Potosi, Bolivia (ou Tout ce qui Monte, Redescend)


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March 2nd 2012
Published: March 6th 2012
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1 mars 2012

"Potosi. Potosi. Potosiiiiiiiii" hurle une jeune bolivienne à la station de bus.

"Potosiiiiiiiiiii"

Comme un oiseau exotique.

J´attend justement le bus pour Potosi. Je dois donc tolérer les cris du toucan.

"Potosi. Potosi. Potosiiiiiii".





La navette arrive enfin. Je prend place. Siège numéro 13. Encore une fois, la route est en pleine montagne et elle n´est pas asphaltée. Poussière et cactus.

Je suis plutôt serré sur mon banc en vinyl. Mon voisin profite de ce trajet pour siester en étoile. Tant pis. Je vais faire de même. Zzzzz.

Le bus s´arrête à flanc de montagne. Cantine improvisée. Il est midi. Je me place en ligne avec les boliviens. J´espère qu´on nous servira pas de la pizza!

Mon tour arrive et je paye pour un coupon jaune.

J´aurais peut-être dû me payer un coupon bleu.

Ou un vert.

(J´espère que le coupon jaune ne me donneras pas droit à cette étrange "sploutch" que le vieillard mâchonne là-bas...)

Surprise! On me sert une assiette de riz blanc avec des pois chiches cuit dans une sauce savoureuse à la viande. On saupoudre le tout avec des oignons hâchés... et voilà! La recette secrète du coupon jaune, livrée pour vous.

On reprend rapidement la route et je retrouve aussi rapidement mon sommeil. J´ai de vagues souvenirs d´avoir "cogné des clous" sur l´épaule de mon voisin de route... mais bon, ce n´était que des petits clous...à la limite, c´était pratiquement des épingles.

Bah.

2h15 PM. Je pose les pieds à Potosi. Je partage un taxi pour le centre-ville avec un norvégien barbu et un américain imberbe. C´est bon pour le moral de ne pas se savoir seul à ne pas parler la langue de Cervantes.

Je m´installe à l´auberge Koala Den (?) sur une rue pavée plus que tranquille. Si tranquille que déjà, j´ai surpris un jeune couple à se taponner les racoins... dans un petit coin. C´est mieux que de tomber sur des gens qui se tabasse, non?

Je m´aventure sur une rue au hasard.

Alors que je me fait surprendre par la mouillasse, j´entre dans un resto moderne où l´on y mange des burgers et des sundaes. Je suis le seul touriste, le seul "gringo" de la place. Je commande un "cheeseburger" et une bouteille de Coke que j´ingère avec deux aspirines. L´altitude joue encore une fois avec mon système.

Je me sent pas trop dépaysé alors qu´on me sert un Jell-o orange comme dessert.

Il y a des jours comme ça.

Des journées de Jell-o orange.





Notes à Moi-Même:

1- Ne plus manger les haricots marinées.

2- Le bonheur n´est jamais trop loin d´une paire de bobette propre.





2 mars 2012

Ma chambre pue. Vraiment. Il n´y a aucune aération et le tapis semble avoir imbibé l´humidité des vingts dernières années. Je vous l´assure, ce n´est pas les vapeurs nauséabondes de mes bottes de trek qui empestes: c´est le tapis. Et les draps. Et les murs et la lampe de chevet. Hier soir, j´ai eu l´impression de me glisser dans un bas sale et odorant alors que je me glissais sous les couvertures aux imprimés de Charlie Brown et de Snoopy.

Ce matin, il pleut encore sur la ville minière. Le moral est gris. J´ai encore l´impression que mon cerveau a bizarrement enflé et qu´il se cherche de l´espace dans ma boîte crânienne.. Normal car avec son 4070m d´élévation, Potosi est la ville la plus en altitude au monde.

On y trouve aussi la plus importante mine coopérative d´argent au monde.

Bon.

Comme je n´ai pas trop envie d´une dose de claustrophobie, et que la grisaille a empoignée le ciel... et mon moral aussi... je décide de me mettre en mouvement.

Direction: Sucre.

Je prend place dans le bus. Un jeunot à l´odeur de couche pleine entre et se met à chanter pour quelques sous. Tout semble normal. Les passagers ne semblent pas surpris de l´entendre fausser.

La route est pénible. Trois heures seulement de trajet mais ca semble interminable.

Un enfant vomit par la fenêtre devant moi.

Heureusement, le chauffeur s´en rend compte et arrête le bus quelques minutes. Un peu d´empathie, ca fait toujours plaisir.

Dehors, un vieil homme est assis devant une station service et se rase à l´aide du reflet d´une canne de conserve. Rien à ajouter.

Sucre.

Je meurs de faim... premier resto, je m´arrête.

Vue sur la rue. Odeurs d´exas.

On me sert une pizza.





Demain (et pour les quatre prochains jours), Trek dans les environs de Sucre. Besoin de m´exerciser et de m´aérer l´esprit.

Plein d´aventures à suivre...





Note à Moi-Même:

À Potosi, on peut acheter légalement de la dynamite pour 20 bolivianos (+ ou - 3$). Pas certain que ca va passer les douanes...





Etienne X

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