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Published: March 22nd 2007
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Buenas dias a todos,
Le décompte est commencé ! Il nous reste 8 semaines en terre péruvienne. Nous avons tous le sentiment que le temps qui reste est très peu. Anne-Marie nous suivra après 2 ans d’implications dans ce projet. C’est quelque peu difficile pour elle de quitter tous les gens ici. Je ne crois pas avoir de deuil à faire, j’ai quand même hâte de revoir mon Québec. Il n’y a aucun endroit au monde qui remplacera mon chez moi. Nous parlons de notre grande gastronomie, de la neige et du nid familial avec le sentiment que nous serons d’avantage conscient de la beauté de notre coin de pays.
Cette fin de semaine, je me suis retirée dans une petite ville à 2 heures d’Iquitos. J’ai pu profité de la tranquillité de Nauta. Il y a un fleuve qui longe la ville et j’ai pu dégusté le meilleur Cebiche. Le cebiche est un plat typique de l’Amérique du sud. Du poisson cru arroser dans du citron avec oignons et piments. Miam ! J’ai fais la connaissance de Elisa, une Québécoise qui est bénévole dans les mêmes milieux d’implications de moi. Je crois qu’elle sera un point
fort de mon séjour ici. Une bien belle personne, simple, à l’écoute et bien surprenante sur ses réflexions. J’ai eu de belles réflexions en étant à l’extérieur de la maison. Il y a tellement apprendre sur nous et sur ce qui nous a inculquer. J’ai réalisé ce que je trouvais lourd au fil des jours. Je sens un manque de liberté après plus de 6 mois dans le projet. Je garde en pensée que c’est un foutu beau projet, mais aussi un grand engagement.
La semaine a passé comme une flèche. J’ai été cloué sur mon lit durant près de 3 jours. Ca m’a fait drôle d’être malade à l’extérieur de chez moi. Le temps était long et ma patience a été mise à l’épreuve. Je suis entré à l’Algo jeudi après midi avec le sentiment d’être égoïste. Les malades que je visite chaque jour, ont la même position que le jour précédent, ne mangent peu et parfois rien du tout, mal de tête, vomissement, diharé, mal de coeur, douleur dans tous le corps, ne marche pas et on des tonnes de médicaments a prendre. Après tout, ils ont une chance de récupérer, mais ils passeront chaque jour de
leur vie avec cette maladie. Une femme aujourd’hui m’a dit : « es feo esta infermidad senorita » Il y a 4ans qui ont passés, et elle se bat toujours pour reprendre une vie normal. Je n’ai pas su quoi répondre. Personne ne peut être insensible dans ce genre de situation. Mais je ne le vie pas ! Malgré mes visites hebdomadaires, je ne ressentirais jamais le poids de toute leur vie. Il y a un petit garçon qui est entré la semaine passé. Je dis petit garçon parce qu’il a que 15ans. Les enfants sont retournés a l’école avec enthousiasme et lui est entré a l’Algo avec le sida. Il est dans son lit en position fétus et ne sait pas trop se qu’il l’attend. En conversant avec lui, je me suis rendu compte qu’il n’était pas du tout au courant de pourquoi il se trouvait ici. Bien en faite, il ne veut pas le croire. La psychologue est venue discutée avec lui à deux reprises et il n’accepte pas encore le fait qu’il a le virus. Il s’entête a dire qu’il est la parce qu’il a des migraines. Un second du même age est venu avec sa soeur.
Le docteur de l’hôpital l’a référé à l’Algo, mais le garçon n’accepte qu’il soit malade. Je ne crois pas que sa famille peut l’obliger à y entrer. Je trouve ça incroyable qui continue à vivre normalement et probablement d’avoir des relations sexuelles. Il a peut être le VIH depuis 2 ou 3 ans. Les enfants ont des relations sexuelles des l’age de 11ans et il y a beaucoup de prostitutions juvéniles et c’est certain qu’il a été infecté par une personne plus vieille que lui. Il reviendra certainement dans quelques années, quand il ne sera plus apte à fonctionner normalement. Le gens attende beaucoup trop avant se traiter. Je ne suis pas courant des coûts du dépistage, il parait que c’est une somme assez importante. Par contre, le traitement à l’Algo est offert gratuitement.
Bon mon courriel est assez intense, mais je me dis que c’est ce que je vis présentement. Je suis toujours contente de recevoir de vos nouvelles. Je ne réponds pas toujours, mais je lis vos courriels ! Demain nous allons recevoir la livraison express. J’ai demandé du chocolat noir et des bonbons ...ahh my god..je sais pas si je vais réussir a dormir !
Prenez soin de vous !
Beso xxx
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Michel Genest
non-member comment
Salut aux Courageux!
Encore une fois Bravo à vous tous! Votre retour au Québec sera sûrement très apprécié, mais en même temps j'imagine qu'il sera déchirant de quitter tous ces nouveaux amis péruviens et vos milieux d'implications où vous avez du tisser des liens étroits avec certains pensionnaires. France, ton reportage sur les jeunes sidéens est très prenant. Beaucoup de tristesse dans ces paysages si verdoyants. Comme on dit,il faut se protéger, mais encore il faut le savoir!!!