PHATTALUNG - KO MUK


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February 7th 2018
Published: February 7th 2018
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On atteint Ko Muk par un petit quai perdu de Kuantungku. L’île est située au large de la côte d’Andaman (l’ouest du sud !), et fait partie groupe d’îles de Trang, entre Ko Lanta au nord et Ko Lipe au sud. Des transferts sont possibles de partout (aéroports de Krabi, de Trang, mais aussi par bateau depuis Ko Lanta). Ko Muk est une petite île (encore) préservée, un petit paradis selon le côté où on l’on appréhende.

Il faut vraiment poser son sac de l’autre côté de l’île par rapport à l’arrivée du bateau, aux alentours de la Farang Beach (la plage des étrangers) où se concentrent des resorts de bungalows un peu chers en haute saison, mais toujours abordables selon les standards occidentaux. On peut également rester aux abords de l’arrivée du bateau où quelques resorts sont établis, mais c’est là que vivent aussi les locaux, donc c’est plus sale, et sans véritablement de plage, car quand la mer est basse, elle est vraiment basse et imbaignable. Un peu triste de faire le constat que les endroits paradisiaques, souvent un peu clichés, plages propres, calme et volupté, bars les pieds dans le sable, sont les endroits de concentration des touristes. Les vacanciers profitent pendant que les locaux triment.

Pas de voiture, pas de route asphaltée sur l’île, juste une bande de ciment de 2 mètres de large où circulent scooter et motos- taxis façon side-cars.

La Farang beach est incroyablement belle, elle offre de plus un accès facile par kayak (100 thb de l’heure) vers l’Emerald cave, une curiosité de la nature assez inédite. On y pénètre par la mer (c’est meilleur à marée haute), par un tunnel naturel long d’une centaine de mètres sous la falaise. Il y fait nuit noire et on joue un peu aux bateaux tamponneurs avec les congénères à gilet de sauvetage orange. Certains y vont à la nage, ça doit être sympa de nager dans le noir total. Petit à petit se dévoile une trouée verte. Un énorme puits de lumière tout rond surplombe une petite plage intérieure à l’eau couleur jade. Les parois sont verticales, les arbres y accrochent cependant leurs racines. Bluffant ! Rien que pour cela, un détour par Ko Muk se justifie.

Nous sommes en pleine saison et pourtant les vacanciers se répartissent. J’imagine que Ko Lanta et Ko Phi Phi, proches, sont surbondés. On vient à Ko Muk pour la tranquillité, une installation temporaire hors du temps. Une grande partie de l’île est sans accès, montagne et végétation. Pas d’ATM, il faut avoir prévu son argent, les hôtels taxent 3% de commission sur les paiements en carte bancaire. Elle fait du bien cette île.



Je suis très excité à l’idée d’aller rendre visite aux poissons et coraux (paraît-il fabuleux) de Ko Rok, à 1h30 de bateau de Ko Muk. Et vlatipa qu’on nous annonce qu’il n’y a pas de bateau pour Ko Rok aujourd’hui ! Trop de vent est la raison. Il doit y avoir un microclimat là-bas, car ici, point de zéphyr ! Je suis très frustré. Nous nous rabattons sur Ko Kadran qu’on voit en face de la plage, 30 minutes de bateau et 2 spots de snorkeling très bien. Ce sera moins long, moins loin et surtout moins cher (1.400 thb le bateau pour 4 à 6 personnes). Mes finances en cash s’amenuisent désespérément.

Et nous voilà plongés dans un aquarium géant, une petite barrière de corail protège la très jolie longue plage et les poissons de tous types s’en donnent à cœur joie, sans crainte de cet étrange monstre à deux palmes qui respire par un bout de tuyau. Plongée dans un banc de petits poissons verts qui viennent taper à la vitre de mon masque, je louche de plaisir.

Chaque espèce a son propre tempérament génétique et effet de bande (de banc en l’occurrence), sa propre utilité, sa disposition à la profondeur ou la quasi flottaison… C’est absolument magnifique. Qu’est ce que ça doit être à Ko Rok ! Des coraux meilleurs sûrement, des tortues ? des hippocampes ? des hydres sous-marines ? des canettes de bière usagées ? Je craque devant les poissons qui nagent en couple, des inséparables. Il paraît que si l’un disparaît ou meurt, il ne sera jamais remplacé dans le cœur de l’autre qui finira sa vie de mangeur de plancton en solitaire. Quart d’heure romantique ?

Arriver le matin pas trop tard à Ko Kadran est une bonne option, comme souvent. Bien que ce ne soit pas non plus surpeuplé, il y a largement pire en Thaïlande, d’autres bateaux accostent, les speed boats de Ko Lanta viennent casser la croûte du midi sur la plage. Toute cette enfilade de bateaux lourds en bois à la proue avant bien élancée vers le ciel est tout de même très belle. Et que la mer est immense…



Le retour sur Ao Nang commence par une superbe route le long de la mer et la plage Hat Pak Meng, des kilomètres de sables finissant dans une baie entourée de pitons rocheux parfaitement dignes de ceux de Krabi. Arrêt café glacé, un groupe de jeunes filles musulmanes ramasse des coquillages, 2 pêcheurs à pieds sont dans l’eau, un couple de jeunes mariés vient faire ses photos officielles, et c’est tout. C’est ici une possibilité de retrait du monde, il y a des resorts et des « rooms for rent », certainement très abordables, c’est plat et propice au vélo, et surtout, c’est calme et très beau… La voiture emprunte ensuite la nationale 4, longue route à 2x2 voies qui file vite, et traverse les villes à l’américaine, sans les contourner, de chaque côté, des centres commerciaux à qui aura la plus grosse (enseigne) et la plus haute surtout. Comme une ex me disait, pour me rassurer sûrement, tout ça c’est de la visibilité, mais certainement pas un gage de qualité ?

Retour à Ao Nang et l’impression étrange de rentrer à nouveau dans le monde balnéaire, les voyageurs sont happés dans la masse des vacanciers. Ce qui était en chantier en juin dernier, il y a 6 mois, est maintenant bien opérationnel en arrière de la plage, l’impression d’une multitude d’hôtels et de restaurants nouveaux, de boutiques propres et conformes aux standings internationaux, standardisés, une perte certainement de l’authenticité locale, comme partout, mais que ces transformations vont vite !

Le restaurant tranquille où nous étions avant l’été est aujourd’hui bondé et bruyant de toutes nationalités. C’est un autre endroit, une toute autre atmosphère, dans laquelle on trouve aussi son compte évidemment. Ce chemin tranquille qui menait à un bar les pieds dans le sable… je rebrousse chemin aujourd’hui, trop de monde qui se balade en slip de bain. Et sur cette plage d’Ao Nang, remplie sur sable et dans l’eau, aucun thaïlandais, ça me gêne un peu, même si, en toute objectivité, j’en profite.

L’argent part aussi plus vite qu’ailleurs dans ces lieux faits pour la consommation.

Viwan reprend le chemin de sa prison et moi, je retrouve ma liberté. Je pars faire un tour vers Phang Nga.

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