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Published: April 3rd 2008
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Apres 6 semaines de repos, equipe d'une nouvelle langue, j'ai repris le chemin des brebis a sac a dos. Je me suis dirige vers le nord l'Argentine, au point ou se rencontre Bresil, Paraguay et Argentine et ou l'eau fait une chute de plus de 80 metres a travers 200 chutes dans la jungle: Les chutes Iguazu.
Aussitot arrive a l'auberge jeunesse a Iguazu, je realise que l'endroit ressemble davantage a un resort a Cuba pour jeunes backpackers surexcites, inexperimentes et qui ne pensent qu'a une chose, faire le party. Et moi je n'ai pas vraiment la tete a ca. J'ai envie d'experiences plus authentiques, de pratiquer mon Espagnol, ca fait 9 mois que je voyage, j'ai envie de voir la vraie vie...
J'ai donc passe une journee a visiter les chutes et je me suis pousse. Mon plan initial etait d'aller au Paraguay. Pourquoi le Paraguay? Parce que j'ai entendu dire qu'il y avait moins de backpacker que de puma et que les chevaux y tirent toujours des charrettes, gage de pauvrete. Mais assez rapidement, j'ai du changer mes plans parce que pour aller au Paraguay en tant que Canadien, je dois obtenir un visa et pour obtenir
ce visa, je dois aller au Bresil le chercher, mais avant d'aller au Bresil je dois aller a l'ambassade du Bresil pour obtenir mon visa du Bresil... De la merde, ca fait pour trop de visas pour si peu. Je me suis donc rendu a la station d'autobus ou la gentille prepose m'a dit que je venais de manquer le bus pour Salta (au nord ouest de l'Argentine) de 15 minutes, mais qu'elle pouvait m'arranger un trajet ou j'allais changer de bus a Reconquista et etre a Salta le lendemain matin. Parfait! Mais juste avant d'entrer dans l'autobus, la gentille prepose est revenue me voir en me disant qu'elle avait mal calcule les heures et qu'il etait impossible que j'arrive a temps a Reconquista pour ma connexion. Elle m'a donc demande si je voulais quand meme garder mon 1er billet pour Reconquista et je ne sais pas pourquoi, peut-etre parce que j'etais trop concentre a manger mon gros sandwich au poulet ou parce que je voulais vraiment quitter l'endroit, mais j'ai dit oui. Et c'est quand l'autobus a demarre que je me suis rendu compte que j'allais etre coince dans un trou pour une journee. Et moi qui cherchais l'authenticite,
c'est exactement ou je me dirigeais...
Je suis donc arrive a Reconquista a 10 heures du soir et rapidement j'ai fait le tour des quelques compagnies d'autobus de l'endroit pour trouver un bus pour Salta, mais comme je l'avais imagine le prochain autobus etait le lendemain soir. Je suis donc saute dans un taxi et j'ai demande au chauffeur de me trouver un hotel en lui specifiant muy barato (pas cher). Mes souhaits ont ete exhausses. Le chauffeur m'a depose dans un hotel cheap, sale, laid et qui te donne l'impression d'etre dans un sauna lorsque tu fermes la porte. Puisque ma chambre n'etait disons pas tres accueillante, je me suis lance sur la route. J'ai fait un tour du quartier et j'ai deniche la rue des cremeries (les argentins sont des specialistes de la creme glace gelato). Pour 1.5$ j'ai eu droit a un quart de kilo de creme glace chocolat, caffee et melon. Et en mangeant mon quart de kilo seul sur la terrasse de la cremerie, j'ai savoure pleinement ce moment que tout bon voyageur en solo experimente de temps a autre. Un moment de solitude intense et profond ou tu es si loin de la
Salta
Montagne arc-en-ciel maison et si seul a l'autre bout du monde. Personne ne sais ou tu es, ce que tu fais. Tu es riche de temps et libre comme l'air...
Ces moments sont en general agreables, mais peuvent se transformer en poisson parfois. L'important c'est de ne pas etirer ces moments de solitudes. Un jour, 2 jours maximum et je sens le besoin de m'entourer de gens. Et puis moi je profite de ces moments pour faire le point sur mon voyage, pour re-enligner le tir. En mangeant ma creme glace a Reconquista, je me suis dit que pour le reste de mon voyage, j'allais continuer sur ma lancee de Buenos Aires et frequenter des locaux, reduire mon rythme de voyage et vivre plus profondement mes experiences..
...48 heures plus tard, j'etais dans un bar a Salta avec mes nouveaux amis locaux a boire du Fernet et a parler Espagnol, seulement Espagnol comme je l'avais souhaite... Pendant la journee je sirotais mate apres mate avec mes amis de l'auberge. J'avais pris gout aux specialites locales, j'etais presque devenu argentin. CHEEE!
Apres quelques jours a Salta, je suis parti explorer la region pendant 5 jours, la Quebrada et la vallee
de Calchaqui qui sont des zones semi-desertiques caracterisees par les enormes cactus qu'on y retrouve. A Cafayate, j'ai fait un tour de la Quebrada pendant une journee avec un groupe organise. Les paysages etaient manifiques, mais j'ai fait la geule toute la journee... que je deteste les tours organises remplis de touristes et a chaque fois que je l'oublie, je me book un tour et c'est toujours la meme histoire. J'aurais du suivre mon plan initial et me louer une moto pour visiter l'endroit comme je faisais en Asie.
Le jour suivant je partais vers Cachi a travers la vallee Calchaqui dans un bus local avec deux suisses, pas un touriste a part nous, une route en terre et des paysages extraordinaires. Et puis l'autobus ne se rendait meme pas jusqu'a Cachi parce que la fameuse route 40 qui traverse l'Amerique du sud a travers les Andes est trop mauvaise a cet endroit. A mi-chemin, dans le milieu du desert on a donc fait du pousse, puis un camion nous a embarque. Pendant 3 heures, on a donc roule dans le desert dans la boite du camion a chiquer de la feuille de coca et puis tout-a-coup le sourire
est revenu, parce que c'est dans ces moments authentiques en voyage que tu as vraiment l'impression de vivre. A suivre...
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Marion et Therese (les 2 suissesses)
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adieu gaillard!
¡Hola! Alors... Par quoi commencer? Ca fait bien plaisir de te lire!!! De notre coté, nous revenons de Bolivie/Pérou... Et toi? Ou es-tu? En passant, Therese gueule parce que c'est écrit "photographer: Alex. D.-M." alors qu'elle dit que c'est elle qui a appuyé sur le petit bouton de l'appareil photo... dans la "boite" du camion... ;-) (Elle rajoute: "Non mais je gueule pas, j'exprime mes droits d'auteur!") Non mais, sans déc', ca fait rudement plaisir de rencontrer des bons gars comme toi, allez, hasta luego, Chico !