Lisbonne, entre terre et mer


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April 10th 2018
Published: April 21st 2018
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Le 10 avril 2018,

Pas très original, mais ce matin, il pleut. Pas trop grave, on a un train à prendre pour Lisbonne. Au moins, on apprend de nos erreurs et on saute dans un taxi jusqu'à la gare pour attraper notre train. Le trajet jusqu'à la capitale dure un peu moins de 3 heures, puis, après un bref tour de métro, on arrive dans le quartier où se situe notre hébergement. On devient des pros du repérage et en 5 minutes top-chrono (mais tout en montée), on parvient à notre appartement pour les 3 prochaines journées. Vite-vite, on fait le check-in (en mangeant encore quelques pâtisseries offertes par nos hôtes) puis on part à la recherche d'un petit resto rapide pour le dîner. On tombera sur le resto au meilleur rapport qualité-prix de tout le voyage... Pour 9 euros, on a une soupe, un steak, un (immense) verre de vin, un dessert et même le pain. Oui, le pain. Il faut savoir qu'ici au Portugal, tout ce qui est déposé sur la table et consommé est payant. Ainsi, la corbeille de pain, les petites olives, le morceau de fromage que vous n'avez pas commandé et cie vous sont facturés si vous y touchez. Même le beurre est facturé séparément du pain, c'est tout dire... Pour nous, ça vaut bien l'investissement, Mélie s'occupe longtemps-longtemps à téter ses morceaux de pain (et accessoirement, à en répandre partout sur le plancher...)



On est bien requinqués pour partir à l'assaut des ruines du château de Saint-George, perché tout en haut d'une colline. On triche un peu pour la grimpette en prenant un ascenseur public bien caché dans un supermarché (!?!?!). Fallait vraiment connaître l'endroit pour y accéder, vive la préparation de voyage pour dénicher un bon plan comme celui-là! On visite ensuite les ruines du château, beaucoup plus étendues et mieux conservées que ce que je pensais. Il y a plusieurs points de vue imprenables sur Lisbonne et on peut apprécier la topographie particulière de la ville, bâties sur 7 collines, à la manière de Rome. Plusieurs paons se promènent ,librement sur le site, pour le plus grand bonheur des enfants et des photographes. La visite est agréable et il fait bon flâner, mais j'aurais bien pris quelques panneaux explicatifs pour mieux comprendre les différentes ruines présentées. Tant pis, ça demeure une belle visite d'ambiance. On redescend ensuite du château en visitant le quartier mythique de l'Alfama, un autre quartier médiéval tout en ruelles étroites et escaliers. Je suis une nouvelle fois séduite par ce genre d'environnement où il est impossible de ne pas se perdre. Comme à Porto, on remarque plusieurs bâtiments délabrés et vandalisés à côté de demeures bien restaurées. C'est spécial, mais pour ma part, j'aime bien ce côté plus brut et pas uniquement «décor de carton pour touristes». En chemin, on visite aussi quelques miradouros, différents points de vue panoramiques sur la ville de Lisbonne.



C'est un peu perdu à quelque part dans l'Alfama qu'on entend soudainement une sorte de grondement de tonnerre qui dure et dure et dure encore... Je me retourne en direction du château Saint-George et j'aperçois alors un immense rideau de pluie qui s'avance vers nous à toute vitesse. Vraiment intense. On se précipite dans le recoin d'un bâtiment et on sort tant bien que mal les parapluies pour essayer de s'abriter un peu. On réussit à protéger Mélie mais Carl et moi prenons notre douche malgré nous, et la pluie ne semble pas vouloir ralentir... De l'autre côté de la rue, il y a un petit resto qui semble ouvert. On pique une course jusque là, la météo a décidé que c'était l'heure des tapas et de l'apéro! À notre grande surprise, on se retrouve dans un resto présentant des spectacles de fado, musique traditionnelle portugaise laissant une grande place à l'émotion des protagonistes. Nous ne sommes que deux couples et un bébé dans le restaurant, mais il y a deux joueurs de guitare et des chanteurs de fado qui se passent le relais. Mélie est vraiment intriguée par la musique, elle veut tout voir et fait des sourires à tout vent même si la musique est triste à en mourir... Les guitaristes lui font des belles façons entre les chansons malgré tout. C'est pour nous un bon moment impromptu en attendant la fin de l'averse. Quand finalement on sort, tout est fermé autour, on n'a plus faim et on ne sait pas trop où nous sommes dans le labyrinthe de l'Alfama, alors on rentre sagement à notre appartement pour une bonne nuit de sommeil.

Bilan fitbit: 67 étages



Le 11 avril,



Aujourd'hui nous avons prévu une journée un peu spéciale bien en dehors des circuits touristiques traditionnels. En fait, nous nous sommes offerts le luxe d'une excursion dans la Serra de Arrabida, un parc naturel au sud de Lisbonne. Le Portugal étant connu pour ses grandes découvertes maritimes et pour ses plages, ça me semblait un peu étrange de ne pas consacrer une journée de notre voyage à la mer, surtout après toutes ces découvertes urbaines. Notre guide pour la journée, Vasco, vient nous chercher directement à notre hébergement et il a prévu le siège-auto, assez vintage, pour notre belle Mélie. On quitte rapidement Lisbonne sous le soleil!! On ne met pas très longtemps à atteindre les premières plages et les premiers points de vue sur l'océan. Vasco est un véritable passionné et une mine d'or d'information sur la faune et la flore locale. On a un peu l'impression d'être avec un conteur qui nous rapporte ses meilleures anecdotes et toutes les découvertes qu'il a fait au fil des ans: ici il a vu des orques, là-bas, il a vu les baleines sauter cet automne, à cet endroit, il y a eu un accident de parapente pas plus tard que la semaine dernière, etc, etc.etc. Bref, ce n'est pas sans me rappeler mon défunt grand-papa Fernand... Les points de vue sur l'océan sont vertigineux et la mer est vraiment très très agitée, la force du vent est impressionnante. À un certain moment, on s'arrête auprès d'un berger et de ses deux chiens, tout le troupeau porte une cloche autour du cou et tout ce que l'on entend, ce sont les cloches et le vent qui siffle à nos oreilles. Nous allons aussi voir d'authentique empreintes de dinosaures, laissées là il y a des milliers d'années et conservées dans la roche, assez inédit. On visite également un ancien lieu de pèlerinage abandonné ainsi qu'un phare. Tous ces lieux sont superbes, mais ça creuse l'appétit.



Vasco nous emmène à Portinho de Arrabida, lieu de tourisme balnéaire assez prisé des portugais mais peu connu des étrangers. En cette rare belle journée du printemps, tout le monde s'est donné rendez-vous dans le seul restaurant ouvert du village. Vasco y connait tout le personnel et nous arrange notre repas comme un chef, un peu trop chef au goût de Carl-Philippe, qui apprécie quand même son festin de fruits de mer, mais un peu moins l'addition au sortir du resto... Too bad! Après le repas, on continue à enfiler les magnifiques points de vue sur l'océan puis Vasco nous emmène visiter une fabrique artisanale d'azulejos, très instructif. Il est rendu 17:30, le tour devait normalement se terminer vers 15:00... Mélie commence à en avoir ras-le-bol de se promener en voiture, elle préfère quand maman la balade en porte-bébé, Carl a mal au cœur... On fait comprendre qu'il est temps de rentrer à Lisbonne. Vasco, ayant compris qu'on apprécie bien les fromages portugais, s'arrête un instant le temps de nous offrir un fromage de spécialité locale ainsi qu'un bon pain frais. Il est 18:30 quand on dit au-revoir à Vasco. Mélie nous fait comprendre que le reste du planning de la journée doit prendre le bord. Ça fait bien l'affaire de Carlo, qui veut se reposer. Mais pas moi. Je pars en solo pour quelques heures à la découverte de Lisbonne: place du commerce, balade sur le bord du Tage, quartier de la Baixa. Ça me permet de faire un bon repérage pour le lendemain. En revenant tranquillement à l'appartement, j'attrape des pointes de pizza sur le pouce, rien de tel pour caler l'estomac avant un bon gros dodo.

Seulement 41 étages aujourd'hui...

Le 12 avril,

Grosse grosse grosse journée de prévue aujourd'hui. On veut essayer de voir tout ce qu'on a manqué jusqu'à présent, et aussi, tout le reste. Mission impossible! On commence par l'Église de Saint-Antoine, juste en face de notre appartement. C'est ici qu'est né Saint-Antoine de Padoue et il y aurait fait son premier miracle en repoussant les tentations du diable... Après l'achat de quelques souvenirs, on poursuit la thématique religieuse par la visite de la cathédrale de Lisbonne et de son trésor, juste à côté. C'est grandiose et grandiloquent, comme souvent avec les édifices religieux... C'est ensuite le temps de changer de quartier... Après une petite visite à l'office de tourisme, on embarque dans un tramway directement Bélem, un quartier à quelques kilomètres du centre avec plusieurs attractions touristiques de premier ordre. On débute par une marche sur le bord du Tage, de manière à apprécier deux des monuments emblématiques de Bélem: la tour de Bélem et le monument aux découvertes, qui rendent hommage aux découvertes maritimes portugaises. On grimpe dans la tour de Bélem le long d'un étroit escalier en colimaçon, les vues sont superbes et les lieux sont bien agréables.



C'est l'heure du repas et nous choisissons pour l'occasion un bon petit bistro français où le verre de porto nous est offert gracieusement. Le reste du repas est également à se jeter par terre. Même Mélie, qui commence pourtant à s'habituer aux purées en sachet (la pauvre! mais on ne prend pas trop de chance avec les possibles allergies en voyage) se régale avec le plat de ratatouille qu'on lui a commandé! On termine notre tournée de Bélem par la visite du monastère des Hiéronymites (payant au scrabble celui-là). Quel lieu magnifique!!! Le cloître est superbement ouvragé et que dire de la pièce où l'histoire mondiale, autant d'un point de vue artistique que politique que naturel est mise en scène et présentée de manière digeste, le tout en relation avec l'histoire portugaise. Wow! Il s'agit vraiment d'une visite immanquable de Lisbonne, comme en témoigne l'importante ligne d'attente à l'entrée. La journée avance, on décide de faire l'impasse sur la célébrissime pâtisserie de Bélem, là où aurait vu le jour le pasteis de nata dont on se régale depuis notre premier jour au Portugal... c'est pas comme si on en avait pas déjà mangé, non? J'ai également dû abandonner l'idée d’assister à l'entraînement des chevaux de l'école portugaise d'art équestre... ouf, tout
ViniPortugalViniPortugalViniPortugal

On aime ça
un pincement au cœur là... mais en jouant constamment à cache-cache avec la pluie et avec les aléas des transports en commun, il nous aurait été impossible d'arriver à l'heure sans que toute notre petite famille ne soit trempée jusqu'aux os...



On repart en bus vers le centre pour la visite des quartiers plus modernes de la Baixa et du Rossio. Notre premier arrêt est à l'organisme ViniPortugal, qui vise à faire de connaître les différentes variétés de vin portugais. Mon genre d'endroit! Qu'on rentre avec un bébé dans un bar à vin ne fait ici sourciller personne. Le fonctionnement de l’endroit est intéressant. Il s'agit littéralement de machines distributrices de vin, avec affichettes explicatives et préposés disponibles pour décrire les différents choix de boisson. On paye avec une carte, on pèse sur le bon bouton selon le vin choisi, et le verre se remplit tout seul. Techno! C'est sympathique et hyper abordable, pour 8 euros on a eu droit chacun à deux sortes de vin, et pas les moins chers de l'endroit...On poursuit ensuite notre visite de Lisbonne. Sur une place publique, on tombe sur la police anti-émeute... c'est pas drôle les match de soccer Espagne-Portugal ici! On décampe rapidement! Le quartier est vraiment très différent de l'Alfama, c'est plus moderne, les rues sont tracées au carré, c'est plus majestueux aussi, plus touristique. Nous allons goûter à une dernière boisson locale, la ginjinha, boisson alcoolisée aux cerises, qu'on déguste debout dans la rue devant l'échoppe, à la manière locale... Bof pour moi...



On doit ensuite faire du rattrapage dans l'achat de souvenirs, ce qu'on réussit à faire in-extremis avant la fermeture des boutiques... On va déposer le tout à notre appartement, mais la pluie nous a rattrapé, et pas qu'un peu, ce qui nous limite dans notre choix de resto pour la dernière soirée... Too bad, au moins Carl aura eu un dernier caïpiriporto avant notre retour à Montréal...



52 étages pour la journée...



Le 13 avril

Départ vers l'aéroport à 6:00 en taxi et sous la pluie... Quel running gag cette pluie, très inhabituelle pour le Portugal et à cette saison selon toutes les personnes interrogées à ce sujet... On doit affronter un gros 7 heures de vol. On espère fort fort fort que Mélie en dormira au moins 5, comme à l'aller... Nenni! Si elle a dormi 2 fois 15 minutes sur les 7 heures de vol, c'est que je suis très optimiste... et quand je dis dormir, c'est dans le porte-bébé avec maman qui gigue bizarrement devant les toilettes pour essayer d'endormir le bébé récalcitrant... mais sans blague, une fois accepté le fait que Mélie ne dormirait pas, le vol s'est relativement bien passé, avec juste un petit changement de couche un peu sportif dans les micro-toilettes de l'avion avec un cache-couche qui a fini dans les poubelles (spoiler: diaper blow-out!!!!!). Rebonjour Montréal!


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Lisbonne

Le pavé de la place rappelle les vagues de l'océan


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