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Published: January 6th 2013
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Graffiti du mur: baiser de la fraternité
''Mon Dieu, aide-moi à survivre à cet amour mortel''
Wikipedia: Elle représente un baiser entre le dirigeant de l'Union des républiques socialistes soviétiques Léonid Brejnev et du dirigeant de la République démocratique allemande (RDA), Erich Honecker. La peinture est inspirée d'une photographie prise par le français Régis Bossu en 1979, lors de la célébration du 30ème anniversaire de la création de la RDA. 4 janvier 2013, nouvel an à Berlin! On n’apprend jamais…. Il a encore fallu que l’on fête et se couche tard la veille d’un long transport! Nous avons passé une excellente soirée chez Tobi, le meilleur ami de Stephen, et sommes encore rentrés à 4h30 am… Misère. À 9h, nous quittions Kaufbeuren en train pour aller à Berlin, empruntant 6 trains et deux métros totalisant 13h de transport. Avec une arrivée dans un party dans un hostel bondé, ça commençait mal!
Mais quel renversement de situation le lendemain, dernière journée de 2012! Une grosse nuit! L’ambiance en ville était comme celle de la Saint-Jean à Québec, quadruplé en termes d’achalandage et d’animation. Après une couple de bières au lounge de notre hostel, nous nous nous sommes tranquillement déplacé vers les fameuses portes de Brandebourg où avait lieu un concert pour célébrer le nouvel an. Emmitouflés dans nos doudounes, nous avons marché vers le centre, en compagnie des autres fêtards. Plus on approchait du site, plus il y a avait de monde dans la rue, bouteilles et pétards à la main. Et oui! Jeunes ou vieux, berlinois ou étrangers, la Saint Silvestre est une fête explosive! Tout le
monde achètent des pétards ou des feux d’artifice et les font exploser n’importe où. Avant d’atteindre le centre, les explosions qui fusaient de partout dans la pénombre donnaient plus un air de guerre de civile que de fête! En plus que certains tiraient avec un fusil des balles de 9mm qui terminaient en feux d’artifices, qu’il rangeait ensuite dans leur culotte sous leur veste en cuir, comme des petits gangsters. Pour se mettre dans l’ambiance, Phil est entré dans un dépanneur et a demandé, en pointant une boîte «is it…heu…boum?!». Puis comme les instructions étaient en allemand, nous nous sommes planqués derrière un mur en brique, avons allumé les dynamites puis les avons balancé par-dessus le mur en se bouchant les oreilles. Il ne manquait que le casque. BABOUM!
Notre prochain arrêt fût pour un dernier verre de gluhwein, dans une petite chope avec des tabourets extérieurs. Puis nous avons continué jusqu’au site, empruntant un chemin secondaire dans le parc Tiergarten comme l’accès principal était fermé. Ici, l’ambiance me rappelait vraiment la St-Jean à Québec! Des masses de monde, autant des familles que des groupes de jeunes, marchaient dans la même direction. Près des entrées, le sol
était plein de cadavres de bouteilles vides jetées en vitesse par les fêtards. On percevait un fond de musique et des jets de lumière colorée emplissaient le ciel. Par contre, ce qui différait de la St-Jean était la quantité de petits stands improvisés par M.Mme ToutLeMonde qui vendaient de la boisson, bière et mousseux! Ces opportunistes avaient des caisses de réserves, dans des glacières ou même dans des paniers d’épicerie!
Finalement, Phil et moi n’avons jamais atteint les portes de Brandebourg! Sur le chemin qui s‘y rendait en traversant le parc, nous nous sommes arrêtés à un comptoir de rafraîchissements puis nous avons dansé sur la piste de danse extérieure qui s’y trouvait. La musique et l’ambiance était tellement bonne que nous y sommes restés environ 5 heures de temps! Mon chum, danser pendant aussi longtemps ?! Je n’y crois pas encore! C’était ma-la-de!! Quand minuit à sonner, nous avons souhaité la bonne année en français, en anglais, en espagnol en allemand et en coréen! Notre soirée se termina par un bol de nouilles chinoises juste en bas de notre hostel. Ce n'est pas une poutine, mais ça débute bien 2013!
Notre deuxième aventure à Berlin fût de
se débarrasser de notre gros sac à dos. La grosse tortue passe au petit escargot! Nous avons décidé d’essayer le voyage ultra-léger, en passant de 20kilos dans un sac de 60 litres à 5 kilos dans un sac de 30 litres! Nous avons donc troqué le ‘’au cas où’’ pour le ‘’est-ce vraiment nécessaire’’ et avons envoyé le surplus au Québec par la poste. Ainsi, nous pourrons voyager plus librement et à faible coût, survolant un continent où abondent les compagnies d’aviation low-cost, surtout quand on n’a aucun bagage à enregistrer. Jusqu’ici, nos 3 vols Berlin-Barcelone-Séville-Marrakech ne coûte que 104$, alors qu’avec des bagages ça serait presque le double! Et plus librement signifie aussi et surtout moins encombrés, ou plutôt moins encombrants. L’espace restreint des dortoirs n’est pas si grave, alors que celui des transports en commun bondés est plus gênant. Combien de fois on a manqué assommer quelqu’un en se tournant faute de pouvoir déposer notre sac, sans compter les maux de cou et les nerfs coincés dans la cuisse de Phil…LIBERTÉ !!!!
Sinon, j’aime bien Berlin. C’est une ville vivante, avec un passé que je trouve troublant mais à la fois intéressant. L’histoire du mur de Berlin
Parcours du mur de Berlin
Une ligne en pierre retrace le mur de Berlin dans toute la ville. me touche particulièrement. J’avoue que je ne connaissais pas beaucoup son histoire et encore moins le contexte historique dans lequel il a pris place, mais je vous jure que ça vaut vraiment le coup d’œil. De voir des fragments du mur à côté d’une exposition sur les victimes et les questions politiques qui l’ont formé donne une drôle d’impression… En fait, je trouve ça abominable. Quand il faut emmurer son monde pour ne pas qu’il fuit, c’est peut-être parce que quelque chose ne tourne pas rond… Finalement, c’était peut-être ça la muraille de Chine!!
À part la pluie qui tombait presque sans arrêt (sauf le soir du nouvel an!) je quitte l’Allemagne avec une excellente impression, surtout des allemands. Ceux que j’ai rencontrés plus personnellement lorsque nous étions chez Stephen n’ont que renforcé l’idée que j’avais déjà de ceux rencontrés en voyage : intéressants, ouverts, socials, simples et… fêtards?! Nous avons surtout visité la Bavière, qui semble-t-il est la région traditionnelle de l’Allemagne. J’ai trouvé que ça ressemblait à l’Alsace, mais avec les Alpes en arrière-plan. Concernant les transports, le train est le meilleur du voyageur : il vous amène partout, dans un confort et un prix optimal. Évidemment,
Carte de l'Allemagne divisée
En rose: la partie administrée par l'Union soviétique. À l'intérieur se trouve Berlin, elle aussi divisée entre les 3 grands alliés: Grande Bretagne en beige, France en bleu, vert en USA les meilleurs wagons étaient ceux de Bombardier!
Maintenant, cap sur Barcelone,
Hasta pronto amigos!
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