Nord Chili et Pérou


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April 11th 2016
Published: April 27th 2016
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"La vérité, toute la vérité, rien que la vérité : je le jure !"





Après avoir quitté San Perdo d'Atacama par un bus de nuit, j'arrive à Arica à 6h30.

J'attends que le guichet de la compagnie qui assure la liaison ouvre et prends le premier bus pour Putre.

On ne peut pas dire que ce soit un bus à touristes, on est deux blancs au total.

Il faut dire que Putre est loin de tout et que depuis Atacama la grande majorité des voyageurs gagnent la Bolivie par le salar d'Uyuni.

On arrive donc à Putre et on se retrouve les deux blancs côte à côte dans la rue.

_« Do you speak english ? » je demande à mon voisin. En cherchant un peu ses mots il me dit que non pas beaucoup.

_ « Where are you from ? ».

_ « France »

_« ah ben ça va être beaucoup plus facile » je réponds.

En plus d''avoir en commun d'être français avec Pascal, on est aussi voisins puisqu'il est de Dordogne. Prof de sport, la cinquantaine, il est à mi temps sur 6
mois. Il travaille 3 mois à temps plein avec une moitié de paye et les 3 autres mois voyage. C'est la deuxième année qu'il le fait.
C'est pour visiter son fils venu travailler en Equateur qu'il a commencer à faire ça. Pascal ne parle pas anglais mais je pourrais voir par la suite qu'il parle bien plus espagnol que moi.

On commence à marcher ensemble à la recherche d'une chambre. Il n'y a pas foule à Putre, avec ceux qui rentreront le soir de leur journée on est 5 touristes dans le village.

Finalement on prend ensemble une chambre à deux lits, ça revient moins cher et c'est plus sympa d'avoir un peu de compagnie.

Après avoir fait un peu connaissance et discuter sur ce que chacun veut faire ici, on part en quête d'informations sur les excursions d'ici. On a prévu tous les deux de passer deux jours ici.

On réserve pour le lendemain par un resto/bar/agence dont le gérant paraît sérieux et nous a expliqué en détails les circuits.

En fait le lendemain c'est bien Pablo qui vient nous chercher mais avec le véhicule d'une autre agence et on a payé l'excursion à notre hostel. Vous n'avez rien compris ? Pascal et moi non plu. En fait y a plusieurs agences mais au final tout le monde se connaît dans ce petit village. On s'en fout le prix est le même, tout ce qu'on veut c'est faire le tour.

On part donc direction le salar de Surire. On traverse la réserve des Vigognes où on voit de très près les troupeaux de lamas et d'alpagas ainsi que les vigognes. Les paysages sont très beaux et on a même l'occasion de voir des nandous (sorte d'autruche) ainsi que des viscaches (mélange de lapin et de chinchilla). Pendant le trajet je demande à Pablo si je peux essayer la coca qu'il a pour l'altitude. C'est là que je suis tombé dans la drogue. Il faut laisser les feuilles macérer avec la salive dans la joue. Ma joue et ma langue sont engourdies comme une anesthésie chez le dentiste. Le goût est vraiment pas terrible. On finit par arriver au salar. 4500 mètres d'altitude. Ici pas question de courir, l'oxygène est rare. Juste en marchant Pascal est essouflé. Ayant passé près d'un semaine à Atacama (2400m) je suis déjà un peu acclimaté. Pas de soucis pour moi.

Des paysages sublimes, des flamands roses par centaines, tout ça est rien que pour nous.

Ce que j'apprécie c'est ce côté « exclusivité ». Venir ici se mérite et le fait qu'on soient les seuls sur ce site majestueux lui donne encore plus de magie. Quand on rentre le soir au village on apprend qu'il y a eu un accident pas très loin entre un bus et un camion qui a fait un mort et des blessés. « ça c'est les camions boliviens » nous dit Pablo. Ben oui, c'est forcément un Bolivien.. Il faut dire que sur cette route qui relie la Bolivie à la mer via le chili circule environ 500 camions par jour. La Bolivie a perdu son accès à la mer lors de la « guerre du pacifique » à la fin du 19ème siècle entre le Chili, le Pérou et la Bolivie. Un peu de culture
n'a jamais tué personne. Mais maintenant que j'y pense, on pourrait vendre un de nos écoportiques au Chili pour taxer les camions boliviens ! Vu que nous on les a payé mais qu'on s'en sert pas...

Le lendemain on repart direction le volcan Villarica (celui en photo sur les guides du Chili) c'est joli mais le temps est capricieux aujourd'hui. On a juste le temps de prendre les photos que le sommet se couvre de nuages et la pluie arrive.

Le soir même je prends le bus de 17h pour repartir sur la côte. Pascal, lui, part le lendemain dans l'autre sens direction la Bolivie.

Tout juste arrivé à Arica je prends un autre bus direction Tacna. Dans ce bus péruvien où je suis le seul blanc je vois clairement qu'on vient de baisser d'un cran en terme de niveau de vie.

J'arrive à Arequipa à 5h30 du matin. Après tout ce que m'avait dit une péruvienne rencontrée au Cambodge sur les taxis de Lima (agressions..) j'étais pas hyper chaud pour en prendre un. Mais je suis loin du centre et n'ai pas trop le choix. Tout se passera bien.

Arequipa est plutôt sympa comme ville. C'est pas très grand et on a vite fait le tour. J'y ai visité le musée de Julietta. Le corps de cette jeune fille prisonnière de la glace a été retrouvé sur un volcan il y a quelques années. Sacrifiée par les incas pour apaiser les dieux à l'époque (suite à une irruption volcanique). Le guide du
musée explique que c'était un honneur et un privilège d'être sacrifié puisque l'élu était censé devenir un dieu par la suite.
C'était d'ailleurs réservé aux familles importantes. J'imagine un peu la scène à l'époque : « bon les enfants, il nous faut un volontaire pour marcher des centaines de kilomètres jusqu'au volcan, escalader le volcan dans la neige, là-haut boire de l'alcool et prendre de la coca et une fois que t'es plus trop conscient de ce
qui se passe on te fracasse la tête à la masse, qui est volontaire ? » « Moi ! Moi ! Moi ! J'veux y aller !! »

Oui, c'était dans ces conditions là que ça se passait, enfin pas l'appel aux volontaires, le reste..

Une douzaine de corps d'enfants ont été retrouvés sur différents sommets entre la Bolivie, le Pérou et le Chili.

Avant d'arriver à Arequipa la fermeture de mon sac à dos m'a lâché, je l'ai faîte changer au marché pour 6 soles (1,5 €) pièce et main d'œuvre.. en France j'aurais acheter un autre sac.

Direction ensuite le canyon del colca. Soit disant le deuxième plus profond du monde après celui de Cothuasi qui est aussi dans la région. A l'auberge j'y rencontre encore des français en voyage. Je ne demande même plus les prénoms je ne les retiens pas, ni même s'ils sont en vacances. La première question qui me vient maintenant c'est « vous voyagez combien de temps ? ». En Amérique du sud il y a plus de grands voyageurs que de gens en vacances.

Le canyon est joli, ça descend et ça grimpe raide. En bas on peut dormir chez l'habitant dans des petits villages.

Quand je repars de là je fais un arrêt à « la croix du condor ». Ce point de vue est connu pour pouvoir admirer les condors voler chaque matin. Ils ont un nid sur la montagne en face.

D'abord un peu timides, ils ont fini par sortir. Un, puis deux, puis trois, puis quatre.

L'un d'eux est blanc et noir, très beau. A un moment, il y en a un qui nous ait passé au dessus de la tête. Impressionnant ! Cet oiseau peut avoir trois mètres d'envergure.

Maintenant direction Puno et le lac Titicaca.

On m'a dit qu'il y fait plus froid avec l'altitude.

Effectivement c'est pas la grosse chaleur. Je prends quelques renseignements auprès de Ricardo le réceptionniste de mon auberge qui me fait les yeux
doux et décide de visiter les îles par moi même plutôt qu'avec un tour.

Le lendemain je me dirige donc au port. J'ai lu que les bateaux partaient quand ils étaient pleins. J'en vois un où pas mal de monde monte, je saute dedans. Je paie le trajet jusqu'aux premières îles.

Une fois partis je comprend qu'en fait c'est un tour de deux jours. Peu importe je prendrai un autre bateau aux premières îles.

Le truc c'est que les iles Ouros, les fameuses iles flottantes en roseaux, déjà c'est Disney. Tout est mis en scène ce qui fait que c'est juste nul, en plus tout est fait pour vendre de la production locale. Pas du tout aimé. La deuxième chose, plus embêtante, c'est que c'est une succession d'îles qui ne sont pas reliées entre
elles. On ne peut pas s'échapper (c'est bien le mot nécessaire). J'essaie de voir pour prendre un des autres bateaux un peu plus loin mais ils ne vont pas à l’île que je veux. « laisse toi embarquer par le destin » me dit Manu, jeune maman française qui voyage avec son mari et leurs enfants de deux et trois ans pour quatre mois en Amérique du sud.

Je marchande avec un type à un bar pour utiliser sa petite barque mais non. Au final je conviens avec le capitaine du bateau un arrangement pour me déposer sur l'île que je veux après qu'il ait déposé le groupe sur une autre île. Moyennant finance bien sûr..

Pendant le trajet je fais connaissance avec Yvonne (non elle a pas 87ans), allemande qui vit à la Nouvelle Orléans.

Bon je la fais courte : pendant le trajet on s'est mis ensemble.

Du coup je retourne voir le type qui gère les passagers du bateau et lui dit que je ne veux plus aller à mon île mais aller à l'autre comme tout le monde. Là le type n'a rien compris, et je le comprend. Après avoir fait des pieds et des mains pour aller ailleurs et avoir finalement trouvé une solution je dis que je ne veux plus y aller. Là il a dû penser « stupide

habitants de l'ile amantani qui attendent les stupides touristes partis au temple
touriste » plus d'une fois. Et il a raison.

On se retrouve donc à l'île d'Amantani (qui signifie Amour en Quechua, la langue pas les vêtements).

Je suis hébergé avec Yvonne dans une famille. Il n'y a pas d’hôtels sur place et c'est très bien.

J'ai bien apprécié le système mis en place sur l'île où c'est une rotation qui s'opère pour héberger les touristes. Comme ça pas de jaloux ou de rivalité. Toutes les familles y ont droit à tour de rôle. Au moment de se coucher il y a deux lits dans la chambre que l'on a.

Dans le premier j'ai mes pieds et ma tête qui touchent en même temps. Je propose à Yvonne de changer pour l'autre. Mais l'autre est beaucoup
plus étroit, on retourne dans le premier avec un gros fou-rire. On se dit que nos hôtes vont penser qu'on a chacun dormi dans un lit.

Ce qui est bien avec Yvonne c'est qu'elle a vécu 8 ans en Andalousie, du coup elle parle parfaitement espagnol. On convient de parler en espagnol plutôt qu'en anglais.

Le soir, pendant le repas, le père de famille nous explique que sa mère a une rage de dents et qu'elle ne dort pas depuis trois nuits. Yvonne lui donne de l'ibuprofène. Il a fallu que l'on explique comment il fallait le prendre et que ça calmerait la douleur spontanément mais pas le problème de fond. C'est qu'ici il n'y a pas de dentiste et les gens vivent de la production du jardin. Ils ne gagnent pas d'argent et ne peuvent donc pas payer le bateau et encore moins le dentiste. On demande combien coûte le dentiste et on leur donne un peu plus pour que la madré se fasse soigner le lendemain. Après ça je fais une blague bien à mon goût à Yvonne « t'imagines elle n'a peut être jamais pris d'ibuprofène, si ça se trouve elle est allergique et demain quand on va se lever on va nous dire qu'elle est morte pendant la nuit » Yvonne flippe, moi ça me fait rire.



Réalité ou stratagème pour avoir de l'argent ? Yvonne a touché les joues de la grand mère et me dit que le côté dont elle se plaint est chaud. Le lendemain, en regardant par la fenêtre je la vois la main contre la joue, pas la grande forme. Je ne pense pas que c'était du chiqué. En remerciement ils nous ont donné une écharpe en laine d'alpaga, qu'ils essaient de vendre habituellement.

Quand on rentre à Puno, le port, je me retourne et vois les pancartes qui indiquent la direction de chacun des bateaux et ceux qui sont des tours. Quel stupide touriste je suis !

Yvonne part le soir même pour Cusco et moi je reste un peu. J'ai envie de voir d'autres choses dans le coin.

Le lendemain je pars donc direction Sillustani. On est dix péquins sur ce site très intéressant où une civilisation pré-incas construisaient des tours mortuaires. Idée reprise par les incas et améliorée après avoir colonisé la région.

Quand je repars je m'arrête en chemin dans un petit village et vais discuter avec une vieille dame dont la maison est en terre et où les lamas et alpagas mangent tranquillement devant.



_« Bonjour vous faîtes quoi ? »

_« c'est pour les animaux », en décortiquant une sorte de blé

_« ah d'accord, vous habitez ici ? »

_« oui, tu veux voir ma maison ? »
_« Ok »

Je découvre alors une cheminée en terre cuite dont le feu est alimenté en bouses de vaches séchées.

Tout est rudimentaire. Plus loin un élevage de cochons d'indes. C'est pour manger. « et vous les manger eux ? » « ah oui c'est délicieux » Une fois par mois seulement. Le cochon d'inde est un met de fête. J'ai pu lire dans mon guide que ça n'a rien de nouveau. Dans cette partie de l'Amérique du sud les gens
mangent du cochon d'inde depuis 7000 ans...

J'avais vu un reportage « des trains pas comme les autres » sur le Pérou avant de partir où le type en mangeait dans la rue et disait que c'était très bon , que ça ressemble à du lapin. Depuis ce moment là je m'étais dit qu'au Pérou je testerai ça. J'en ai commandé dans un restaurant à Cusco, les autres touristes se sont
empressés de sortir l'appareil photo. L'animal arrive entier dans l'assiette assis sur ses pattes arrières. Alors effectivement c'est super bon. La texture de la chair ressemble à du poulet, le goût, pas à du lapin pour moi. Mais c'est « rico » (délicieux) comme disent les gens ici. J'ai demandé la recette pour en refaire en France.

Le lendemain je prends le bus direction Cusco et retrouve Yvonne.

Cusco est très sympa comme ville et surtout pleine d'histoire. C'est ici qu'était la capitale inca jusqu'à ce que les conquistadors débarquent.

C'est aussi le point de départ de nombreuses excursions : Machu Picchu, treks, vallée sacrée.. il y a de quoi faire !

On décide avec Yvonne de faire la vallée sacrée en deux jours par nos propres moyens. Le truc c'est que depuis que je suis dans le nord du Chili et au Pérou, il faut composer avec la pluie. Tous les jours j'y ai droit un peu. Ça ne dure pas forcément longtemps mais c'est à prendre en compte quand on est à l'extérieur.

Les sites de la vallée sacrée sont très intéressants, tout comme le temple du soleil à Cusco.

Depuis Cusco on peut également aller en forêt amazonienne. J'ai fait le vaccin pour la fièvre jaune exprès avant de partir. Ça faisait partie de mes envies. Près d'ici il y a le parc de Manù. Apparemment un des parcs qui compte le plus d'espèces animales au monde.
la pierre aux douze anglesla pierre aux douze anglesla pierre aux douze angles

Obélix dirait "ils sont fous ces incas"
Sauf qu'on est pas du tout dans ce que je recherche. J'avais envie d'un truc un peu naturel à dormir dans la forêt (ça fait rire les agences quand je dis ça). Là c'est plutôt dormir en lodge et faire des balades. Du coup ça fait plus tour au zoo qu'autre chose. Il y a un autre endroit où un gérant d'agence m'expliquait que les lodges donnent à manger aux animaux pour que les touristes voient un minimum de choses. Du coup ça fausse tout le truc, je ne vois pas l'intérêt. J'ai laissé tomber l'idée. Je ferai ça dans un autre pays où c'est encore naturel type Bolivie ou Colombie.

De ce fait j'ai passé moins de temps que prévu à Cusco. Pas de soucis je ne manque pas d'idées. Je vais aller faire un tour dans la cordillère blanche. Plateau d'altitude avec de très beaux paysages m'a t_on dit. Je vais voir pour y faire quelques randos.



Les incas :

Je me suis un peu documenté sur les incas et l'histoire du Pérou

Il y aurait beaucoup à raconter sur les incas, entre laboratoires agronomiques, astronomie, calendriers solaires, techniques de construction.. (la région est sujette à pas mal de tremblements de terre et les maisons des conquistadors ont été détruites alors que les constructions incas sont toujours debout). Enfin c'était pas que des anges non plus. Ils ont quand même colonisé un territoire qui va de l'équateur jusqu'à Santiago du Chili avec un morceau de la Colombie et de la Bolivie. Fondateurs du communisme aussi: chaque région avait ses avantages: poisson sur la côte, élevages dans les terres, régions agricoles. Ils rassemblaient tout et redistribuaient un peu de tout à chacun. Le pécheur avait donc du poisson mais aussi de la laine d'alpaga, de la viande, du quinoa. Les gens étaient colonisés mais au final s'en portaient pas trop mal. Ils réussissaient ainsi à garde le calme dans l'empire. C'était des génies les types !

Ce qui m'amuse beaucoup c'est qu'ils ont réussi à faire des choses qu'on est pas capable d'expliquer encore aujourd'hui. Du coup certaines personnes pensent qu'ils ont eu de l'aide extérieure, peut être des extraterrestres. Mort de rire !! C'est exactement la même réaction que nos ancêtres avec les phénomènes naturels
comme la foudre ou les éclipses. Ils n'étaient pas capables de les expliquer alors c'était les dieux. Nous on est pas capables d'expliquer les techniques des incas qui ont vécu avant nous alors ils ont été aidés par quelqu'un. Non c'est juste qu'on est trop cons pour comprendre, c'est tout. On ne sait pas l'expliquer, point final.

D'ailleurs les incas étaient plus intelligents que nous. Ils avaient compris combien ils dépendaient de la Terre (la pachamama) et du soleil.
D'où les temples qui lui sont consacrés.

Cinq cent ans plus tard, nous on est train de scier la branche sur laquelle on est assis. C'est qui les plus intelligents ? Certainement pas nous. (dixit le mec qui prend quinze fois l'avion en six mois..)

Pourquoi ils ont été vaincus par les conquistadors alors ? Les chevaux.
Les incas n'avaient pas de monture et quand on se bât au corps à corps ça y fait beaucoup. Les seuls animaux qu'avaient les incas étaient les lamas et les alpagas mais ça ne se montent pas.



Yvonne est un peu.. une princesse.. Et ceux qui me connaissent savent que moi les princesses c'est pas trop ça. On ne peut pas dire que ce fut l'amour fou pendant ces deux jours de la vallée sacrée.

Le soir du retour de la vallée sacrée Yvonne ne se sent pas bien. Elle a de la fièvre. Certainement le vaccin de la fièvre jaune qu'elle a fait quelques jours auparavant en vue d'aller en forêt amazonienne. Le lendemain je la laisse dormir et vais faire un tour en ville.

Pendant l'après midi je reçois un message m’indiquant qu'elle a changé d’hôtel parce que celui où nous étions était trop bruyant pour dormir (c'était vrai) et qu'elle voudrait avoir un peu de temps toute seule. Je me dépêche de rentrer pour m'assurer d'avoir toutes mes affaires. Il y a un peu d'argent sur la table en compensation de ce que j'ai payé pendant les deux jours (mais pas assez).

J'envoie alors un message à Yvonne pour récupérer la différence. Elle me donne l'adresse d'un hôtel à l'autre bout de la ville. Je prends un taxi et quand j'arrive à 19h le réceptionniste me dit qu'elle a quitté cet hôtel vers 15h. Là je me dit que je ne verrai pas mon argent et qu'en plus elle s'est bien foutu de moi. Un dernier
message, elle me répond « ah oui j'ai rechangé entre temps, je suis en plein centre maintenant » (j'avais dit que c'était une princesse). Là je me demande si je suis pas en train d'être pris pour un jambon. « je te paierai le taxi ». Elle a tenu parole, j'ai récupéré mon argent et celui du taxi. Après ça je m'en vais rejoindre Aida (merci Tinder) une bolivienne qui travaille à Cusco pour six mois. Une belle soirée. On se vera trois fois avant que je quitte Cusco. Le jour où je prends mon bus pour aller à Nazca elle a presque les larmes aux yeux.



Qui dit Cusco dit.. Machu Picchu !

Le MachuPicchu :

Ah LE Machu Picchu.. LE fameux Machu Picchu..

Mais d'abord petite musique pour se mettre dans l'ambiance, clique ici :

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Je n'irai pas dire que j'en ai rêvé mais c'est quand même LE site le plus visité en Amérique du sud.

Quand je pensais à l'Amérique du sud avant ce voyage je pensais effectivement au Machu Picchu (au fait, ça veut dire « vieille montagne »).

Faisons bref : oui c'est très beau, oui c'est à faire une fois dans sa vie, il y
Machu PicchuMachu PicchuMachu Picchu
règne une atmosphère un peu spéciale.

Comment y aller ? Ah là j'ai des choses à raconter :

Pour aller au Machu Picchu il y a en gros deux solutions.

1) Faire le fameux trek dit « trek de l'inca », ce trek est limité en nombre de personnes par jour pour ne pas trop abîmer le chemin. Du coup on applique le système de l'offre et de la demande.
« tu veux marcher ? Faut payer ! » Compter dans les 500$ US pour 4 jours de marche et le 5ème au Machu Picchu, sans compter qu'il faut réserver 6 mois avant en haute saison. Bon vous vous doutez que même si je les avais, je ne suis pas d'accord pour payer 500$ pour marcher. Faut pas déconner quand même.

Sinon il y a un trek alternatif, qui coûte moins cher. Mais avec le temps qu'il faisait à Cusco, pas envie de marcher 4 jours sous la pluie.

J'ai donc pris l'autre solution :

Y aller en bus. Depuis Cusco compter 7 heures de route pleine de virages puis une route en terre à flan de montagne. Le jour où j'y suis
Machu PicchuMachu PicchuMachu Picchu
allé un morceau s'était effondré on a dû attendre pour passer..

Arrivé au bout de la route il faut rejoindre le village d'Agua calientes, celui du Machu Picchu. Ce village n'est relié par aucune route. On a donc deux possibilités : marcher le long de la voie ferrée pendant deux heures ou prendre le train qui coûte 28$ pour 11 kilomètres.. j'ai marché.

Une fois à Agua Calientes on passe une nuit dans ce village purement touristique, ça ne ressemble à rien d'autre au Pérou, et le lendemain départ 4h30 pour 1h30 de grimpette jusqu'au sommet. Sinon il y a un bus, 12$.

A tout ça ajoutez une entrée à 40$ pour les étrangers. Ça peut revenir vite très cher.

Le Machu Picchu une usine à fric ? Non, en fait à une période les péruviens n'avaient pas l'argent pour mettre en place les infrastructures et ont donc fait appel pour des concessions à d'autres pays.

Les 3 compagnies de trains si chers sont donc anglaise, américaine et chilienne. Y a un max de pognon mais pas pour les péruviens.. Je vois qu'ils ont les mêmes dirigeants que nous au Pérou.

Après avoir passé
Machu PicchuMachu PicchuMachu Picchu
pas mal de temps à Cusco je prends le bus direction Nazca. Arrivé au matin après 14 heures de bus (c'est ma nouvelle passion le bus) je prends une douche et vais à l'aéroport où je négocie un prix pour un vol et survoler les fameuses lignes.

Alors si ça vous tente un jour de le faire quelques conseils : les vols ont lieu qu'au matin, après les conditions ne sont pas bonnes pour voler, ne pas réserver (j'ai payé 25% de moins que d'autres passagers avec moi), ne pas manger : l'avion (un petit Cesna 5 places) vire de gauche et de droite afin qu'on puisse voir les
lignes. Avec environ 9 dessins, comptez deux virages pour chacun plus les virages pour changer de direction on se retrouve à une trentaine de fois avec l'estomac qui se soulève. Les dessins sont beaux, pas faciles à trouver, faudrait pas que ça dure plus longtemps que la demi heure à laquelle j'ai eu droit.

Ce que j'apprécie au Pérou, du moins à Cusco, c'est que les gens sont assez honnêtes. Nombre de fois j'ai demandé combien coûtait le taxi à l'hostel et souvent le chauffeur du taxi me demandait
le colibri, Nazcale colibri, Nazcale colibri, Nazca
moins. Pareil pour le coiffeur ou les achats dans la rue. Quand on mange une brochette au barbecue sur le trottoir pour une sole (25cts d'euros) on sait qu'on ne paie pas le prix touriste. Et ça, ça fait plaisir.

J'ai raconté ça a un guide avec qui je suis allé voir la montagne arc-en-ciel. Et depuis ça a changé.. Raahhh Dommage !

Quand on voyage on s'imprègne de tout un tas de choses, la cuisine, l’amabilité des gens, la musique..

J'ai découvert au Pérou une chanson que j'aime bien. C'est un groupe bolivien apparemment.

C'est moi qui leur ait appri la chorégraphie et qui suit leur styliste, interdiction de rigoler, c'est par ici :

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Bon assez rigolé, l'heure est grave !

Rappelez vous le titre de ce post « la vérité, toute la vérité »

Je ne sais pas si c'est la pluie, le fait d'être resté longtemps au même endroit mais à Cusco j'ai ressenti un passage à vide. Moins d'envie.

La France me manque ;(

Je ne comprenais pas avant de partir les gens qui me disaient « je suis rentré j'en avais assez
montagne arc-en-ciel, vers Cuscomontagne arc-en-ciel, vers Cuscomontagne arc-en-ciel, vers Cusco
». Je pensais « mais comment peux t_on en avoir assez d'une vie de plaisir, d'émerveillement.. » Il faut déjà savoir que le voyage c'est pas tout le temps le monde des bisounours. Il y a ce moment où vous arrivez dans un nouvel endroit, parfois après un long voyage, il faut trouver un hôtel si on en a pas réserver, se renseigner sur ce qu'il y a à faire.. c'est la partie que j'affectionne le moins. Ensuite tout dépend comment on a quitté la France et de la vie qu'on y a avant de partir. Celui qui part sur un ras le bol où qui n'a rien je comprend qu'il ne soit pas pressé de rentrer. Moi j'ai une vie qui me va très bien. Les gens me manquent, la ville de Bordeaux me manque, mon travail me manque. « alors nous on voudrait des vacances et voyager et lui il y est il veut rentrer ce con ! ». Ne me jetez pas des pierres !! Je vis de ma passion, j'ai attendu plus de 20ans pour faire ce dont j'ai toujours rêvé. J'ai l'immense chance de faire ce que j'aime alors maintenant que j'ai suspendu ça pour
un peu de sandboardun peu de sandboardun peu de sandboard
quelques mois et bien ça me manque.
Partir pour feu et être annulé au coin de la rue. Relever mamie qui a passé la nuit dans ses excréments. Quel bonheur ! Je fais un peu d'humour mais je suis sérieux. Je serais content de remonter dans les camions. Par contre il y a bien une chose qui ne me manque pas du tout : la télé. Pourtant j'étais du genre à la regarder beaucoup ado et avec les années de moins en moins. Mais alors là je vois que je m'en passe très bien. C'est une envie que j'ai en rentrant en France, la laisser plus éteinte pour gratter un peu plus la guitare ou lire un bouquin plutôt que de regarder des trucs qui ne serviront à rien. Ça c'est la théorie.

Je repense aussi à ma vie d'avant. Les « petits » problèmes pour lesquels on se prend un peu la tête. Ça me paraît tellement futile. Ma vie de voyageur se résume
à : deux sac à dos, un porte feuille, un appareil photo. Mes problèmes sont : où dormir, où manger, quoi faire ici. La vie c'est si simple.

Ça fait cinq mois que
tour en buggy, Icatour en buggy, Icatour en buggy, Ica
je porte deux pantalons en alternance. Ça me va très bien. On en a plein les armoires, ça sert vraiment à rien.

J'ai repris un peu du poids que j'avais perdu en asie. La nourriture en Amérique du sud n'est pas d'extrême qualité et manger des papas (frites) à répétition n'aide pas beaucoup. Faut dire que j'ai pas une dépense énergétique du tonnerre non plus. J'espère reperdre un peu avant de rentrer. Ça va être la saison des plages.

J'ai envoyé un message à un collègue qui a changé de caserne. Il me disait qu'il s'éclatait dans la nouvelle, qu'il faisait des exercices pour la saison des feux de
forêt. C'est une des casernes où je souhaite être plus tard. Quand j'ai lu son message, on m'aurait tendu un billet d'avion pour rentrer je ne sais pas si je l'aurais pas pris. Je me souviens avant de partir que je disais que six mois ça allait passer vite et que j'aurais aimé avoir plus. Aujourd'hui je me dis que ce sera très
bien et que si je devais repartir pour une nouvelle expérience ce serait certainement plutôt quelque chose comme trois mois.

Pendant que je marchais pour
coucher de soleil à Icacoucher de soleil à Icacoucher de soleil à Ica
aller au Machu Piccu j'ai fait la connaissance d'un Suisse qui voyage pour six mois en Amérique du sud. On parlait de tout ça et il me disait lui être à quatre mois de voyage et vouloir rentrer déjà.

J'ai quitté Cusco et les nuages pour la côte, le désert, le soleil et la chaleur.

Je suis comme pris entre deux feux en ce moment. Je pense de plus en plus au retour qui approche. Dans à peine un mois maintenant. Je suis à la fois heureux de rentrer et en même temps un peu triste de cette période qui va s'achever. Je regarde un peu en arrière et vois tous ces lieux parcourus, ces gens
rencontrés. Sur la côte j'ai retrouvé des tuktuks, ça me rappelle l'asie, ça me rend un peu nostalgique. Décidément ce voyage m'en apprend tout le temps. J'essaie de me concentrer sur le temps qui me reste et d'en profiter jusqu'au dernier moment. En même temps j'aurais bien envie de continuer un peu, de remonter sur Amérique centrale. Drôle d'impression.

Me voici à Paracas, demain je vais certainement faire un tour en bateau avec tous les stupides touristes pour aller voir les
"  cuy al horno" cochon d'inde au four"  cuy al horno" cochon d'inde au four" cuy al horno" cochon d'inde au four
iles Ballestas pleines d'animaux. Pourvu qu'il n'y ait pas d'allemande sur le bateau 😉

N'hésitez pas à me faire de vos réactions: gregvh832"at"gmail.com

La bise

Grégorio


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s'il vous plait, moi pas travail, moi 4 enfants, pour manger, s'il vous plaiiitttt ..
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