Séjour à Zanzibar - Stone Town


Advertisement
Tanzania's flag
Africa » Tanzania » Zanzibar » Zanzibar City
November 17th 2015
Published: December 17th 2015
Edit Blog Post

Pour cette dernière étape tanzanienne, nous avons prévu 2 jours à Stone Town, quartier historique inscrit au patrimoine de l’Unesco, et 6 jours au calme sur l’une des plages de l’île.

Nous rejoignons notre premier logement assez facilement, à 10 minutes de route de l’aéroport de Zanzibar. Le petit hôtel ne paie pas de mine, mais a une décoration pour le moins atypique : luminaires à partir de bouteilles ou de cassettes audio, chaise à partir de pioches, etc. Et le hall d’entrée est un véritable musée avec plein de photos d’archives sur Zanzibar et plusieurs leaders noirs (Malcom X, Nelson Mandela, Martin Luther King, Haïlé Selassié 1er, ...).

Nous testons le restaurant de l’hôtel pour notre 1er soir, la bouffe n’est pas vraiment raccord avec ce que le menu affiché en chambre laissait suggérer. Mais les jus locaux sont bons.

Le réceptionniste nous a présenté différents circuits touristiques à faire sur Stone Town et proposé de se charger de la réservation. Nous optons pour le Spice Tour et le tour guidé de Stone Town à pied pour le lendemain, et Prison Island le jeudi matin.

Le « spice tour » démarre par la visite d’une ferme dédiée à la présentation des produits du terroir : on découvre tout un tas d’épices, plantes et fruits cultivés à Zanzibar, avec des explications en anglais sur leur origine, la durée de maturation nécessaire et la fréquence de production. Il se poursuit par des étapes pour acheter des produits auprès de producteurs locaux : épices, savons et huiles. On est ensuite invité à partager un repas local.

Le circuit se termine par 2 arrêts : le 1er pour visiter une ancienne « cave à esclaves » contenant une source d’eau (Mangapwani Coral Cave), et le 2e pour se détendre pendant quelques heures au bord d’une plage – et l’occasion pour moi de découvrir une version industrielle du jus de gingembre ! Ces 2 derniers points de chute se sont avérés plus décevants par rapport au début du circuit :

- la caverne est assez obscure, difficile d’y voir grand-chose ; et une fois les escaliers d’entrée passés le chemin est glissant. Si le récit du guide et le panneau à l’entrée disent vrai, alors on est pour le moins surpris d’apprendre que les populations locales ont laissé l’esclavage se poursuivre ici alors qu’il était déjà aboli ailleurs.

- nous sommes arrivés sur la plage en milieu d’après-midi. L’eau est très chaude et d’un niveau très faible du fait de la marée basse ; on nous avait vendu un moment de détente pour ceux qui veulent nager, c’est raté. Nous en sommes donc repartis plus tôt que prévu.

Globalement, le "Spice tour" est à recommander. Non seulement pour l’aspect découverte, mais aussi parce qu’on rencontre plein d’autres touristes. Nous avons notamment sympathisé avec 2 allemandes, ainsi qu’un jeune couple de français venant de Marseille et qui démarrait un road-trip à travers plusieurs pays d’Afrique.

Nous terminons la journée par un tour guidé à travers les rues de Stone Town, qui dure environ 2h. S’il est facile de le faire soi-même, l’intérêt du guide est qu’il apporte un éclairage sur les lieux historiques ou clés de la ville, et quelques informations sur l’architecture des maisons que l’on croise. On prend alors conscience des influences indiennes et arabes sur Zanzibar. L’inconvénient du guide est qu’il fait de nous des cibles pour tous les vendeurs croisés, et qu’il a tendance à vouloir nous emmener dans des magasins pour « touristes ». Notre satisfaction est donc mitigée au retour, et le taux de conversion défavorable qu’il nous applique au moment de régler sa prestation n’arrange pas les choses (1$US pour 2400 shillings, contre 2000 à 2100 habituellement). Sa phrase finale « hakuna matata » (pas de problème) non plus. Nous comprendrons par la suite qu’il faut généralement laisser un pourboire (montant à la discrétion du client) en plus au guide. Le nôtre a directement intégré le sien à sa facture…

Malgré cette expérience en demi-teinte, il est important de mentionner un site de la ville qui vaut le détour : l’église anglicane construite sur le site d’un ancien « marché à esclaves ». Lors de cette visite on apprend beaucoup sur le passé esclavagiste de Zanzibar; la visite des cachots et du mémorial extérieur érigé en 1998 par l’artiste suédoise Clara Sörnäs sont bouleversants. Et pour ceux qui s’intéressent au christianisme, l’église est magnifique et plein de symbolisme.

Le lendemain matin, le réceptionniste de notre hôtel nous conduit à l’embarcadère pour une traversée en bateau en « sharing ». Nous rejoignons une famille qui va elle aussi visiter l’île censée avoir abrité des esclaves. Sur place (et Wikipedia vous aura certainement renseigné avant), des panneaux indiquent que le bâtiment de l’île était initialement prévu pour accueillir des prisonniers (d’où les cellules qu’on peut apercevoir sur place), mais n’a jamais été servi à cette fin. Il a plutôt été utilisé pour accueillir des personnes en quarantaine, puis des malades, et est désormais exploité comme hôtel.

La visite vaut néanmoins le détour pour observer des tortues géantes originaires des Seychelles, et leurs cousines locales plus petites. La tortue géante la plus vieille a 130 ans !

Le cadre et la plage sont également très beaux. Attention au soleil par contre... Nous recroisons le couple de français rencontré la veille, et après avoir échangé au sujet de nos découvertes respectives de Stone Town, nos chemins se séparent.

Après 1h30 sur place, retour à l’hôtel pour récupérer nos affaires, faire le check-out et changer de toit.

Observations du séjour :


• · On oublie parfois que la Tanzanie est une république communiste. On s’en rend ensuite compte en lisant des références au gouvernement révolutionnaire, ou en entendant les producteurs dire qu’ils doivent vendre leurs produits à l’état via des coopératives, la vente du producteur au particulier restant marginale.



• · Pour rendre le prix des circuits touristiques attractifs, les agences locales rassemblent les touristes de plusieurs hôtels au sein d’un même car / bateau. Du coup chaque passager débourse moins et le car / bateau est rempli.



• · Il est d’usage de donner des pourboires aux guides et employés, ce n’est pas obligatoire mais il vaut mieux le prévoir dans son budget pour ne pas être pris de court.



Additional photos below
Photos: 71, Displayed: 26


Advertisement



Tot: 0.124s; Tpl: 0.018s; cc: 12; qc: 28; dbt: 0.0595s; 1; m:domysql w:travelblog (10.17.0.13); sld: 1; ; mem: 1.1mb