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Published: December 12th 2009
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Cusco
un graf Nous rejoignons nos deux Magali à Cusco dans un hôtel dont le toit nous offre une vue splendide sur la ville. Comment ne pas être touchés par Cusco ? Des ruelles charmantes aux cathédrales immenses en passant par les fondations incas qui ont su résister aux siècles. Le revers de la médaille c’est évidemment le tourisme de masse qui a su se faire une place de choix dans cette partie du pays, et ce depuis la découverte de Machu Picchu. En passant au sud du Pérou, nous avions presque oublié que nous étions dans une des régions les plus touristiques du monde ! Peu importe nous allons découvrir des lieux magiques…
Les alentours de Cusco fourmillent de ruines incas majeures. Le temps manque pour les voir toutes, mais nous ne nous privons pas de ballades et savourons ces paysages andins à couper le souffle.
Nous hésitons longuement à faire un trek, un peu trop même, la saison des pluies est bien présente, nous n’en ferons finalement pas… quelques regrets mais poursuivons… Ce sera l’itinérance pour rejoindre le Machu Picchu : 4 jours de villages en villages jusqu’au grand choc !
Nous commençons par les laboratoires botaniques de Moray : d’immenses terrasses
Cusco
un coiffeur parmi tant d'autres circulaires sur lesquelles les Incas testaient et étudiaient toutes sortes de cultures. A chaque niveau correspondent des conditions climatiques différentes, permettant ainsi de grandes possibilités de recherches. Petite marche ensuite jusqu’à l’incroyable site de Salinas où s’accumulent de nombreux bassins de sel, qui ne semblent pas avoir bougé depuis des siècles. Il manque le soleil, fin de journée oblige, mais les ocres contrastent avec les nuances de blanc, presque à perte de vue.
Le lendemain, direction Urubamba et l’un des marchés les plus photogéniques que l’on ait vu, puis Ollantaytambo, village touristico néanmoins charmant.
Nous prendrons le train jusqu’au village d’Aguas Calientes, au pied du Machu Picchu (ô comble du touriste au Pérou !).
Malgré la pluie omniprésente depuis la veille, nous branchons courageusement notre réveil à 3h30 pour partir à pied sur le chemin de la cité sacrée, ou devrais-je dire dans les traîtres escaliers de cette sacrée cité…
Après un oubli stupide qui a failli planter notre timing (boletos d’entrée correctement pliés dans un livre, lui-même calé bien au chaud dans un sac, lui-même resté dans l’hôtel fermé à clé - pas de scrupules nous avons réveillé le gardien - rhmm rhmm )… 5h 30 arrivée sur
Cusco
éplucheuse de patates le site qui n’ouvre qu’à 6h00... 6h10 tamponnés 9 à 12 pour la montée sur le Wayna Picchu, la fameuse montagne qu‘on voit sur toutes les photos... 6h12 découverte émerveillée sous une brume presque enchantée de ces ruines majestueuses…
La brume se lève peu à peu, mais le soleil ne nous fera l’honneur de sa présence qu’à partir de 16 h, heure à laquelle nous aurons déjà (évidemment) entamé la descente vers Aguas Calientes…
Pour la suite, les photos parlent d’elles-mêmes…
La cité sacrée n’a rien à voir avec ce que l’on a pu voir jusqu’à présent. Entourée de montagnes sur lesquelles s’épanouit une forêt quasi tropicale, elle étonne.
Nous commençons l’ascension du Wayna Picchu, un peu difficile, encore de traîtres escaliers… Arrivés là-haut, la brume règne toujours en maître sur le site. Rrhhhhaaaa, nous n’aurons pas la chance de voir le site sous un autre jour, faudra revenir !
Ce site est incroyable tant il est immense et bien conservé ; aucune comparaison avec les vulgaires (!) ruines autour de Cusco, sauvagement pillées par les espagnols.
Quand on y pense, c’est assez déplorable… Une première vague de pillage des sites incas eut lieu dès les premières années
Cusco
fais tes devoirs ! de la conquête au 16° siècle ; le butin rassemblé (or et pierres précieuses majoritairement) fut transporté en Espagne... Pensez à ces belles villes andalouses couvertes d’or par exemple… (Pour la précision, l’Espagne ne profita pas pleinement de ces richesses, car elle fut elle-même dépossédée par les Anglais, les Danois, et autres peuples européens, on peut dire que ce fut le début du capitalisme à grande échelle.) Une deuxième vague de pillage permit la construction de nombreuses églises et autres cathédrales, à Cusco notamment.
En plus de cela, les espagnols ont imposé aux populations des « costumes » ou tenues obligatoires, que les indigènes portent encore de nos jours et que l’on s’extasie à regarder, à prendre en photo, parfois même à acheter pour le souvenir…
Ca laisse amer, mais l’Histoire est ainsi faite… le présent aussi d’ailleurs, car les occidentaux continuent d’exploiter ces pays et leurs ressources naturelles. Tenez, ils sont sympas ces américains, ces européens etc., ils les aident à extraire le pétrole de l’amazonie, et l’or de la montagne car ils n’ont pas les compétences techniques pour !
Et les gouvernements sont bien contents ça leur rapporte un beau petit paquet A EUX… Un jour, nous avons rencontré un
Cusco
deux cochons deux ! professeur dans une piscine thermale, profondément révoltée contre cela. Les dirigeants se reposent sur l’ignorance du petit peuple facilement influençable, pour échanger les richesses du pays contre de l’argent facile (vous savez bien, capitalisme, intérêts économiques & Co sont inexorablement liés à la corruption). Le peuple n’a rien à dire, il ne sait rien de toute façon, tant qu’il peut cultiver ses patates et son riz dans un petit coin… c’est facile de mépriser les touristes et de jalouser les autres pays… même s’il râle de temps à autre pour avoir un peu d’eau pour son champ, un hôpital ou une école, on le laisse faire, ça manifeste etc. mais on continue à s’en mettre dans les pochons ! Et quelque soit les gouvernements, cela ne change rien. C’est comme une sorte de déterminisme…
Ce professeur nous a même dit que le gouvernement souhaitait que les pauvres meurent pour redresser le pays… encore une formule politique lancée à l’emporte-pièce sans doute. Evidemment elle-même fait partie d’une certaine élite ; dans le corps enseignant avec une fille médecin, elle côtoie des personnes cultivées, qui lisent beaucoup et qui réfléchissent sur le devenir de leur pays. Elle transmet ce message à ses
élèves : rien n’est déterminé, soyez fiers de votre pays, ses ressources sont importantes, il faut que le peuple reprenne le contrôle pour se partager les bénéfices et arrêter d’en faire profiter les autres.
Ah la la ! Cela paraît hyper complexe et proche de l’idéologie communiste d’une certaine manière, mais il est difficile pour des occidentaux comme nous d’être objectif. Les pays d’Amérique Latine ont été pillés et le sont encore aujourd’hui par bien des côtés. Les traumatismes de conquêtes successives, de corruption et de dictatures sont encore là.
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Adrien et Aurore
non-member comment
Formidable !!
Coucou les amis, ça a l'air vraiment tripant Cusco, l'atmosphère qui sort des photos est attachante, ça donne envie d'y aller et wahouuu les photos du Machu Picchu avec le brouillard et le noir et blanc sont fantastiques! Nous pensons bien fort à vous. Bisous