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Published: August 19th 2014
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1:06, Route 39 Hostel, Istanbul. Mes plans de réveil anticipé ne font pas long feu face à la gueule de bois que je me paie le lendemain. Tant pis, ça n’enlève rien à notre motivation : aujourd’hui, le Palais de Topkapi !
Le palais de Topkapi a été construit après la prise de Constantinople sur l’emplacement de l’acropole de l’antique Byzance. Jusqu’à 1853 il est la résidence urbaine, principale et officielle du Sultan ottoman. Dominant la Corne d'Or, le Bosphore et la mer de Marmara, il s'étend sur 700 000 m², et est entouré de cinq kilomètres de remparts. Le palais est un complexe architectural composé de quatre cours principales et de nombreux bâtiments annexes. Au plus fort de son existence comme résidence impériale, il abritait plus de 4 000 personnes, et s'étendait sur une zone encore plus vaste. C’est une espèce de mini Versailles ottoman, avec de magnifiques jardins et de grands parcs. Nous arrivons dans la première cour, qui se révèle être un immense jardin, aux allées parallèles, et à la disposition très symétrique et harmonieuse. Suivant une large allée bordée d’arbres et de fleurs, nous débouchons
dans la deuxième cour. Ici, l’endroit est plus large et carré : au centre, un jardin où d’étranges arbres creux cohabitent avec des fontaines. Ce jardin est entouré par de nombreuses salles.
Dans les premières sont exposées les richesses des sultans : collection de porcelaine, de vêtements, d’armes, de boucliers, d’armures, de miniatures ottomanes, de manuscrits de calligraphie islamique et de peintures murales, ainsi qu'une exposition permanente du trésor et de la joaillerie de l'époque ottomane. Le tout est en or massif et incrusté de diamants d’émeraudes, et autres pierres précieuses. C’est magnifique, mais imposant de richesse, voire un peu trop ostentatoire. Encore des cours, des jardins, pavillons et gigantesques pièces.
Nos pas nous mènent sur le balcon avec une vue imprenable sur la ville et le Bosphore séparant l’Europe de l’Asie.
On débouche enfin dans une dernière série de salles, avec de nouveau un étalage de richesses, religieuses cette fois. Je n’avais pas réalisé, mais Istanbul, en tant que capitale du monde ottoman, (et donc à un moment du monde musulman) jouissait d’un pouvoir immense, y compris sur le plan religieux.
Aussi peut-on encore admirer dans le Palais de Topkapi des objets sacrés
de haute valeur, telles que les reliques du prophète Mohammed (emprunte de pied, poils de barbe etc), ou encore les clés de la Kaaba, lieu sacré de La Mecque vers qui tous les musulmans du monde se tournent pour prier.
C’est à la fois impressionnant et agréable de se balader dans cet ensemble incomparable de bâtiments construits sur quatre siècles, unique par la qualité architecturale de ses bâtiments autant que par l’impression d’harmonie qui règne malgré les nombreux touristes.
J’ai aussi la surprise de constater que la pièce de calligraphie que j’avais tant admirée au Metropolitan Museum de New-York, est en fait un sceau du sultan qui figure partout sur le palais.
Toujours un peu fatigués, on se trouve une pita à la viande et un kebap tomate avant de rentrer. On avait prévu de passer deux jours en Cappadoce, région montagneuse du Sud de la Turquie, mais par manque de temps, d’argent (et surtout d’organisation), on préfère passer les deux jours qui nous restent à Istanbul.
A vrai dire, on commence aussi à se demander si on va vraiment poursuivre notre périple en Israël d’où les nouvelles nous apparaissent
de plus en plus alarmantes.
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