Vallee volant vodka

Asia
June 29th 2015

Published: June 29th 2015

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clementvoyage

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sur la route de kharkhorin

Oulan-bator, le 28.06 jour 123Salut salut, Comme d'hab' il s'est passé un bon mois entre les événements racontés et leur narration, et le Clément d'il y a un mois a déjà bien changé, m'enfin je vais essayer de raconter les choses comme il l'a vécu.Direction Kharkhorin; il existe 127 orthographes et façon de le prononcer bref, c'est l'ancienne capitale de l'empire mongole mais la ville à un peu perdu de sa superbe!À propos de l'empire Mongole, allant du vietnam au porte de l'europe, la gloire du peuple Mongole... On trouve tout à l'éffigie de "Chinggis khan", des bières aux tee-shirts, des statuts aux porcelaines , de la bouffe aux ville nommé

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après lui... Mais en fait le type c'est juste le plus grand meutrier et violeur de l'histoire quoi, j'ai du mal à me representer les Allemand sortir une bière Adolphe dans 800 ans, m'enfin l'histoire aime les conquérants !Bref en route, premier objectif: sortir de la ville. Le soleil tape, 10 km à marcher je suis déjà fatigué avant de commencer... Voilà qu'une voiture s'arrête avant alors que j'étais tranquillement assis à chercher la motivation dans une crème glacé. 3 mots échangés et voilà que je trouve une voiture qui m'emmène à la sortie de la ville !Bamos, j'ai pas attendu 10mn qu'une première voiture m'embarque: pas de banquettes arrières, assis à même la carrosserie, on crève au bout d'1/4h; J'ADORE !Pas une fois j'ai attendu plus de 30mn, sachant

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"owo", je sais pas comment ca se prononce, on en croise souvent le long de la route

qu'il ne passe pas une voiture par 5mn, si bien que j'arriverai à destination contre toutes attentes, dans une grosse voitures de touristes (mongol) qui m'ont offert le diner.Petit bémole de la journée: niveau communication c'est Niet, que dalle, Nada, zéro, Pas un anglophone à des kilomètre à la ronde!Tiraillé par la beauté des paysages et mon instinct de photographe qui m'interdit de prendre des photos à travers les vitres crasseuses de la bagnole, c'est finalement pour l'unique plaisir de mes yeux que défilent des kilomètres de steppes, verdoyantes, mais pas que! Des nuances de gris de jaune, parfois des dunes de sables et les montagnes envahies de petites tâches blanches et noirs broutant paisiblement.Petites mentions spéciales aux animaux qui ont des kilomètres de steppes pour se prélacer mais qui

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préfèrent squatter au milieux de la route, des yacks aux biquettes en passant par les chevaux, tous ont comme moi un mystérieux attrait pour la route. Ça permet d'utiliser le klaxon...Arrivé je visite le fameux monastère d'erdene zuu khiid, seul attraction de la ville par ailleurs! C'est cool sympa à voir, mais je m'attendais à un truc grandiose, me voilà un peu décu, avec un guide ça aurait peut été plus intéressant (parce que niveau culture bouddhiste j'y connais pas grand chose). M'enfin ça vaut le coup d'oeil et le cadre est magnifique.Puis je vais planter ma tente de vallée en vallée, me déplacant parfois de quelques km en stop, de rando en rando je ne me lasse pas de la beauté du décor !Reste cette pseudo solitude :gêne des premiers jours qui s'averera finalement une excellente source d'inspiration, de

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réflexion d'introspection, plus qu'une aventure au grand air, c'est un voyage en soi dans lequel je me plonge.Mes péregrinations le long de l'unique route en asphalte m'ammèneront jusqu'à Tariat city, petit bled sur les rives du lac Tsaagan Nuur (littéralement "lac blanc").Et le stop dans tout ça? Il se dit que souvent on demande une retribution, en 1000bornes on m'a pas demandé 5000 tugruk (2.5€) avant de m'en faire cadeaux devant ma gène. Rare sont les voitures où l'on est pas déja 5 (voir plus), mais on se tasse. Quelle surprise quand je suis pris par cette voiture avec une place libre... Avant qu'on l'ouvre le coffre et que je vois les 3 gosses s'y amusant. Spéciale dédicace à papa, maman, papi et mamie qui était en train de carburer à la vodka, particulièrement à mamie qui ne laissait jamais le verre de papa (le conducteur) vide!Étonné mais ça ne

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sera pas la dernière experience de piccole au volant, remarque c'est pas comme si y'avait grand obstacle sur la route! Je retiendrai le dernier virage avant Tariat, le ride completement barré avec Neil Cassady au volant sa formule 1, a 250km/h à travers la steppe, la vodka pour diesel et la folie pour GPS. Pour le coup les 5 jeunes était vraiment fait, et c'est pas les 3 shots qu'on m'a offert qui m'ont tranquilisé !Éjecté de la voiture, retour au calme je m'en vais planté la tente au pied du volcan de Khorgo, le mordor en veut tout en voilà, je tombe dans un sommeil profond auprès de langues de basaltes crachés avec violence, vestiges d'une fureur passé.Crevé par la route je m'arrête finalement chez Tunga, la seule guesthouse du coin, avec un interlocuteur anglais s'il vous plaît. Quoiqu'avec

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j ai quand meme craue et finit par prendre quelques photos de la voiture

des prix très abordables et un sourire très chaleureux je sens bien qu'on en a après mon argent, parano ou pas la suite me confirmera que l'avarice de mon hôte met une triste barrière à notre relation. M'enfin je recommenderai quand même la guesthouse, et j'y ai fait la rencontre de Lola et Clémentine, 2 voisines Wallonnes avec qui j'ai fait un petit bout de chemin!A commencer par une rando à Cheval autour du lac. A peine parti l'un des chevaux disjoncte, en effet dès qu'on lâche la bride, les chevaux mongoles partent au galop, on a donc vu nos bagages s'envoler à toute allures à dos d'equidé, coursé par notre guide, un peu dérouté. Et en l'absence de celui-ci mes 3 souvenirs de poney ne furent pas suffisant pour garder le contrôle de mon cheval qui s'enfuit dans la direction opposée. Passé ce premier incident, 3 jours sans accros avec pour seul évènement notable la féerie du décor dans

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lequel on évolue! Les photos parleront mieux que moiAprès quelques jours de complicité on décide de continuer la route en stop tous les 3, mon entetement m'oblige à prendre la route la plus longue en suivant la "route principale" plutot que de s'aventurer sur les pistes où il "ne passe personne".A 3, avec parfois 1h sans voiture, l'optimisme est de rigueur! On démarre finalement dans un de ces van russes que l'on voit partout ici, je précise qu'on a atteint la limite des routes goudronnées, autant dire qu'à la vitesse où on roule ça secoue, et c'est de peu qu'on ne finit pas ensevelit sous une pile de cartons !Première nuit sous tente sur les bords d'их уул, d'ikhuul. Les paysages traversés dans la journée furent à couper le souffle,

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à noter ces vallées au fond desquelles serpentent rivières et ruisseaux et surtout ces montagnes qu'on dirait brisées par un coup de massue de géant puis réassemblées à la va vite. Avec un rayon de soleil pour les illumer ces masssifs ocre et or on ne cesse de s'émerveiller.On pensait camper pepère mais que de visites, plusieurs familles sont venues se joindre à nous auprès du feu. Une à une parfois nous proposant un logement ou un service de taxi, ou juste venu se réchauffer (ou nous observer?).Puis il y a aussi ce père de famille qui est venu nous offrir un excellent yaourt fait maison avant de repartir avec ses 4 gosses sur la même moto! Y'a pas que dans les voitures qu'on se serre!Du lendemain j'ai souvenir de cette tempête de sable qui nous a enfermés dans nos tentes pour un bon bout de temps. Heureusement les filles

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accoutumés à la culture mongole avaient pensées à apporter une fiole de vodka, histoire de faire passer le temps (on parle de la russie mais vous noterez la récurrence du terme vodka dans mes aventures en mongolie).Quoique accoutumé a voir des vautours et oiseaux de toutes sorte ici, quel ne fut pas ma surprise quand au loin j'aperçois une autruche... Courte sur pattes certes, et un cou anormalement petit... Une autruche qui vole? Sacrément majestueux ces aigles mongoles, c'est juste tellement énorme comme bestiaux qu'on se demande comment ça fait pour voler. La faune et la flore d'ici ne cesse de m'étonner, ce pays est un paradis pour les ornithologues !Puis c'est de тосонцэрлэг, tosontserleg, qu'on repart. En minibus blindés d'enfants, visite familiale du dimanche j'imagine. Ils nous amènent à une yourte où l'on nous offre le second petit dej´ de la journée, fait du même excellent yaourt de l'avant veille d'une espèce de beurre/crème de yack plutôt pas mal. On assiste à un étrange spectacle, qui consiste à ôter

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aux moutons je ne sais quel glande que j'ai en premier lieu pris pour des testicules. C'est sanglant mais apparement frit ça fait de la bonne bouffe, c'était assez marrant de voir toute la famille de 7 à 77 ans à l'ouvrage !Puis on reprend la route vers ce fameux "4 cross road" intersection "importante" où selon la carte on oblique vers le nord suivant l'axe principale. C'est pas faute de nous avoir prévenu mais ce n'est pas nouveau je suis têtu. Bref comme attendu pas une voiture. Par "pas une voiture" j'entend, avec de la chance une voiture passera demain mais c'est pas sûr. Je sors mon bouquin et je me met en poste pour guetter quand les filles discutent avec le type de l'auberge de l'intersection. Une fière chandelle que je leur dois. Après négociation avec le bonhomme elles m'offrent le transport avec elle jusqu'à цэцэрлэг, tsetserleg a 150km au nord d'ici.4-5h de route si mes souvenirs sont bon. Pour changer notre chauffeur sort la bouteille de vodka, si bien qu'on arrive tout les 3 (tout les 4)

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saoul à destination.Le fait est que cet aimable chauffeur ne veut plus nous laisser partir, il essaye de nous garder pour lui (surtout les filles à mon avis), bref gros moment bizarre de doutes ou après avoir déchargé nos sacs en vitesse on se fait la malle pour se débarasser du drôle de personnage qui devenait presque agressif. Sans rancune car il nous a quand même bien avancé.On négocie une petite chambre confort au chaud pour une bouchée de pain, et mieux, la transport jusqu'à морон, moron, pour un prix moins cher que les locaux! C'est a dire la premiere fois en un mois que je paye pas le prix "etranger blanc" 2 fois plus élevé, plutôt content de la négociation!La route est longue et grise, si ce n'est en arrivant sur Moron où l'on découvre une magnifique vallée le long de laquelle lézarde rivières et son lot de bosquets. Bonne nouvelles me dis-je c'est dans se cadre que je

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vais passer 3 semaines se wwoofing!ENFIN, 4 jours pour faire 300km à vol d'oiseaux, arrivé à Moron. Ici après un triste au revoir nos routes se séparent. Je ne rend pas justice à Clémentine et Lola de part mon incapacité à les décrire, tout comme les moments passés avec elles mais ce fut une très belle aventure que ce voyage passé en leur compagnie!Demain en route pour une nouvelle aventure, ma première experience de wwoofing, moins riches en péripéties, mais humainenement inoubliable!

A bientot sur la route !

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