Les rizières de Sapa.

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Train de nuit pour Sapa. Plusieurs tarifs sont proposés : couchette, siège mou ou dur. Malheureusement, toutes les couchettes sont prises et il ne reste plus que des sièges durs. 9 heures de train de nuit assis sur un banc dur comme la pierre avec une promiscuité défiant toute concurrence. Sur deux rangées de sièges face a face prévues pour 4, nous sommes déjà 6 personnes serrés comme des sardines! Ma voisine de devant pose ses jambes quasiment sur mes cuisses et celui a ma gauche fait tomber régulièrement sa tête sur mon épaule. C'est long 9 heures... Surtout quand les gens tout autour de vous fument... Mais c'est tellement surréaliste que c'en est rigolo et les passagers sont extrêmement sympathiques.

Le train se met en branle et tout ce petit monde s'endort dans des positions invraisemblables. Je dors a peine.

Arrivé a Sapa, je pars faire du trekking avec un guide. Les températures ont chuté brutalement et je dois mettre tout ce que j'ai de plus chaud sur moi. Le brouillard est épais mais disparaît soudainement après être descendu en altitude de quelques dizaines de mètres.

Nous partons a travers des sentiers boueux au coeur de forets de bambous a flanc de montagne. Les rizières en escalier s'étalent a perte de vue. Mais nous arrivons un peu tard : la seconde récolte annuelle de riz a déjà été effectuée. Le charme bucolique subsiste néanmoins avec quantité d'animaux se baladant librement : des buffles d'eau attendrissant, des cochons roses et noirs, des poules et des canards.

Les ethnies montagnardes sont au rendez-vous dans leurs costumes traditionnels. Des jeunes filles nous suivent fidèlement pendant les 6 heures du trek pour tenter de nous vendre leur artisanat.

Les villages que nous croisons sont dans des conditions déplorables. Néanmoins, les écoles publiques sont toutes flambant neuves et le contraste avec les vieilles bicoques en tôle est frappant...

Si la météo avait été plus clémente, je serais bien reste quelques jours de plus!

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