Hell of a ride, Vietnam (ou le Local Bus vers Sapa)


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February 28th 2011
Published: February 28th 2011
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27 février 2011

(Toujours à Hanoi)



Je me suis procuré un billet de sleeping bus de Hanoi vers Sapa à mon guesthouse de la capital.

Je suis plutôt fier de mon coup. J'ai dealé le prix de la ride pour 15$ au lieu de 19$.

Nice.

Mais ce qui s'est réellement passé, c'est que le guichetier du guesthouse n'a pas vraiment baissé le prix du billet de bus.

Il m'a plutôt vendu un billet de bus de moindre classe... c'est-à-dire, de moindre confort.

Et tout ça, sans m'en informer bien sûr, en gardant le même sourire amical du vendeur heureux de faire une vente facile.

...



Je quitte finalement le guesthouse avec un taxi qui est considérablement en retard.

On m'a fait patienté durant une heure dans le lobby, avant de me faire embarquer dans une voiture qui m'amènera à l'arrêt de bus.

Un sympathique couple de français et une blondinette d'Afrique du sud m'accompagnent dans le taxi.

Enfin, je quitte Hanoi pour de bon.



La voiture nous débarque à un arrêt de bus délabré adjacent à un chemin de fer en piteux état.

Je trouve la situation un peu louche.

Rien vu de tel depuis mon arrivée au Vietnam.

Mais bon, peut-être que les services de bus touristiques ne fonctionnent pas de la même façon ici que partout ailleurs dans le pays.

Curieusement, on nous dit que notre moyen de transport est en retard et que nous devons attendre 1h30 ici, dans un local graisseux servant de salle d'attente.

D'accord (avons-nous le choix?)

On en profite, tous les quatre, pour faire connaissance et raconter nos parcours de vie.



Un bus arrive.

Ça semble être le nôtre mais le chauffeur nous ignore totalement.

Alors qu'on fait le pied de grue, le type emplit la soute à bagages de boîtes cartonnées ... et d'une mobilette (!)

On est hésitant mais ça semble être réellement le bus pour lequel on a payé nos places.



Heureusement, c'est un sleeping bus.

Mais les sièges inclinables sont jumelés par couple.

Je me retrouve donc dans un inconfortable semblant de lit double en vinyle incliné à 160 degré... couché en cuiller avec la blondinette que je connais depuis quelques heures seulement.

D'accord, ça aurait pu être pire: j'aurais pu me retrouver au pieu avec un fermier de 300 livres qui fait du psoriasis.

Mais il demeure que c'est plutôt étrange de se retrouver dans la même bulle qu'une totale étrangère dont on ne connaît même pas le prénom.

J'y pense... la dernière fois que c'est arrivé, j'étais définitivement pas très à jeun...

Bon.

Oublions ça.

C'est une toute autre histoire de toute façon.

Ou en étais-je donc...
ah oui...

Je me retrouve donc dans cette position, collé sur la mamoiselle, avec les orteils crispés sous le siège du devant comme si je portais les souliers d'une ballerine de 14 ans.

Je ne peux pas croire que je passerai ma nuit tordu dans cette position. Merde. 12 heures.... c'est une demie journée ça.



Le bus se remplit... de locaux évidemment.

Je ne suis pas surpris: les sièges sont de toutes évidences conçus pour des physiques de vietnamiens.

La machine s'allume alors et quitte urgemment.

Je me repositionne encore et encore.

Impossible d'avoir mon propre espace.



Le bus roule à une vitesse folle comme si le chauffeur amenait du bétail à l'abattoir.

Le klaxon du bus ne cesse de déchirer la nuit.

Tout brasse dans le bus.

Je suis dans le bus et mon estomac est dans le je, et l'arbre est dans ses feuilles.

C'est comme de passer un douze heures dans des montagnes russes.

Non. Jamais connu de pire manège qu'un ''local bus'' d'Hanoi à Sapa.

...



On arrive à Lao cai au levé du soleil.

On doit changer de bus pour se rendre à Sapa.

On m'a beaucoup trop brassé.

Je suis certainement flou.



On embarque dans l'autre bus.

Encore une fois, je n'ai aucune idée si c'est le bon véhicule.

Les viets à bord nous ignorent totalement.

Les gens tournent le regard. Personne ne se tasse.

On est visiblement perdus, mais les passagers semblent vouloir nous faire payer pour tous les blancs qui ont salit leur pays.



Je m'assied directement dans le passage du bus... personne ne réagit.

Une place se libère.

Je saute sur l'occasion et je pose mon postérieur engourdi sur le vinyl.

Personne, personne ne parle anglais (sauf nous, les quatres touristes en furie).



L'engin démarre et quitte pour Sapa (vraiment?)

Le chauffeur se prend lui aussi pour un conducteur de F1.

Au secours!!

Voilà donc ou ça peut vous mener de vouloir économiser 4 piastres à Hanoi.

...



Il est 11h00 lorsque le bus s'arrête à destination.

Bienvenue à Sapa.



Je crois que je vais aller siester.



Etienne X

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1st March 2011

yes des bus , des bus
hoooo merde , en faite je regrette moins de ne pas avoir été a Sapa, je rigole tellement en te lisant je t’imagine en cuillère avec la blondinette ..... encore plus serrer que notre ride au fond du bus avec les asiatiques ??? Alors welcome a Sapa j'ai espoir que ça iras mieux sur place !!! a plus Laetitia
2nd March 2011

:)
Sapa est un reel coup de coeur... la ride de merde en valait tellement la peine finalement :) On aurait peut-etre du skipper Hue et se rendre a Sapa! Treks extra!!!!

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