En jeep a a decouverte du sud ouest de la Bolivie


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Published: January 2nd 2011
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A notre arrivée à Uyuni, on rencontre les 4 personnes avec qui on va partager les 3 prochains jours. Yani et Marco sont un couple d'argentins en route pour 3 mois d'aventure. Ils remontent la Cordilière depuis Cordova. Julio et Henry, 2 boliviens, sont frères dans tous les sens du terme, puisqu'Henry est prêtre. C'est le genre "prêtre assez cool". Moi j'ai toujours du mal à comprendre comment un gars de 30 ans choisi cette vie, et c'est avec beaucoup de patience qu'il répondra tout le long du voyage à mes questions, même les plus indiscrètes !

Notre chauffeur, Ramiro, est bolivien. Il n'est pas très bavard, mais vu que je pose tout le temps pleins de questions, il nous raconte beaucoup de choses sur la région.

On part donc tous les 7 dans le 4x4 en direction du Salar de Uyuni. En route on s'arrête au cimetière des trains, où les vieux trains qui transportaient le sel sont laissés à l'abandon. Pour moi le plus impressionnant c'est le paysage poussiéreux et désertique. Et le plus choquant, toutes les ordures qui s'entassent le long de la voie ferrée. Il m'est difficile de comprendre comment on peut salir en toute impunité un si beau paysage.

On se rend ensuite à une petite fabrique de sel artisanale, où on nous explique comment le sel brut est transformé. Il est étonnant de voir que le sel n'est pas traité et qu'ils y ajoutent seulement du potassium. Dans un coin de la pièce, trois personnes dont deux enfants remplissent les sacs de sel avant de les approcher d'une flamme pour les fermer. Non seulement ces enfants ne vont pas à l'école parce qu'ils travaillent, mais en plus ils respirent les vapeurs de plastique brulé toute la journée dans ce petit local sans fenêtre. La vie ne doit pas être facile tous les jours...

Puis c'est le moment d'entrer dans le Salar. Il n'y a qu'une infime partie de ce gigantesque désert blanc qui est exploitée. Des tas de sel attendent d'être ramassés pour être transformée en sculptures. Il ne faut pas longtemps au liquide qui s'échappe des tas de sel pour se transformer de nouveau en sel, ce qui fait qu'il y a en permanence une couche importante de sel dans le désert. On se met ensuite en route pour Incahuasi, aussi appelée île du poisson (à cause de sa forme). On roule dans le désert, avec seulement les montagnes à l'horizon, le ciel bleu et le sol blanc à perte de vue. Puis soudainement l'"île" pointe son nez. La vue est surréaliste, cette île au milieu du désert sur laquelle pousse pleins de cactus. Pendant qu'on fait un petit tour, Ramiro cuisine et lorsqu'on revient, le quinoa et la viande de lama sont prêts ! La viande de lama, c'est une première pour moi, mais j'ai trouvé ça très bon ! Plus tard, on arrive dans la région du Salar où sont extraits les blocs de sel utilisés pour construire des bâtiments. On ne tarde pas à voir ce que ça donne puisque notre hotel pour la nuit est en sel ! Murs, tables, chaises, meubles, lits, tout est en sel ! Quel ambiance ! On passe une excellente soirée tous les 6 autour de la table, assis sur des blocs de sel, à discuter de nos vies très différentes les unes des autres.

Le lendemain, on part au sud pour voir les lagunes. Changement de décor, le désert de sel laisse place au désert de sable, avec à l'horizon les volcans et montagnes. Les lagunes sont toutes plus belles que les autres. Comme si cela ne suffisait pas à nous en mettre pleins les yeux, des centaines de flamands roses font trempette ! A chaque lagune, on s'arrête, on profite du paysage, on se promène, on aperçoit des groupes de Vicuñas (animal sauvage de la famille du lama) et on se dit qu'on a vraiment de la chance d'être là. Entre deux lagunes, dans la jeep qui file à toute allure dans le sable, on partage des gâteaux, et nos nouveaux amis argentins nous initie au maté; ce thé qu'ils boivent dans une tasse en bois et avec une petite paille en métal ("bonbilla"). C'est un rituel social en Argentine, et chacun boit une tasse avant de la passer au suivant. Le soir venu, on arrive à la laguna Colorada, qui tient sa couleur rouge des algues qui sont à l'intérieur. Le vent se lève et lorsque le soleil se couche le froid se fait sentir.

Le dernier jour, on se lève à 4h30 du matin pour se rendre aux geysers. Le paysage change de nouveau, on passe devant des montagnes de toutes les couleurs (jusqu'à 7 couleurs !), avant d'arriver dans la zone des geysers. La forte odeur de souffre, a vapeur et la fumée ne suffisent pas à gâcher ce spectacle grandiose. L'eau et la boue bouillent dans de petits cratères; ici on sent vraiment que la terre vit et il faut faire attention à où on marche car il y a peu de temps un touriste est tombé dedans et à été sévèrement brûlé... On va un peu plus loin pour trouver des températures plus confortables pour se baigner. Il est 7h du matin, l'air est frais et l'eau très chaude, c'est très agréable.

Après le bain (et on en avait bien besoin car dans ces régions très sèches l'eau est un luxe et on ne s'est pas douchés depuis qu'on est partis de La Paz...), on part pour la Laguna Verde, qu doit sa couleur verte à une algue qui se reflète avec le soleil. C'est la seule où il n'y a pas de flamands roses car le souffre qu'elle contient est toxique.

C'est le moment de rejoindre la frontière chilienne, qu'on aura longé durant un bon moment, avec les montagnes et volcans comme frontières naturelles. Le paysage change de nouveau et le sol formé de cailloux rouges fait penser à l'idée qu'on se fait de Mars.

En arrivant à la frontière, on quitte la Jeep pour prendre un bus pour San Pedro de Atacama. C'est le moment de dire au revoir au groupe car ils repartent tous vers Uyuni. On aura parcouru environ 800km ensemble ces 3 derniers jours. Au départ, l'idée de faire tout ça en 4x4 ne m'enchantait pas car ça faisait très organisé, mais après coup je ne vois pas trop comment on aurait pu faire autrement, car les distances sont très grandes et il n'y a aucune route. Au final, on s'en sera vraiment mis pleins les yeux. C'est d'autant plus impressionnant que ces paysages sont différents de tous ceux que j'ai pu voir jusqu'à maintenant. Des montagnes de la Cordilière, je suis passée au désert, aux volcans, aux paysages lunaires puis martiens...



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