Chapitre 6 - Sierra central, Peru, 13-22 de noviembre 2009


Advertisement
Peru's flag
South America » Peru » Apurímac
December 6th 2009
Published: December 6th 2009
Edit Blog Post

Total Distance: 0 miles / 0 kmMouse: 0,0


Depuis notre arrivée au Pérou, nous remarquons que c’est un pays nettement plus touristique que l’Equateur : nous croisons de nombreux routards en sac à dos, des groupes en voyage organisé, et des péruviens qui semblent souvent bien intéressés par l‘argent que nous apportons. Ils ont tendance à gonfler les prix, et sans vouloir être rapiats, nous tentons de nous défendre par principe, imaginez…
Toutes les nationalités se mélangent, nous échangeons les « bons plans », et nous parlons parfois plus anglais qu’espagnol, ce qui peut nous poser problème. En général, les anglophones ne font pas trop d’efforts pour parler espagnol, on leur pose une question en espagnol, ils répondent en anglais la plupart du temps, c‘est assez insupportable… Commencer une phrase en anglais pour la terminer en espagnol devient notre langage quotidien… malgré tout, nous progressons bien et c’est assez gratifiant pour nos egos (!).

Sur le papier, la Sierra centrale semble prometteuse, accueillante et peu touristique. Accéder à ces contrées n’est pas aisé, il faut du temps et de la patience, car des dizaines d’heures de bus entre 3000 et 4500 mètres d’altitude à flanc de montagne sur des pistes à peine carrossables nous attendent… Nous remontons ainsi en trois
por la carreterapor la carreterapor la carretera

Lima juste en passant
étapes vers Cusco, en dehors des sentiers battus.
Nous commençons par Huancayo, après 17 heures de bus depuis Trujillo sur la côte nord, et là encore cela ne loupe pas, nous rencontrons en sortant du bus 2 anglophones (…). Nous atterrissons dans un hôtel plein de charme, une grande maison au plancher grinçant avec des lits confortables (parmi les meilleurs testés soit dit en passant), une gérante qui collectionne les copies de passeports, un joli jardin bien agréable, et de nombreux backpackers qui parlent anglais…
La région est renommée pour ses fêtes (plus de 400 par an, de la fête de quartier au grand rassemblement) et ses marchés. Chaque village a sa spécialité d’artisanat, mais nous n’aurons malheureusement pas le temps de visiter les ateliers. Tous les dimanches à Huancayo se dresse le plus grand marché de la région : sur plus de 1 km, s’alignent 4 rangées de stands où s’entassent tout ce que l’on peut imaginer et même le reste : plastiques, chaussures et chaussettes, ustensiles de cuisine, vêtements, artisanat évidemment, on en finit plus !

Certaines routes dans ce secteur comptent parmi les plus dangereuses du monde.
Glissements de terrain pendant la saison des pluies de
por la carreterapor la carreterapor la carretera

un arrét de 2 heures pour cause de probleme sur moteur... on a attendu, face a un atelier de soudure... profitez en !
décembre à février, éboulements, croisements de véhicules quelque peu serrés sur certains tronçons, et sans compter les histoires glauques que les voyageurs entretiennent allègrement en discutant le soir devant un maté… Vols, agressions, détournement de bus, parfois accompagnés de viols… des restes du Sentier Lumineux ? Nous prenons donc un bus de jour plus rassurant, pour rejoindre Ayacucho, ville agréable mais assez irrespirable à cause du trafic incessant. Je crois d’ailleurs que les péruviens sont les premiers concernant la pollution sonore au klaxon ; enfin, s’ils ne le sont pas, nous leur attribuons volontiers. Comme il y a peu de feu, à chaque croisement, les voitures klaxonnent pour annoncer leur venue, et c’est encore plus sympa lorsque la chambre d’hôtel donne sur un angle de rue… S’ajoutent à ça les taxis qui s’annoncent bruyamment dès qu’ils croisent quelqu’un, d’autant plus lorsqu’il s’agit de touristes, cela devient vite pénible…
Malheureusement, nos estomacs choisissent Ayacucho pour lâcher ; un peu « malades », nous ne profiterons pas pleinement des charmes de la ville. La gérante de notre hôtel entretient un jardin aux 1001 plantes médicinales, et nous en fait la visite guidée : de multiples espèces d’herbes et de cactus pour guérir tous les
por la carreterapor la carreterapor la carretera

Inca cola regne en maitre au Perou, meme dans les coins les plus recules, on a droit a de la pub
maux du corps. Nombreux sont les touristes arrivés chez elle la tête en bas et repartis en pleine forme.
Le jour de notre départ, elle remplit notre thermos d’une solution géniale et délicieuse qui ne fonctionnera pas, enfin sur nous en tous cas. Les péruviens utilisent beaucoup les plantes pour se soigner et connaissent également les vertus de chaque fruit. Diarrhée aigüe ? Jus de papaye ! Ca n’a pas marché non plus, et en plus on aime pas la papaye…

Etape suivante : Andahuaylas, toujours sur les hauts plateaux, la route vertigineuse est magnifique : grands espaces, vallées immenses, petits villages et troupeaux de moutons, mais toujours pas de lamas ou d’alpagas. Pour un pays qui compte plus de trois millions de ces bêtes là, on n’a pas de bol.
Cette région fut longtemps fermée au tourisme, tant international que national, à cause d’un groupement appelé Sentier Lumineux. Dans les années 70, ces guérilleros aux influences maoïstes déclarèrent la guerre à l’état et instaurèrent dans ce secteur un système de non-droit. Routes bloquées, trafics en tous genres, terrorisme et massacres de population, le règne de la peur simplement. L’idéologie du groupe a disparu petit à petit pour finir,
por la carreterapor la carreterapor la carretera

un orage se prepare
comme souvent, en trafic de drogue. Dans les années 90, les principaux dirigeants furent arrêtés et le groupe fut peu à peu dissous. Il subsisterait quelques groupuscules qui de temps à autre commettraient de sordides méfaits, mais rien n’indique réellement une continuité à ce mouvement. Ainsi, depuis à peine 15 ans, la région retrouve sa liberté, son autonomie et s’ouvre au tourisme, conservant néanmoins son esprit contestataire. Nous en serons d’ailleurs les témoins.
Andahuaylas devait être notre ultime étape avant Cusco et la vallée sacrée, à 8 heures de bus à peine. Nous apprenons que la route que nous devons emprunter est bloquée à Abancay, ville voisine et capitale de la région Apurimac, par une grève ou plutôt « una huelga ». Le gouvernement a octroyé un budget pour la construction de 4 hôpitaux au Pérou, dont un à Andahuaylas. Pas vraiment ravis, les gens d’Abancay paralysent toute activité depuis plusieurs jours ; ils bloquent les routes, brûlent des bus, tirent sur la police...
Nous tentons le trajet en bus, mais faisons demi tour 10 minutes après le départ…
Après moult réflexions et échanges avec un groupe de français sur place, la seule solution semble être de faire une grande boucle :
ChupacaChupacaChupaca

les belles poteries du coin
revenir à Nasca sur la côte, puis Arequipa et Cusco via Juliaca (regardez un peu sur la carte pour voir le ridicule de la situation), soit 35 heures de bus bien tassées… nous étions si près !
Il est d’autant plus temps de partir que les campesinos sur les hauteurs d’Andahuaylas commencent à se faire entendre… au programme : boutiques fermées, routes bloquées, jets de pierre etc. On entend dire que la municipalité paie les paysans pour descendre manifester en ville, vous parlez d’un micmac.
Mais pas le temps d’attendre que la huelga se calme, car des amies nous attendent.
Cusco la belle nous voilà ! A peine arrivés, nous apprenons que les manifestants d’Abancay ont opté pour une trêve de 2 jours. Aaaahhh !!!!



Additional photos below
Photos: 38, Displayed: 27


Advertisement

ChupacaChupaca
Chupaca

un ptit vendeur de sucreries toutes gélatineuses, nos palais français ont du mal...
ChupacaChupaca
Chupaca

le stand des outils des campesinos
ChupacaChupaca
Chupaca

ambiance de marché comme on les aime...
ChupacaChupaca
Chupaca

le violon, et une glace, toujours une glace...
ChupacaChupaca
Chupaca

dans l'cochon, tout est bon !
HuancayoHuancayo
Huancayo

on est bien dans le bus quand il pleut... la ville devoile ses aspects les plus inattendus
HuancayoHuancayo
Huancayo

toujours aussi bien dans l'bus...
HuancayoHuancayo
Huancayo

Notre hote, fidele gardien de la casa, bien gourmand pendant notre ptit dej'...
HuancayoHuancayo
Huancayo

ici les nouvelles s'apprennent dans la rue
HuancayoHuancayo
Huancayo

des enfilades de petite cahutes ou juguerias. Il reste à la fin du mois à peine 200 soles à la charmante jeune fille frais deduits, soit 50 euros...


7th December 2009

cool vos photos !! ah les transports en communs quel joie surtout quand on arrive !! sinon ca y est vous etes bien dans le coeur du poulet avec des changements de programme dut a la population locale. soyez prudent et profitez bien ouvrez grands vos yeux pour nous. on pense bien a vous dans nos montagnes suisses, ici la neige n est pas trop au rendez vous on espere qu elle retombe un peu, car c est encore tout blanc mais il y a qu une couche, vivement la deuxieme. on vous embrasse fort et on attent avec impatience des photos du fameux machu pichu. axele et yann

Tot: 0.146s; Tpl: 0.021s; cc: 7; qc: 59; dbt: 0.0871s; 1; m:domysql w:travelblog (10.17.0.13); sld: 1; ; mem: 1.2mb