Inca Trail, Peru (ou Comment Prendre la Prochaine Sortie pour l'Autoroute Touristique)


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March 19th 2012
Published: March 19th 2012
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15 mars 2012

Plus ou moins quatre heures de route, incluant un arrêt déjeuner pour se rendre au point de départ de l'Inca Trail (Piscacucho, 2750 M).

On est 10 touristes dans le mini bus dans lequel je prend place... plus 15 autres dans l´autre minibus, ainsi que les 4 guides et les 17 porteurs. On est donc un groupe de 46 personnes. Sur tous les touristes, nous sommes trois à parler anglais; les 22 autres parlent espagnol. Ça ne s'annonce pas comme je l'espérais.

Préparatifs avant de commencer le trek. Tous les touristes attendaient ce moment depuis longtemps... depuis qu'ils ont réservé sur internet, depuis quelques mois donc.

Pas moi.

J'observe les gens autour avec leurs bottes et leur sac tout neuf. Certains sont serrés dans leur culotte en spandex, d'autres mesurent leurs pôles de marche... et puis d'autres encore ouvrent et ferment leur couteau suisse. Moi, je suis là, prêt à trekker depuis 7h00AM ce matin, et je me demande pourquoi la majorité des gens autour de moi sont habillés comme s'ils allaient faire le tour de France ou comme s'ils allaient survivre à un mois perdu en forêt. Ce n'est qu'un quatre jours de marche sur la route de montagne la plus empruntée en Amérique, non? Peut-être que je sous-estime le trek?

Bon. Remarquez qu'il y a quand même deux gars en jeans.

On débute la marche...

30 minutes...

et puis on se repose durant 15 minutes...

on repart pour 30 minutes en ascension...

et puis on se repose durant 15 minutes...

et puis c'est l'heure du lunch, à côté de notre lieu de pause.

Mais qu'est-ce que c'est que ce trek? J'appelle ça du tourisme moi. Je ne me sent pas du tout au bon endroit. Je regarde une femme du Chili à côté de moi: bottes neuves, habit dernier cri, bâton de marche... et mini bonbonne d'oxygène attachée à son packsack neuf. La pauvre femme est déjà exténuée. Je ne sais pas à quoi elle s'attendait au juste.





La journée se poursuit au moins en nous offrant un peu plus de défi physique.

On croise quelques comptoirs le long du chemin où l'on peut s'acheter des chips et de la bière (?).

À date, c'est déjà un peu trop luxueux à mon goût mais bon.

L'Inca Trail en tant que telle est quand même fascinante. C'est la route qu'empruntait les nobles incas pour passer d'un village à l'autre (dont Cusco et le Machu Pichu). Je prend tout mon temps alors que d'autres sont loin devant moi. Le but n'est pas le campement: le but est maintenant alors que je marche sur le chemin légendaire qu'est l'Inca Trail.

Notes à Moi-Même:

1- Le peuple Inca serait plutôt le peuple Quechua.

2- 500 personnes par jour peuvent emprunter l'Inca Trail, incluant les porteurs et les guides. Ou 1000 jambes par jour. Ou 5000 orteils. Sauf exception (!)





16 mars 2012



Un porteur nous réveille à 5h30AM.

On quitte le campement de Wayllabamba de bonne heure aujourd'hui. C'est le D-Day comme nous a mentionné l'un de nos guide: le Death-Day.

Et il avait raison. On passe de 3000M à 4200M d'altitude en matinée: 5 heures non stop d'ascension. C'est une journée très difficile.

C'est en effet le D-Day.

Le souffle me coupe sans cesse et je sent mon coeur battre dans mes mollets.

Je souffre.

Effectivement, j'avais sous-estimé l'Inca Trail.

Comme tous les campements sont situés dans le même secteur, et que tout le monde débute le trek à la même heure... on se retrouve plus que nombreux à souffrir à la queue leu leu. Comme un troupeau de fourmis en pleine montagne. Un pas à la fois. Et puis on s´arrête après une dixaine de pas pour reprendre notre souffle.

On atteint finalement le Dead's Woman pass (4200M) alors qu'une pluie froide s'écrase sur nous. J'apprend aujourd'hui même la limite de l'imperméabilité de mon imper. Je croyais donc ne pas avoir besoin de puncho de plastic aux allures de sac à vidange mais je me suis un peu trompé. C'est peut-être affreux le puncho sac à ordures mais ça aurait été plutôt pratique aujourd'hui. Je suis trempé jusqu'à la moelle et je suis épuisé. C'est un bonheur indescriptible d'arriver à ma tente (à Pacaymayu).

Malgré mon rythme lent, je pose les pieds au campement dans les premiers de mon groupe. Je suis surpris. Je me croyais plutôt traînard (... les derniers trekkers de ma gang sont arrivés quatre heures après moi!!)

Je tente désespérément de faire sécher mon linge mais c'est peine perdu. Il ne pleut pourtant plus mais l'air est humide.

Comme un nuage.





Etienne X


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