SUD ODISHA ET ANDHRA PRADESH


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February 11th 2019
Published: February 11th 2019
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A LA RECHERCHE DES ADIVASIS

6h45, je suis à l’arrêt du bus. Les crachats frais parsèment déjà le bitume. L’indien n’avale pas sa salive. Alors il crache. En permanence. Le plus souvent il gratifie son entourage de raclements de gorge bien sonores, voire répétés, afin que le glaviot ait la consistance et le volume suffisant pour l’expulsion. L’exercice n’est pas que masculin.

Un bus doit passer, qui doit m’emmener en deux heures à Chatikona où c’est jour de marché (mercreda, c’est Chatikona !). Je patiente, j’interroge, les gens me disent d’attendre, ou ils ne savent pas, ou ils me disent des trucs que je ne comprend pas. Des bus passent, aucun n’est pour moi, enfin je ne crois pas, je ne pense pas en avoir loupé un. A 8h15, toujours rien, et personne ne m’assure de quoi que ce soit. Je prends la décision de retourner à l’hôtel et demander si, par hasard, ils n’auraient pas l’option « voiture privée » pour ce trip. Bingo les boulgiboulgos, un appel à un copain et le tour est joué. Il m’en coûtera 1.700 INR (18€), parfois je me demande pourquoi je m’emmerde encore à rechercher le contact de la population à pas cher ! D’autant que parfois, comme aujourd’hui, l’option bus local aurait été une terrible erreur (si même le bus avait existé).
Je suis dans une toute petite Tata bleue, en route donc vers Chatikona, marché très coloré où indiens et adivasis (qui sont indiens aussi) se rencontrent, s’achètent et se vendent leurs produits, alimentaires en majorité, fruits et légumes surtout. Quelques touristes (âgés et en groupes en cette saison) mais pas trop.

Les adivasis, qui sont des tribus reconnues, ont 62 communautés dans la région. Rien que pour l’Odisha, ils représentent un quart de la population. Ils se sont établis dans la jungle ou dans les montagnes, à l’écart du progrès. Certaines communautés sont très nombreuses, ainsi les Khondh (plus d’un million de personnes répertoriées), d’autres beaucoup moins, comme les Bondas (5.000 personnes). C’est évidemment un régal pour le photographe, quoique scrupules et retenue cohabitent tout de même, et un étonnement toujours renouvelé de constater que des peuplades minoritaires réussissent encore à vivre à l’écart et dans leurs traditions immuables depuis des siècles.

Le lendemain, c’est depuis Koraput, que je m’expédie. La route est plus longue pour atteindre Onukadelli (c’est jeudi, c’est Onukadelli !), le chauffeur me demande 3.200 INR (35€) pour les 200 kms que prendra le circuit. La route est excellente, récemment refaite, les paysages très verts, les rizières sont en eau, le vert commence parfois à y pointer, les couleurs du petit matin sont très belles, personne ou presque sur la route. Quelque chose me perturbe inconsciemment, je ne sais trop quoi, et d’ailleurs, comme c’est inconscient, je ne me pose pas la question. Et je sors de mes rêves et de ma contemplation, je ne suis plus habitué au silence en voiture. Habituellement les cars font hurler leur klaxon dès qu’ils voient apparaître un chat à 300 mètres, les voitures préviennent qu’elles arrivent même en ligne droite et les motos ne sont pas en reste pour faire entendre qu’elles existent elles aussi. Et ce matin, rien, la conduite de mon jeune chauffeur est sereine, la voiture de qualité atténue les bruits extérieurs, même les quelques coups de klaxon que nous sommes bien obligés d’émettre sont adoucis par l’isolation de la carlingue. Un régal, pas une gêne bien sûr…

Le marché d’Onukadelli me déçoit, et je me souviens de la même remarque que m’avaient fait deux français rencontrés à Puri. Il n’a absolument pas l’ampleur de celui de la veille. Il se tient dans la rue assez courte traversante du village, de part et d’autre, tout ne semble pas encore installé. Quelques femmes bondas, reconnaissables au fait qu’elles sont quasiment nues sous leur étoffe, sans un sourire et avec timidité, se promènent parmi les étals. Je me fais souvent la réflexion que certaines de ces minorités pourraient être d’Afrique, l’ambiance orangée de la terre accentue peut-être cette impression.

Il est sans doute encore un peu trop tôt et je vais donc chercher l’atmosphère, repérer les attentes, mesurer les moments, analyser les cheminements, regarder les démarches et les tractations, on est au calme, au bout du bout de rien, c’est bon, c’est vraiment tout bon. Je fais et refais mon tour et puis arrivent deux grands Range Rover chargés de japonais bien laids pour l’un et d’occidentaux tout gros pour l’autre. Le respect n’est plus le même, les appareils photos deviennent bien indiscrets, dérangeants, il est temps que je m’en aille.

Petit matin bougon, je tente le petit déjeuner de l’hôtel et rien ne fonctionne. Il y a des problèmes très graves dans le monde (le glyphosate, la moumoute à Donald, les émois de Teresa, la faim un peu partout, les gilets de couleur et ceux qu’on retourne…), mais moi, ce matin, c’est le petit déjeuner, le service en dépit du bon sens, le thé que je retourne car c’est trop tard… Alala, il y a des jours comme ça où la Terre ne tourne pas rond.

La voiture m’attend, c’est la même qu’hier, mais pas le même conducteur… et là est toute la différence. La conduite est hachée, agressive, pourtant on a le temps, le klaxon est actionné en permanence… De ce fait, mes sensations sont moins sereines, le paysage me semble moins agréable, la journée plus grise, comme quoi un rien chamboule tout. Je demande au driver d’arrêter de téléphoner quand il conduit, et aussi d’éteindre la musique, qui est-ce qui paye tout de même ? Les chansons indiennes, sur le même format répétitif, en copié collé de rythmique et vraisemblablement de thèmes, avec voix féminines ultra aigues donc horripilantes, ça va tant qu’on est en phase exotique béate, ça ne passe plus quand c’est subit. Non mais !

C’est vendredi, c’est marché de Kundlii, vaste et extraordinaire, à 40 kms de Koraput. Un marché de tout, alimentaire, pots en métal, droguerie, un peu poisson, un peu viande (mais pas beaucoup), fruits et légumes à profusion… Et d’un côté on a les moutons qui attendent de trouver preneur quand, dans un pré voisin, ce sont les vaches (maigres) qu’on examine. Plusieurs ethnies se rencontrent, beaucoup de femmes ont trois anneaux dans le nez, quelques touristes en groupe, je semble être le seul individuel, on ne nous voit pas trop, mais forcément, on dénote. J’y reste plus de deux heures à regarder et fixer les images…



ITINERAIRES

GOPALPUR
Difficile de situer Gopalpur avec précision. Station balnéaire dotée d’une immense et très belle plage avec sa ville en retrait. A l’abandon ou en reconstruction ? Les indiens aiment avant tout la plage pour s’y promener. Pour le reste, ils font comme chez eux, saleté et décrépitude ne les gêne pas pour peu qu’ils soient ensemble, le plus nombreux possible.

Depuis Puri, je suis venu par le train, changement à Khundra Road Junction et deux petites heures de trajet en longeant un peu le lac Chikla (le plus grand lac salé d’Inde). Arrivée à Berhempur, ville typique sans queue ni tête, sans plan, sans centre, destroyed et bruyante, pleine de couleurs, d’odeurs et de clameurs. Je me fais porter vers la New bus station, sorte de capharnaüm défoncé de cars scotchés les uns aux autres, pour repérer des horaires. Difficile (impossible ?) de se faire comprendre.
J’attrape un tuk-tuk pour Gopalpur à 20 kms de là (300 INR – 3,5€), descends à un hôtel un peu loin de la plage, avec vue excellente sur des décharges, mais pour moi tout seul, et vais me balader en bord de mer, ET ME BAIGNER ! J‘arrive par miracle à être au calme et on me laisse relativement tranquille. Puis je me resociabilise et accepte les selfies. Je devrais peut-être préparer un paquet de portraits format carte postale que je signerais à qui voudrait. Quand je leur demande 10 roupies pour chaque cliché, ça les fait rire. Il est avéré que je sais détendre l’atmosphère, triple mdr.
Deux événements d’importance m’éloignent du sommeil. Tout d’abord le Festival International des Cabots Orissiens (ou FICO) qui voit défiler sur la scène nocturne les plus beaux spécimens a capela, duos, trios et groupes en écho, ah on peu dire que ça aboie dur dans l’assistance ! Et aussi les Rencontres Internationales (elles aussi) des Moustiques Assoiffés (les RIMA), dont je suis cette nuit l’invité d’honneur exceptionnel, de choix devrais-je dire. Vaccinés au répulsif, les participants, vraiment nombreux, se ruent sur moi à la demande d’autographes et de piqûres de rappel. Et puis le téléphone sonne, il est 4h30, un tuk-tuk m’attend…

RAYAGADA
Depuis Berhempur, c’est 9 heures de bus pour 200 kms, la même durée que le vol Paris-Delhi (mais pas le même prix). 200 INR pour le trajet d’aujourd’hui (2,50€). Campagne plate et sèche, poussiéreuse, route par endroits défoncée. La fin du voyage est plus verdoyante et « jolie » puisqu’on grimpe un peu.

Rayagada n’a aucun attrait pour les voyageurs, c’est une halte pour la visite de marchés adivasis aux alentours. Petite ville à l’indienne, mais étirée, et finalement agréable de s’y promener à l’écart de Main Road pour terminer la journée. Les gens sont incroyablement gentils dans les ruelles, ils joignent les mains pour me saluer et me gratifient d’un joli sourire. Je songe à monter une secte dont je serais le leader à vie. Sauf cet abruti qui m’interpelle en me tendant la main que je n’arrive pas à esquiver cette fois-ci. Il faut que je m’arrache vraiment pour m’en sortir. Chambre sans charme mais spacieuse et propre au RajBhavan pour 650 INR (8€).

KORAPUT
C’est en six heures de train que je rejoins cette ville de base pour quelques marchés adivasis. Un guichetier incompétent m’avait vendu un ticket de train de nuit (4h du matin) sans sourciller. Je m’informe, mon train (de 15h45) est là, je cours chercher un autre ticket (ce serait trop simple de mettre les guichets de réservation dans la gare elle-même), par chance il n’y a qu’une personne dans la queue, je grimpe au hasard dans le train qui bientôt démarre. Très beau paysage verdoyant, ça change.

Koraput est une petite ville ni charmante, ni repoussante, à taille humaine indienne. Elle convient aux habitués de l’Inde mais horrifierait les néos. Le Raj Residency (800 INR – 9€) est parfait, chambre correcte et de bonne taille, staff efficace, la salle du restaurant est quelconque mais la nourriture est assez bonne (qu’importe le flacon…), je réserve mes autos pour mes excursions. Je recharge ma Sim card et grimpe vers le temple Jagannath. C’est calme et agréable de parcourir les rues en retrait, les gens vivent dehors et me sourient à tout va. Ils doivent me prendre pour une star locale vue à la télé…

DE KORAPUT A VISHAKHAPATNAM
Je hais les réservations de billets de train dans les gares. Phobie des queues, phobie du désordre et phobie des formulaires à remplir… Je m’y suis pris à l’avance, me suis fait déposer au bâtiment des réservations de la gare de Koraput, j’ai rempli mon formulaire demandant mon patronyme, mon âge, celui de ma sœur, mes intentions politiques, ma raison d’être sur cette Terre, le numéro, le nom, la date et l’heure de mon train désiré. Pour ces derniers renseignements, Internet est bien pratique, sinon tu n’as rien pour te raccrocher ! Je tends la feuille au guichetier qui a l’air de glander derrière sa vitre. Il me marmonne de m’adresser au guichet d’à côté… où il n’y a personne. Il est 13h45 et nous sommes en Inde.

Plusieurs personnes attendent ou remplissent leur formulaire. Je lève les yeux et lis l’affiche où il est écrit que La pause déjeuner est de 13h à 14h, alors j’attends la digestion du personnel et fais la queue au guichet indiqué. A 13h59, le guichetier change de fauteuil et s’installe devant celui de la queue, mais il ne bouge pas. A 14h tapantes, il s’adresse au premier de la file qui lui tend son papier. Moi je suis troisième, c’est une prouesse, mais je dois être en permanence sur le qui-vive, car une queue bien faite et performante, ça n’existe pas en Inde. Les british ont instauré tout un tas de trucs encore en fonctionnement, mais l’art de la queue, les indiens s’en sont libérés. Je signale aux filous qui, inévitablement, passent sur les côtés, papier et billets prêts, que je suis le prochain à passer, et en plus, je n’ai pas l’air de rigoler. Il n’est pas rare que lorsque le guichetier traite un billet (ce qui, avec le système, est déjà assez long), il soit interrompu par des mains qui se tendent dans l’ouverture de la vitre et par des invectives. Cet abruti répond et traite trois dossiers à la fois, ce qui n’aide pas à l’efficacité.
Mon tour arrive, je tend mon papier où il est écrit que je désire réserver une place sur l’Express Koraput-Vishakhapatnam n°18511 samedi à 5h25 du matin. Ca a l’air de fonctionner dans la tête du fonctionnaire, je n’ai pas l’air d’avoir oublié de remplir un truc (miracle de la Madonne !), sinon c’est retour à la case départ et il faut montrer les dents, il tape sur son clavier assis, sans que ce soit un détail pour nous, prends mon billet de 500 INR et me tend le ticket. Je laisse la personne suivante passer et ai la présence d’esprit de vérifier mon ticket, comme je me suis déjà fait avoir à Rayagada, je vérifie l’heure et le n° du train. Et plouf ! Mauvaise donne, cet ostrogoth m’a vendu un ticket sur le train de 22h, ce n’est pas tout à fait pareil et ça ne m’arrange pas. Alors je fais comme tout le monde, j’interromps la transaction qu’il est en train de faire, je parle fort et lui dit qu’il s’est trompé. Evidemment, ni lui ni les autres ne parlent correctement l’anglais. Il me rend mon billet de 500 INR et je comprends qu’il n’y a pas à prendre de réservation pour le train que je souhaite. Que de temps perdu.

Au checkout de l’hôtel, j’informe que partant très tôt le lendemain, je souhaite payer. Le staff s’étonne de l’heure de mon train, fait les vérifications pour moi, dans un charabianglais compliqué, finit par me décréter que mon train est complet (la bonne blague !), que je peux en prendre un autre (mais les horaires ne me vont pas) ou me rendre une heure avant le départ prévu et acheter un ticket sans place assise et m’installer si je trouve de la place. Du coup, tuktuk à 4h30 du matin, nuit noire et froide, pour trouver le guichet fermé (horaires affichés : ouverture 8h !). La gare est jonchée de corps raide sous leurs couvertures, comme dans un charnier post catastrophe en attente de la reconnaissance par les familles. Les gens dorment dans la gare pour le premier train du matin. Je vais somnoler sur un banc, personne n’a la capacité de me venir en aide.

Je retourne voir de temps en temps si le guichet n’ouvrait pas, ce qui arrive vers 5h15. Le guichetier est gêné de me vendre le billet, me disant que l’Express de 5h25 est annulé et qu’il s’agira d’un Passenger Train, à 5h55, qui va prendre beaucoup de temps. Ce sera 10 heures…
Les trains ne vont pas qu’en ligne droite. Celui que je vais donc prendre va revenir sur Ragayada et descendre ensuite sur Vizag, soit 350 kms au lieu des 200 kms de l’Express prévu. De ce fait, je ne passerai pas par la vallée d’Aruku qui est paraît-il splendide. Jusqu’à Ragayada, soit 4 heures de trajet, tout va bien, j’ai pris une place solo en bord de fenêtre, je peux étendre mes jambes, le train est propre, balayé, circulant à flanc de colline, il donne une hauteur à la vue, le paysage est superbe de rizières, de champs de coton, de buffles et de verdure, je somnole, lis ou regarde… Le trajet va compter une cinquantaine d’arrêts. Des gens montent, autant descendent, l’espace vital demeure correct.
A Ragayada, une marée humaine déferle, investi ce qui reste de place assise, d’autres chanceux grimpent dans les porte bagages, les bagages sont fourrés sous les sièges, les moins chanceux restent et s’entassent debout. J’ai la fenêtre pour respirer, heureusement. Je m’interdis de boire pour ne pas avoir d’envie pressante, de toutes façons je ne pourrais quitter ma place. Une mère installe son gamin sur mes genoux, il ne moufte pas, habitué à la soumission et à la foule, il faut bien trouver sa place ! Aux gares suivantes, peu de gens descendent et beaucoup montent. Impossible de bouger une jambe. Ca finit enfin à se décongestionner après deux ou trois heures. Je checke le trajet sur une application, pratique ! Le train semble même rattraper son retard petit à petit, mais le reperd bien vite en fin de parcours, un escargot nous dépasserait. Plusieurs Express ne se gênent pas, c’est agaçant. Bbref, je n’ai plus très envie de reprendre le train dans l’immédiat, mais l’expérience était passionnante, et finalement, dix heures quand on a le temps, ça passe…

VISAKHAPATNAM
Pour raccourcir, on dit Vizag. Ici on parle le Telugu (qui est quand même la quinzième langue la plus parlée au monde !). Après le bengali, l’assamais et l’orya, je dois donc apprendre le telugu, pas facile en si peu de temps !!! Visakhapatnam est la plus grande ville de l'Andhra Pradesh.

Je retrouve la côte est, mais aussi la chaleur et l’humidité. Il fait de plus en plus chaud. Bientôt l’air conditionné des hôtels sera bien apprécié (mais aussi plus cher). Le SKLM Beach Guesthouse en bord de mer me convient pour une nuit, mais chambre toute petite et sans air, robinet qui fuit et fait ploc ploc, clients très bruyants, etc. Alors je change pour deux nuits au Treeboo The Perch, dans quartier « chic », super promo de 50% sur Internet (1.700 INR – 21€), hôtel tout nouveau, nouvelle vague et tout propre. Cela devient important pour moi d’avoir le minimum de confort et de bien-être dans une grande ville.
La plage s’étire sur 4 kms de long, toujours le même type de grande plage, cette côte est ne croque pas dans la crique. J’y patauge en ce dimanche matin, moins de monde qu’à Puri, on ne me demande pas de selfie, c’est humiliant ! Plus au sud, c’est l’extraordinaire port de pêche et ses bateaux colorés en jaune et bleu. Tout le monde veut sa photo, je me régale, quel accueil ! Au bout du port se tient l’un des plus remarquable marché de poissons de plein air que j’aie jamais vus, et j’en ai vu quelques-uns. On dirait qu’ils ont pêché toutes les réserves de la mer. Mais qui va manger tout ça ??? En tant qu’étranger, on se dit bien qu’on pourrait me vendre des belles crevettes, mais non merci, mes poches sont déjà pleines… Réflexion : les poissons ne disent rien, on a donc l’impression qu’ils ne souffrent pas et offrent une réserve inépuisable de nourriture à bonne conscience. Mais si on remplaçait les poissons des étals par des petits lapins, des chiwawas ou même des vaches… on aurait un tout autre comportement non ?
De retour vers la ville, je passe par l’arrière du bord de mer, de plus en plus populaire, les ruelles de part et d’autre font un mètre à peine de large, je ne les emprunte pas, inutile de provoquer. D’ailleurs je cherche une banque (que je ne trouverai pas) pour changer mes 200€. Ma présence est incongrue dans ces parages, mais là est la vie d’ici, cela change des beaux hôtels de front de mer.
Un tuktuk m’embarque pour 900 INR vers les temples de Bavikonda et Thotlakonda, ruines reconstituées de monastères du 2ème ou 3ème siècle, enfin par là. C’est bon pour la balade et s’extraire de la ville, pas plus. Dîner d’un excellent thalli dans un meilleurs restaurants de la ville pour 4€ environ.
Retour sur la plage pour me poser au calme. Je m’assois exprès dans une zone où il n’a personne, comptant tenir quelques minutes avant que des bandes de mecs ne viennent demander des selfies avec moi. Ca ne tarde vraiment pas, mais ce matin, je n’ai pas envie. Le Poona Market est un excellent marché mi-ombre mi plein air, les vendeurs et deuses y sont adorables.

Mon regret est de ne pas être passé par la vallée d’Aruku au nord de Vizag, du fait de la confusion des trains. Ce n’est pas tout près de Vizag (150 kms) donc pas trop envie de me retaper un train aller et retour. Je suggère, pour le trajet Koraput-Vizag, de trouver une voiture un vendredi qui amène au marché de Kundlii et se faire déposer à Aruku, y dormir, puis aller voir les grottes de Borra proches, qui ont l’air immenses et superbes, et faire le trajet ferroviaire jusqu’à Vizag en quatre heures.

En un mois de voyage, j’ai pour l’instant conservé 1.000 photos.

Envol demain pour Hyderabad.

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