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Published: October 18th 2006
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Vendredi 13 octobre : mercredi soir… 10.00 p.m. appel de Lesley… « Je rentre ce soir, pour prendre des affaires, et j’ai un problème, la fille qui devait monter ma jument m’a lâché, veux-tu venir avec moi demain et la monter pour moi ? »
Jeudi matin, 6.00 a.m. debout ! Ça me rappelle les concours en Normandie. Seul problème, Jo a gardé les clés de la sellerie. Heureusement super Oncle Brian était réveillé et nous a donné le trousseau de Ronnie. Nous embarquons boîte de pansage, filet et selle. Après une heure de route, nous apercevons enfin le Centre Équestre de Cavan. Magnifiques installations avec un énorme manège spécialement aménagé pour les ventes de chevaux.
Nous préparons Maddy, très belle jument noire, âgée seulement de 6 ans. Première sortie : je la longe aux deux mains puis la monte dans la carrière. Elle reste calme au pas mais commence à ruer au trot, je repasse au pas puis nous rentrons aux écuries. La vente commence avec les poneys, nous avons encore largement le temps. Nous observons quelques poneys, faisons un bref repérage des lieux et demi-tour au boxe. Cette fois, Lesley la longe, trot et galop. Je la monte ensuite
et réussit à trotter et galoper « en avant, calme et droit ». C’est une jument qui est très sensible aux jambes et qui peut être très calme comme complètement disjoncter. Retour près des écuries, je reste à cheval et marche tranquillement. Les acheteurs potentiels font un premier repérage dans les écuries. Plusieurs personnes sont intéressées par Maddy. Nous retournons de nouveau près de la vente. Cette fois, je tente de la marcher dans le manège. La jument est totalement effrayée et commence à paniquer. Je descend et essaye de la tenir calme le temps qu’elle s’habitue au bruit. Impossible. La voix du speaker ne lui plaît pas du tout. Un homme s’approche de moi et me demande si elle est un peu « sharp ». Je le présente à Lesley et je repars avec ma bombe à retardement. L’homme demande à voir la jument à l’extérieure. Je remonte et reste au trot pendant 5 minutes le temps qu’il observe et en discute avec Lesley. Je reste ensuite pendant au moins 45 minutes au pas dans la carrière. Lesley a enfin fini de discuter avec toutes les personnes intéressées et nous repartons au boxe pour préparer la jument avant l’entrée
dans le ring. Les enchères montent, la jument est calme à mon grand étonnement, et la vente se fait à 4000 Euros. Nous revenons aux boxes accompagnées par le nouveau propriétaire qui est l’homme du manège. La transaction se fait. J’emmène la jument devant le camion. L’homme demande à Lesley si je travaille avec les chevaux et si je cherche du travail parce qu’il a une place à me proposer. Lesley lui explique que je fais un stage pour mon école et que je repars très bientôt en France. Pas mal non ? Il m’a vu monté 5 minutes et me propose de monter ses chevaux.
Nous repartons sur la route avec le van vide et les sous en poche. Lesley m’explique alors la réelle transaction. Elle avait vendu la jument à cet homme avant la véritable vente car il payait cash et en sterling. Lesley habite à Belfast dans l’Irlande du nord ; la monnaie est le sterling et non pas l’euro. Elle a donc refusé la proposition de 4000 Euros dans le ring. Mais l’homme a payé l’équivalent. Cela évite pas mal de complications. Quand un cheval est acheté à une vente aux enchères, la monnaie est transmise à l’organisme d’accueil qui prélève entre 3 et 6% puis seulement au vendeur. Cela met généralement plusieurs mois. L’acheteur peut pendant ce temps essayer le cheval. S’il y a un quelconque problème, il peut le rendre et réclamer son argent. C’est le business !
Bref, après quelques frayeurs avec le van sur la route, nous rentrons au RMEC. Juste le temps de se changer et de prendre quelques choses pour le déjeuner (à 5.00 p.m. !) On repart sur la route direction… Belfast ! 3 heures de route, on dépose le van chez des amis, passage rapide chez son père puis sa mère. On repart à 11.00 p.m. La fatigue est plus forte et à minuit on s’arrête pour se reposer. On repart une demi heure après mais la route est encore longue et j’entraîne Lesley dans un concert plutôt chaotique mais qui lui a permis de ne pas s’endormir. A 2.00 a.m. destination finale !
Le réveil a été difficile après deux nuits de 6 heures et pas mal de kilomètres.
(Le lendemain de la vente, nous avons encore eu le courage de regarder « Dirty Dancing » jusqu’à 11.30 p.m. et d’aller au cinéma le samedi soir (rentrée à minuit). Mais après tout il me reste deux semaines et il faut bien profiter un peu. )
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