaient forcément par le canal pour fournir les USA, d’où l’amalgame.

On rencontre par hasard dans la rue deux français croisés à Puerto Lopez, Nicolas et Amandine. On boit une bière ou cinq, puis on décide de passer quelques jours ensemble en descendant vers le sud.
Après une pause dans le charmant village de Saraguro, où l’on rencontre des hommes aux longs cheveux tressés, en pantalon court et des chapeaux qui s’arrondissent, l’objectif, c’est le Parque Nacional Podocarpus, près de Loja, à 3h30 de Cuenca.

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4 jours, 3 nuits, 35 km de marche avec nos sacs de 14 kilos sur le dos et 1000 mètres de dénivelé (sans compter les multiples crêtes montées puis descendues), ou notre première aventure.
Podocarpus est un parc immense qui s’étend sur l’Oriente et la Sierra, entre 900 et 3600 m d’altitude et nous choisissons comme terrain de jeu la partie haute, entre Loja et Vilcabamba au sud du pays. Nous rejoignons donc le refuge à 8,5 km de la route (dénivelé 400 m) avant d’entamer le lendemain une rando de 3 jours direction las Lagunas del Compadre, 14 km plus loin (dénivelé 1000 m), soit 3 jours de marche prévus aller-retour.
Malheureusement, le temps n’est pas de la partie : le sol est hyper humide (entendez les « ploc ploc » sous chacun de nos pas) et la brume quasi permanente nous gâche le paysage ; difficile de trouver un endroit sec pour planter la tente et faire chauffer une casserole de riz.
Nous ne passerons qu’une seule nuit à 3300 m bercés par les bourrasques de vent, après 8 km de marche et des crêtes à n’en plus finir. Fatigués et désabusés par le mauvais temps et ce vent qui commence à nous taper sur les nerfs, on décide de retourner au refuge dès le lendemain. Prudence prudence.
Par chance, le ciel a pu se dégager quelques minutes avant la tombée de la nuit, laissant apparaître un point de vue magnifique sur les montagnes face à nous.
Objectif non atteint certes, mais ces quatre jours furent un bon moment, en dehors de la civilisation, en totale autonomie. Le refuge était spartiate, mais nous avons pu profiter d’une charmante cabane pour dormir, de toilettes avec lavabo et de l’eau au robinet, et, surtout, d’un four en pierre dans lequel on s’est éclatés à faire de grands feux… on ne compte même plus les casseroles d’eau que l’on a
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il va craquer pour ce chapeau
réussi à faire bouillir…

Après cette aventure sympathique mais éreintante, nous allons, toujours accompagnés de nos amis français, à Vilcabamba plus au sud. La ville compte 20% de touristes, venus nombreux de tous horizons pour s’installer toute une vie ou quelques mois. Cet endroit reposant devient vite un piège : partis pour 3 jours on y reste 6... On loge dans une famille qui loue quelques chambres pas chères avec de l’eau super chaude si on a de la patience, et propose une cuisine de rêve, la mieux équipée que je n’ai jamais vue en Equateur. Vicente notre hôte prévenant a une bonne tchatche ; nous partons souvent dans de longs débats et échangeons mutuellement sur nos vies. Il est ingénieur mécanicien et pratique la médecine orientale (?). Et pourtant si. Son cabinet est aussi impressionnant que la pile de ses caisses à outils.

Après ces derniers jours bien agréables en Equateur (ballade à cheval, massage, repos, billards à gogo et bonnes bouffes), ça suffit, il est temps de reprendre la route direction le Pérou !

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De la comida en Ecuador

Ah la la la …
Pour ceux qui nous connaissent bien, vous savez
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panama en serie
quels espoirs gastronomiques nous pouvons avoir en entamant un voyage tel que celui-ci…
Autant vous dire que j’ai les narines les yeux et les babines en ébullition, et du coup j’ouvre mes oreilles pour apprendre et communiquer autour de cette sacrée bouffe.

En Equateur, il y a trois repas : le desayuno, l’almuerzo et la merienda.
Le desayuno se prend tôt le matin, très tôt même, car les équatoriens se lèvent avec le soleil. Nous trouvons facilement des petits déj’ continentaux et américains (café ou thé, beurre, confiture, œufs, pain et jus de fruits). Mais les locaux préfèrent le café au lait accompagné de tamales (galettes de maïs avec des tas de choses à l‘intérieur, salé), humitas (galettes avec maïs moulu, oignons et fromage, pas goûté), ou de simples omelettes avec du fromage. Benj a du mal à se passer de pain confiture, et moi j’aime bien mélanger banane écrasée et granola (assortiment de céréales et fruits secs qu‘on trouve partout).
L’almuerzo et la merienda sont les menus du jour, le premier pour le midi, le second pour le soir. Ils se composent tous deux de 3 parties : une soupe, un plat principal à base de riz, de
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etape d'elaboration du panama
légumes et de viande ou de poisson, et le fameux « jugo ».
Le jugo est une institution par ici : jus de papaye, de mangue, d’ananas, de melon, de petites oranges, de mûres, ou encore d’avoine chaud ; il paraît qu’on trouve aussi du jus de poulet (…). La différence avec les jus qu’on peut se faire en France avec notre centrifugeuse de compet’ (ceux qui les ont goûté savent de quoi je parle), c’est les fruits justement. Rien à voir. Ils sont beaucoup plus sucrés, goûteux, nous redécouvrons leur saveur originelle. On apprend à connaître de nouveaux fruits comme les zapote, et tant d’autres dont j’ai oublié le nom. Pour ma part j’ai craqué pour les tomates de arbol, et la pina (ananas), qui est autrement plus doux et rafraîchissant par ici. Aie aie aie. A tous les coins de rue on tombe sur des mixers colorés et des seaux pleins de cette douceur sucrée.

C’est agréable de se faire servir à tous les repas pour à peine 1 euro l’almuerzo, mais nous sommes de grands gourmands… on arpente les marchés et on achète des tas de trucs différents et parfois bizarres. On recherche donc des hôtels
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dans l'atelier
avec cuisine commune autant que possible.
Côté légumes, on trouve - pour pas grand-chose - des tomates, des poivrons, des oignons blancs et rouges, des citrons verts, des patates, des carottes, des avocats, du brocolis, des choux.
Vous imaginez bien que nos plats favoris sont riz aux légumes, pâtes au légumes, soupe de quinoa au légumes. Le riz est très présent ici, midi et soir dans les menus, à vrai dire je ne pensais pas en trouver autant. On ne mange pas beaucoup de viande, car on a du mal à en acheter lorsqu’on visite les marchés, il faut voir comment elle s’entasse sur les étals…
Côté épices, ils mettent de l’origan partout, ainsi que du persil et de la coriandre (ou un genre de coriandre plus douce). Une sauce assez piquante avec des oignons, des tomates concassées et du piment ornent les tables des restos pour agrémenter les alumuerzos. Maggi règne sur les rayons des tiendas (alimentations où l’on trouve de tout du PQ au stylo en passant par les tomates). Ils déclinent des tas de sauces et autres bouillons cubes en poudre.
Côté fruits, on trouve tout ce que l’on veut, et on se fait de supers jugos,
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Marche aux fleurs devant l'eglise
car le mixer reste l’équipement incontournable de toute cuisine. La recette est simple : fruits, eau, sucre. Essayer simplement, lorsque ce sera la saison, avec une dizaine de fraises, une banane et 2 oranges… D’ailleurs c’est décidé, dès notre retour on fonce en acheter un !



Une petite recette en passant par là…

A Vilcabamba, j’ai demandé à Vicente, propriétaire bien sympathique de notre hôtel, de me montrer une recette avec des bananes plantains, les « patacones ». Le lendemain, avec sa femme (évidemment…) nous avons pu réaliser cette recette très facile.
Prendre des bananes plantains vertes à peler. Le geste du pelage est beau à voir, c’est difficile à expliquer, mais après 2 bananes c’est bon pour moi, la rapidité en moins, mais la banane reste entière. Découpez les en gros tronçons.
Dans une poêle, verser beaucoup d’huile. Ils utilisent de l’huile de palme le plus souvent.
Faire frire les morceaux de bananes jusqu’à ce qu’ils deviennent jaunes. Ne pas les faire griller, car ils risquent s’effriter par la suite. En fait, tout est dans la cuisson, on en a raté pas mal…
Les ôter du feu et les écraser au pilon ou avec le
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marchande des 4 saisons a la brouette s'iou plait !
fond d’un verre, ça fait comme une mini galette épaisse.
Préparer dans un ramequin de l’eau salée à laquelle il faut ajouter un mélange appelé aliño mesclado. Il est vendu tout prêt, mais on peut le faire maison en mélangeant origan, ail, poivre, cumin. Y tremper les bananes.
Dans la même huile de friture, faire frire une seconde fois les bananes.
A déguster chaud avec de petits bouts de fromage de vache… oh oh !



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Cuenca

Un almuerzo, un !
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sur le marche
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plein les yeux
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differentes varietes de mais
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une tronche de plus
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des glaces a gogo en equateur
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almuerzo muy bueno sur le marche, meme si j'ai pas l'air d'apprecier il est trop bon !
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on en mangera quand meme
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Banos pres de cuenca, decus car bains pas terribles mais belle eglise non ?
cuenca banoscuenca banos
cuenca banos

equipe de france sauf ben remplace par un allemand


9th November 2009

10/10 pour vos carnets de voyage tant méticuleux que savoureux, ils mettent l'eau à la bouche et donnent des fourmis dans les pattes .... Ici aussi dans mon jardin ça fait floc floc... Fin octobre j'ai fait une rando de 30 km une boucle autour de La Réole entre côteaux, sous-bois qui sentaient le champignon et bord de Garonne ! Des couleurs, des saveurs, des palabres Magnifique Chapeau ! Bises de Novembre
9th November 2009

chapeau
Bon, et bien bravo les jeunes, vous avez fait des progrès en photo, on sent que vous êtes plus à l'aise, et y en a vraiment de très belles. Bisous. et bon voyage.
9th November 2009

bravo
merci pour la recette camarade ! fab
13th November 2009

vive les chapeaux ronds !
merci pour ce bain de couleurs... La petite fille au petit chapeau de Saraguro semble si proche de nous ! je suis d'accord avec Aurore, vos photos sont de plus en plus belles et sensibles. bon voyage et bisous à tous les deux B&B
16th November 2009

recettes
Super les baroudeurs, on s'embete pas ... . En tout cas Manu tu perds pas le nord avec la bouffe. Alors si tu peux créer un blog special recettes ca sertait pas mal. Et continues à t'entrainer pour qu'à votre retour tu nous concoctes ces alléchantes spécialités locales. Rappelles-toi qu'on aime la qualité, faudra pas que tu rates les patacones. Bon baroudage !!!

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