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Published: February 17th 2011
Dès mon arrivée à Puerto Madryn, station balnéaire de la côte Atlantique et capitale argentine de la plongée, je pars à la recherche d'un club de plongée. Ici, l'attraction principale en plongée, ce sont les otaries, suivies de prêt par les différentes épaves présentes dans le golfe. Les prix pour plonger avec les otaries sont prohibitifs car incluent l'entrée dans une réserve naturelle, mais en négociant un peu et comme je compte faire 6 plongées, j'obtient un très bon prix pour plonger sur 3 épaves, sur le lieu de vie des otaries et sur des récifs.
La première plongée se fait sur le Mirages, un bateau de pêche de 70m de long. Nous sommes 4 plongeurs, dont un "expert" de la zone, qui plonge ici depuis 30 ans et une instructrice. On descend sur la proue, puis faisons le tour de l'épave qui repose sur un fond sableux, à 25 mètres et dans de l'eau à 15°C). Sous l'épave, beaucoup de petits mérous, de perches et des saumons de mer. On remonte doucement puis au moment de descendre dans les calles, mon binôme n'a plus d'air (après 20 minutes !!!). Finalement on modifie les palanquées, il remonte, on passe dans
les calles, une autre palanquée remonte et il n'y a plus qu'Emilia (l'instructrice) et moi. Elle m'offre alors une visite en bon et due forme de l'épave, on entre par la poupe, on remonte par des escaliers jusqu'à arriver dans la cabine de pilotage. L'épave est superbe. Partout des moules, des anémones, des crustacés et des mollusques ont investis la coque, ce qui me rappelle la Zélande aux Pays-Bas. On remonte après 45 minutes de bonheur et on fait la deuxième plongée à Punta Cuevas, sur un récif peu profond, où les poissons abondent car ils peuvent se protéger dans des petites grottes dans les rochers. Ils ne sont vraiment pas timides et lorsqu'on s'immobilise ils s'approchent à quelques cm de nous. A si faible profondeur, les couleurs sont toujours très visibles et je passe mon temps à admirer les algues, anémones et nudibranches qui prolifèrent sur le récif.
Je passe le reste de la journée avec Carlos, avec qui j'ai plongé. On part en direction de la plage et de nouveau j'ai droit à un cours sur la dégustation du maté :-)
Vendredi, je pars avec André et Sylvie, un couple de québecois rencontrés à la laverie
pour la Péninsule Valdes, sanctuaire de faune marine. On est à Punta Norte, la plage des otaries, au moment de la marée haute, en espérant voir le spectacle que les orques offrent parfois aux touristes en se jettant délibérément sur la plage pour chasser les otaries. Malheureusement, on ne le verra pas, mais rien que voir toutes les otaries et leurs petits sur la plage qui se chamaillent et font leur petite vie comme si de rien n'était, ça vaut le coup d'oeil ! Les mâles quant à eux, ont fièrement le nez levé vers le ciel pour scrutter l'horizon, quand ils ne se battent pas pour les femelles !
André, qui est chauffeur de profession (pour les stars de cinéma s'il vous plait...), nous conduit ensuite au milieu de la pampa pour aller voir les éléphants de mer. En route, on s'arrête pour voir des guanacos (de la famille des lamas), et des pingouins de Magellans qui barbotent tranquillement au bord de l'océan, et remontent en se dandinant vers leur nids. Les éléphants de mer sont encore moins actifs que les otaries. Ils peinent à se trainer au bord de la plage (leur nageoires sont beaucoup moins flexibles
que celles des otaries) puis s'écroulent et s'endorment.
On s'arrête à Puerto Pyramides pour profiter un peu de la plage avant de repartir pour Puerto Madryn et se reposer de cette longue journée.
Samedi, c'est le grand jour; après avoir vu toutes ces otaries depuis la terre, je vais aller voir dans l'eau ce que ça donne ! La plongée se fait dans 8m d'eau, les otaries ayant souvent besoin de faire surface pour respirer. Durant le briefing, on me prévient que parfois il n'y en a que 3 ou 4, ça ne se commande pas ! Emilia et moi nous mettons à l'eau, et c'est pas 3 ou 4 otaries qui sont autour de nous, mais plutot 30 ou 40 ! La visibilité étant de 7-8 mètres, il est difficile d'estimer le nombre d'individus. Au début, elles tournent autour de nous à une certaine distance, faisant des acrobaties et nous effleurant, comme j'avais déjà eu le plaisir de le voir en Alaska. Sauf qu'après quelques minutes, elles viennent vraiment jouer avec nous. On dit qu'en plongée il ne faut pas toucher les animaux, mais ici c'est eux qui viennent sur nous. Elles mordent mes palmes, essaient de
retirer ma cagoule, mordillent mon bras ou mes doigts comme le ferait un petit chat; j'ai même du mal à prendre des photos tant elles sont près de l'objectif ! C'est rare de rencontrer un animal aussi sociable dans l'eau. Moi je me tortille dans tous les sens pour suivre leur balai ou surprise par l'une d'entre elle. Toutes les otaries présentes sont des femelles, beaucoup plus curieuses et actives que les mâles. Après 40 minutes il est temps de leur dire au revoir et de se diriger vers l'épave du Folias pour la seconde plongée. C'est un autre bateau de pêcheur qui a fait naufrage près de la côte puis a été emporté par la marée dans le golfe. Le fond est couvert d'algues et on peut encore voir les filets au fond. L'épave est sur le coté, à 15m de fond. A nouveau, on visite les calles, la lumière est très belle et permet de se promener tranquillement sans lampe.
Dimanche, 3ème et dernier jour de plongée, sur l'épave de l'Albatros, un autre bateau de pêche a une vingtaine de mètres de profonder puis dans un récif formé de petites grottes où les poissons jouent à cache
cache.
Je garderais un excellent souvenir de mes plongées à Puerto Madryn, en regrettant un peu le coté très commercial de la plongée dans le coin. Heureusement, je retrouve le coté authentique de l'Argentine dans l'auberge où je loge. Ce ne sont que des familles en vacances et la vie en communauté est très drôle, que ce soit lors des soirées cuisine ou lorsqu'on assiste aux petites guéguerres de famille ou aux disputes de couple...
A voir aussi: le blog de Sylvie et André, le couple canadien très sympa avec qui je suis allée à la Péninsule Valdes: http://aosym2.blogspot.com/2011/01/la-pouponniere-de-la-patagonie.html
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moumite
non-member comment
Que de belles choses. Toi qui aimes les animaux, tu es comblée. Que ça doit être chouettte de jouer avec une otarie et d'en avoir autant autour de soi. Et puis il y a les épaves où tu aimes bien fouiner... Gros bisous et continue bien.