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Published: January 8th 2015
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(Je suis quelques jours en retard; problème de wi-fi)
Une autre journée entière perdue en raison de l’excellence de l’aviation indienne. Cette fois notre vol entre Varanasi et Agra sur Air India a été retardé de deux heures et demie en raison de difficultés techniques. La compagnie aérienne a néanmoins été assez gentille pour distribuer des petites sandwiches pas de croute et du café. Aucun consensus sur le contenu du sandwich. On hésite entre fromage, patates ou riz. Ça ne goûtait pas grand-chose. L’avion est finalement arrivé; un magnifique appareil sortant directement des années soixante-dix, probablement semblable à celui qui explosé au dessus de Lockerbie. On a quand même eu droit à un autre service de sandwich pas de croute, cette fois-ci décidemment au fromage, avec une enveloppe de ketchup (!?!). Pas mal pour un vol d’environ 50 minutes.
L’aéroport de Agra est extrêmement petit et situé sur une base militaire donc les environs sont très tranquilles comparativement à Varanasi et Delhi. La ville d’Agra semble également un peu plus tranquille.
Nous restons à notre premier et dernier cinq étoiles, le très chic Wyndham Grand Agra, un gigantesque complexe où il y a plus
Air India
Directement de 1972 d’employés que de touristes. En fait, il y a si peu de touristes (on en a peut-être compté 10 maximum en deux jours) que ça en est un peu sinistre. Ça donne ambience Hotel Overlook du Shining. L’autre « problème » c’est que vous avez trois ou quatre gars qui vous suivent à la trace chaque fois que vous êtes dans le lobby ou au restaurant parce qu’ils ont rien d’autres à faire.
Brève parenthèse pour expliquer pourquoi je suis pas un grand fan des 5 étoiles :
Je reste très rarement dans des hôtels de luxes, mais quand ça arrive, c’est pas particulièrement plaisant. La différence entre le quatrième et la cinquième étoile emmène plusieurs « désagréments » si on peut dire ça. Au risque de me plaindre la bouche pleine, ce qui est encore plus de mauvais goût en Inde, voici pourquoi je suis anti-cinq étoiles :
-J’ai toujours l’air d’un vagabond quand je me promène en running shoes dans le lobby.
-Le Wi-fi n’est jamais compris et est souvent hors de prix, tout comme la nourriture.
-L’hôtel est tellement grand que c’est un longue distance quand tu appelles
Wyndham Grand
Belle chambre mais seul hôtel à date avec des insectes la réception.
-Quand tu veux acheter une bouteille d’eau dans le lobby ou le bar, il faut qu’ils te la « livrent » dans la chambre au lieu de la donner en mains propres.
-Il y a toujours une armée de personnes qui s’empressent de faire ce que je peux parfaitement faire moi-même. Je suis capable de traîner ma valise. Je suis capable de traîner mon sac à dos. Je suis capable de me sécher les mains dans la salle de bain. Je suis capable de tirer ma chaise quand je m’assois. Je suis capable de mettre la serviette de table sur mes genoux. Je suis capable de transférer mes nouilles du bol à mon assiette (nouvellement ajouté près le souper de lundi). Je n’ai pas besoin d’être traité comme la reine d’Angleterre ou un bébé de six mois. En plus, je trouve ça dégradant pour le « serviteur », même si c’est son métier. Malaise.
-Pour faire suite au dernier point, cette armée est toujours à l’affut de pourboires pour leurs souvent futiles services. Ce ne serait pas un problème s’ils montraient un peu de reconnaissance. Peu importe ce qu’on donne, ils n’ont jamais l’air satisfaits. Peut-être le sont-ils,
mais c’est difficile à dire. Ils ont plutôt l’air dégoutés. Soit ça ou on vraiment de la difficulté à lire le body langage des indiens.
Vivement notre prochain hôtel et ses chambres à 45 $ la nuit.
/fin de la parenthèse
Mardi matin nous avons rencontré notre guide francophone du jour, Raj, et nous avons commencé par le Itimad-ud-Daulah, surnommé le bébé Taj Mahal en raison de sa ressemblance en plus petit. Nous somme ensuite allé au Mehtab Bagh, un jardin au bord de la rivière Yamuna, situé juste en face du vrai Taj Mahal, de l’autre côté. Ensuite ce fut le fort d’Agra, qui est en fait une série de palais construit à l’intérieur de fortifications par les empereurs de l’époque (années 1600). C’est très bien conservé et très impressionnant. L’escale suivante était la fabrique de marbre, étape incontournable dans ce genre de tour, alors que le guide tente de t'emmener dans des boutiques où il peut obtenir des commissions.
Après deux heures de repos pour le diner, nous nous sommes dirigés vers le vrai Taj Mahal. À notre arrivée, on a été témoin de notre premier accident en Inde, causé par…nous-même. Au
moment où Richard ouvrait la porte de la camionnette pour sortir, un tuk-tuk est sorti de nulle part et a embouti la porte qui s’est pratiquement décrochée. L’impact a causé une certaine commotion et notre chauffeur Krishna n’avait pas l’air très content. Ça a un peu assombri l’ambiance.
Mais le show must go on alors nous sommes alles visiter le Taj Mahal comme si de rien était. Pour la petite leçon d’histoire, le Taj a été construit par l’empereur Shah Jahan comme memorial/mausolée pour sa troisième femme Mumtaz Mahal, morte en accouchant de son 14e enfant en 1631. La construction en marbre et pierres semi-précieuses a pris 22 ans et a nécessité 20 000 ouvriers. Il est parfaitement symétrique. La légende veut que comme Shah Jahan voulait construire un deuxième Taj Mahal pour lui-même, noir celui-là, de l’autre côté de la rivière, son fils, outré par ces excès, l’a renversé et est devenu empereur. Il a emprisonné son père dans le Fort d’Agra d’où il pouvait admirer sa création de sa fenêtre jusqu’à sa mort huit ans plus tard. Ça jouait rough dans ce temps-là…
Le Taj Mahal est, bien évidement, magnifique, et très
bondé (20 000 visiteurs par jour). Nous avons été chanceux de tomber sur une belle journée, sans nuage dans le ciel, et comme nous étions en fin d’après-midi, l’éclairage était parfait pour les photos. À notre sortie deux heures plus tard, la porte de la camionnette était déjà réparée (impressionnante efficacité), mais elle reste très bossée.
En soirée, Michèle nous a payé le théâtre où nous avons assisté à une reconstitution style comédie musicale de la saga de Shah Jahan et Mumtaz. Ça faisait théâtre d’été mixé avec Moulin Rouge mixé avec Le cœur a ses raisons. Le jeu des comédiens était gros comme un camion et les dialogues (traduits en genre 10 langues avec des écouteurs) manquaient vraiment de subtilité, mais la mise en scène était bien. B+ pour l’effort.
Demain (hier au moment où j'update) commence notre road trip dix jours dans le Rajasthan. Première destination : Jaipur.
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