Une semaine d'émerveillement dans les provinces nordiques de l'Argentine (Salta et Jujuy)


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South America » Argentina » Salta
October 7th 2006
Published: October 7th 2006
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À 20:40, je quitte La Rioja en direction de Salta avec un E.T.A. de 10 heures. Pour épargner quelques pesos, j'ai acheté un billet d'autobus de classe médiocre. Et comme de fait, les dix heures de voyagement furent physiquement incomfortables. Après 2 heures, une dame de très grande taille est venue s'assoir à coté de moi (sur moi) et s'est mise à ronfler intensément. De plus, la toilette était brisée, l'air conditionné au maximum et mes écouteurs pour mon discman ne fonctionnaient pas. Bref, dix heures passées à geler et á respirer l'air malsain. Mais, tout ça importe peu car, durant le voyagement, j'ai rencontré trois différents compagnons de voyage qui m'ont parlé de leur ville natale et de leur vie.

Arrivée á Salta(7:15), avec aucun itinéraire ou réservation quelconques, je consulte le très utile "Lonely Planet" et décide de marcher vers le Terra Oculta. Quinze, vingt minutes plutard, j'arrive á ce superbe hostel où le staff, encore endormi dù au party de la veille, m'accueille chaleureusement. L'endroit est fantastique;il y a une grande terasse sur le toit avec un bar bien décoré, doté d'une architecture coloniale typique et de belles toilettes, je décide d'y passer la nuit pour 20 pesos. Dans la cuisine se trouve une British qui refuse qu'on se parle en espagnole. C'est dommage.

Au cours de la journée, je pars á la découverte de Salta. Je visite le musée historique du Nord, la catédrale et le supermarché où j'achète une quille de Salta Negra pour 1.97pesos (0,65$ CAN). Il fallait bien que je profite de la terrasse avec les autres gringos (canadiens, allemands, british, kiwis et français). Ahhhh que c'est bon une bière qui a du gout, du corps: la Salta Negra est une bière assez sucrée et veloutée avec un gout prononcé. Ça fait changement des Blondes.

Le lendemain, je vais á San Lorenzo (qui se situe à 15km de Salta) et je convins un ami/voyageur passif de m'accompagner dans les vallées. Nous avons longés une rivière tout en escaladant la montagne. C'était divertissant et ça l'a fait du bien de bouger un peu puisque ma vie quotidienne à La Rioja n'est pas trop mouvementée. Quoique je vais pratiquer le Yoga chez une dame nommée Renée et que je marche de temps en temps jusqu'au centre-ville. Et oui! Gen l'étudiante de thérapie sportive a besoin de sa dose quotidienne d'exercice. C'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai magasiné dans toutes les boutiques de tourisme de Salta pour trouver une expédition/trekking dans les montagnes avoisinantes. Malheureusement, je ne suis pas vraiment équippée et les prix sont inabordables. Donc, j'ai fait un compromis: 75 pesos pour une journée á bord d'une camionnette en destination de Cachi. Je ne m'attendais pas à grand chose et je fit agréablement surprise. Samedi, 7am, je pars avec une quinzaines de personnes(10 argentins, 2 british, 2 autraliennes) vers la Valle Hermosa, Valles Calchaquies, el parque nacional de los Cardones (cactus) et ultimément, la minuscule ville de Cachi. Notre guide, Diego, qui est né dans la vallée Calchaquies, nous a fait découvrir son peuple, ses traditions, ses paysages... C'était incroyable. Malgré que la logistique du voyage était très précise, trés touristique, je me suis évadée dans les vallées, jái partagé des moments avec les mamans argentines qui me traitaient comme leur filles lol, j'ai fait un rituel, un aveu á la Terre (Patchamama), j'ai appris énormément au sujet des ancètres incas grace a Diego. Je suis chanceuse d'avoir eu un guide aussi passionné. Pour les intéressés, l'agence s'appelle La Posada et le paysage est splendide.

Aprés avoir dansé un Cachatera (danse folklorique) avec un Gaucho (très beau cowboy andin), je pars en direction de Purmamarca. Dans l'omnibus qui sillonne difficilement à-travers la pré-cordillière, je suis la seule blanche, la seule touriste. Les passagers mesurent tous moins de 5 pieds et possèdent des sacs remplis de fruits et de bonbons pour vendre. Ils sont fatigués et dorment, alors que je me contente d'observer le paysage. J'me sens bien. De partager un moment dans un contexte qui m'est si étranger.

Arrivée à Purmamarca, la montagne des 7 couleurs, je marche dans les rues terreuses avec but de trouver un hébergement. Les habitants de ce petit village se font un plaisir de me guider sans me demander quoique ce soit en échange. Ce village comprend une dizaine de rues et la majorité des touristes ne viennent que pour quelques heures prendre des photos, et donc, le soir il y a personne. Pas de lumière, pas de bruit, seulement le vent et le ciel étoilé. J'ai rencontré une fille de Buenos Aires (Bs As) avec qui j'ai mangé un plat typique:locro. C'est comme un potage à base de mais. Excellent. Le lendemain, je vais solo escalader un versant afin de prendre une bonne photo. Je découvre vite que je ne peux pas m'aggripper au cactus (ouch) et que l'altitude (2700m) me fatigue plus rapidement, mais la vue est magnifique.

Après avoir bu un maté dans un salon de thé artisanale, je pars en omnibus vers Tilcara, autre village a 20km de Purmamarca. Dans le bus, je discute avec le chauffeur et ses amis(es). Une d'entre elles m'invite à diner au restaurant de sa famille. Alors on se dirige dans la cours, en passant par la cuisine, ou je rencontre la grande famille en plein rush. On s'assis parmi les boites et les ble-d'indes et les chiens, et on boit une limonade fraiche. Hum qué bueno! Je mange mon premier humitas maison (pate de blé-dìnde, fromage, patate) et je suis émerveillée par la vie.

Je dors chez la tante de la fille, où une autre dame mexicaine loge. Elle est professeure de francais au Mexique et aime beaucoup parler. Elle me parle des problèmes sociaux entre les descendants incas et les colonisateurs au Mexique, du haut taux d'analphabétisation et de sa vie (elle a 55 ans). Très intéressant. (lol j'vais me forcer pour trouver d'autres adjectifs, mais pour l'instant c'est le seul qui me vient en tete et qui est approprié) Le lendemain, nous avons visité, accompagnées de Tupac, notre guide, El Pucara. El Pucara est une ancienne cité inca découverte au début du 20ième siècle. Les archéologues disent qu'elle date des années 900. Quelques parties ont été reconstruites, mais une grande partie y est encore. C'est une centaines de petites maisons fabriquées de pierres, de troncs de cactus et de laine. Toutes les portes font face au Nord afin d'éviter le vent du sud qui est souvent précurseur aux tempetes. La cité est entourée de majestueuse montagnes (cordillière des Andes) et on dit que les incas prétendaient etre au centre du monde, sécurent.

Bref, ce fut un séjour inoubliable.

À présent, je suis de retour à La Rioja. Le printemps se fait sentir. Les température grimpent, l'odeur des orangers et des fleurs masquent l'odeur de la terre, les tempetes de vents sont plus frequentes... Mon travail à la clinique est pas tout a fait ce que j'avais en tete, mais bon, ca me permet d'apprendre l'espagnole et de discuter avec les gens d'ici. Lundi, je vais assister un professeur d'anglais dans une classe de secondaire 1. J'pense que je vais me faire niaiser...



hasta luego,


Gen



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