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Published: August 17th 2018
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Notre dernier safari matinal à Erindi n’a pas été un grand succès. On avait encore comme guide l’équivalent sud-africain de notre cousin Miguel. On a fait la gaffe de lui dire qu’on n’était pas très intéressé à voir des lions ce matin, et il a alors cherché d’autres animaux qui ne se sont jamais pointés. Avec une demi-heure à faire, il a eu pitié et nous a donc emmenés voir des chiens sauvages en semi-captivité. L’un des animaux les plus laids de la savane. Nous sommes ensuite retournés au lodge pour un délicieux déjeuner et une dernière observation des hippos et des crocodiles dans le petit lac.
On reprend ensuite la route vers Henties Bay, une petite station balnéaire perdue dans le brouillard au bord de l’Atlantique. En deux heures et 150km, la température passe de 30 à 10 degrés et le soleil disparait dans la brume. On a un appartement directement au bord de la mer, mais il fait tellement froid et humide qu’on ne peut pas vraiment en profiter. On n’a également qu’une petite chaufferette portative pour chauffer le tout. Les habitants de la place sont rares dans les rues et ceux qui se promènent portent des gros
manteaux d’hiver.
Petite journée tranquille le lendemain. On fait une escapade à Cape Cross, à environ 60 km de là, où se trouve la plus importante colonie d’otaries à fourrure du sud de l’Afrique. Elle peut compter jusqu’à 100 000 individus. L’odeur rappelle l’Ile Bonaventure vu la grande quantité de guano. On passe environ une heure à prendre des douzaines de photos et vidéos, particulièrement des jeunes otaries qui ont perdu leur mère et qui bêlent comme des moutons pour les retrouver.
Après une petite pause dans notre appartement glacial, on conduit quelques kilomètres au sud d’Henties Bay pour admirer l’épave du Zeila au coucher du soleil. Cette région de la Namibie est appellée la « Skeleton coast » ou « Côte des squelettes », notamment en raison des innombrables naufrages qui se sont produits dans le brouillard. La plupart des épaves ont été reprises par le désert ou l’océan, ou sont situées beaucoup plus au Nord. Celle du Zeila est relativement récente (2008) et est encore en bonne condition. C’est l’une des celles qu’on peut atteindre relativement facilement. Au moment où on s’y rend, c’est la marée haute et les vagues sont gigantesques. Ça a donc moins
l’air d’une épave échouée sur la plage et plus d’un bateau pris dans une tempête.
Le lendemain, on se lève à nouveau tôt le matin pour faire un détour jusqu’à Spitzkoppe, un pic rocheux de 1784 mètre, parfaitement triangulaire, au milieu du désert . Vu sa forme, il est surnommé le Matterhorn (Cervin) de Namibie, en comparaison avec la montagne des Alpes suisses, avec moins de neige quand même. La route est encore une fois très raboteuse et on se demande comment la Corolla a survécu jusqu’ici. Après quelques photos, on reprend la route vers Swakopmund, une station balnéaire avec quelques bâtiments à l’architecture allemande. Courte marche d’une heure et JS en profite pour faire quelques achats de souvenirs. Je m’essaie également, mais je me fais retourner comme jamais en partant la négociation beaucoup trop bas.
« Don’t waste my time. This is Namibia here, not Zambia. »
On continue ensuite vers le sud jusqu’à Walvis Bay, deuxième ville du pays et principal port. Les dunes commencent à être immenses et se jettent pratiquement dans la mer. Les rafales de sables sur la route font penser aux journées venteuses de janvier. La ville doit être l’une des
plus venteuses du monde. À Walvis Bay, nous avons chacun notre appartement, kitchenette incluse, donc pas de chicane. Par contre ils sont tous différents, avec des plus et des moins. Richard a un grand divan, mais une vielle TV. JS a une tv récente, mais il y une odeur bizarre. J’ai celui le plus moderne, mais il n’y a pas de TV.
Après une courte pause, on se rend à la Dune 7, la plus haute de Namibie (383 mètres). Pourquoi la 7? Parce que c’est la septième dune qu’on rencontre après avoir traversé la rivière Tsauchab (merci Wikipedia). Au début, Richard n’est pas chaud à l’idée de la gravir, mais il nous rejoins finalement au sommet où c’est excessivement venteux et particulièrement sablonneux. Notre tan s’est soudainement amélioré, mais on va perdre quelques tons dans la douche ce soir.
Durant le souper, Richard nous demande si on a l’impression d’avoir engraissé durant le voyage. Personne n’est trop sure. Il y a eu peu d’activités physiques et beaucoup de diners aux chips et aux biscuits. Ce qui est sûr par contre, c’est que les assiettes qu’ils nous ont servies n’ont pas aidé. Au retour à notre guesthouse, on
voit les trois chiens de la place, des gigantesques labradors je crois, partir à courir en jappant puis disparaître au bout de la rue. Je me demande rapidement si je n’ai pas appuyé sur le mauvais bouton pour ouvrir la porte de garage et j’ai plutôt ouvert la grille devant la maison. Après vérification, il semble que ce soit le cas. L’un des boutons après le porte-clé ouvre bien la grille. Je me mets soudainement à paniquer, pensant que les chiens sont partis pour de bon. Je cogne pour avertir la propriétaire, mais il n’y a personne. Je dépose donc mon sac à dos dans la chambre puis cours vers la grille où, heureusement, l’un des molosses est revenu. Au moins le cœur de cette famille ne sera pas totalement brisé! Puis je jogge dans la rue déserte à la recherche des deux autres en « criant » (avec retenu quand même) la seule chose qui me viens à l’esprit : « Dogs!...Dogs! ». Je vais au bout de le rue et reviens et quelqu’un se stationne devant la maison.
-“Are you the owner?”
-“Yes”
-“Is it normal that the dogs went out? I thing I might
have screwed up and let them out by mistake”
-“Oh yeah, they know the area, don’t worry!”
Fiou...
Il y a plusieurs activités possibles à Walvis Bay : Kayak, Catamaran, 4x4, etc. On opte pour un tour « historique » en VTT dans les dunes. On pense que ce sera un peu « pépère » puisque c’est ouvert à tous les âges et qu’ils ne fournissent pas de casque. Finalement, le VTT est assez intense avec des bonnes pointes de vitesse et des pentes bien apiques (33 degrés, la pente maximale pour une dune de sable selon le guide). Le guide nous montre des empruntes d’animaux et d’humains qui datent de plus de 2000 ans, alors que des lions, girafes et éléphants vivaient dans la région et que la mer se rendait neuf kilomètres dans les terres actuelles. On voit aussi des squelettes dans un cimetière de l’époque, avec différents artefacts (poteries, perles, outils). Apparemment, les archéologues ne peuvent aller sur ce site, mais j’ai pas trop compris pourquoi on pouvait s’y promener. La quantité de vestiges était telle qu’on pouvait facilement détruire quelque chose à chaque pas. Une théorie est que le guide nous racontait des
bobards et a tout fabriqué dans son sous-sol. En somme un excellent tour, et on a tous le goût de s’acheter un VTT maintenant. Ça devrait aussi faire des vidéos GoPro pas pire.
Petit après midi tranquille, avec seulement une sortie pour aller voir des flamands roses (il y en a des milliers autour de Walvis Bay). Puis souper « pâtés » en regardant le film préféré de Richard : La Firme.
Demain, on quitte vers le sud et la chaleur pour visiter l’un des sites les plus iconiques de Namibie : Sossuvlei.
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