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Published: September 12th 2011
(avec le panorama cette fois! )
Nous voilà de retour dans les villes argentines, où les Fiat et les « pseudos top model » se croisent à chaque coin de rue !
Après un trajet de nuit assez médiocre, nous arrivons dans cette ville d’1 million d’habitants et après un bref malheureux passage dans un hostel bien pourri (deux heures nous auront suffi), nous trouvons notre place dans un backpacker des plus sympathiques, accueillis par l’énorme sourire d’une argentine à la réception. Nous y resterons 5 jours et 5 nuits. Le séjour sera, lui aussi, mémorable. À l’image de notre hostel à Salta, nous allons, une fois encore, partager de très bons moments avec les locaux et proprios du backpacker, personnes toujours très aimables, serviables, un brin festives et méga ouvertes. Les argentins sont quand même bien cools !
Mendoza se situe aux pieds des Andes. En effet, depuis la ville on peut déjà observer la fameuse Cordillère des Andes au loin, que nous suivons de très près depuis notre arrivée en Amérique du sud. Mendoza se situe en effet à moins de 130 km de la fameuse chaîne de montagnes et donc également du Chili, juste derrière les
hauts monts. De plus, histoire de donner un charme supplémentaire au lieu, Mendoza a vision claire sur le plus haut pic de la Cordillère et même du continent américain tout entier : l’Aconcagua, le géant au pays des géants, surnommé aussi « Le Colosse des Amériques », 6962 mètres d’altitude. Il se situe bel et bien sur territoire argentin, à seulement 13 km de la frontière chilienne.
Juste pour l’anecdote, c’est un suisse, Matthias Zurbriggen, qui le premier a gravi officiellement ce superbe mont, en 1897. :D
Mendoza fut fondée en 1561 et est restée longtemps une ville à l’âme plus chilienne qu’argentine. De par sa proximité avec le Chili, ainsi que par sa localisation sur le grand axe entre Buenos Aires et Santiago, les habitants de cette ville ont un accent qui tire plus vers le chilien que vers celui des « Porteños », habitants de Buenos Aires.
Aujourd’hui, Mendoza est une ville importante pour le pays, car ici la grande force des lieux, c’est le vin ! La province de Mendoza, située aux alentours de 800 mètres d’altitude (allant jusqu’à 1500 mètres selon les endroits), a développé une dense activité viticole, surtout avec un cépage local
qui adore le climat du coin : le Malbec !
Le Malbec, un cépage rouge très corsé, accompagnant très bien les bonnes grosses viandes argentines, tout ce qu’il faut pour compléter les repas des ogres du pays ! Ce cépage adore la chaleur du jour, qui lui fait développer son goût fruité mais il lui faut également une bonne nuit bien froide pour développer son corps, qui n’est pas moindre ! Et ici, il y a tout ce qu’il faut ! La nuit hivernale, il fait bien frais (3 degrés), la journée, en été, il fait 35 degrés. Parfait ! On se retrouve donc avec un vin très violacé, très fort, très corsé, qui a un sacré caractère. Les tanins sont très présents. C’est un vin destiné aux barriques et fait pour être conservé quelques années. C’est pas le genre de vin qu’on boit tranquilles en été, en plein soleil, sans rien à manger, si vous voyez ce que je veux dire. Certains diraient : « c’est du lourd » !!! :D
Mendoza a un poids énorme au niveau de l’économie nationale. Dans la province, pas moins de 90% de la production nationale de vin et certaines caves sont
même spécialisées dans l’exportation du produit (principalement aux États-Unis, Brésil, Canada et très légèrement en Europe) ce qui fait que certaines exportent même jusqu’à 95% de leur production. Mais ne vous en faites pas, il en reste bien assez pour les locaux aussi ! :D
Si l’on parle un peu de la ville même, Mendoza est encore une fois une ville bien agréable pour qui veut se balader mais sans présenter de points particuliers. Elle est même assez pauvre en architecture il faut dire, à part sa jolie et grande place principale, avec une belle fontaine en son centre, peu de choses à « visiter ». Cela peut aussi s’expliquer par une catastrophe naturelle datant de 1861. Un énorme tremblement de terre a détruit toute la vieille ville, faisant plus de 10'000 morts. Du coup, la ville s’est reconstruite, avec des bâtiments et une disposition antisismique, lui conférant du coup une aération supplémentaire, bien agréable de nos jours. Grandes places, larges rues, pas mal de végétation et un énorme parc collé aux rues bruyantes du centre. Pas désagréable.
C’était le lieu idéal pour retrouver nos acolytes suisses, en trace en Argentine également. Après les avoir côtoyé en Equateur,
au Pérou et en Bolivie la dernière fois (cf poste de « Sucre »), il fallait bien les revoir par ici !
Ils se sont juste multipliés cette fois-ci, n’étant plus seulement 2 mais 4 ! Un ami et une copine en plus ! :D
Nous les avons donc sagement attendu, en dégustant une petite bouteille de plus, pour passer 2 journées ensemble, avant de se « reséparer » encore une fois, avant la prochaine rencontre…
Bon, on vous rassure, on n’a pas fait que de boire en les attendant. Nous nous sommes en effet lancés dans la découverte d’un « bout de route » superbe, à l’assaut de l’Aconcagua…
La route des Andes : direction le Chili Depuis Mendoza, nous ne pouvions pas manquer la sympathique balade qui s’offrait à nous, qui se déroule sur la « Ruta nacional 7 », qui part de Mendoza, direction Santiago, capitale du Chili. Seulement 5 heures de trace sont nécessaires pour rejoindre les deux villes. Un axe commercial avant tout, mais de plus en plus touristique également. Et pour cause : la route offre de très beaux panoramas, une déclinaison de paysages superbes et une vision nette sur
le géant, l’Aconcagua.
Nous avons donc opté pour une location d’1 jour, encore une autre voiture. Notre huitième véhicule loué depuis le début du voyage. On commence à avoir un bon bagage de « testings automobiles ». De quoi aider Ben pour le futur achat de sa voiture au retour en Suisse. À moins qu’il décide de se rendre au travail en vélo, on sait jamais ! :D
Nous avons cette fois droit à une « Ford Ka », nouvelle génération. Sympathique à conduire, petite mais pas très économique. Elle vient bien de Mendoza, elle boit à mort ! :D
De base, nous avions dans l’idée de rejoindre le Chili pour quelques jours, étant donné que depuis la frontière il ne reste que 110 km pour débarquer à Santiago et 2 heures de plus pour visiter Valparaiso, plus au nord, classée à l’UNESCO. Puis finalement, on y a renoncé.
Plusieurs raisons : déjà l’argent. Il faut payer un permis spécial pour passer la frontière avec une voiture de location, qui n’est pas donné. De plus, les villes chiliennes risquent d’être bien chères, surtout la seconde, très touristique. En plus, le délai. Pour obtenir ce fameux permis, on peut
attendre jusqu’à 3 semaines que les démarches soient faites ! Trop long pour nous ! Enfin, on s’est déjà dit plusieurs fois que le Chili est un pays parfait pour des petites vacances de 3 semaines. Pas trop loin, pas trop grand et bien dépaysant quand même, surtout avec l’Ile de Pâques pas loin. Donc bon, si on commence à tout grignoter (on a déjà vu le nord avec le désert !), on aura plus rien à y faire ! Ça sera donc pour la prochaine fois ! :D
Ben prend donc les rennes de la petite américaine et nous voilà partis pour 3h30 de route jusqu’à la frontière. Au programme, autoroutes puis vignobles de toute part (pas à la bonne période pour les voir feuillus, malheureusement), routes de montagnes, déclinaison de paysages passant d’une lagune aux canyons arides et profonds puis à la blancheur splendide de la neige ! Tout cela sous l’œil bienveillant de « la sentinelle de pierre » (traduction en quechua), c’est-à-dire l’Aconcagua !
Cette montagne est superbe, très large et recouverte de neiges éternelles. Et après l’avoir vue de loin, nous sommes totalement conquis lors des derniers kilomètres car par ici, tout est blanc
! La neige, ça faisait un sacré bout de temps qu’on ne la voyait plus de si proche ! Très beau, vivement notre retour dans l’hiver suisse, enfin… plus ou moins ! :D
Nous avons donc côtoyé de très près les pistes de ski du coin, ça fait super drôle de voir des gens en combi de ski avec snowboard ou ski au pied ! Marrant. En effet, l’endroit compte quelques remontées mécaniques, pas du grand luxe mais c’est déjà pas mal. Et ça plait aux gens, pas mal de personnes dans le coin, locaux et touristes.
Pour le retour, la même route. Ce qui fait monter le compteur à 416 kilomètres au total.
Très belle journée, sauf un petit point à mettre en relief tout de même : l’essence ! Quel cirque !
En quittant Mendoza le matin nous n’avons qu’¼ de réservoir. L’agence de location nous laissant déjà presque à sec, on essaie très vite de trouver de l’essence sur la route aller. Nous nous arrêtons dans 3 stations essences sur l’autoroute : pas d’essence !
Bon bon, on va donc tirer jusqu’à une petite station perdue au milieu de rien, déjà sur la montée de
la frontière. Nous ne mettons que 50 pesos d’essence, histoire de ne pas dépenser trop pour rien, nous devons rendre la voiture à ¼ également. De plus, la femme de l’agence nous a dit qu’avec 40 pesos ça devrait faire l’affaire ! Menteuse !
Nous allons jusqu’à la frontière puis au retour, la jauge penche dangereusement vers le 0. Nous décidons donc de remettre un petit coup de jus avant les km retour. Nous nous arrêterons au total dans 3 autres stations essence : pas d’électricité ! Coupure annoncée mais retour d’électricité en retard, ça fait déjà 2 heures que le courant devrait être revenu ! …. Non mais bon, on est où ici ? En Bolivie ? :D
Nous tirons donc péniblement jusqu’à la petite station du matin, où le courant n’est pas au rendez-vous non plus ! Pfff…. Obligés d’attendre cette fois-ci, car la jauge clignote déjà depuis un bon moment !
Après une bonne heure d’attente, sans savoir s’il fallait commencer à prévoir la nuit sur place, le courant revient ! Nous pouvons enfin refaire « le plein » pour rejoindre la ville !
L’Argentine, c’est quand même en Amérique du sud, non ? :D
La route des vins : le sport à la bouteille
De retour de notre périple automobile, les 4 suisses se sont très vite pointés à Mendoza, venant nous rejoindre dans notre génial backpacker.
Nous avons très rapidement organisés la journée du lendemain, la route des vins ! Une journée dégustation des caves alentours, organisée par le backpacker même !
Il y a une multitude de zones dans le coin où l’on peut déguster les produits locaux (en plus du vin, olives, chocolat, liqueurs, etc). 3 principaux domaines se côtoient dans la province de Mendoza : « Maipù », à seulement 10 km du centre, mais à la réputation d’être très touristique, un peu « travail à la chaîne », sans charme particulier, mais bien sûr moins cher car plus accessible. Ensuite « Lujàn de Cuyo », domaine plus éloigné mais plus authentique aussi, beaucoup de vieilles caves également, familiales de base. Puis encore plus loin, à 150 km de la ville, la « Valle de Uco », domaine plus récent, aux grosses fabriques industrielles mais produisant des vins d’altitude car étant à 1500 mètres. Long et cher pour y aller.
Vous l’avez compris, nous avons préféré la région
de « Lujàn de Cuyo ».
Notre tour s’est avéré être un tour de rois !!! Déjà à cause du prix : 550 pesos par personne, à notre avis très cher pour le pays, pour nous, un peu plus de CHF 100.- par personne. Pas la ruine mais pas mal quand même. Mais bon, on a payé le prix de la suite ! Vous allez voir ça !
Nous avons visité 3 caves différentes, la première « Achaval Ferrer » étant une petite cave très sympathique et bien tenue, de base lancée par deux hommes d’affaire argentins. Leur production est en grande partie pour l’exportation. Leurs vins sont très très bons, parfois surestimé niveau prix ! Certains sont vendus passés 120 US dollars aux États-Unis ! Leur grande particularité : ils ne font QUE des Malbecs ! Un peu dur à 10h le matin, en guise de petit-déjeuner, mais très appréciable. De plus, visite en français par un ex-habitant de Bordeaux. Très intéressant.
En quittant ce joli endroit, sous la vue de l’Aconcagua encore, nous rejoignons un lieu spectaculaire mais au final moins intéressant : la cave « Catena Zapata ». Une présentation superbe, une espèce de
petit palais style « maya » en plein vignobles, un intérieur soigné, mais un accueil bien plus impersonnel. Une équipe pressée, enchaînant une explication après l’autre. Mouais…
Bon, on a pu tout de même découvrir un excellent Chardonnay, offert par le guide de notre hostel, avec un goût splendide, alors même que ce cépage ne nous charme pas forcément d’habitude ! Il a donc même fallu s’en acheter une petite bouteille pour la rentrée !
Puis après cet intermède « pressé », nous arrivons sur le lieu de la dernière cave, « Belasco de Baquedano », où nous prendrons également notre repas de midi (à 14h évidemment, mode argentine oblige). Alors là, c’est le luxe total !!!
Nous sommes accueillis avec un verre de bienvenue, un rosé. Franchement pas bon, il faut le dire. Les rosés par ici, c’est vraiment pas le top. Déjà qu’en Suisse c’est pas notre fort, mais alors là, l’acidité est au top du top ! Beerk… Mais on le boit quand même, faudrait pas les froisser !
Après cela, un repas complet avec vins assortis, et ça va y aller ! 5 plats au total : un premier hors d’œuvre, suivi d’un second,
puis d’une entrée, un plat principal, un dessert puis café ! Tout cela accompagné de vins luxueux, très bons, trois étant au classement « Parker » américain, avec des scores de 91 à 93 sur 100 ! Pas mal du tout !
Le seul « hic » :D, c’est que les papilles, à ce niveau-là de la journée, étaient déjà des plus entamées………. En plus, il faut préciser que le rythme du repas, c’est pas rien ! Alors même qu’on nous sert le premier gros verre de vin, on arrive déjà presque avec la seconde bouteille ! Pas le temps d’apprécier le verre, ça s’enchaîne. En plus, s’il faut toujours boire le vin avec le plat qui va avec, faut avoir un sacré débit ! On y est tous arrivés, mais dans des conditions plutôt… difficiles.
Après ce fameux repas, nous sommes invités à rejoindre « La Salle des Arômes » où nous pouvons entraîner (ce qu’il reste) de nos capacités olfactives. On se croirait à nos cours de l’Ecole Club Migros, en plus éméchés quand même !
Très dure journée au final. Nous sommes un peu « fatigués » lorsque nous quittons enfin la cave, à passé
17h. Mais le tour fût des plus agréables, surtout en groupe de 6, quasiment un tour personnalisé. Le bon côté d’être un grand groupe.
Et puis, avec un tour du style, on a quand même pu « goûter » (à gogo) des vins très chers que nous n’aurions de base jamais bu autrement ! Et il faut le dire, vins de luxe ou vins de supermarché, l’Argentine a vraiment de très très bons vins, avec un rapport qualité/prix quasi imbattables pour nous autres, suisses ! Même pour CHF 2.-, on trouve déjà de bons rouges. Folie ce pays ! :D
Nous nous retrouvons donc à l’hostel, un peu moins frais qu’au départ, pour passer les dernières heures ensemble, avant notre départ le lendemain matin pour la prochaine destination.
Alors bon, pour fêter nos adieux temporaires on l’espère, il fallait bien refaire un bon repas autour d’une ou deux bonnes bouteilles !!! Tout cela en complétant le temps de quelques parties de billard avec les proprios du backpacker.
Le coucher ne sera donc pas vraiment de bonne heure, malgré le réveil du lendemain aux aurores.
C’est dur la vie par ici. :D
Mendoza a donc été
un séjour des plus agréables, également par sa diversité : du vin, un tour en voiture, une visite de ville, une belle dynamique de groupe. Sympa !
Ayant également loupé le festival de « Vinéa » à Sierre, avec cette foutue année de voyage :D, on a pu compensé la chose par ici, et pas qu’un peu !
Nous tournons maintenant nos visages alcoolisés vers Còrdoba, la deuxième ville d’Argentine, la rivale de la capitale, pour un séjour de quelques jours, on l’espère quand même, un peu plus reposant ! :D
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Frisco
Ferd
L'aloyau !
Ah ouais avec le pano, ça change tout ;-) Pas mal votre déguste ! Faut bien préparer le retour, car le rythme de croisière n'a pas décru par ici. Je viens de remplir la cave, mais y a encore de la place pour du Malbec. Alors hésitez pas à faire livrer ^^ Sinon merci et GG pour la photo de l'aloyau ;-)