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Published: March 19th 2012
17 mars 2012
(Toujours sur l´Inca Trail, à Pacaymayu)
On se fait réveiller encore une fois à 5h30AM ce matin. Longue journée de marche. Encore une fois, les autres groupes se joignent à nous sur le chemin Inca. Les touristes marchent dans les mêmes pas, les uns après les autres.
J´essai de m´éloigner des regroupements qui souvent sont trop bruyants. Je ralentit du peloton de tête, sans rejoindre les derniers de rang qui souvent lancent une phrase à chaque emjambée. Je suis plutôt en plein centre, laissant passer les plus rapides et dépassant les plus lents. De cette façon, j´arrive tant bien que mal à me trouver un peu de solitude pour savourer la jungle humide dans laquelle on passe la majorité de la route d´aujourd´hui.
Beaucoup de sites archéologiques aussi. Dommage que mon désir d´exploration éclate plus souvent qu´autrement, alors qu´un randonneur perce ma bulle avec un Iphone qui chantonne du Lady Gaga en pleine ruine inca.
"Ppppppoker Face" qu´elle dit.
"Je suis loin d´être Marco Polo" que je me dit alors.
J´arrive pas mal dernier au campement ce soir (Winaywayna, 2650M). J´en ai presque manqué le
thé (Coca Mate) et le popcorn (?) de 5 heures.
Trop occupé à photographier chaque remous d´herbage sur le chemin Inca.
Découverte inquiétante alors que je me prépare à aller pondre dans la bécosse d´usage: ma lampe frontale éclaire un mouvement dans la poussière.
Surprise!
Une araignée grande comme une main de pianiste déambule silencieusement devant mes yeux. Une bête digne d´un petshop.
On soupe à la lueur d´une petite lampe à gaz propane. Je mange rapidement. Mes pieds nus dans mes "Crocs" piétinent nerveusement le sol. Je jette un coup d´oeil sous la table pliante à chaque minute.
Non. Aucune envie d´avoir un arachnide dans mon poil de jambe. Jamais.
Je vais garder cette histoire secrète pour ne pas alerter tout le groupe. Anyway, je ne saurais pas comment leur dire en espagnol.
Note à Moi-Même:
Se laver le visage et les fesses avec le même bout de tissu n´est pas une bonne idée. Il ne faut pas se surprendre après si on se retrouve avec une face de cul.
18 mars 2012
Réveil brutal. Il est 3h30AM
et on doit déjà se lever pour être les premiers en ligne au poste frontalier du sanctuaire du Machu Pichu qui ouvre à 5h30AM. J´ai mal dormi dans ma tente puante que je partage avec un italien barbu et tatoué comme un marin.
À noter: Deux paires de bottes + trois jours de trek + pluie et humidité ... à l´intérieur d´une tente pour la nuit entière = catastrophe nasale.
Je suis surpris de ne pas saigner du nez en me levant.
Je suis silencieux et encore endormi alors que j´enfile mon pantalon de trek imbibé de sueur. En dehors de ma tente, la gang d´argentin parle fort et chante à tue-tête comme on le faisait dans une sortie scolaire au primaire.
Alors qu´on est à la queue leu leu pour le poste frontalier, la même gang allume leur radio et se discothèque le corps sur de la musique de Club en pleine jungle. Les lampes frontales tournoient comme d´obèses lucioles dans la brume matinale.
5h00AM.
Il y a une place pour chaque chose.
Et je suis pas certain qu´ils font la bonne chose... à la bonne place. Les 50 autres
touristes en ligne avec moi seraient probablement d'accord.
On s´approche rapidement du Machu Pichu (2400M). La distance entre chaque trekker diminue. La cadence de notre marche se synchronise comme celle des soldats. Le soleil se lève, pâle derrière le rideau opaque de nuages.
On atteint la "Porte du Soleil" où l´on doit assister à la première apparition des ruines tant attendues.
Mais le rideau nuageux ne se lèvera pas.
Il faudra attendre un peu encore avant d´aperçevoir un coin du légendaire site perdu de Machu Pichu.
...
Il émerge enfin alors qu´on rôde encore sur l´Inca Trail:
on surplombe le Machu Pichu.
La vue est grandiose.
Difficile de croire que c´est réel.
Il fallait être complètement tarré pour aller bâtir un village aussi impressionnant si haut dans les Andes... ou avoir une foi inébranlable en un Dieu-Soleil.
On entre sur le site alors qu´on croise les touristes propres venus ici en bus. Je sent la charogne et je n´ai pas décollé ma casquette de ma tête depuis quatre jours.
Ça me rappelle mon secondaire (...pour la calotte je veux dire, pas pour l´odeur de charogne).
On visite le site. C´est hallucinant! Notre guide anglophone est un puit sans fond d´informations.
Après plusieurs heures de découvertes, on quitte le Machu Pichu pour se rendre à Agua Calientes (2050M), ville purement touristique au bas du site protégé par l'UNESCO. C´est 9$ pour s´y rendre en bus, ou encore 1h30 de marche. Comme j´aime me pousser à bout, j´opte pour finaliser mon trek avec l´heure et demie de descente à pieds. Sur les 25 trekkers de notre groupe, on ne sera que 3 à se lancer ce dernier défi.
Repos à Agua Calientes en buvant du Pisco Sour et en mangeant du ceviche de truite avec le groupe du trek. On prend tous le train jusqu´à Ollantaytambo et le bus pour retourner à Cusco ensuite. Ce n´est pas une surprise mais la majorité du groupe s´est complètement noyé dans le Pisco Sour jusqù´à hurler comme des sauvages et jusqu´à se faire réprimander par la police touristique d´Agua Calientes.
Pour ma part, je suis resté plutôt sage. Se soûler avant un quatre heures de transport, ce n´est pas la meilleure des idées. Parlez-en aux zombies autour de moi présentement.
23h30. Enfin
de retour à Cusco.
Douche désinfectante et dodo dans des draps propres.
Ouf.
Notes à Moi-Même:
1- Inca Trail: Total de 47 kilomètres
2- Inca Trail: J´aime ce que c´est.
3- Inca Trail: Je suis déçu de ce que c´est devenu.
Etienne X
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Valérie
non-member comment
Incroyable!
Tu te retrouves toujours dans les plus beaux endroits du monde, je te déteste! hihi Sérieusement, je suis hyper sous le charme de tes photos et contente d'avoir de tes nouvelles en même temps! lol à pluche! xxxx