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March 21st 2019
Published: March 21st 2019
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REFLEXIONS VOYAGEUSES
Découvrir, rencontrer, vivre libre, confronter, analyser… Les intérêts du voyage au long cours sont multiples. Il m’arrive, au cours de ce voyage, depuis mon arrivée en Asie du sud-est en particulier, de penser récurremment à deux choses. Elles n’ont rien à voir entre elles. L’une concerne l’état d’âme du voyageur et son lien à ses origines, donc assez futile et d’ordre individuel. L’autre est d’ambition planétaire, d’avenir de l’humanité peut-être, il s’agit de la place grandissante et insidieuse de la Chine. Vous voyez que cela n’a aucun rapport, pour autant, aucun voyageur pris dans son utopie libertaire, n’échappe maintenant, acteur inactif, au rouleau compresseur chinois.



Avec mes trois mois de voyage continu, je suis très souvent « petit jeu » parmi la masse des voyageurs de cette partie du monde. Beaucoup partent de chez eux six mois, huit mois, ou ne savent tout simplement pas, jusqu’à ce qu’ils en aient assez ou par manque de ressources. Je suis un mi-temps entre le voyageur et le touriste (« le tourisme c’est quand on raque, le voyage quand on radine »), un voyageur qui s’embourgeoise peut-être. La perte de la notion du temps m’est quand même douce. Je ne sais jamais quel jour on est, ni quelle date, et dois souvent me référer à mon carnet. Un copié-collé d’un auteur dont j’ai oublié le nom tiré d’un livre dont j’ai oublié le titre, illustre quasi-parfaitement ma réflexion du jour :



« Pourquoi part-on ? C’est la question qu’on vous sert éternellement en entrée. L’appel du large est un signal que n’entendent pas toutes les ouïes. Aujourd’hui, je peux avec certitude affirmer que je pars car je m’ennuie. La Terre, vaste salle des pas perdus.
J’ignore si le voyage est une rébellion, une dissidence qu’on trahit avec les décennies. Jeune, peut-être avais-je quelque chose à exorciser. Peut-être était-ce simplement un loisir plus érudit que les vacances balnéaires. »
« A Luang Prabang, il aurait fallu venir dix ans plus tôt. A La Paz, les jeux sont faits. A Iguazu, nous sommes des milliers. Je suis un voyageur en retard. Partout on m’a déclaré « si vous aviez vu alors ! » dans des soupirs satisfaits de nostalgie. A Bali, à Darhamsala, à Paris même, l’affluence noie les lieux sous une marée qui ne décroît qu’avec les hivers sombres ou les calamités. Elle saccage le quotidien. Certains lieux accueillent plus de visiteurs qu’ils n’hébergent d’habitants, reclus, inaperçus, portés disparus. On aurait aimé jouer les précurseurs aux antipodes et dans les labyrinthes des cités perdues. On ne choisit pas la fadeur de son siècle. L’exotisme a reculé jusqu’aux pôles, ne laissant que des terres brulées. »
« Les nouvelles technologies ont sonné le glas de l’imprévu et la disparition des péripéties minuscules. Le voyage se lisse, le quotidien se polit d’autant que les combines de débrouillards sont balayées par l’informatisation des administrations. Tricher demande désormais de se faire pirate sur des mers virtuelles. Partir, c’est aussi faire acte de résistance au virtuel qui prétend remédier au déficit de fortuit, en « augmentant » la réalité. »
« J’ai désespérément parcouru la route au singulier, dans des pérégrinations monacales. Le voyage m’est un plaisir solitaire et un bonheur difficile. »
« Définition de la liberté : pour certains, disponibilité temporaire, voire vacance sur le marché des sentiments. Pour d’autres, branle-bas de combat. »



Je suis en phase sur la totalité des thèmes abordés, l’objet du voyage, l’agrément des sédentaires, la démocratisation des destinations, les nouvelles technologies qui changent tout… J’ai déjà abondamment parlé de plusieurs de ces sujets. C’est aujourd’hui le rapport à ceux restés au port qui m’intéresse. L’unanimité des voyageurs rencontrés, répondant à mon étude scientifique sur la question, me le certifient : la déconnection avec la famille, les amis, les relations restés au pays, est inéluctable. Après trois ans passés à Montréal, pour une fuite certaine mais sans que cela soit la recherche d’un exotisme d’ailleurs, mon fils m’avait affirmé qu’il avait bien eu du mal à se retrouver avec ses amis d’avant son départ, les convois s’étaient embarqués sur les rails de différentes directions. Sans qu’elles soient opposées, il était compliqué pour lui, et il n’a a priori pas insisté, de renouer. Une question de mentalités divergeant à un rythme accéléré. La complicité liée à la communauté des projets s’était évanouie. La distance, le rythme et la qualité de vie, avait rapidement mis à mal l’amitié. Loin des yeux, on reste loin des yeux, et le cœur n’a rien à voir ! Le conventionnel ne se satisfait pas des dérives. Il est vrai que mon fils est mon fils…
Il en est de même pour le voyageur, je le ressens, je partage ce sentiment avec mes collègues que je croise ici ou là, autour d’une bière, lors d’un trajet de bus ou de bateau, au cours d’une soirée prolongée. La bostonienne Jessica, Emilie, fille de cités, et son chum, ce couple belge croisé trois fois, ce retraité de Savoie photographe amateur amoureux des oiseaux, Marta et Ricardo dont j’ai déjà parlé, Amaia en Inde que j’ai déjà oubliée, Alex et Lander qui entament leur vie commune par un voyage sans fin prévue, plusieurs autres… Les amis de là-bas composent leur propre vie, évidemment, les obligations empêchent de penser au voyage autrement qu’en terme de vacances (attention, c’est déjà super bien), et les questions et réflexions qui fâchent ne s’expriment pas, « mais comment feras-tu à ton retour ? », « il peut se le permettre avec tout l’argent qu’il a », « c’est facile d’avoir la vie facile », « tu as bien de la chance de pouvoir te permettre tout ça », « comment se passent tes vacances ? »… Bien difficile d’échapper aux jugements. Et encore, les jugements, on s’en fiche, ils marquent au moins de l’intérêt. Il y a certainement de l’envie, de la jalousie pourquoi pas, mais le pire est l’indifférence, le désintérêt, et il n’est pas question de justifier, d’expliquer… C’est comme cela et puis voilà. La bienveillance et la compréhension existent aussi, naturellement. Chacun organise sa vie comme il l’entend , comme il le peut. Les événements façonnent les parcours. Le voyageur a rarement la contrainte d’avoir choisi le voyage comme fil conducteur. Là est sans doute son privilège.
Je rencontre des gens qui, au moins temporairement, ne veulent pas (ou plus) subir, leur condition, leurs obligations, leur environnement social ou professionnel, le bien-pensant, etc. Alors ils optent pour la fuite, reformule cette fuite dans un projet. Difficile de revenir en arrière quand on y a bien goûté, comme moi.
On rencontre des voyageurs particuliers. Les israéliens par exemple, assez présents là où je suis, le voyage est pour eux un exutoire après leur long temps d’armée. Cela se comprend bien que cela soit difficilement supportable pour les autres, locaux ou voyageurs. Armés de suffisance, résolument communautaires, ils exigent et oublient l’humour. Les néozélandais, plus amicaux, ont pris l’habitude de parcourir le monde qui leur est naturellement lointain, en année sabbatique après leurs études, avant de plonger dans le grand bain de la construction sociale et professionnelle, puis familiale. Certains émaillent leur voyage de missions humanitaires, qui parfois ne sont que des aides ponctuelles (cours d’anglais, aides dans les fermes ou hôtels, aides à l’enfance…). Je devrais penser à cela pour les prochaines fois, pour donner un sens au moins.
Dans cette partie du monde, il est banal d’aller de pays en pays. Partir de Singapour, passer en Malaisie, bifurquer vers le Myanmar, revenir par la Thaïlande, traverser le Laos pour rejoindre le Vietnam du nord, descendre le long fil vietnamien et tourner à l’ouest pour trouver le Cambodge. Sauter la mer et parcourir l’Indonésie, pousser jusqu’aux Philippines !
On devrait offrir à chacun la possibilité de grands départs au cours d’une carrière, sans que cela soit pénalisant. Si vous saviez comme on apprend quand on est loin, que les barrières sociales tombent, on ne sait pas toujours de quoi on s’enrichît, on en apprend au moins sur soi sûrement.
Quand le voyageur revient, il a du mal à retrouver sa place, mais c’est évidemment avant tout sa faute…



ITINERAIRES



REGRETS



J’aurais aimé me rendre à Muang La, à 30 kms d’Oudoxai, chouette bourg dans sa campagne de rizières et de montagnes. Il y existe un hébergement à 300$ la nuit, avec obligation de réservation de deux nuits et la justification d’y rester au moins trois nuits. Hors budget. Une guesthouse existe qui semble bien pourrie et la restauration parait nulle voire inexistante. J’ai renoncé .



NONG KHIANG
Un minivan amène voyageurs et locaux en 7 ou 8 heures, à Nong Khian, dans une traverse vers l’est de 230 kms (130.000 kips – 13 €). Petite ville tranquille située de part et d’autre de la Nam Ou, reliée par un pont. Tout au long du parcours, l’emprise chinoise se fait sentir. Inscriptions, constructions, destructions. Une ligne ferroviaire à grande vitesse va relier Singapour à la Chine, via donc la Malaisie, la Thaïlande et le Laos, de nombreux piliers de béton sont déjà érigés. La Nam Ou, comme le Mékong et plusieurs de ses affluents, sont déjà ponctués de nombreux barrages, et les chinois en construisent de nouveaux. Le Laos est soi-disant bénéficiaire de l’énergie collectée. En revanche, la vie fluviale est bouleversée, les transports fluviaux sont arrêtés, le débit réduit transforme les fleuves en d’aimables lacs longilignes tranquilles, des espèces de poissons disparaissent. Et encore, nous sommes loin du Tonle Sap au Cambodge et du delta du Mékong au Vietnam, ces régions vivent essentiellement des ressources du Mékong. Des millions d’habitants vont bientôt voir leurs habitudes de (sur)vie bouleversées et vont devoir s’adapter, migrer… Un médecin d’Angoulême rencontré devant l’institut de massage de Nong Khiang, me dit que, sur cette affaire des barrages, plusieurs pays étant concernés, la communauté internationale aurait dû être mise dans la partie. Utopie certes, mais quand les règles du jeu planétaires sont en cause, est-ce à un seul pays de décider du sort des autres, si riche soit-il ? Car la Chine est immensément riche, assise sur son trésor patiemment accumulé. Ce médecin revient de Chine (est-il arrivé à pied par la Chine ? Haha), il a noté l’incroyable richesse de ce pays qui s’offre des ports, des aéroports, des vignobles, des dettes d’état… Rien n’est gratuit évidemment. La recrudescence des caméras de surveillance (pour reconnaissance faciale) n’est pas une légende. J’ai peur pour mes enfants ! Ici au Laos, sûrement corrompu, mais en tout cas sans moyens, la Chine impose son bon vouloir, la population chinoise colonise gentiment le nord. La Chine, par son régime, a le pouvoir de la patience et de la longévité, ce que n’ont pas nos démocraties. Trump n’existera peut-être plus de la scène politique dans deux ans. Le président chinois, qui est un empereur à vie, en aura vu défiler des présidents américains. Il en joue évidemment. Et Macron qui doit le rencontrer ces jours-ci… J’ai mal à son amour-propre !



Mais revenons à mes moutons en voyage. Nong Khiang et sa région ont la particularité d’être encaissées entre d’impressionnantes formations karstiques. Par endroits, cela donne une impression chamoniarde vu du bas. Et au milieu coule tranquille la fameuse Nam Ou. Je l’avais vue marron- orange, couleur de terre, en fin de saison des pluies et le courant était fort, c’était en octobre 2005. Aujourd’hui elle est d’un beau vert sombre apaisant et y tremper les doigts rafraîchit. Car plus j’avance, plus il fait chaud, peut-être 35 degrés en journée, l’air est chargé d’une épaisse humidité, et les nuits sont à peine fraîches.
Les néo backpackers investissent ce type d’endroit. J’ai bien connu leurs parents. Je suis invisible pour eux. Mes « bonjour » ont de la chance s’ils trouvent écho, ne serait-ce qu’un retour de politesse. Les petites pétasses blondes, anglosaxonnes pour la plupart, se pavanent désabusées et hautaines, protégées et rassurées par le groupe. Encore une histoire communautaire. Ils traînent leurs savates déglinguées et leurs pantalons légers imprimés de motifs éléphantesques ou floraux achetés pas cher sur les marchés et que les locaux ne portent même pas. Bruyants entre eux, bourrés d’hormones et accrochés à leurs phones (mais j’avoue moins qu’ailleurs), ils marquent leur différence générationnelle. Je vais probablement les retrouver en plus grand nombre à Vang Vieng.
L’intérêt du lieu est l’exploration de l’environnement, essentiellement trekkings. Je me laisse séduire par celui de deux jours proposé par M.Monk qui certifie être à l’origine des treks dans la région. Allons-y donc pour une seconde séquence de trek. Pour ceux qui ont lu celui que j’ai effectué à Luang Namtha, celui-ci est bien différent et je conseille les deux s’ils le peuvent. J’ai un peu de mal à faire baisser le prix et je règle 60 € (prix de départ 80 €). Le parcours est aisé et diversifié, c’est son intérêt. Une seule partie de deux heures est vraiment un parcours de jungle en montagne. Une jeune anglaise rebroussera chemin. Nous sommes d’abord transportés en bateau sur la Nam Ou, super agréable. Et nous voilà partis en marche (Emmanuel j’arrive…) dans de grandes plaines de rizières. Il faut absolument que je revienne en septembre-octobre pour découvrir ces endroits au plus beau de leur vert. Je suis en manque du vert des rizières en terrasses. Buntom, notre guide, me dit qu’en saison, les cultures de riz des montagne (sans irrigation) ajoutent à la beauté générale. Déjeuner dans un village partagé par des Hmongs et des Khamus. Les Mhongs aiment la propreté et l’herbe autour de leurs maisons, cela donne un esprit vaguement britannique, alors que les Khamus détestent l’herbe et leur environnement est jaune de terre (cela doit être bien gadouilleux en saison des pluies). Je préfère le côté Hmongs. Dans cette partie du Laos, les ethnies ne s’habillent plus en costume traditionnel que lors des événements et manifestations. Dommage pour les yeux (et objectifs) de ceux qui viennent chercher de l’exotisme.
Nous allons ensuite pêcher quelques petits poissons pour le repas du soir, nager dans la rivière et le bateau nous transporte jusqu’au village Khamu où nous dormirons dans un homestay, tous (nous sommes sept) dans la même chambre. Ce village est maintenant électrifié (poteaux de béton disgracieux), composé d’une avenue principale bordée de nombreuses habitations de bois, échoppes de tissus faits sur place évidemment, pour la vingtaine de touristes qui passent chaque jour. Le marché est réduit mais des boutiques de Luang Prabang viennent parfois s’approvisionner.
Au repas du soir, à 19 heures, c’est terminé et il fait nuit noire. Le jeune couple anglais sort un jeu de cartes et nous jouons tous à un jeu simple ou chaque partie, qui dure moins de deux minutes, désigne un perdant qui doit boire un petit verre de Laolao (whisky de riz lao). Tout le monde y a droit de nombreuses fois et cela déride l’atmosphère. Ce groupe est moins évident que lors de ma première expérience et maintenant ça va. Les filles n’en peuvent plus de perdre, chaque gorgée est un supplice. La bouteille terminée, on peut aller se coucher.
Nous marchons le lendemain, circulons en bateau, un vieil homme du village que nous hébergeons dans le bateau pour Nong Khiaw, me demande d’essayer mes lunettes. Son visage s’illumine tellement il voit bien à travers mes carreaux pourtant compliqués à maîtriser… Nous « visitons » Muang Ngoy où j’ai demandé qu’on m’arrête le soir, marchons encore et allons-nous baigner sous une cascade. Le reste du groupe rejoint ensuite Nong Khiang en kayak, me laissant à ma guesthouse, l’Ecolodge Veranda, vue sur la rivière (80.000 kips les nouvelles chambres très bien et propres, mais les bungalows en bambou plus anciens à 60.000 kips sont très bien aussi).

MUANG NGOY
Etrange petite ville de bout de monde où les backpackers arrivent encore à ne pas trop perturber la vie locale. Quoique l’arrivée de l’électricité il y a quelques années ait bien modifié les donnes. Les guesthouses et bungalows, en trop grande quantité par rapport à l’affluence, se donnent des airs écolo et ont pris d’assaut le front de rivière, les restaurants s’adaptent à la clientèle occidentale, les laos qui savent y faire en profitent, mais la majorité de la population est reléguée à l’arrière. Le mix est encore acceptable et plaisant, il est à craindre que cela ne dure. Les agences fleurissent mais n’ont rien d’insistant, l’ensemble demeure tout de même assoupi, et c’est parfait pour un break.
J’ai oublié mon Lonely Planet quelque part, too bad pour ma fin laotienne. Une boutique d’artisanat local vend des bouquins de seconde main, et Bing, en plein milieu de l’étagère, le Routard Cambodge-Laos dernière édition française me tend ses pages. Je le feuillette vite fait et note déjà une sacrée différence avec le LP, quelque chose d’indéfinissable, de plus impliqué, une meilleure proximité avec le lecteur. Décidément, je vais virer « Routard » maintenant, dommage que je n’aime pas la compo, le papier, le format, les cartes ni la couleur rouge, mais bon… le contenu l’emporte. N’ayant pas d’argent sur moi, je reviendrai le prendre demain matin. La nuit passe, calme et ronflante sans doute, les coqs hurlent sans réel arrêt comme il est de mise dans tout le Laos. Retour à la librairie de vieux bouquins pour constater qu’un énorme trou dans l’étagère me brouille la vue. Le Routard est déjà parti dans d’autres mains, snif. Qu’à cela ne tienne, je rencontre une jeune belge qui me prête le sien et je photographie les pages qui m’intéressent, et toc !
Journée farniente, baignades dans la Nam Ou, petit déjeuner buffet, déjeuner de citrouille frite (miam), goûter d’un sandwich de vraie baguette (j’étais en manque) œufs brouillés, dîner d’un pumpkin curry (citrouille encore) avec viande de canard qui s’avèrera être du porc. L’oisiveté est contre-indiquée pour le régime. Je donne du linge à laver, surtout mon chapeau qui commence à sentir le pou fermenté. Je laisse mon bermuda beige empli de ma transpiration, à nouveau déchiré durant le trek. C’était son dernier voyage, il était prévenu. Mais j’aimais bien ses cicatrices de couturière, chacune pouvant raconter un lieu, un moment… Nul doute qu’il trouvera preneur ici pour une fin de vie allongée sous les tropiques.
De mon balcon, je vois la colonie de buffles qui glande sur la lagune, les enfants hurlant de joie dans l’eau non loin, les montagnes abruptes de l’autre côté de la Nam Ou paresseuse, les bateaux en partance pour Nong Khiaw au sud et pour Muang Khua au nord. De là, les voyageurs atteindront le Vietnam à 50 kms environ, Dien Bien Phu n’est pas loin après.
Pour moi, ce sera cap au sud et Luang Prabang demain.

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