Argentina 03 San Rafael - Hogar


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July 4th 2007
Published: July 4th 2007
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ITA:
2 luglio - visita dell’“hogar de discapacitados San Martín de Tours”
Cosí come mi aveva proposto il seminarista Miguel, rimando la partenza per visitare il centro per handicappati gestito dalla congregazione del “verbo incarnato”. Si tratta in realtà di ben quattro centri d’accoglienza, uno per donne, uno per uomini, uno per bambini piccoli, e une per ragazzi senza handicap. L’organizzazione ha anche la sua propria scuola, per quelli che possono assistere a classi, e un terreno grande che le è stato donato, e dove sogna di creare una vera e propria “città della carità”.
Visito prima il centro per donne, poi mi portano a quello per uomini, dove lavora Miguel, e dove conosco altri ragazzi volontari che condividono da alcuni mesi la loro vita con quella dei ragazzi handicappati, divisi secondo il livello di autonomia.
Le uniche regole che mi ero fissato per il viaggio erano godermelo e girare senza fretta, lasciandomi portare dalle opportunità incontrate per strada. Decido quindi di cogliere quest’occasione per vivere un’esperienza diversa, e dedicare una piccola parte del mio tempo e del mio progetto ad altri. Vado a smontare la tenda, e mi installo per i prossimi giorni nella casa dove vivono, oltre due “abuelos”, quattro ragazzi: un locale, un Cileno, un Boliviano e un Croata viennese, ognuno arrivato qui per una strada diversa, e con la propria storia.

3 luglio
Primo giorno nel centro: inizia la giornata con la prima colazione degli “angelitos”, i ragazzi meno autonomi, che richiedono assistenza costante. Ognuno di loro, al di là delle limitazioni fisiche o mentali, si porta dietro una storia familiare tragica. Quasi tutti sono stati brutalmente abbandonati, o tenuti in cattività in condizioni atroci, come mostri che se non erano alcuni sono diventati.
Cerco in qualche sorriso, o in qualcosa che con un po’ d’immaginazione potrebbe essere interpretato come un sorriso, la forza per superare il rigetto istintivo che mi porterebbe a scappare lontano dall’odore, dalla bava, dagli strilli incontrollati e dai gesti convulsivi. I ragazzi che lavorano qui, sia come volontari che come impiegati, sono eccezionali. Con tanto amore si muovono spontanei in mezzo a tanta sofferenza, e riescono a scherzare, e a strappare risate a uomini e ragazzi che sicuramente hanno avuto ben poche occasioni di divertirsi in vita. Non mi manca la voglia di aiutare, ma mi rimane molto da imparare. Cerco in loro l’ispirarazione per imparare a rallegrarmi di poter essere, per qualche istante, le braccia, le gambe, la bocca di chi non può usare le proprie, senza immiserirmi, o sensi di colpa, ma con amore.
Dopo la colazione degli “angelitos” abbiamo un po’ di tempo per la nostra, e poi arriva il pranzo. Più ancora della sofferenza di ogni paio d’occhi è la ripetizione, pasto dopo pasto, giorno dopo giorno, che frustra l’ossessione occidentale del risultato, dell’efficienza. Non siamo abituati ad aspettare, a ripetere, a fare sforzi sensa aspettare ricompensa. Uno vorrebbe dare un pasto e poi vedere il ragazzo alzarsi, parlare, ringraziare e andare a giocare contento.Ma qui non bisogna sperare vedere un cambio, o un progresso da un giorno all’altro. Piuttosto, bisogna cercare di pensare che la sola presenza può fare una differenza, e rimanere, insistere, e dare tanto amore. Più mi saltano agli occhi queste cose così ovvie ma così difficili da mettere in pratica e più ammiro i ragazzi che sono qui da tempo, e non smettono di sorridere..

4 luglio
Oggi abbiamo il pomeriggio libero ed andiamo verso il centro di San Rafaël con Dali, il ragazzo croato, e David, il Cileno. Riprendiamo contatto con il mondo esterno attraverso internet, e concludiamo la serata con un panino e un bicchiere in un bar con musica dal vivo.
Nel centro d’accoglienza, intanto, continuano le attività.

Foto: San Rafael 02

FR:
2 juillet - visite du “hogar de discapacitados San Martín de Tours”
Comme me l’avait proposé le séminariste Miguel, je remet au lendemain mon départ de San Rafael pour visiter le centre pour handicapés géré par la congrégation du “verbo encarnado”. Il s’agit en fait de quatre centres d’accueil parallèles: un pour femmes, un pour hommes, un pour jeunes enfants et un pour jeunes sans handicap. L’organisation a sa propre école, pour ceux qui peuvent suivre des cours, et un grand terrain où elle rêve de créer une véritable “ville de la charité”, autosuffisante.
Je visite d’abord le centre pour femmes, ensuite celui pour hommes, où travaille Miguel, et où je rencontre dautres jeunes volontaires qui partagent depuis quelques mois leur vie avec celle des handicapés, répartis selon leur degré d’autonomie.
Les seules règles que je m’étais imposées pour le voyage étaient de profiter et de voyager sans me presser, en me laissant porter par les opportunités que je rencontrerais le long de la route. J’interromps donc de nouveau l’itinéraire, et cueille cette occasion pour vivre une expérience différente, et dédier une petite partie de mon temps et de mon projet à ces personnes que je viens de rencontrer. Je retourne au camping démonter la tente et m’installe au foyer, dans une petite maison partagée par deux “abuelos”, et quatre volontaires: un local, un Chilien un Bolivien et un Croate viennois, chacun arrivé avec une histoire et un parcours bien différent.

3 juillet
Premier jour dans le foyer: la journée commence avec le petit déjeuner des “angelitos”, les moins autonomes, qui demandent une assistance constant. Chacun d’entre eux, au delà des limitations physiques et mentales, traine derrière lui une histoire familiale tragique. Presque tous ont été abandonnés, ou étaient gardés enfermés ou enchainés dans des conditions atroces comme des monstres.
Je cherche dans un sourire, ou dans ce qui avec un effort de l’imagination pourrait être interprêté comme un sourire, la force pour aller au delà du rejet qui instinctivement m’inciterait à fuire loin de l’odeur, de la bave, des cris et des convulsions incontrolés. Les jeunes qui travaillent ici, qu’ils soient volontaires ou employés, sont extraordinaires. Avec beaucoup d’amour, ils évoluent spontanément au milieu de toute cette souffrance, et parviennent à blaguer, et arracher des rires à hommes et enfants qui n’ont jusque là sûrement pas eu beaucoup d’occasions de s’amuser. L’envie daider ne me manque pas, mais il me reste beaucoup à apprendre. Je cherche en ces volontaires l’inspiration pour apprendre à être heureux de pouvoir être, pour quelques instants, les bras, les jambes, la bouche de qui ne peut pas utiliser les siens, sans sentir culpabilité, ou misère, mais juste de l’amour.
Après le petit déjeuner des “angelitos” nous avons un peu de temps pour le nôtre, et ensuite arrive le déjeuner, et c’est reparti. Plus encore que la souffrance dans chaque paire d’yeux, c’est la répétition, repas après repas, jour aprés jour, qui frustre notre obsession occidentale pour le résultat, la performance, l’efficacité. Nous n’avons pas l’habitude d’attendre, de répéter, de faire des efforts sans attendre une récompense, ou du moins un résultat.. On voudrait donner un repas, et ensuite voir le jeune se lever de sa chaise roulante, parler, remercier et courir jouer, souriant.. Mais ici il ne faut pas espérer assister à un changement, ou un progrès d’un jour à l’autre. Il faut plutôt penser que la simple présence peut faire une différence, et rester, insister, avec patience et amour. Plus ces évidences me sautent aux yeux, et plus j’admire les autres volontaires qui sont ici depuis un moment, et ne perdent jamais le sourire face aux handicapés..

4 juillet
Nous profitons de l’après-midi de liberté pour aller au centre de San Rafaël avec Dali, le Croate, et David, le Chilien. Nous reprenons alors contact avec le monde extérieur au travers d’internet, et terminons notre soirée avec un sandwich et un verre dans un bar où joue un groupe de blues.
Pendant ce temps, dans le foyer, les activités de tous les jours continuent..

Photos : San Rafael 02


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