Quelques part en haut du Groenland (Jour 26)


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December 2nd 2003
Published: September 15th 2006
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Ça y est. On est dans l’avion qui nous ramène au pays, sains et saufs. Nous volons depuis environ douze heures et sommes présentement près du Groenland, en direction de New York. Il doit être environ 3h00 PM (2 décembre) à Montréal et il est 12h16 (3 décembre) à Delhi, d’où nous sommes partis à 6h00 AM hier… J’ai hâte seulement d’arriver, même pas de dormir, seulement de savoir que je suis enfin arrivée, après tous ces durs labeurs…fiou! En effet, les trois derniers jours ont été très épuisants, d’autant plus que ce n’est pas une fatigue qu’on connaissait, elle tape donc encore plus sur le système. Mais avant, je dois jaser un peu de nos deux derniers jours à McLlo.

En arrivant après un trajet de bus public de six heures, qui fut très fructifiant en pensées et projets pour mon retour à Montréal, on s’est trouvé une petite chambre à 90 Rs avec toilet shared, c’est pas grave, c’était notre dernière nuit…Nous avons pris un très bon repas, chose que Dalhousie n’avait pas été capable de faire mais pas du tout. Il n’y a rien qui se compare à la bouffe de McLlo, plein de choix, tous très bons, pas cher et des grosses portions servies avec sourire en plus. Wow, nous sommes aux anges ici. Après, on est retournés à l’hôtel pour déguster une succulente pâtisserie comme des gloutons et attendre l’heure de notre film au cinéma : eh oui, on n’a pas pu résister à l’appel de La Matrice 3. C’était en anglais, j’ai pas compris les dialogues ben ben, mais l’action était assez facile à suivre et le film est bon dans l’ensemble, même si le 2 et le 3 mis ensemble ne supplanteront jamais les sensations que je ressentais en sortant du 1er.

Le lendemain, j’avais préparé une grosse schedule, la journée allait être chargée. Elle ne le fut pas tant que ça, car on a trouvé aucun des deux musées que je voulais visiter, snif snif. On a été dîner au Shangri-la, un petit resto dirigé par des moines et dont les recettes reviennent au monastère et à l’éducation des moines. On a mangé plus qu’on l’aurait imaginé et pour seulement 100 Rs! Mais le fait extraordinaire n’est pas là. On commençait tout juste à manger quand un groupe de dix jeunes sont entrés. Et ce que j’ai entendu m’a troublé un instant et dépaysé : des conversations et des expressions montréalaises. Ça faisait un mois que je n’avais pas entendu quelqu’un sacrer! C’est certain qu’on leur a adressé la parole, c’était seulement le deuxième groupe de québécois qu’on voyait depuis un mois. Ils faisaient partie d’un groupe de sciences humaines monde de Marie-Victorin et ils étaient en Inde depuis trois mois en gang. Wow! En résumé, ils avaient passé leur temps dans des familles tibétaines, travaillé comme volontaires à McLlo et étudié le bouddhisme et la cause tibétaine. Ils avaient même rencontré le dalaï-lama en audience privée! Gang de chanceux! Il y en avait même un avec qui j’avais fait des matchs d’impro au cégep. Comme il l’a dit, jamais il pensait rencontrer quelqu’un de l’impro aussi loin à l’autre bout du monde! Ça a fait vraiment bizarre de parler librement avec quelqu’un qui me comprend et me ressemble. Ça m’a donné encore plus hâte de revenir! Il nous a laissé le nom d’un resto tibétain métro Sherbrooke, en face du H2O, c’est sûr que je vais y aller! Youhou! Bref, y’avait ben de la parlotte pis ce fut ben l’fun de les rencontrer. Comparé à eux on
Double cassage! celui là j'en suis encore fière!Double cassage! celui là j'en suis encore fière!Double cassage! celui là j'en suis encore fière!

et cassés les autobus qui tombent en miettes et les chauffeurs de taxi qui viennent TE demander si t'as besoin d'un lift, tous un après l'autre même s'ils voient qu'on a dit non à l'autre d'avant.
n’a rien expérimenté et rien vu pantoute à Himachal Pradesh, mais ce n’était pas dans nos plans, même si on est très contents de ce qu’on a vécu, minime fut-ce. Et il a eu l’air très intéressé par notre histoire rocambolesque au Rajasthan et avec les agences de tourisme et tous les profiteurs que nous avions fini par déjouer.

Plus tard dans la journée, je suis allé faire quelques derniers achats. Eh oui, encore! Il nous restait de l’argent et puis quoi, ce n’est pas souvent qu’on est en Inde, alors je me fais des provisions! Yanick a reçu un message de son père qui m’a encore plus mélangé et inquiété au sujet des billets d’avion. Il semblait avoir fait les réservations/confirmations pour nous. Comment, je l’sais pas, j’ai hâte de le savoir. N’en reste pas moins que nous sommes bel et bien dans l’avion, à qui reviennent les remerciements, on ne le saura jamais.

Bon, c’est maintenant que la grosse affaire commence. Après avoir été mangé une des meilleures pointes de tarte aux pommes que j’ai mangé de ma foutue vie au Snow Lion, on est descendu à pied les 4km pour se rendre à
Et cassés les auto rickshaws!Et cassés les auto rickshaws!Et cassés les auto rickshaws!

Ok, ok, c'est pas parce qu'elles sont tous dans le même email qu'on est des gros chialeux. C'était notre dernière journée et on a décidé d'en profiter pour faire du cassage! y'a beaucoup plus de photos où en fait pas alors!
Dharamsala, au Bus stand. Une belle dernière ballade dans cet endroit si beau et qui me chagrinait un peu de quitter si tôt, sans en avoir vu et vécu toutes les merveilles, parce qu’il doit y en avoir à l’infini. Notre bus partait à 8h30 PM et on est embarqué avec des Indiens, des Tibétains (yahoo!) et deux français en voyage de six mois pour finir leur baccalauréat, chouette. Le voyage fut dur pour ma fesse droite, mais j’ai quand même réussi à dormir légèrement quelques heures, Yanick pas du tout. On est arrivé à 7h30 AM à l’ISBT (les chauffeurs de rickshaw se sont précipités à la porte de l’autobus en voyant quatre foreigners…c’est rare à l’ISBT…il faut vraiment être vétéran pour se taper treize heures de bus public en Inde. Mais c’est quand même chouette, on a vu du paysage, des orangeraies et dans les montagnes j’étais sous un stress constant; les routes sont très petites, le bus très gros, le conducteur très rapide et chauffeur-fou, pas de garde-fou sur le bord de la route…mais bon, ils sont capables de passer à deux centimètres du bord sans trop se stresser…voyez l’image. On s’est rendu tout de suite à
Moi je casse les magasins Indiens!Moi je casse les magasins Indiens!Moi je casse les magasins Indiens!

Non, je l'achèterai pas ton maudit tapis!
l’aéroport (le McDo était fermé…) déjà un peu fatigués.

Là, ce fut une des journées les plus longues de mon existence. On est arrivé à 8h30 AM et notre avion ne décollait qu’à 6h00 AM le lendemain! Ahhhh!!! On a trouvé le bureau de Koweit Airways, qui nous a donnés nos nouveaux billets et ça s’est fait sans trop de difficultés, malgré que notre dossier était divisé en deux : un avait notre cancellation du 6 février et l’autre notre confirmation du 2 décembre. Mais l’important y était, fiou! Je n’aurais pas eu le goût et surtout l’argent pour rester plus longtemps à Delhi. On a passé notre journée dans la salle d’attente un peu plate à essayer de s’occuper. On est premièrement sorti dehors afin de casser plein de choses. Si vous connaissez Brice de Nice vous comprendrez. Je voulais absolument casser des corneilles et un bus public. J’ai même eu un deux pour un; Yanick allait prendre une photo de moi devant le bus quand deux Indiens se sont approchés de nous en nous offrant un taxi! Haha! Double cassage! Bus public et Indiens harcelants! On a oublié de casser deux choses dans ce voyage : les postes STD/ISD et Monsieur Glad. Les postes STD/ISD sont là pour que tu appelles à l’étranger, mais ne fonctionnent jamais et tu te ramasses à payer quand même et monsieur Glad est un homme qui, à chaque fois qu’on a eu l’occasion de regarder la télévision, était dans au moins 2 annonces publicitaires différentes à chaque fois. Et il ressemble vraiment à Monsieur Glad. Ensuite j’ai essayé de dormir mais ce n’était pas très confo et il y faisait une chaleur désagréable. Enfin, tout ça mélangé à une fatigue extrême et une écoeurantite aiguë a fait passer notre journée très lentement, trop lentement même. Ça nous a fatigué encore plus physiquement et psychologiquement. Yanick n’avait toujours pas dormi, pauvre coco! Le resto (le seul…monopole!) coûtait les yeux de la tête et puis mon estomac qui faisait des siennes, ce ne fut qu’un repas frugal…Yan et moi on s’est mis à divaguer sur la bouffe qu’on pourrait avoir à portée de la main à Montréal, c’était trop cruel! Vivement 2h30 du matin pour qu’on puisse aller s’enregistrer, les douanes, les bagages et tout. Cette heure arriva enfin et j’ai pu calmer mon estomac et mes intestins avec un verre de soupe aux tomates pas mal bon et j’ai passé un peu de temps en me promenant dans les petites boutiques indiennes (pour une dernière fois!) Heureusement, les vendeurs n’étaient pas harcelants, parce que je les aurais envoyé promener en français. Non, mais tsé, un moment donné, une fille se tanne! J’en ai profité pour acheter du thé vert cueilli par les Tibétains dans la Kangra Valley (McLlo est dans cette région) Belle trouvaille!

Ah! J’suis tellement tannée d’écrire, là, j’suis tellement fatiguée de tout, mais c’est plus fort que moi, je ne peux m’arrêter! De toute façon, c’est le dernier sprint! Let’s go! Nous avons enfin embarqués dans l’avion. On allait tout d’abord vers le Koweit, un trajet de 3-4 heures. On est tombé endormis comme des bûches avant même que l’avion parte et on a même skippé le déjeuner, on aurait pas été capables! Après, ce fut de Koweit à Londres, 6 heures! Ce fut long, mais moins éprouvant que l’aller par exemple, je ne sais pas si c’est parce que je savais à quoi m’attendre cette fois-ci. La pression ne me dérange même presque pas.

En ce moment, il nous reste 2h30 avant New York et on vient de s’apercevoir qu’on n’a pas dormi depuis le petit trois heures de Delhi-Koweit. On commence tout juste à être fatigués (autant de sommeil que de l’avion) Je ne sais pas comment ça va se passer à New York, parce que notre avion a quand même beaucoup de retard. Mais comme j’ai dit plus tôt, je commence à être habituée aux surprises et aux imprévus! Et je ne m’en fait plus tant que ça, au moins je sais que je suis sur le bon continent et pas loin de chez moi, c’est déjà très beaucoup mieux comparé à ce qui se serait passé si on était à Delhi. Ah, je soupire de soulagement à travers ma fatigue : je suis contente de revenir au pays (vous pouvez pas savoir quel sentiment de sécurité on éprouve quand on se sait en territoire connu!), malgré mon petit regret d’être partie de l’Inde si tôt, surtout après avoir vu de telles beautés en fin de parcours! Bon, je ne peux pas faire ma conclusion tout de suite, je veux attendre d’être à Montréal, on ne sait jamais ce qui peut arriver dans les prochaines heures, ça je l’ai appris plus que jamais ce mois-ci! Et puis, j’ai le goût de conclure mon journal en dessous de mes couvertures dans mon lit douillet, en riant de ma fatigue présente…Ah! À plus…


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