Jour 16 - Kennedy Space Center


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Published: August 15th 2017
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Mercredi neuf Août, après nos deux jours de folie dans les parcs Universal, nous avons besoin d'un peu de calme. Aujourd'hui, on va aller sur la Space Coast, visiter le Kennedy Space Center, ou autrement dit Cape Canaveral, l'emblématique centre de lancement des fusées spatiales de la NASA.
Il nous faut rejoindre la côte est de la Floride, soit environ une heure de trajet. Pour cela on emprunte la "Spessard L Holland East West Express", une autoroute à péage avec le sun pass, le système de paiement automatique des autoroutes de Floride. Quand on ne dispose pas de ce système, il faut payer en cash, et pour cela prendre une petite bifurcation, comme une sortie. Bien sûr, je rate la première sortie et je passe dans la voie "sun pass", j'aurai donc le droit de régulariser, avec bien sur un surplus. On fait donc bien attention aux péages suivants.

On atteint le centre au bout d'une petite route qui semble ne pas avoir changé depuis les années 50, si ce n'est que son accès devait être bien plus contrôlé. Le parking est immense, et fort heureusement pas très rempli quand on arrive. D'ailleurs, on ne fait pas la queue pour prendre les billets et entrer dans le centre.
Sur la gauche, avant les contrôles de sécurité, se trouve le bureau d'information pour les visiteurs, ainsi qu'une première boutique de souvenirs. Un logo géant de la NASA orne l'esplanade entre les premiers bâtiments et les contrôles de sécurité. C'est bien sûr un lieu privilégié pour prendre une photo.

Juste en face de nous, se trouve le jardins des fusées, et sur sa gauche un grand bâtiment consacré aux "Heroes and Legends". On y voit, résumé, l'histoire de la conquête spatiale américaine, ses premiers échecs, puis la mobilisation de toutes les énergies pour arriver aux premiers succès, les hommes, "les héros", qui ont fait cette histoire, "cette légende", certains en donnant leur vie. On défini aussi ce qui fait un héros, quelles qualités il doit avoir, c'est très américain, mais très bien fait pour ne jamais tomber dans la caricature. Les images sur écran géant, avec certains passages en 3D sont époustouflantes. Après la projection, une exposition rend hommage à tous les astronautes et recense l'ensemble des missions effectuées par NASA.
Une salle est particulièrement émouvante, c'est celle qui rend hommage aux astronautes tués dans les accidents des navettes spatiales Challenger et Columbia.

On ressort de cette exposition vers midi et on se dirige vers le "jardin des fusées", ou sont exposées une quinzaine de fusées des divers programmes de la NASA, Mercury, Gemini et Apollo.
C'est alors que commence à tomber les premières gouttes de notre orage tropical quotidien, très léger aujourd'hui. On en profite donc pour s'abriter et déjeuner puis, le ciel étant redevenu bleu, on part faire la ballade en bus qui doit nous emmener faire le tour des installations et des pas de tir.

On commence par faire le tour du grand bâtiment d'assemblage, le VAB. Il est vraiment gigantesque, orné du logo de la NASA et du drapeau américain. On voit ses portes, démesurées, mais bon, il s'agit de faire sortir une fusée. Puis on visite le complexe de lancement 39, celui des missions Apollo et des navettes spatiales, le bâtiment qui héberge le centre de contrôle, puis divers autres complexes de lancement. On ne voit au final pas grand chose, mais il reste l’émotion d'approcher ces lieux mythiques.
On voit quand même une chose impressionnante, il s'agit des "crawler", les véhicules qui déplacent les fusées depuis le VAB jusqu'aux complexes de lancement.

Le bus nous arrête ensuite au centre Apollo - Saturne V, où est expliqué l'ensemble du programme lunaire Apollo, au moyen de différents petits films. On voit par exemple dans une salle reconstituant le centre de contrôle, les différentes étapes d'un lancement, puis le dernier, nous fait revivre le premier pas de Neil Amstrong sur la lune, dans une superbe mise en scène, ou l'on voit le module lunaire atterrir sur la scène devant nous, avec un écran géant derrière. L'illusion est parfaite, on s'y croirait.
Enfin, on entre dans le hangar principal où est exposée une fusée Saturne V. On est frappé par le gigantisme, la taille des moteurs, les différents étages, il est impossible de la photographier en une fois. C'est, comme le disait le film juste avant, la machine la plus complexe jamais construite par l'homme. Tout autour, il y a d'autres objets du programme Apollo, le module lunaire, des capsules d’amerrissage, le bus qui emmenait les astronautes sur le pas de tir, tout ce qui rappelle ce jour de Juillet 1969 où pour la première fois l'homme marchait sur une autre astre que la Terre.

On va faire un tour dans la boutique souvenirs, où on se laisse tenter puis on reprend le bus qui nous ramène au centre principal. Après l'histoire d'Apollo, on va revivre l'histoire des navettes spatiales.
Un premier film très intéressant explique la genèse du programme. Le tout début date d'Avril 1969, c'est à dire avant que Neil Amstrong ne pose le pied sur la lune. L'objectif est de construire un avion spatial réutilisable.
Pour ceux qui, comme moi, ont vécu l'ensemble de ce programme à la télévision durant les décennies 80 et 90, les lancements de navettes étaient presque devenus banals. On oublie qu'il y a eu 135 missions, que 5 navettes ont été construites, Columbia, Challenger, Discovery, Atlantis, et Endeavour. En fait, il en existe une sixième, Enterprise, mais qui n'a été utilisée que pour des tests et n'a jamais effectué de vol en orbite. Deux ont été détruites dans des accidents dramatiques. Le premier vol fut effectué par Columbia en 1981, soit douze ans après le lancement du programme. A cette époque, tous les gamins avaient un jouet représentant la navette.

Les différents films et expositions expliquent les défis technologiques qu'il a fallu relever, puis les principales missions, les images superbes, que l'on avait presque oublié, du bras de la navette manipulant un satellite, celle des astronautes dans leur fauteuil, flottants dans l'espace, avec la terre derrière. Enfin, dans la dernière salle est exposée Atlantis, avec son bouclier de tuiles noircies par ses différentes rentrées dans l'atmosphère, son bras manipulateur, et son "coffre" impressionnant par sa taille. C'est bien sûr beaucoup moins grand qu'une Sature V, mais c'est plus émouvant, on a vécu leur histoire en direct à la télévision, les succès bien sûr, les tragédies aussi, celle de Challenger, l'explosion au décollage, la boule de feu dans le ciel.
Dans le bâtiment est exposé une maquette d'un cockpit de navette avec son tableau de commande, ces centaines de boutons, ses écrans de contrôle. Et il y a aussi un simulateur qui nous fait vivre le décollage d'une navette, l'accélération, les vibrations; plutôt bien fait même si la réalité doit être bien plus éprouvante pour l'organisme.

On visite encore une exposition sur une future conquête de Mars, et les défis que cela engendre. Nous n'avons pas tout vu, en particulier un film en IMax, on a raté la séance et la suivante est tard. La fatigue commençant à se faire sentir, on reprend le chemin d'Orlando.

La visite du Kennedy Space Center était pour moi obligatoire durant un voyage en Floride. Ma génération à été nourrie d'image de la conquête de la lune, vue à juste titre comme une légende, puis par les images des navettes. Venir sur ce lieu était un rêve. Mais Cape Canaveral n'a plus l'effervescence qui devait régner ici au moment du programme Apollo. Les diminution des budgets de la NASA suite à la fin de la guerre froide sont visibles. Les sites de lancement sont comme "abandonnés" sous le soleil de Floride, vestige d'une époque certes héroïque, mais maintenant révolue.


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