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Published: August 24th 2014
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16:05 Bus Charleroi-Lille. Belgique. Aujourd’hui, la dernière étape de mon périple : la trois fois sainte Yerushaláyim , Al Quds... Jérusalem.
Le bus nous lâche à l’entrée de la nouvelle ville, et nous voilà livrés à nous-mêmes, nos énormes sacs sur le dos.
Un coup d’œil à la carte et au soleil, et on se met en route. Sur la route vers l’hôtel, je remarque une large allée sombre et prometteuse : un marché qui me rappelle la Chine. Ca peut être intéressant pour la suite.
Nous arrivons à l’Abraham Hostel, conseillé par le Florentine Hostel de Tel Aviv. A peine entrés, on réalise que c’est exactement le même genre : ambiance jeune et très chaleureuse, multiples activités proposées allant de la « rencontre avec des ultra-orthodoxes » à la découverte du site de Pétra en Jordanie.
A peine arrivés, à peine repartis. Il ne nous reste que deux jours, et on a vraiment envie de profiter. En plus de ça, on a vraiment faim. On revient au marché que j’avais repéré, et on prévoit de faire la vieille ville le soir et le lendemain. Si je retrouve le même fouillis et la
même profusion qu’en Chine, ce marché a quand même une couleur orientale : pois chiches, baklavas, sans oublier les divers signes religieux : kippas, mains de Fatma, et autres items ornés d’une étoile de David.
Un soupçon d’hésitation mais… oui, là aussi, on négocie âprement. On traine, flâne, et nous baladons en regardant du côté des restaurants. Notre dévolu se jette sur un établissement proposant des pâtes à composer soi-même, que l’on agrémente d’un jus frais concocté par le marchand d’en face.
On déjeune au milieu d’une espèce de souk, si bien que je peux observer les gens qui passent. A côté de nous, un soldat qui mange avec sa copine en tenue très très courte, une vieille dame qui, courbée, fait les poubelles, des enfants de dix ans avec des taches de rousseur, le crâne rasé et les papillotes qui pendent, une serveuse métisse aux regard profond et aux dreadlocks ornés de perles de couleur, une vieille dame de type occidental aux cheveux gris-blanc et aux vêtements amples et de couleur harmonieuse. C’est une belle mosaïque qui grouille et évolue autour de nous dans ce petit marché couvert.
Après le repas costaud qui a succédé au
petit déjeuner déjà copieux, une petite promenade de santé n’est pas en trop.
On se perd dans le dédale de petites ruelles ensoleillées, avant d’arriver au grand parc qui entoure la Knesset, le Parlement israélien. Il est bien protégé car inaccessible, et c’est à peine si on l’aperçoit.
Alors que l’on se promène, mon léger mal de ventre du matin s’amplifie, et se fait de plus en plus douloureux. On passe devant une flopée d’enfants ultra-orthodoxes au look bien particulier (le cliché du gosse juif, taches de rousseur, chemise à carreaux, kippa vissé sur le crâne rasée entre les papillotes) qui jouent autour d'un toboggan.
Alors que l’on s’allonge dans l’herbe, je jette un coup d’œil autour de nous. Un homme d’une trentaine d’années donne d’énormes coups de poing gantés sur un tronc d’arbre en face de lui. Peut-être une jeune recrue de Tsahal qui s’entraine… Pas très loin, c’est une espèce de « colonie de vacances » où une quinzaine de garçons pratiquent exercices physiques et sports collectifs, avec un homme un peu plus âgé. Je ne peux m’empêcher de penser aux Nachis, ces camps de jeunes russes qui, en exagérant à peine, leur bourre le
crâne et les transforme en milice du pouvoir.
Toujours est-il que l’air est pur, l’herbe moelleuse, et le ciel est bleu à Jérusalem.
On avait prévu de se balader dans la vieille ville la nuit, mais j’ai tellement mal au ventre, qu’on rentre à l’hôtel où je finis par vomir mon âme après m’être tordu de douleur pendant une heure. Il semble que Dieu me mette à l'épreuve.
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