1423 kilomètres... Petit train va loin!


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November 21st 2022
Published: March 1st 2023
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Le 21 novembre 2022 (la suite),

Après une magnifique journée pour clore notre séjour à Amsterdam, nous voilà maintenant à bord du NightJet, un train de nuit qui doit nous emmener des Pays-Bas jusqu'à Zurich. Pour bien commencer les choses, une petite trousse de bienvenue nous attend sur la banquette de notre compartiment privé, avec pantouffles, chocolat, bouteille d'eau, alouette. Un steward vient ensuite se présenter et nous remet un menu à cocher en vue de notre petit-déjeuner à bord, le lendemain matin. Il nous donne aussi à chacun une petite bouteille de bulles. Vraiment, on est impressionnés! On apprécie notre prosecco en faisant un dernier au revoir à la belle ville d'Amsterdam. C'est alors que mon rêve de balade pittoresque en train commence à s'effriter... C'est qu'il fait bien chaud dans notre petit compartiment, mais il n'y a absolument aucun moyen d'ajuster la température... On se décide à ouvrir la fenêtre, mais le bruit est juste infernal, avec le store qui claque en rythme sur la vitre et qui parfois s'enroule à toute vitesse d'avoir été tant malmené... ça promet pour la nuit à venir... Notre stewart nous assène un autre coup en préparant notre compartiment pour la nuit: on aura droit à de grosses couettes en plume alors qu'on étouffe déjà de chaleur à la température ambiante. Quant aux toilettes, c'est juste immonde, j'en ai des hauts-le-coeur devant l'odeur et la malpropreté des lieux, sans parler que le format est similaire à celui d'une toilette d'avion... On se décide à essayer de dormir tant bien que mal malgré la chaleur et le store qui claque et remonte au petit-bonheur. Je viens de fermer les yeux pour de bon quand le train s'arrête dans la ville d'Essen, en Allemagne. Il est près de minuit et on entend en boucle, à toutes les 2 minutes, un message sur le haut-parleur disant 'Information' suivi d'un long message en allemand... Nous en avons pour une bonne grosse demie-heure de ce traitement. De quoi complètement bousiller une nuit de sommeil. Je finis par me rendormir au petit matin... Cependant, à 7:00, le steward nous réveille (tel que convenu la veille) pour que nous puissions prendre le petit-déjeuner puisque l'arrivée à la gare de Zurich est prévu pour 8:05. Mais en même temps qu'il nous réveille, le steward nous informe que le train est retardé d'un peu plus dune heure trente et nous demande si on souhaite se recoucher un peu... Trop tard, notre nuit est foutue de toute façon. On prend notre petit-déjeuner, le café n'est pas de trop...



Il est près de 10:00 quand on arrive à Zurich. Wow! C'est impeccablement propre ici, même en pleine gare. On trouve facilement notre hôtel, situé à 5 minutes à pied à peine. Par chance, notre chambre est prête malgré l'heure matinale. Une bonne douche nous fait le plus grand bien (ainsi qu'un autre café) après notre difficile nuit. On part ensuite à la découverte de Zurich. Les quelques degrés gagnés par rapport à Amsterdam ne sont pas de refus. La ville est particulièrement agréable et pleine de charme, même si absolument tout y est hors de prix. Zurich est scindée en deux par la rivière Limmat et on peut passer sans effort d'une rive à l'autre par trois ponts situés dans le centre-ville, ce que l'on ne se prive pas de faire. Le quartier médiéval est à flan de colline, on grimpe et on serpente à travers les étroites ruelles puis on passe sur l'artère commerciale principale regroupant des boutiques de luxe en série gardées par d'imposants agents de sécurité. Partout, la ville se prépare pour les fêtes avec plusieurs petits marchés de Noël qui s'installent tranquillement et des suspensions lumineuses au-dessus des rues principales. On fait un détour par la chocolaterie de luxe Sprungli, où une dame nous fait faire une dégustation, en français s'il-vous-plait. Ouf! Ces chocolats sont à tomber par terre et valent leur prix suisse! On se dirige ensuite vers le lac de Zurich, où on peut apprécier le ballet des cygnes et des canards dans l'eau: il y en a des tonnes! On fait un peu de lèche-vitrine, mais Zurich compte peu de boutiques de touristes, et peu de touristes également, du moins à ce temps-ci de l'année. Tant pis! On fait un petit détour par l'épicerie en prévision du lendemain puis nous allons nous reposer un peu. Nous ressortons en fin de journée pour découvrir d'autres recoins de la ville puis nous allons nous installer dans un restaurant traditionnel de fondue suisse pour goûter la bière et le vin locaux ainsi que deux types de fondue au fromage. On s'en sort pour 155$ canadien pour deux portions individuelles de fondue, un verre de vin, une bière, un extra oignons/cornichons et un extra patates... Ouf, Zurich, tu es dure sur le portefeuille... Mais on se console, car les fast-food locaux vendent leur trio burger-frites-liqueur pour 30$ canadien/pièce... Au moins on aura bien mangé! Nous allons digérer tout cela par un dernier tour dans le quartier médiéval, en espérant voir les illuminations de Noël. Mais on sera un peu déçus et étonnés car tout est dans le noir, sauf les lampadaires de rue. Hôtel de ville: dans le noir. Églises: dans le noir. Ponts piétons: dans le noir. Décorations de Noël: pas allumées pour la plupart. Bref, c'est comme si une fois la nuit tombée, Zurich voulait tomber dans l'oubli et nous enjoindre à aller nous coucher. Ce n'est pas plus mal ainsi, surtout après notre nuit blanche dans le train.



Le 23 novembre 2022,



On se réveille à l'heure des poules, il fait nuit noire. Le buffet-déjeuner de l'hôtel n'est pas encore ouvert mais le préposé de nuit nous autorise à ramasser quelques croissants et yogourts tandis qu'on file avec nos valises jusqu'à la gare. Au revoir Zurich! La visite aura été courte, mais nous avons été très sensible à ton charme. Ça valait bien une journée tranquille à flâner
dans le dédale des ruelles. Il est 6:12 lorsque l'on saute dans notre premier train de la journée, en direction de la ville de Chur. On voit le soleil se lever tranquillement au-dessus de la campagne suisse. On arrive au pied des Alpes. Autour de nous, de hautes montagnes parées de neige nous dominent. C'est féérique! On demeure sur le quai de la gare en attendant notre prochain train, le panoramique Bernina Express. L'excitation monte, Carl en échappe sa gourde sur les rails. Il s'agit de l'une des activités les plus attendues du voyage! À 8:30, on monte dans notre wagon et on s'installe. Il y a des vitres du sol au plafond pour nous permettre de bien voir le paysage autour de nous. Ce trajet en train est unique et fait même partie du patrimoine mondial de l'Unesco. Le parcours démarre du petit village de Chur, en Suisse, à 584 mètres d'altitude, pour monter jusqu'à 2253 mètres d'altitude au milieu des Alpes, avant de redescendre tranquillement vers le village ensoleillé de Tirano, en Italie. Le tout, en traversant pas moins de 150 ponts et près de 100 tunnels, sur un trajet de 144 kilomètres. Une expérience totalement unique et
qui nous en fait prendre plein les yeux. On ne sait plus où donner la tête entre les pittoresques petits villages, les sommets enneigés, les prouesses ferroviaires et les paysages incroyables qui nous entourent. Un peu après la passe la plus haute du trajet, le train s'arrête à un joli belvédère et nous pouvons sortir à l'extérieur pour 15 minutes, les deux pieds dans la neige, afin de mieux profiter du paysage. Après 4 heures de ravissement à bord du Bernina Express, on arrive à Tirano, puis on saute immédiatement dans un autre train, pas mal moins glamour celui-là, qui nous emmène à Milan en 2hrs30 supplémentaires. Ouf, le choc en arrivant à Milan. C'est bondé, un peu sale, et ça sent la cigarettes à plein nez, même si la gare en elle-même est superbe. Dur, dur après la pureté et le calme des Alpes. On est un peu paranoïaques des pick-pockets avec cette foule, mais on se décide à aller manger un morceau, ça fera du bien après les snacks avalés toute la journée au petit bonheur dans le train. On atterrit chez McDonald pour notre premier repas en Italie... On se reprendra plus tard pour de la bonne cuisine italienne! Nous nous rendons ensuire sur le quai pour grimper dans notre 4e train de la journée, un TGV qui filera à 300 kilomètres/heure jusqu'à Rome. Nous sommes entourés de gens d'affaires italiens, on détonne un peu avec notre attirail de touristes. Une hôtesse nous apporte collations et verre de bulles, mais malgré ces belles attentions, on commence à en avoir un peu marre des trains aujourd'hui. Il est 20:30 lorsque l'on arrive enfin à Rome. Pour rejoindre notre hôtel, deux options s'offrent à nous: métro ou marche... Ce sera la marche, pas question de prendre un autre vers de métal pour aujourd'hui. On a un peu de mal à s'orienter pour sortir de la gare mais une fois à l'extérieur, grâce à la magie de google maps, on trouve sans peine notre hôtel, très cozy mais sans fenêtre extérieure. Mais bon, comme nos 4 nuits ont été payées avec des AirMiles, c'est un peu dur de rouspéter. Et de toute façon, on s'écroule de fatigue après une telle journée.


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