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Published: March 14th 2020
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Arrivés à Cusco en fin de journée le 24 février après une brève escale à l'aéroport de Lima qu'on a décidé de shunter (une grande ville de plus!) pour se concentrer sur le Pérou des Incas, et un peu plus tard des pré-Incas, en oubliant le Pérou moderne.
Plus facile à dire qu'à faire... parce qu'à Cusco, ville qui dépérissait dans la précarité, vit pour une grande part du tourisme et de la redécouverte du Machu Picchu. Il y a donc un centre historique, comme toutes les villes péruviennes, colonial ou inca-colonial, dont on vous recommande de ne pas sortir pour votre sécurité, l'inconvénient c'est qu'il y a une agence de voyages tous les 10m, en alternance avec un restaurant en terrasse, un magasin de 100% "baby alpaca", et tout ce beau monde vous harcèle en permanence, sans oublier les vendeurs de peintures, de souvenirs divers et variés, de pulls, et les cireurs de chaussures!! Vous ne pouvez pas faire quelques pas tranquilles, sans une sollicitation quelconque. Il est parfois difficile de rester poli...
Premier soir donc, premier "Pisco Sour", le cocktail emblématique péruvien, (eau de vie de vin, ou raisin distillé, citron vert, blanc d'oeuf, sucre et Angostura),
avec une belle planche de délicieuses viandes grillées. Le lendemain, balade à la magnifique Plaza de Armas, ou place des Armes, visite de la Iglesia de la Compañia (ils sont forts ces jésuites quand même) et spectacle de danses et chants traditionnels au Centro Qosco de Arte Nativo.
Le lendemain, nous partons à 4h du matin avec chauffeur et guide pour le trek du Choquequirao, 4h de route vers la ville de Cachora puis le Point de contrôle d'entrée dans le parc Capuliyoq, et début de la marche après avoir chargé les mules menées par le muletier Beto. 1000m de dénivelé négatif environ le premier jour, puis quelques centaines de D+ pour dormir au camping Santa Rosa. L'avantage d'avoir Edwin (le guide) et Beto, c'est qu'en arrivant la tente est toujours prête, que le matin on a un thé Coca à l'entrée de la tente, des bassines d'eau pour faire notre toilette, et surtout de délicieux repas, bien nourrissants, et des pop corn pour l'apéro tous les jours! Cool 😊
Deuxième jour costaud, on continue à grimper jusqu'au village de Marampata vers un "hôtel" où on va dormir sous tente sous un lustre en verre (voir photo), un
hôtel assez incroyable, si on considère que les parpaings, les tables et chaises en bois, les dessus de table en verre (please!) et même les sièges et dalles des toilettes ont été ramenées à dos de mules! Incroyable!
Quelques heures de marche et quelques averses plus tard, nous voici sur le site du Choquequirao, des ruines incas bien conservées, et bien moins connues que le Machu. Le lendemain matin, Edwin nous a préparé un magnifique gâteau au chocolat décoré de crème chantilly, en se levant à 4h du matin! Incroyable performance!
On redescend vers le fleuve Apurimac en revenant sur nos pas, et dernier camping à Chiqisqa, où on partage quelques bonnes bières avec des français rencontrés en chemin. Tous les groupes rencontrés font ce trek en autonomie, en mangeant du riz et des conserves, mais malgré la belle somme qu'on a dû déboursé, on est quand même contents de ne pas porter nos sacs et de manger royalement à tous les repas 😉. Dernier jour, eh bien il faut remonter le flanc du canyon les 1000mD+ tant bien que mal, en plein dans une boue glissante qui ne facilite pas la tâche!
De retour à Cusco, je m'achète
de nouvelles chaussures de marche, les autres ayant rendu l'âme pendant le trek, puis on s'accorde une journée de repos pour visiter la Cathédrale de Cusco, où on retrouve notamment une statue de Jésus noir, et un tableau représentant la Cène avec des symboles locaux, la lune, un cochon d'Inde etc.., belle découverte de la plaza de San Blas, avec son joli petit marché artisanal, à l'écart du brouhaha du centre et visite du site et musée de Qorikancha, ancien temple du soleil Inca de Cusco, sur les ruines duquel une église a été construite.
Le 1er mars, nous partons en voiture tout confort VIP++ avec chauffeur de confiance pour la Vallée Sacrée des Incas, visite de Chinchero, en pleine effervescence de carnaval, les salines de Maras, en pleine montagne, grâce à une source d'eau salée, Moray, sorte d'amphithéâtre agricole où les Incas faisaient des expérimentations dans les différents micro-climats des terrasses. Arrivés à Ollataytambo, le temps presse et nous regrettons de ne pas pouvoir prendre plus de temps sur place, notre train part à 15h pour Aguas Calientes, le village du Machu Picchu. Un gros rocher sur les rails nous retarde le temps que des employés avec des
barres de levier arrivent à dégager la voie! Nouveau Pisco Sour avec un couple de français de l'âge de nos parents qui nous couvent aussi comme des parents, Geneviève et Jean-Charles.
Après une nuit dans un hôtel pas terrible, et un réveil à 4h45, nous voilà lancés à l'assaut de la montagne Wayna Picchu, arrivés au sommet vers 8h, il faudra attendre plus d'une heure pour que la vue sur le Machu Picchu se dégage, et là, grandiose vision de cette magnifique cité inca, oubliée pendant près de 5 siècles et redécouverte en 1911, ça vaut certainement le détour, et aussi l'effort! Notre super guide francophone Henri nous explique en détail l'architecture de la ville, les quartiers des nobles incas avec les lieux de sacrifice, le temple du soleil fortement endommagé par la foudre, les quartiers des jeunes filles vierges parfois sacrifiées volontaires à la volonté des dieux. Le génie des incas est palpable dans la conservation remarquable du site, mais aussi dans le respect de la faille géologique qui le traverse (pas de constructions), dans le système d'irrigation et d'arrivée d'eau potable, et dans les terrasses de soutènement de toute la ville construite à flanc de falaise dans
une vallée entourée de sommets à 6000m et réputée inaccessible.
Retour par le train Vistadome, avec fenêtres hautes pour profiter de la vue, service de desserts et boissons, danses et costumes traditionnels et défilé de mode de laine d'Alpaca. Petite note pour vous expliquer que l'Alpaca est un cousin du lama, à la laine beaucoup plus fine, dont les doigts de fée des péruviennes et les teintures naturelles font de très beaux pulls, ponchos, et écharpes, à des prix autour de 100 à 300 euros! Je suis fière d'avoir résisté à la tentation d'en acheter: avantages et inconvénients du voyage en sac a dos!
De retour à Cusco, nous visitons les sites incas des environs de la ville en bus collectif "collectivo" puis à pied, Tambomachay, Puca Pukara, Q'enqo et Saqsaywaman, belle balade bucolique et rencontre surprise avec un colibri vert et violet qui nous autorise une pause-photo à 1m! Pas farouche 😊 Au dîner j'ai la mauvaise idée de vouloir goûter un plat typique, le cuy, ou cochon d'Inde grillé, qui me rend bien malade pendant 24h!
Le 4 mars, on se permet une balade typiquement touristique dans un bus blindé de touristes (quelle horreur lol),
dont un Italien dont on se méfie, il vient d'arriver de Vérone, attention le coronavirus rôde!! Destination Winicunca, ou Rainbow Mountain, ou montagne des 7 couleurs, aux couleurs variées de roches dues a différents minéraux, une belle ascension qui nous coupe (littéralement) le souffle, le sommet étant à 5036m.
Pour notre dernière journée à Cusco, pas de folie, étalés dans les canapés de l'hôtel, nous attendons notre bus de nuit qui part à 18h vers Nasca, suite au prochain épisode chicos, chicas!
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