Advertisement
Published: March 5th 2011
Chers lecteurs, entre vous et moi, qu'y a-t-il de plus agréable qu'une marche dans la jungle? Hein? ... Mais bien sûre... TOUT!! :S
C'est dans les environs de Samaipata que se trouvent, entre autre, d'un côté le Parc Amboro, de l'autre une forêt remplie de fougères géantes. Oui oui, fougères géantes. C'est avec les mollets encore courbaturés dû à notre expédition au Cratère de Sucre d'il y a quelque jours que mon ami et moi partons seuls avec un guide (Carmelo, exceptionnel, il faut le dire) pour un deux jours dans ce qui s'apparente être, quoi que officiellement ça ne l'est pas tout à fait, la jungle..
Alors on débute tranquille, sur un petit chemin longeant un Hôtel de luxe, pour s'enfoncer de plus en plus dans la brousse, et terminer carrément à se frayer tant bien que mal un chemin parmi les herbes, les arbres, les lianes. Et par moment, le tout dans le plus grand silence possible idée de possiblement apercevoir des bêtes sauvages.. À un moment donnée, à la demande gestuelle de notre guide, on a bien dû marcher un bon 10 minutes silencieusement pour finir par apprendre qu'il avait en fait, aperçu un petit écureuil..
Bon hey oh, ça va oui? Des écureuils, y'en a plein le Québec, pis en plus sont deux fois plus gros que ceux d'icite! Mais bon.. on garde bonne foi et espère croiser (dans nos rêves oui) des félins ou autres petites bêtes sympas du genre.
Première journée, on s'enfonce bien comme faut dans une descente intrépide avec nos gros sacs à dos. Et moi de me dire "mais heu... on va devoir remonter tout ca après??", finalement et heureusement non, car nous repassons par un autre chemin. Et puis peu à peu, les moustiques et ces chères minis-bestioles-qui-piquent se font bien présents, et on se retrouve rapidement couverts de piqûres, et ce malgré l'application généreuse de crème anti-bibite.. Dans cette "jungle", il fait déjà bien chaud, qu'en plus on s'active entre les branches, alors notre corps, déjà couvert d'une première couche de crème solaire, puis d'une seconde couche de crème anti-bibite, se voit recouvert d'une troisième couche de sueurs... sympa.. non? Premier arrêt "bouffe" se situe là-là, au milieu de 27 moustiques et une forêt bien dense. Puis, c'est repartie de plus belle. Dans la "jungle", on devient un animal: on s'accroupie, on marche à quatre pattes, on
glisse, on néglige la propreté, on defecte où bon nous semble.. soit. Et puis à un moment donnée, après avoir réalisé trois ou quatre culbutes afin de faire mon chemin, je ressens une sorte de brûlure au niveau de mon poignet droit. Je regarde, mais n'y vois rien.. J'attends un peu me disant que je m'étais probablement éraflé et que la sensation allait partir d'ici peu, mais non. Alors je dis "bizarre, j'ai mal au poignet là..", et puis Carmelo nous apprend que soit j'ai au passage touché à une plante particulière qui fait cet effet pour une dizaine de minutes, ou bien j'aurai touché à cette grosse chenille noire bien poilue, qui laisse cette sensation de brûlure, et va jusqu'à créer une inflammation dans les minutes à suivre, augmentant par la même occasion la douleur. Alors il me dit d'attendre et que si je commence à avoir mal en dessus du bras droit (là où il y a des glandes), c'est signe d'une inflammation et nous avons réponse à notre question! Auquel cas, Carmelo dit posséder un produit à appliquer sur la "brûlure" afin d'apaiser la douleur et éviter l'augmentation de l'inflammation. A peine 10 minutes plus tard, j'ai
cette drôle de sensation pas trop agréable au creux du bras, alors "hop hop", on m'applique la substance, et la sensation disparaît en peu de temps, laissant toutefois la sensation de brûlure au niveau du poignet. Cette dernière restera jusqu'en fin de soirée. Il ne faut pas non plus négliger les épines ici et là qu'on se prend dans les doigts et mains parce qu'on s'agrippe là où il ne faut pas! Breeef.. Sympa la petite promenade dans la jungle non? Bon y'a pire vous allez me dire.. pffff n'importe quoi.
Vers les 16h, on monte notre campement pour la nuit. Puis Carmelo nous propose de poursuivre notre petite promenade de santé pour quelque 1h30 et de revenir nécessairement avant la tombé de la nuit, soit avant 18h30, en laissant nos sacs au campement. Personnellement, j'en avait eu assez pour la journée, et décidai de relaxer dans la tente, à l'abri des milles et un moustiques, une petite heure et demi. Mes deux compagnons d'expédition sont donc repartie à l'aventure pendant que moi j'optais pour la petite sieste de fin d'après-midi. Deux heures plus tard, toujours pas de nouvelles des deux autres... 18h30 sonne, idem. Je remarque que le
ciel bien qu'encore clair se fait de plus en plus sombre..
Alors ici, chers amis, débute votre cours de survis pour les nuls. La situation est la suivante: vous êtes seul au beau milieu de la "jungle", vos comiques de compagnons devraient être de retour il y a 1h déjà, il fera nuit dans moins de 15 minutes, votre imagination vous suggère toute sorte d'hypothèses pouvant expliquer ce retard, chacune plus perturbantes les unes que les autres, terminant toutes par la possibilité que vous vous deviez de passer la nuit.. seule.. et soit, possiblement rebrousser chemin.. seule.. le matin venu, si l'absence de vos comparses persiste.. Alors. D'abord et avant tout, on réfléchi à ce qu'on pourrait faire de plus pratique dans de telles circonstances. Ensuite, on agit. Vous n'avez pas apporté votre lampe frontale? Pas de problème. Avant la tomber de la nuit, ne pas se gêner, et aller fouiller dans le sac de son guide, afin d'y trouver une ou deux (encore mieux!) lampes frontales. Ensuite, prenez avec vous tous le nécessaire disponible pour vous concocter un bon petit souper et emporter le tout dans votre tente. Puis, refermer rezipper la tente derrière vous, attendez, et ..
espérez. Entre-temps, d'autres options s'offrent à vous, tel que tentez de vous rappeler le "chemin" sinueux (peut-on parler d'un 'chemin' ici!?) que vous avez fait jusqu'ici dans le cas où vous auriez à retrouver la civilisation seule le lendemain venu. Aussi, considérant l'hypothèse que vos deux amis aient du mal à retrouver leur chemin avec cette noirceur, mais soit toutefois possiblement assez près du campement, vous êtes encouragés à pousser des "eeeeeh ooooooh" d'une voix forte, et espérer une réponse en retour. Dans le cas d'échecs,... surtout, surtout, ne paniquons pas.. Et puis ayez en tête qu'il est facile dans ces moments pour notre cerveau d'entendre ce qu'il veut bien entendre.. soit des bruits s'apparentant à ceux de nos comparses sur le chemin du retour.. Ne pas se laisser avoir par ses fausses joies.. Heureusement, en réalité, les probabilités pour que le guide soit à ce point incompétent sont minces, et s'il se trouve, au bout de moins d'une dizaine de minutes supplémentaires, vos deux clowns vont revenir, et vous apprendre qu'ils étaient en faite perchés dans un arbre, pas trop loin du campement, dans l'espoir d'observer des animaux.. en vain. Finalement, sachez que la notion du temps varie d'une
personne à l'autre et que pour certain, 1h30 s'avère en fait être plutôt le double. Mais bon, vous serez juste bien heureux d'avoir évité les petits tracas accompagnant une nuit seul dans la "jungle" et une tentative de retour à la civilisation le jour suivant venue.. Fin du cours de survis!
Au lendemain, après s'être bien régalé au souper de la veille et au petit-déjeuner (c'est impressionnant ce qu'on peut cuisiner même en pleine "jungle"!), Carmelo nous propose une autre petite promenade de relaxation d'1h30 (n'oubliez pas de vous méfiez quant au temps qu'on vous indique...), sans nos gros sacs, avant de définitivement rebrousser chemin vers la civilisation. Alors, de bonne foi, je me lance, mais j'étais loin de me douter qu'encore une fois, le 1h30 allait vite se transformer en un bon 3-4 heures d'aventure! De plus belles, les piqûres, les éraflures, la chaleur, des montés et descentes vertigineuses, on parle presque d'escalade par moment, s'aidant des lianes pour se hisser jusqu'en haut. Par ailleurs, l'aventure de la journée sera aussi caractérisée par plusieurs traverses de rivières, dont certaines atteignent la taille, alors le port du bas du bikini est de mise. L'aventure, l'aventure! A peine sommes-nous partis
que je dois m'admettre que je ne ferais pas une bonne prospecte pour Tarzan.. En même temps, je suis heureuse, car ça me fait réaliser que la vraie de vraie jungle, que l'on retrouve entre autre plus au Nord de la Bolivie, n'est pas quelque chose que j'ai vraiment envie d'expérimenter... non non.. ça va, je vais passer mon tour. Donc, ça règle la question à savoir si j'allais me déplacer ou non jusque là pour ça justement. C'est en fin d'après-midi qu'on verra finalement apparaître de nouveau la civilisation, épuisés, mais heureux..! Eh oui, malgré tous les inconforts accompagnant une expédition dans la "jungle", je me suis surprise à avoir un certain fun à faire le singe, à me suspendre aux arbres, à escalader ce mur naturel d'herbes, d'arbres et de lianes, à traverser ces nombreux étangs d'eau (moi qui normalement en a horreur), à faire la rencontre de différentes espèces d'insectes, sans compter qu'on a eu droit à une délicieuse baignade bien méritée en chemin.
Le lendemain, nous en avons profité pour relaxer... simplement. Le jour suivant, nous sommes repartis, cette fois-ci une seule journée dans la forêt aux fougères géantes. Là, contrairement à notre aventure précédente,
l'adrénaline briait par son absence.. et par moment j'admets même m'être emmerdé! J'sais pas, il devait manquer de moustiques ou d'escalade! 😉 Et puis rien de bien captivant se produisit... Ah si, voilà, le moment fort de cette journée fût certes mon pantalon qui se déchire de nouveau au niveau de l'entre-jambes alors que je glisse sur de la boue et effectue un écart apparemment trop grand pour ce dernier. Pour vos archives, le lendemain, je l'ai fait recoudre pour la seconde fois... La couture résistera encore quelques 2 semaines, moment où j'ai dû accepter l'évidence même, soit qu'il est grand temps pour mon pantalon et moi, de nous dire au revoir.. Moment tragique, vous pouvez vous imaginez... Aujourd'hui, rassurez-vous, j'ai fait mon deuil, et me suis déjà procuré un pantalon tout neuf, similaire au précédent: aussi pratique et probablement aussi peu résistant par la même occasion, mais avec un peu de chance, celui-ci survivra jusqu'à la fin de mon voyage! :D
Advertisement
Tot: 0.099s; Tpl: 0.016s; cc: 11; qc: 51; dbt: 0.042s; 1; m:domysql w:travelblog (10.17.0.13); sld: 1;
; mem: 1.2mb
Line et Jean-Guy
non-member comment
Libérez-nous des moustiques !!!
... Pendant qu'ici on entonne : Libérez-nous des libéraux !!! Premier message qui ne donne pas du tout le goût du voyage.... Beurkkkkkk.... J'ai horreur des moustiques ! La photo en appui du gars au cou mangé me convainc que je suis très heureuse de vivre dans un pays où les moustiques n'ont la possibilité de nous faire ch..... qu'à peine qques mois par année ! JG irait bien quand même avec du Muskoil !!!! Je miserais plus sur le Watkins !!! Mais je suis d'accord avec toi.... la VRAIE jungle n'est pas pour nous ! Chanceuse que tu ais simplement touché à une agressive de chenille noire.... Ça aurait pu être un serpent venimeux !!!! Au Québec on a connu des moins 20o ce jeudi.... une journée agréable près des zéro ce vendredi (on avait pris congé pour faire du ski au Massif de Charlevoix). Aujourd'hui, samedi le 5 mars, il pleut sans relâche.... alors qu'entre demain dimanche et lundi on nous annonce une méga tempête... 30 cm à Mtl. 40 et plus à Québec.... Je penserai aux moustiques en soulevant ma pelle.... ça m'aidera à gober la pilule :))) Bonne poursuite de tes aventures ! Bisoux Line et JG XOX NB. JG ajoute que de l'huile à lampe c'est bon contre les moustiques.... Un truc de MONONCLE quoi!..... Il semble aussi qu'il y en a qui s'aspergent de Diesel..... bref... si tu as le goût de faire des tests... t'as bon !