Saigon 2, Vietnam (ou le Képi Kaki)


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February 12th 2011
Published: February 12th 2011
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9 février 2011

On se lance dans une longue journée de découvertes aujourd'hui.

Ce sera un 6 heures... qui deviendra un 7... et puis un 8 heures de marche dans Ho Chi Minh City.

Je ne sais plus trop combien de temps on a marché en fait...

...



On se lève, on quitte l'auberge et puis on se met à suivre l'itinéraire proposé par le Lonely Planet, question de voir les attraits touristiques du centre-ville.

On passe du marché intérieur bourré de commerçants de linge, au marché extérieur saturé de vendeurs de poissons et de fruits de mer exotiques.

On passe devant l'Église Notre Dame et le Post Office, ou l'on colle les timbres au pinceau et à la colle.

Et puis l'inévitable musée de la guerre,

et l'hôtel de ville aussi.

Je suis heureux de quitter le guetto à touristes pour la journée.







Sur le coin d'une rue achalandée, une dense fumée sort d'une bouche d'égout devant un luxueux hôtel 5 étoiles.

On y brûle probablement quelque chose... mais l'odeur chimique des émanations me semble anormal.

On y fait peut-être du soudage que je me dis.



Alors qu'on tourne le coin de la rue, on finit par comprendre le pourquoi de tout ce boucanage...

alors que des dizaines de coquerelles s'excitent sur le trottoir.

C'est que ce n'est pas dans leurs habitudes d'apparaître comme ça, répugnantes et vulnérables sous le soleil.



Voilà: il y a probablement une infestation de l'horrible insecte sous la rue ... et sans doute qu'un exterminateur s'occupe présentement à remédier au problème.

Houlà!

Dites moi, combien seriez-vous prêt à être payé pour accepter ce boulot merdique d'étouffer la vermine dans leur propre royaume?







On termine notre tour de ville au zoo de Saigon.

Joie.

L'endroit est occupé que par des touristes vietnamiens.

On y voit aucun blancs aux alentours.



Les animaux vus habituellement dans les zoos sont au rendez-vous.

Je ne peux contenir ma joie devant les hippopotames aux oreilles en hélices.

En fait, je suis complètement fasciné par ces bêtes depuis très longtemps.

Avoir l'opportunité d'en acheter un, tsé, je crois que je m'y risquerais.

Bon, ok, peut-être pas là maintenant... mais disons... à la fin de mon voyage.



Comment peut-on ne pas flancher devant un bébé hippo... qu'on peut nourrir ici... avec du popcorn!!

Wow.

Mais combien de kilos de maïs soufflé un hippopotame doit-il manger pour être rassasié?

Mmm.

Suffisamment pour m'enlever l'envie d'en acheter un je dirais.





On peut aussi voir, au zoo d'HCMC, des cerfs dans l'enclos des cervidés (ce qui est tout à fait normal).

Mais on peut aussi, dans le même enclos, y apercevoir de beaux rats bien dodus qui se délectent de leur crottin.

Voilà.

Les touristes vietnamiens se posent probablement la question maintenant: mais pourquoi la Nikon du blanc ne vise-t-elle pas les panaches imposants des cervidés? Qu'a-t-elle de spécial la vermine qui festoie sans invitation?





* Comment traverser la rue à Saigon (HCMC)

C'est la folie totale dans les rues d'Ho Chi Minh City.

Il y roule des motocyclettes et des scooters à saturation: il y en a autant que vous avez de globules rouges dans les veines.

C'est assourdissant, étourdissant, essoufflant juste à les observer circuler dans tous les sens.

Ils sont à sens inverse, ils sont sur les trottoirs déjà trop serrés pour les piétons, ils sont 4-5 sur le même engin, ils sont cachés sous les boîtes qu'ils transportent... c'est juste complètement insensé.

Heureusement, le port du casque ici est obligatoire (depuis décembre 2007)... et le masque respiratoire, essentiel.

Malgré cela, il y a, au Vietnam, 12 000 décès par année sur les routes, dont 75% sont des motocyclistes.

Si ce n'était que le nombre de motos à HCMC, ça serait pas si mal.

Le problème, ce sont les règles de la route qui sont plus ou moins suivit par leurs conducteurs.

Souvent, il y a absence de feux de circulation.

Les motocyclistes doivent donc se frayer un chemin dans la foule.

Motos et vélos, bus et taxis se serrent tous dans le même flot de bruits, de pollution et de chaos mécanique.



Pour les touristes qui tentent de traverser la rue à pieds, c'est le rush d'adrénaline assuré.

Surtout dans les carrefours et les rond-points.

Le truc, c'est d'avancer pas à pas, tranquilement, en laissant les machines t'éviter (!)

Il faut oublier derrière soit... et regarder devant soi... anticipant ce qui s'en vient.

Il faut prendre une grande respiration (bourré de dioxyde de carbone) et décider de s'y lancer sans trop réfléchir.

Sinon, jamais on ne pourra traverser les rues.



Aujourd'hui, j'ai passé tout près de me faire lutter, écrasé entre un bus et une moto.

Damn. Le moins souvent possible ce genre d'aventure s'il-vous-plaît.



...





On quitte demain soir pour Mui Ne, petit patelin sur le bord de la mer de Chine.

J'espère que le bruit de la circulation se mutera alors en bruit des vagues qui se brisent sur les berges.





Nota bene: Je n'ai vu aucun accident de tout mon séjour à HCMC. Étonnant!









10 février 2011

On quitte en matinée pour un tour organisé en direction des tunnels de Co Chi.





Vous savez, durant la guerre du Vietnam, les ¨méchants¨ (!) Viet Kong avaient des techniques étonnantes pour contrer l'ennemi américain.

Ils s'étaient d'abord construit des tunnels et des abris sous terre comme des taupes, et se servaient de pièges rudimentaires comme à l'âge de pierres.



On se retrouve donc, durant ce tour, à ramper à la queue-leu-leu dans un tunnel long d'une centaines de mètres.

De toutes évidences, on est pas les seuls touristes curieux à s'intéresser à cette horrible guerre politico-idéologique, cette satanée guerre d'égo américain.



On nous amène aussi, durant cette visite, à un projet gouvernemental instauré pour donner du travail aux victimes de l'agent orange, agent chimique utilisé par les américains durant la guerre.

Les pauvres vietnamiens ayant été ¨monsieurpatatés¨ sont condamnés maintenant à peindre sur de la céramique qui sera vendu aux touristes.

Il y a au moins un brin d'espoir pour les gens génétiquement déformés par les produits chimiques.



...



Il est 19h30 alors que nous quittons pour Mui Ne, village de pêcheurs au nord-est d'HCMC.

On se fera redorer la peau... après se l'avoir fait verdir par la pollution de Saigon durant quelques jours!



On se retrouve donc dans un bus hors du commun, pour se taper le 5 heures de route en direction du village côtier.

En effet, notre moyen de locomotion est un réel hôtel roulant, sans aucun siège assis, mais que des lits superposés, comme un dortoir en mouvement.

Jamais eu un tel confort dans un bus.

Dommage qu'on ait que quelques heures de route à faire pour se rendre à destination.



Alors qu'on s'arrête dans une station-service à mi-parcours, mon policier vietnamien de voisin quitte son nid pour aller s'acheter des vivres.

J'ai les yeux boursouflés par le sommeil, mais j'ai quand même le temps de remarquer qu'il a laissé son képi kaki de policier sur sa couchette.

Ni une ni deux, j'étire le bras pour lui subtiliser pour un court instant son couvre-chef... et puis me le pose sur le crâne... le temps d'une photo.

Je ne sais pas si je risque la peine de mort pour un tel affront mais, ni vu ni connu, j'ai été un policier Viet le temps d'une demie seconde.



EtienneX





Note à Moi-Même:

Ne plus acheter de chips au sushis.

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