Galle / ගාල්ල , Sri Lanka (ou Comment Gagner l'Affection des Macaques)


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Asia » Sri Lanka » Southern Province » Galle
March 21st 2015
Published: March 29th 2015
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19 - 20 mars

Je quitte mollo l'auberge de Colombo.

Sans trop me pressé

comme un vacancier quoi.



Mon plan est de me rendre à Galle, tout au sud du Pays.

Je dois donc me rendre à la station de train, celle que j'ai croisé au cœur de Colombo hier.

Ça ne m'avait pas prit plus d'une vingtaine de minutes de tuk tuk pour y être.

Je me suis gardé 1 heure aujourd'hui pour l'atteindre.

Ça devrait amplement suffire que je me dis.



"You should take the bus. It's easy and really cheap" que me dit l'allemande moelleuse à la réception de l'auberge.

Ça semble un bon plan ça: ticket de bus 20 roupies (20 cennes) au lieu d'un tuk tuk à 400 roupies (4$)

(c'est à coup de dollars qu'on économise ici).



Me voilà donc qui monte dans l'horrible bus en charpie.

Je suis le premier à y entrer et à m'y poser le voyageur sur la planche en bois qui me servira de banc, directement derrière le chauffeur.

Je souri en suant.

"How much your watch?" que me demande le chauffeur quelque peu oppressant,

oppressant comme la lourdeur de l'air dans le bus disons.

Quoi répondre à ça?

"600 bus tickets" ? ... parce qu'en fait, c'est à peu près ça l'équivalent en réalité sri lankaise.



Le bus se remplit dès le premier arrêt.

Il n'y a pas de circulation d'air dans la navette... alors que de la circulation, il y en a beaucoup trop sur la voie principale où notre bus se trouve.

Le chauffeur freine sec.

À chaque coin de rue, le bus s'arrête brusquement, en criant du klaxon presqu'aussi bruyamment que le grincement geignard de son freinage en souffrance.

Kwiiiii!

Comme un ongle sur une ardoise.

Je sue en ne souriant presque plus.



Les minutes avancent.

Je les vois s'envoler de sur ma montre à "600 tickets de bus".

Je crois bien devoir me résoudre à prendre le prochain train pour Galle, celui qui partira après celui que j'aurai manqué.

Voilà.



Finalement à la gare, je descend du bus, collant et bousculé par le temps: le train dans lequel je voulais prendre place quitte dans 4 minutes.

Le 20 minutes de tuk tuk équivaut donc un 56 minutes de Citybus.

C'est donc un 36 minutes perdu... qui m'aurait coûtées que 3.80$ de plus.



Dans la gare, je court avec mes sacs de guichets en guichets, cherchant à me procurer vitement mon bout de carton qui me donnera accès à mon premier wagon sri lankais.

Vavoooom!

Tout s'enchaîne d'un élan précipité...

et me voilà enfin (comme prévu au départ dans le fond) à entrer dans un train... qui s'actionne aussitôt, avant même de m'avoir donner le temps de reprendre le quart de la moitié de mon souffle.

Mission accomplie... par la peau des fesses.



Le train pour Galle est overbooké.

Je passe de wagon en wagon, suant sous le poids de mon packsack.

Un banc libre en cuirette me fait signe... et sans le faire attendre, je m'y écrase en soufflant.

Fffffffffff.

...



Je suis dans un vieux train colonial british qui grince le son d'une autre époque.

Je suis de dos.

J'ai l'impression que la locomotive reculera jusqu'à notre destination finale... un peu comme une machine à explorer le temps.



C'est un trois heures de wagonnage pour se rendre à Galle, à partir de Colombo.

Mon ticket aux allures de coupon de tirage m'a coûté 100 roupies.

C'est 1$ pour un trois heures de train ça.

J'ai acheté un chapati (pain) au fromage (à la vache qui rit) hier à Colombo pour le même prix: 1$.

Le prix d'un trois heures de train ici... vaut littéralement une bouchée de pain.



J'arrive à Galle et m'installe à une auberge en plein centre d'un vieux fort portugais perché sur le bord d'un océan mouvementé.

Protégé par l'UNESCO, l'endroit est prisé des touristes étrangers et par les écoliers vêtus de blanc aussi, qui débarquent en foule dans l'enceinte en se suivant à la queue leu leu comme un train sur les palissades.

Phare et fortification, comme un enclos.

Ça donne envie de tirer du canon sur les navires au loin, comme le faisaient les bons colonisateurs d'autrefois, qui débarquaient ici pour se procurer de la cannelle et du thé.

Beaucoup de monde sont morts pour l'amour du thé vous savez.



Je passe donc mes journées ici, à brûler sous les rayons ardents du soleil, tout en observant des parties de criquets, ou en faisant le guet sur les palissades comme un arquebusier.

Pour vaincre la canicule, je m'achète parfois des popsicles que je partage avec des singes savants qui font des pirouettes en grimaçant.

Ils s'accrochent parfois à moi comme à un cocotier, effrayés par l'agitation qu'ils ont causées par leurs clowneries.

Et bien, je sais maintenant qu'on peut acheter l'affection des macaques avec des popsicles trois couleurs.



Etienne X



Note à Moi-Même:

J'ai vu la première coquerelle de mon voyage, ici, à Galle.

Zéro coquerelle en Chine.

C'était donc un 39 jours sans blatte.

Oh!

Et mon premier rat, je l'ai vu à Kuala Lumpur.

Zéro rat en Chine.

C'était donc un 35 jours sans rat.


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