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Published: January 18th 2013
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16 janvier 2013, Barcelone et Séville Ce qui m’a le plus marqué en Espagne ? Entrer dans un dépanneur en plein cœur de Barcelone et d’entendre parler en espagnol, sans accent ni hésitation, un indien habillé, coiffé et moustachu en parfait indien. Ça l’air niaiseux, mais ça m’a donné un choc… je ne sais pas comment le dire… c’est comme s’il m’avait dit ‘’tu veux-tu un sac pour tes trucs ?’’ Ça serait tout aussi surprenant et éclectique comme situation! Le premier choc passé, j’ai réalisé qu’il y a avait aussi de parfait chinois qui parlaient espagnols et que Barcelone est finalement plus cosmopolite que je m’y attendais.
J’étais déjà passé à Barcelone, il y a dix ans de cela, comme un coup de vent. Cette fois-ci , j’ai pris le temps de visiter la Sagrada Familia plutôt que d’essayer de voir THE gorille blanc, que je n’ai d’ailleurs jamais vu, ainsi que toute les autres œuvres de Gaudì plutôt que d’aller au musée érotique (je vous rappelle qu’il y a 10 ans de cela…). Promenade le long de la Méditerranée et dans la vieille ville, avec pique-nique et lecture dans les parcs et esplanades. Tel fût
notre emploi du temps à Barcelone, agrémenté d’un spectacle de Flamenco. Et pas n’importe quoi!
Le gars qui travaillait à l’auberge de jeunesse nous a indiqué une place locale où voir du flamenco professionnel, dont les prestations ont lieu seulement le vendredi soir à 21h. Lorsque que l’on s’y présenta à 19h45, l’établissement était fermé et n’ouvrait ses portes qu’à 20h45. Mais comme il y avait déjà du monde en file, nous nous sommes dit qu’il valait mieux attendre pour avoir de bonnes places, comme l’occasion de voir du flamenco ne se représentera pas de sitôt. Notre souhait fût exhaussé : nous étions assis au centre, dans la première rangée! Le spectacle fût une révélation pour moi. Je croyais que le flamenco ne comportait que la danse, alors qu’il s’agit aussi de chant et de guitare, et de tapage de mains. Le chanteur raconte une histoire, accompagné d’un guitariste et parfois aussi de choristes qui au lieu de chanter tapent des mains ou du pied pour donner du rythme. Puis il y a la danseuse, qui se donne à fond en tambourinant de ses pieds, avec sa robe qui virevolte dans tous les sens et ses doigts qui claquent
au-dessus de sa tête, le visage aussi expressif que les gestes. Il n’y avait pas de castagnette puisque dans le Pure Flamenco comme ils disent, les danseurs n’en n’ont pas besoin, claquant des doigts suffisamment fort. Un fantastique spectacle auxquels assistaient de vrais fans du flamenco, où les touristes ne peuvent y avoir accès qu’en connaissant quelqu’un qui y va. Une petite salle sans nom perdue dans une petite ruelle; du flamenco underground!
Après Barcelone, où nous avons passé 5 jours, nous sommes allés à Séville. Comme notre vol partait à 6ham et qu’il n’y avait pas de transport en commun avant 5h10, nous avons passé la nuit à l’aéroport. J’en profite pour souligner ô combien il est agréable de voyager léger! J’ai réalisé, non pas sans gêne, que mon sac est moins lourd que lorsque je vais passer une fin de semaine à Québec, sans même aller à la chasse! J’ai aussi découvert un autre aspect économique de voyager léger : avec un espace restreint, je ne peux plus magasiner autant..
Séville fût au-delà de mes attentes. Je m’attendais à une grosse ville avec quelques bâtiments et parcs à visiter, et non pas
à une vieille ville aussi charmante, exhibant une architecture qui matérialise aussi bien mon imaginaire espagnol. Ce qui la caractérise et la différencie de sa voisine française est le mélange du style islamiste au style européen, ayant été une civilisation maure avant d’être espagnole. L’Alcaza, le palais royal, en est un magnifique exemple. Voir les photos!
Puis il y a les rues en pierre où se côtoient tramway, vélo et piétons, où les terrasses occupent plus de place que les voitures. Et sur lesquelles débouchent un labyrinthe d’étroites ruelles piétonnes où il est facile de se perdre, surtout quand son nom change 5 fois en 50 mètres! Mais se perdre est agréable quand vous attend une surprise à chaque tournant, que ce soit un café, un bar à tapas ou une petite place centrée sur une fontaine à l’ombre d’orangers. Ces derniers sont d’ailleurs partout à Séville, en santé et en quantité!
L’Europe n’est jusqu’ici pas tant dépaysant, surtout si l’on compare à l’Inde par exemple. J’avais peur de m’ennuyer en Europe, d’autant plus que ce n’est pas la bonne saison pour la randonnée en montagnes ou la baignade en mer. Cependant, au fil des visites guidées que
nous faisons dans les villes, je me rends compte que l’Europe est très riche d’un point de vue culturel et historique, architectural et urbanistique. En fait, je me rends compte à quel point il est différent et plus intéressant d’apprendre des choses in-situ que dans les livres. Petit fait cocasse : tous les guides de nos tours guidés sont originaires de d’autres pays que celui où ils travaillent actuellement!
Dernière pensée : j’ai réalisé qu’en un mois et demi nous avons rencontré les températures que nous avons habituellement en 4 mois au Québec. De la Sibérie enneigée à -30 jusqu’à l’Espagne ensoleillée à 15, en pensant par l’Allemagne pluvieuse à -10. Suis-je en droit d’espérer un Maroc chaud à 25 ? À suivre!
Hasta Luego!
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