Encore à La Paz, Bolivia (ou Les Derniers Jours)


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March 25th 2012
Published: March 26th 2012
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24 mars 2012



Je laisse de côté les balises touristiques aujourd'hui. Après plus d'un mois à voyager en bolivie et au Pérou, je crois que je suis mûre pour faire comme la populace et me débrouiller à moindre coûts (même si mon espagnol ne se soit pas vraiment amélioré depuis mon arrivée en Amérique du sud).

Direction: le zoo de La Paz en bus collectif.

Comme il n'y a pas de metro dans la capitale bolivienne, les gens utilisent les Collectivo (minivan et vieux bus écoliers chambranlants) pour se déplacer. Il y en a partout et le réseau semble fonctionner plutôt bien (quoiqu'extrêmement polluant).

Alors aujourd'hui, je boude le taxi et je vais me planter sur le coin d'une rue, en attente d'un Collectivo vers le quartier Mallasa (?). Bizarrement, la fanfare d'Oruro semble s'être rendu jusqu'ici. La symphonie est encore dans les rues, ce qui cause des bouchons monstres de Collectivo dans les petites rues environnantes à la rue principale. Je suis donc là, en pleine mer de CO2, attendant mon transport.

Après 45 minutes d'attente (!), j'aperçois finalement une minivan présentant la destination Mallasa sur son devant.

Hop! Sans attendre, je saute dans le véhicule alors qu'il est toujours en marche et je prend place au creux d'un des bancs de vinyl troué. La circulation est dense et mon transport se remplit à fendre. Une cholita (femme typique d´ici, portant le chapeau melon) me squeeze à ma fenêtre embuée. Son corps ne prend qu'une seule place mais son postérieur aurait dû payer pour deux. Il fait chaud et ma destination se trouve à 1 heure de route.

Ouf.

J'arrive bel et bien au zoo. Un point pour moi. Il n'y a aucun touriste blanc aux alentours. Remarquez qu'on m'a parlé de l'existence de cet endroit alors que les guides touristiques ne le mentionnent même pas. Bon. Et bien ils n'en parlent probablement pas parce que ce n'est pas une sortie digne de mention. Mais peu importe, c'est un plaisir pour moi d'y être.

Lamas à toupettes, pumas endormis, affreux condors dévorant des demies têtes de mules et tatous invisibles dans leur cubicule... la vie sauvage entière des andes s'y retrouve. Joie!

Je reprend le Collectivo pour le retour. Destination finale: Perez, San Francisco (là où se trouve l'église).



Tout s'est déroulé dans l'ordre. Pas de pépin. Journée splendide donc... et si peu coûteuse.



* Collectivo: l'aller à 2.5 bolivianos et le retour à 2 bolivianos (au lieu de 50 bolivianos l'aller et 50 bolivianos le retour en taxi)

* L'entrée au zoo: 3.5 bolivianos

* Dîner 1: 20 bolivianos ( la meilleure bouffe de tout mon voyage en Bolivie)

* Dîner 2: 20 bolivianos (...quand c'est bon, quelques heures plus tard, on en redemande)

-Total: 48 bolivianos (8.00$)





Notes à Moi-Même:

1- Ça coûte cher sur la route des touristes.

2- Jamais j'aurais cru voir cela de mes yeux mais j'ai vu des jeunes moines habillés comme le frère Toc dans Robin des Bois. C'était comme des costumes d'Halloween. Étrange. Ils se sont trompés d'époque je pense.

3- Si vous êtes propriétaire d'une toilette publique (?) et que vous chargez aux utilisateurs, assurez-vous au moins que tout soit propre.





25 mars 2012

Je voulais assister à ce spectacle au tout début de mon voyage, à mon arrivé à La Paz. Mais comme il est présenté que les dimanches après-midi, je n'avais pas pu le faire entrer dans mon horaire. Et voilà que maintenant, à deux jours de mon retour, je tombe pile pour y assister: le match de lutte à la bolivienne.

Wrestling Cholitas.

Oh que oui!

J'embarque donc dans un bus avec d'autres touristes pour un des quartiers pauvres de La Paz où le spectacle est présenté. Heureusement, je m'aperçois bien rapidement que ce n'est pas qu'un spectacle organisé pour les touristes. En effet, beaucoup de familles se trouvent déjà dans le petit amphithéâtre à notre arrivée. Il y a plein d'enfants concentrés sur l'arène où deux lutteurs combattent déjà.

Le micro du commentateur fait des siennes. Problème de connection. Et lorsqu'on l'entend, sa voix est étouffée comme s'il parlait sous l'eau. Basses fréquences. Le haut-parleur est crevé.

Il y règne une ambiance de lutte amateur du fond d'un garage de banlieue. J'ai l'impression d'assister à un combat de gamins qui se déguisent pour se taper dessus sur des matelas dans le sous-sol. C'est ridicule mais c'est plutôt divertissant dois-je dire: Batman contre Jason Voorhees, le punk masqué contre la momie qui effraie les gamins, Sexyman contre... une Cholita (!), GrosBras/GrosGras (qui envoie chier la foule) contre un clown maigrichon (qui amuse la galerie), un général de l'armée qui crache sur la foule contre un lutteur masqué... et deux Cholitas!

Tordant! On est plusieurs dixaines de voyageurs autour de l'arène qui ne cesse de s'esclaffer de rire alors que l'arbitre envoie hypocritement un coup de pied dans les couilles du lutteur adulé par la foule.

"Bouuuuuuuu!" que lancent alors les spectateurs en furie.

C'est une grosse supercherie ce spectacle mais les boliviens le voit d'un tout autre oeil. C'est l'un des seuls divertissement qu'ils ont ici. Ils prennent donc ces matchs très au sérieux.

Une engueulade sévère passe tout près d'éclater entre un père de famille et l'un des lutteurs...

et puis une grand-mère habituellement souriante s'est élancée sur le général de l'armée...

et puis quelques enfants en bas âge ont lancée des bouteilles de plastique et du popcorn sur les athlètes....

Quelle chance, deux policiers en uniforme sont présents pour empêcher les débordements émotionnels.



Le match de lutte ici est plus qu'un divertissement dois-je ajouter. Il ridiculise un phénomène bien réel dans les quartiers pauvres de la Bolivie: la violence, et particulièrement la violence conjuguale. En fait, depuis qu'ils ont ajouté des femmes (cholitas) au spectacle, les passions se sont réellement envenimées chez le publique.

Malgré tout, la soirée se termine dans l'allégresse alors que les athlètes quittent la scène.

Ambiance ludique.

Les enfants, ne pouvant pas s'empêcher, prennent d'assaut le ring alors que l'amphithéâtre se vide tranquilement.

Terrain de jeux.

Un mioche de six ans saute sur son frère du haut de la troisième corde. Clé de bras et prise de l'ours. Pas certain que les enfants ne reproduiront pas à la maison ce à quoi ils ont assisté ce soir.



Note à Moi-Même:

Ne plus manger à ce restaurant cheap juste là. La nourriture a tendance à sortir plus rapidement... qu´à entrer.





26 mars 2012

Merci à tous ceux et celles qui m'ont suivi dans mon périple en Bolivie et au Pérou. J'espère que mes écrits et mes photos vous ont donné l'envie de voyager et de vivre pleins d'aventures outre mer. Il y a tellement autres choses que ce qui vous entoure...¨

À très bientôt... à dans un autre blogue...

Prochaine destination: ___________.



Etienne X

"Le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c'est demain, éternellement demain." Roland Dorgelès

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