Premiers pas dans la steppe

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Tariat le 28.05.15, Jour 92





Bon j'écris carrément après coup mais j'avais pas la foi d'écrire avant.





Arrivé a Oulan-Bator, c'est la jungle! Après 2 jours non stop de voyage, crevé, il est 6h du mat´.

Premier combats acharné, se débarasser de tout ses promotteurs qui viennent me vendre les hotels, auberges et tour a cheval... 20mn de luttes avant de me retrouver libre, perdu au milieu de cette capitale survoltée!



Je vais me refugier a mon auberge, dormir 10h avant d'oser repointer mon nez dehors. Ici impossible de passer incognito, je suis blanc, et pas imberbe, parfois j'ai l'impression que tout le monde me regarde. C'est c'est comme si j'étais le seul blanc de cette ville, j'ai pas croisé un touriste.

Je hais cette partie de la population qui me considère comme un portefeuille sur patte, et les taxis qui me saute dessus, et au marché et partout qu'on m'applique des prix 2 fois plus élevés, et même ses pickpockets mal défraichi qui se croit tout permis (c'est à dire que lorsqu'on est aussi mauvais pickockets on devrait pas se permettre de fourrer ses mains dans les poches des gens aussi grossièrement)!



Quoique qu'ayant un monastère sympa, cette ville me fout la nausée, il faut que je parte! Un dernier petits mots sur les marchés quand même. Ici il y en a partout, et il y a particulièrement ce "marché noir" qui est en fait juste un immense marché. Tout s'y achète, et a moindre coût pour les fins négociateurs, j'aime bien l'ambiance qui y règne.



Direction Darhan objectif amabayarsgaland khiid (prononce moi ça pour voir?). 3 jours de treck en prévisions. Déjà pour commencer je me perd dans la ville et mon sac est louuurd, trop de bouffe, trop de choses dedans, il fait chaud et j'en chie!

Un type sur sa charette qui m'accoste mais j'en ai la nausée des gens, la seul chose dont j'ai envie c'est de me retrouver seul dans la steppes et de respirer un peu d'air frais! Finalement je cède au type dans sa charette sur insistance, mon sac est trop lourd. Il me conduit jusqu'à la sortie de la ville sur son moyen de transport plus que rural et n'arrête pas de parler sans que je n'y comprenne rien.



Enfin me voilà dans la steppes, toutes les rares voitures qui me croisent s'arrête. Il me prennent tous pour un fou, alors que je n'aspire qu'à marcher dans la montagne et respirer un peu d'air frais.

Enfin je plante ma tente, au milieu de nulle part, je dois être a à peine 10km de Darhan et déjà 3 ou 4 personnes ont essayé de m'avertir contre les animaux sauvages... Pfff, moi c'est la compagnie des Hommes que je fuis, c'est pas un renards et 3 chiens errants qui vont me faire peur.

Ceci dit ils ont planté une idée qui a eut toute la nuits pour germée... Puis entre ça et le vents qui souffle, j'en ai eu peur que ma tente s'envole et moi avec, on frise la nuit blanche.



Le lendemain matin, déja plus d'eau, je me dirige vers la première yourts pour faire le plein.

Je suis chassé par des chiens, mais un homme a mobylette arrive, et m'emmene à sa yourt. La moto dans la steppes avec 25kg de sac sur le dos, c'était assez épic!

C'est ainsi que j'ai rencontré la famille Tsorg.



Il m'invite à rentrer et m'offre le petit dej´: pain sucre, ça fait des années que j'avais pas manger ça!

Un mot sur le thé Mongols: du thé salé au lait, je trouve ça infecte mais la politesse exige, j'ai bien du en boire 2L dans la journée...



En compagnie des parents du plus jeune fils et d'un cousins, pas un interlocuteur qui parle anglais evidemment mais me font bien comprendre que je devrais pas aller par là.

Le papa appelle un autre fils qui baragouinne un peu d'anglais, iĺ réinsiste sur la présence de loups sur la route qui peut s'averer particulierement dangereuses...

Bon ok c'est bon j'abandonne mon treck, fait chier!

Du coup il me propose de me ramener à Dahran avec ses enfants le soir, je vais donc passer la journée à la yourt.

Au programme manger (du lapcha, un espece de bouillon avec des pâtes et du mouton), boire du thé, manger, isoler la yourt avec... De la bouse fraiche, et une fois sec le fumier sert aussi de combustible, qu'est-ce qu'on ferai pas avec du caca.

Puis on remange, on boit du thé, rassembler un troupeau, boire du thé.... On va chercher de l'eau quand même, c'est la raison première de ma présence ici!



Bref l'après midi passe et je rencontre enfin mon interlocuteur téléphonique anglophone.

Il me ramene chez lui, à Darhan, on est 8 dans la voiture mais j'apprendrais plus tard que c'est normale ici.

Du coup je passe la nuit dans son appart´, on va remanger du lapcha et reboire du thé, j'ai rencontré plus ou moins tout les membres de la famille qui sont vraiment très acceuillant et qui ont a coeur de m'aider. Ils ont eu du mal a comprendre que j'étais arrivé là de mon plein gré et que j'avais pas vraiment besoin d'aide en finalement, m'enfin je peux pas leur reprocher d'avoir été aussi hospitalier!

Le lendemain il m'emmenera à son école, tout les regards se sont braqués sur moi, j'étais moyennement à l'aise... Puis on m'offrira un packet de thé avant que je reparte vers Oulan-Bator, quelle chaleureuse attention!



Bref, à défaut d'avoir fait mon treck j'aurai rencontré une superbe famille Mongol!



De retour à la capitale, cafard à Oulan-Bator. Ce coup-ci y'a bien quelques autre voyageurs a l'auberge pour me tenir compagnie, m'enfin j'ai pas envie de rester là.

Reste un problème majeurs ici: il y a 5 routes a tout casser, peu de bus et qui couvre pas le quart du pays... Bref il est très difficile de voyager seul en Mongolie.

C'est le tour en Agence, hors de question, ou tu loues une jeep. A 5 c'est encore jouable niveau prix, m'enfin je suis seul!

Je vais pas rester ici une éternité à me languir de cette ville, du coup c'est décidé, je taille la route en stop direction l'Archangai!





a bientôt sur la route !

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Comments

[Nono]

holà le vadrouilleur
Ton voyage a l'air de bien se passer d'après ce que j'ai pu lire (évidemment pleins de galère, mais de belles rencontres!) :) Gros bisous Clément ! Rentre nous vite ! PS: jolies photos!