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Published: January 4th 2015
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Namaste
« Older than history, older than tradition, older even than legend, and looks twice as old as all of them put together » - Mark Twain à propos de Varanasi.
Commencer avec une belle citation d’un auteur célèbre, ça fait toujours plus philosophique et introspectif.
Mais commençons par le commencement, un petit vol domestique sur les ailes de IndiGo qui aurait dû prendre 70 minutes et qui a finalement été beaucoup plus long. Premièrement parce le vol a été retardé de deux heures, à coup de 30 minutes de la shot. Une fois parti, le vol allait relativement bien jusqu’à une sérieuse zone de turbulence. Puis, pour la première de ma vie, un pilote a « aborté » l’atterrissage à la dernière seconde parce qu’il ne voyait pas la piste. Il a ensuite repris de l’altitude puis a commencé 1h15 de tournage en rond dans le ciel de Varanasi jusqu’à temps que la brume lève un peu. À un moment donné, on commence à se demander pendant combien de temps on peut tourner sans tomber en panne... Finalement, la deuxième tentative d’atterrissage a été un succès et le pilote a été
récompensé par des applaudissements nourris. Richard a tout raté l’action parce qu’il sommeillait…
Varanasi : Wow on a vraiment changé de classe sociale et d’époque! Delhi était prospère et bien organisée à côté. La route qui relie l’aéroport à la ville pourrait s’appeler l’avenue du nid de poule. Elle est bordée de « shacks » et les vaches y circulent librement en grande quantit.. L’Inde comme on se l’imagine. La ville en tant que telle semble sortir des comptes des mille et une nuits, avec des allées étroites, des vieux bâtiments qui tombent en ruine, des temples à tous le cinquante mètres et des singes qui sautent un peu partout. Ne manquent que les tapis volants.
Pour ceux qui ne connaissent pas Varanasi, c’est la ville la plus importante de l’hindouisme, principale religion de l’Inde. Elle est située sur les rives du Gange, célèbre fleuve sacrée. Elle aurait été fondée par Shiva et on la connaît aussi sous les noms de Bénarès et de Kashi (comme les céréales), qui signifie « cité de lumière ». Il s’agit de l’une des plus vieilles villes du monde. Les hindous s’y rendent en grand nombre pour se
baigner dans les eaux sacrées du Gange, élixir de vie pour eux. En réalité, c’était peut-être le cas antérieurement, mais le fleuve est maintenant extrêmement pollué, notamment en raison des usines qui y déversent leurs effluents chimiques. Y sont aussi jettées…des cendres humaines (et même des cadavres). En effet, les hindous sont convaincus que si leurs cendres sont jettées dans le Gange, ils seront libérés du cycle de la réincarnation et iront directement au nirvana. Il y a donc aux abords du fleuve, dans les « ghats », des endroits où on brûle sur un bucher les personnes qui sont venus mourir à Varanasi (on attend qu’ils meurent pour procéder à la crémation, juste pour être clair…). C’est à la vue de tous. Certaines personnes ne sont pas brûlées et leur corps sont jetés directement dans le Gange (enfants, personnes mordues par un serpent, saints hommes et femmes enceintes).
Le premier soir, nous avons assisté à la quotidienne cérémonie de prière sur le bord du Gange. Ça implique sept personnes en synchro, beaucoup de cloches, des confettis et des gros chandeliers qui tournent.
Le lendemain matin, levée à l’aube pour observer les baigneurs. Comme
la température est pas particulièrement belle ces jours-ci (nuageux et environ 15 degrés – froid pour eux), il n’y en avait pas énormément. Nous avons fait une petite ballade en chaloupe sur le Gange et après nous nous sommes promenés un petit peu dans les labyrinthiques allées de la vielle ville. C’est comme revenir deux ou trois cents ans dans le passé. Très, très rustique.
Après un bon et varié déjeuner au Rivatas, nous avons pris la route pour visiter quelques temples dans et autour de la ville. Rien de particulièrement palpitant. La prochaine direction était Sarnath, lieu où Bouddha lui-même aurait fait ses premiers enseignements à ses disciples après son illumination. L’endroit est situé à environ 10 km de Varanasi. Je m’attendais à une petite route de campagne tranquille bordée de champs alors que c’était plutôt la route la plus chaotique jusqu’à maintenant. Un embouteillage de 10 km avec des personnes et des animaux partout.
La journée était censée se terminer là alors que le guide proposait de nous reconduire à l’hôtel. Nous avons plutôt demandé de nous « dropper » près des Ghats le long du Gange pour en voir un peu
plus de Varanasi, surtout que le soleil est sorti pour la première fois du voyage. Comme c’est dimanche après-midi, il y avait beaucoup de monde qui relaxait, jouait au criquet (pas uen très bonne idée; la balle se retrouvait dans fleuve une fois sur deux) ou faisait voléerdes cerfs-volants (les enfants indiens sont de sérieux fans…).
La journée s’est terminée avec une excitante balade en tuk-tuk (petite moto avec une cabine en arrière) jusqu’à l’hôtel. Michèle s’est exclamée de « hooooo » et de « haaaaaaa » chaque fois qu’on passait à un cheveu de percuter un autre véhicule, ce qui s’est produit à plusieurs reprises. Pour elle, c’était l’équivalent du Monstre à la Ronde. Même si c’est l’anarchie totale sur les routes de l’Inde, nous n’avons toujours pas vu d’accident (après trois jours seulement cependant).
Demain, vol vers Agra, ville du célèbre Taj Mahal.
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