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Published: April 13th 2012
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Parati est un Deauville tropical : belle petite ville, située entre Rio et Sao Paolo, elle est devenue une destination de week end pour Brésiliens des classes moyennes supérieures. Elle a ainsi perdu en authencité ce qu’elle a gagné en influx économique. Le centre historique, composé de quelques pâtés de maisons, est superbe, avec ses rues pavées et ses maisons coloniales de couleurs différentes. Dans certaines rues, on a vraiment l’impression que l’on pourrait tourner un film d’époque sans avoir rien à changer. Le charme opère immédiatement. Il est un peu terni par les multiples boutiques de fringues trendy et de bars branchés qui ont pris possession des rues entourant la place principale. A ces endroits, on est dans un havre pour touristes, et on ne sent plus la vie locale, la vie des habitants du cru. Pour ceux qui voyagent justement pour connaitre cette vie locale, c’est le type même d’endroits à éviter, me suis-je dis en arrivant.
Mais Deauville ne fait-elle pas partie d’une réalité française , certes stéréotypée, mais bien réelle ? Pour quelle raison la pauvreté, les favelas représenteraient-elles le seul Brésil véritable, et les villes et quartiers plus riches ne seraient-ils qu’une verue sur une
réalité plus dure ? Le Brésil est terre de contraste, et il est bon d’en connaitre les aspects opposés. Je me retrouve donc en ce week-end de Pâques parmi des touristes Brésiliens et étrangers, dans une petite ville charmante quoiqu’un peu dénaturée.
Parati est construite au bord de l’ Atlantique, sur la Costa Verde, qui s’étend de Rio à Santos. Cette Côte est magnifique, égrénant les îles dans des baies surplombées de collines à la végétation luxuriante, que peu de constructions viennent salir. On peut faire du bâteau et du kayak dans la baie de Parati, j’en ai profité, commençant par une journée de bâteau pour connaitre quelques îles et plages, puis prenant un kayak le lendemain pour 5 heures de découverte solitaire de l’autre côté de la baie.
Je me loge chichement afin de récupérer de l’impact carioca (ndlr : de Rio !) sur mon budget. Le historic center hostel facture 35RS (15 euros) pour une nuit en dortoir. C’est du basique, mais les Polonais qui partagent le dortoir sont sympas.
J’ai la chance d’assister aux festivités pascales comme je ne l’avais jamais fait : le jeudi soir, procession dans le centre historique reconstituant le calvaire
du Christ. Le vendredi, grande mise en scène à l’église : le Christ est descendu de son crucifix, mis un brancard pour une deuxiéme procession à travers la ville. Grande ferveur, beaucoup de suiveurs. Voilà des manifestations de foi que l’on ne voit plus guère en France.
La ferveur au Brésil se manifeste ici aussi sur les voitures, par le biais d’inscriptions sur le pare-brise ou sur la lunette arrière : « j’ai parlé avec Dieu aujourd’hui. Et vous ? », « Jésus t’aime » etc. J’avais vu cela en Californie déjà, sur les voitures de certains latinos.
Je dois rejoindre Iguazu depuis Parati, et passer par Sao Paolo pour prendre l’avion. Malheureusement, les horaires bus /avion ne concordent pas et je dois passer la nuit à l’aéroport de Sao Paolo, dormant par terre…voilà qui le rappelle mes premiers voyages en Asie ou au Royaume-Uni !
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Brigitte
non-member comment
Colonial heritage
C'est très joli... Dire qu'il s'est passé tellement d'histoire dans cette petite ville devenue presque endormie et qu'on a réveillé par la réhabilitation des bâtiments histoiriques...