Costa Pacifica


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Published: September 2nd 2022
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Le 11 août 2022,

Ce matin, nous nous octroyons le luxe d'une grasse matinée. C'est qu'on a eu droit à une pluie torentielle toute la nuit, avec de violents orages. Moi et les filles n'avons eu connaissance de rien, mais Carl a passé la nuit à sortir sur le balcon afin de vérifier que les filles se portaient bien... C'est que nos chambres sont uniquement reliées par une galerie extérieure, alors difficile de savoir si tout se passe bien, à moins d'hurler dans les salles-de-bain qui se partagent un mur commun... Il mouillasse encore au matin, alors on en profite pour se baigner un peu pendant le déjeuner. Vers 9:30, le ciel s'éclaicit enfin, nous nous dirigeons alors vers la Playa Linda- belle plage- en espagnol. Sur le chemin, à quelques mètres à peine de la bande de sable, on trouve un caïman dans un fossé. Ça surprend comme rencontre! Mais je crois qu'il a eu plus peur que nous, il s'est rapidement enfuit sous l'eau. Se garer n'est pas aisé, car bien que les places ne manquent pas, les cocotiers sont légions, et mieux vaut éviter de se stationner en dessous... En trouve finalement notre bonheur et partons à la découverte de la Playa Linda. Wow! Du sable noir, à perte de vue, dans les deux directions, avec une bordure de palmiers et cocotiers, sans aucun développement humain. Un rêve Pacifique quoi! Un faucon termine une carcasse à une vingtaine de mètres à peine de nous. La plage est parsemée de débris d'arbes et de cocotiers, ça ajoute au charme sauvage du lieu et les filles s'amusent comme des folles à faire de «l'arbre-en-surf» comme elles appellent, sur les gros billots échoués qui se ballotent légèrement au fil des vagues. On pique-nique sur place, nos monstres affamés vident des conserves de thon à une vitesse jamais vue. Puis, tandis que la marée monte tranquillement, un groupe-école de surfeurs arrive et s'installe un peu plus loin sur la plage. Leur attention est attiré par quelque chose qui bouge dans les arbres à quelques mètres d'eux. Carl va voir ce qu'il en est. Après quelques minutes, il me fait, au loin, son plus beau mime de singe pour me faire comprendre ce qui se passe. En vitesse, j'envoie les filles le rejoindre et je m'approche moi aussi. On peut admirer une belle famille de singes capucins qui nous sautent littéralement par dessus la tête, de branche en branche. Quel spectacle, il y a même une maman avec son bébé sur le dos. Leurs sauts sont impressionnants, ils n'ont pas froid aux yeux!



Après cette belle rencontre, on retourne profiter du sable et des vagues, mais la mer forcit de plus en plus. Playa Linda n'est pas, au demeurant, une plage de baignade, mais là, ça devient carrément dangereux avec les vagues qui rabattent les troncs d'arbre vers nous, sans pitié. Il est temps de partir.Les filles ne se font pas prier, elles pourront se baigner à leur guise dans notre piscine pour le reste de l'après-midi. En fin de journée, on se prépare pour aller souper à la Langosta Feliz (la langouste heureuse), ZE resto tant attendu par Carl-Philippe pour son assiette du pêcheur... et il ne sera pas déçu! Moi non plus d'ailleurs, les smoothies et les filets de poulet étant vraiment excellents! On s'en sort pour un gros 104$ cad incluant une assiette du pêcheur pour 2, une entrée de cocktail de crevettes, 2 plats de filets de poulet, 5 smoothies et 3 glaces pour les filles. Pas mal! Seul problème, c'est que lorsqu'on quitte le resto, il fait nuit... Et franchement, conduire de nuit au Costa Rica, ce n'est vraiment pas l'idée du siècle. On galère sur le chemin escarpé pour rejoindre notre villa, on dérape un coup et avons une bonne frousse, mais on parvient finalement à bon port. Ouf! M. Goliath le crapaud nous attend avec une compagne presque aussi grosse que lui. Dodo tout le monde!



Le 12 août 2022,

Ce matin, c'est le cadran qui nous réveille. À 5:15... Et oui.... Nous avons des billets à 7:00 pour le parc national Manuel Antonio, situé à une quarantaine de minutes... On déjeune rapidement puis hop, en voiture. À quelques mètres de notre villa, on se fait couper la route par un magnifique et très rare animal: un fourmillier. Il traverse juste sous notre nez! Quel moment unique! Ça présage très bien pour le reste de notre journée! On poursuite notre route, mais quel choc lorsque l'on arrive en vue du village de Manuel Antonio... Plus touristique que ça, tu meurs... Une succession d'hôtels, boutiques et restos sur une route de montagne étroite et escarpée... Et dire qu'on avait très longuement hésité à y loger parce qu'à proximité, on y retrouve les plus belles plages du Pacifique... On ne regrette pas notre choix d'avoir privilégié le côté plus sauvage de cette côte au détriment de son visage plus touristique. C'est vraiment trop pour nous.On se stationne moyennant finances puis on entre rapidement dans le parc. La faune humaine ici présente vaut qu'on s'y attarde: groupes de personnes habillées pour partir en expédition, jumelles au cou et guide professionnel avec téléobjectif, à côté de pseudo-instababes en mini-maillot de bain et gougounes qui viennent profiter des plages du parc pour se prendre en photo! Dès notre entrée, nous sommes accueillis par le cri puissant d'un singe hurleur, juste au-dessus de notre tête. Quelle belle rencontre pour commencer la visite! On entame notre balade sur les sentiers du parc, nous n'y sommes pas seuls. Outre des homosapiens à profusion, on peut voir une multitude de petits crabes évoluer sous les sentiers de planches. Les filles s'impatientent, elles n'aiment pas marcher... et on vient juste de commencer... Après un bon test de notre patience parentale, on arrive enfin à la première plage, la Playa Manuel Antonio, juste splendide et parfaite pour la baignade. On s'en donne à coeur joie et les filles ramassent une tonne de coquillages. Puis, on continue quelques mètres plus loin pour aller se baigner à la Playa Espadilla Sur. Sur le chemin, on passe sous un paresseux qui fait la sieste. C'est grâce à un groupe de touristes et de leur guide qu'on a pu l'apercevoir. En effet, quand un groupe guidé s'arrête et regarde dans une direction, il suffit de s'arrêter aussi et de regarder dans la même direction qu'eux... et bingo! Cette plage vaut elle aussi le détour, même si les vagues sont plus puissantes. Maé s'en amuse bien, Danaé demeure un peu plus craintive après un petit passage de type «machine à laver». On voit au loin l'agitation de la plage publique du village de Manuel Antonio, avec sports nautiques motorisés à gogo. Nous, nous sommes tranquilles, sauf pour les bernards l'hermite et les immenses iguanes qui peuplent les lieux!



L'heure du dîner approche, il est temps de quitter. Car ici, au parc Manuel Antonio, il y a interdiction formelle d'apporter de la nourriture. Auparavant, c'était possible mais des touristes peu scrupuleux nourissaient les animaux au point de les rendre malades, et les animaux se sont mis à fouiller sans scrupule les sacs des visiteurs insouçiants... Ainsi, lors de la pause touristique gracieuseté de la Covid19, les autorités du parc ont mis fin au problème et ont interdit à tous d'apporter collations et nourriture dans le parc. Sur le sentier menant à la sortie, nous croisons un raton laveur pas farouche du tout, peut-être était-il jadis un petit voleur de lunch? Lorsque l'on rejoint la voiture, nos estomac nous rappellent qu'il est plus que temps d'aller manger. Nous rejoignons rapidement le Manuel Antonio Falafel Bar et commandons smoothies, hummus, shawarma et kebab pour tout le monde. Miam, ça fait du bien! Sur le chemin du retour, on peut constater la pagaille qui règne souvent sur les routes costaricaines. Aux intersections: pas de stops ni de lumière. À chacun d'interpréter comment s'octroient les droits de passage. Les dépassements sont aussi sportifs: dans des courbes ou devant différents obstacles de la route... Un véhicule doublant une autre voiture dans une courbe a d'ailleurs bien failli nous percuter en face-à-face.... Et que dire aussi de ce glissement de terrain non-annoncé dans un virage aveugle... Les conducteurs sont mieux d'être hyper-vigilants!



Nous sommes bien heureux de regagner notre villa pour un bel après-midi de détente au bord de la piscine. Tandis que Carl et moi sirotons une petite bière locale, nous avons de jolis visiteurs qui viennent s'installer dans l'arbre à côté de nous: trois sublimes toucans!!! On hallucine! Quels oiseaux magnifiques, et on peut les observer de très près! Après un souper bien tranquille sur la terrasse, le soir tombe. Et je ne sais pas pourquoi, mais ce soir, il arrive ni plus ni moins qu'une infestation totale de scarabées. De petits scarabées or, assez mignons en soi... mais ils arrivent par centaines et par milliers... Le sol, les moustiquaires, toutes les surfaces en sont pleines... Par chance, les filles sont déjà couchées. Nous, on retraite en catastrophe dans notre chambre après quelques minutes de semi-panique de ma part à essayer de tous les retirer de mes vêtements. Quelques instants à peine après être rentrés, l'orage éclate, violent. Le courant électrique vacille... et puis après quelques autres coups de tonnerre à faire résonner les montagnes autour de nous, c'est la panne électrique totale... Carl brave l'extérieur pour aller voir si nos cocottes dorment ou si elles ont enclenché le mode panique en raison de l'orage... Tout va bien, elles dorment encore et en prime, la plupart des scarabée ont déserté notre balcon. On décide cependant de s'installer tout de suite pour la nuit, avant que la chaleur ambiante ne gagne notre chambre... Parce qu'essayer de dormir à 35 degrés, on oublie ça... Je m'éveille vers 22:15, en nage. La nuit promet d'être longue... Carl ne fait pas mieux que moi et se tourne et se retourne dans les draps... Par chance, vers 22:40, le courant électrique revient, et avec, le doux ronronnement de notre air climatisé! On en aurait poppé une bouteille de champagne! On fait la tournée auprès des filles pour être sûrs qu'elles soient aussi au frais, puis on peut enfin s'installer confortablement et rendre visite au pays de Morphée pour de bon.



Le 13 août 2022,

Ce matin, c'est déjà le moment de quitter notre superbe résidence. Tout en remballant nos affaires, on constate que la casquette de notre plus grande manque à l'appel... Après une fouille en règle des bagages, des chambres, de la voiture et alouette, on finit par la retrouver sous l'un des sièges d'auto... Mystère, mystère...On réussit finalement à partir. Nous en avons pour une petite heure de route jusqu'à notre attraction
de la matinée. En chemin, nous faisons notre premier plein d'essence. Le précieux liquide y est au même prix qu'à la maison: très très cher! Les derniers kilomètres pour parvenir jusqu'à notre activité sont sur des chemins de pierre bien cabossés. On passe dans de petits villages comptant sans nul doute plus de chiens que d'habitants. Nous arrivons finalement à destination, au Rainmaker Park- l'un de mes coups de coeur au Costa Rica-, et on se stationne sous un arbre à caramboles!!! Le Rainmaker Park est une réserve naturelle où l'on peut randonner dans la jungle, traverser de multiples ponts suspendus et se rafraîchir dans plusieurs piscines naturelles, le tout sur un sentier bien aménagé de 3 km. Beau programme en perspective, et de quoi motiver nos filles à avancer, du moins, l'espérons-nous! Néanmoins, c'était être trop optimiste, car après 5 minutes de marche, la plus grande rouspète comme jamais... Il faut dire que la première section consiste en une montée assez raide, ce n'est qu'au tiers du parcours environ qu'on arrive aux ponts suspendus, et plus tard, à la rivière. On sort les collations et on incite les filles à avancer comme on peut. Mais dès le premier pont suspendu, toutes les doléances sont vite oubliées! On se croirait dans un film d'Indiana Jones, les ponts étant très rustiques et pouvant soutenir un maximum de 4 personnes à la fois! Les ponts sont aussi très variés: au-dessus d'une rivière, réseau de passerelles entre les arbres, des plus solides, d'autres qui tanguent... Bref, on s'amuse, c'est beau et divertissant tout à la fois! Il doit y avoir plus d'une vingtaine de ponts sur tout le parcours en plus! On arrive finalement à la rivière, nous sommes complètement trempés de sueur, la journée est particulièrement chaude. Nous enfilons nos sandales d'eau et on se rafraîchit de piscine en piscine en observant les lézards de toutes les couleurs. Nous revenons finalement à l'entrée principale, où nous avons réservé un lunch costaricain: poulet et riz, ou riz et poulet, au choix. Pour 7$ par assiette (et nous n'en prenons que 3 tellement c'est copieux), nous ne sommes pas volés, surtout que ça vient avec un gigantesque pichet de jus de carambole!!! Le repas est vraiment excellent, et à peine avons-nous entamé la nourriture que les cieux s'ouvre sur une formidable averse. Le parc ne s'appelle pas «Rainmaker» pour rien!



Nous reprenons ensuite notre route, non sans avoir ramassé quelques caramboles tombées au sol près de notre voiture. Nous en avons pour plus de 4 heures de route annoncée, pour moins de 300 kilomètres. On circule sur des voies en construction obstruées de circulation, ou sur des routes de montagne à une seule voie. Le trajet nous semble interminable. Heureusement, les filles dorment à l'arrière, aidées d'un comprimé de gravol pour limiter leur mal des transports. On arrive enfin dans le village de Bijagua, exténués. On y découvre notre nouvelle maison, très moderne et confortable, mais entourée de nature, avec quelques sentiers accessibles à même la propriété. Après un tour express à l'épicerie, on se pose pour un bon repas en famille et un peu de repos. Une autre belle journée au pays de la pura vida!


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