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« Ne bouge pas ! » Je tends le bras brusquement et arrête mon père sur le petit chemin autour des douves de la Forteresse de Sigiriya. Un crocodile ?! Stupeur. Non, c’est un varan ! Ouf, je respire. J’en rigole à présent, mais l’espace d’une seconde, mon cœur s’est serré et j’ai pris une bonne suée. Il faut dire qu’il y a un grand nombre de panneaux qui indiquent la présence d’éléphants sauvages, de frelons qui détestent le bruit, et de crocodiles dans les parages. Méfiance est mère de sureté, mais la frontière est mince entre une prudence avisée et la paranoïa.
Nous avons passé deux belles journées ensoleillées à Sigiriya, sans aucun doute le site le plus surprenant et énigmatique du Sri Lanka. C’est un monolithe de roche rouge qui surplombe la forêt environnante. En haut de cet énorme rocher vertical, se trouvent les ruines d’un palais-forteresse qui aurait été construit par le roi Kassyapa (en l’an 500) après qu’il eut tué son père et chassé son frère du pays. Il eut l’idée de se refugier tout en haut du rocher où il pensait être intouchable. Certains archéologues contredisent cette version de l’histoire et pensent que
Sigiriya a toujours été un monastère bouddhiste et un site religieux.
La montée s’effectue le long de 1200 escaliers le long de la paroi rocheuse. A mi-chemin, sous un surplomb de roche, on peut admirer les fresques incroyablement bien conservées des Demoiselles de Sigiriya. On pense qu’elles datent du Ve siècle. Nymphes célestes ? Reines ou servantes du roi Kassyapa ? Le roi était apparemment un amateur de femmes aux formes généreuses. Les tyrans ont souvent bon gout. Plus haut, on accède au palais en montant les marches qui pénètrent dans la gueule d’une énorme tête de lion. Malheureusement, il ne subsiste que les deux grosses pattes de pierre, qui restent cependant fort impressionnantes. Quelle entrée majestueuse cela devait être ! Au sommet, il ne reste que les soubassements du palais, des constructions en terrasse, ainsi que des réservoirs d’eau qui peut-être servaient de bassins d’ablution au roi et à son harem… L’imagination ne connaît aucune limite. La vue du haut de Sigiriya vaut le détour mais honnêtement, la vue depuis la colline d’en face (Pidurangala Rock) est encore meilleure et le droit d’entrée est dérisoire (alors qu’il faut compter 30 euros pour le Rocher de Sigiriya,
ce qui est clairement une aberration !)
Nous avons passé toute une après midi en haut du rocher majestueux de Pidurangala et c’était un régal, sans aucun doute un de nos meilleurs souvenirs au Sri Lanka. Contrairement à la foule de Sigiriya, nous n’avons croisé qu’une poignée de touristes à Pidurangala et on a pu profiter du soleil, de la vue imprenable sur Sigiriya, discuter, s’étendre et même faire du yoga en toute tranquillité. Nous sommes restés jusqu'à ce que le ciel change de couleur, mais avons décidé de descendre de ce rocher escarpé avant le coucher de soleil, car le ciel s’assombrissait. Sigiriya est un bel endroit pour faire de la marche ou du vélo. La campagne s’étale sur des kilomètres et il y a très peu de circulation. Nous y étions avant les vacances du nouvel an singhalais, et donc nous avons croisé beaucoup de collégiens en voyages d’école, tout en blanc dans leurs uniformes. Ils paraissaient ravis de nous saluer et d’initier la conversation en anglais : « hello ! What’s your name ? Where from ?... » Combien de fois avons-nous entendu ces questions ?
Sigiriya
is undoubtedly the most surprising and enigmatic site in Sri Lanka. It is an impressive rock monolith that rises from the central plains and it’s possible to reach the summit through a series of 1200 steps along vertical walls. But it’s not just a rock, in 500 AD, the King Kassapa killed his father, chases his brother out of Sri Lanka, and decided to build what he thought would be an impregnable palace/fortress on top of the Sigiriya Rock.
On the way up, along the sheer rock face, we get to admire the amazingly well-preserved paintings of King Kassapa’s curvy concubines (a tyrant with taste) and two gigantic lion’s paws on each side of the staircase that leads to the very top of the rock. Apparently the gate leading to the summit used to be a huge brick lion, and people would enter through the lion’s mouth. It must have looked amazing back in the days!
On top, the sweeping vistas over the green countryside are wonderful, but given the unimpressive remnants and low foundations of the palace structures, it takes a lot of imagination to picture what king Kassapa’s palace used to look
like. There are nevertheless several water tanks that look a lot like swimming pools and surprisingly I didn’t find it too hard to visualize his many concubines relaxing and enjoying a hot bath up there…
If you ever make it to the Sigiriya area, don’t miss Pidurangala Rock, which is the hill facing Sigiriya Rock. It’s a lovely walk (the last 100 meters require to rock climb and jump from one boulder to another) and the view from the top is spellbinding! Sigiriya is overpriced (30euros) and crowded (thousands of people lining up the stairs) but Pidurangala is almost free and completely quiet until sunset. Some tourists make the climb around 5pm to watch the sun go down. My parents and I went up around 2pm and we had the entire rock to ourselves. We walked all around the apex (the top platform is huge), found a nice spot, lied down, read our books, sunbathed; I even initiated my parents to a few yoga moves… It was so relaxing and once again, what a view 200 meters above ground! One of our favourite moments in Sri Lanka!
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