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Published: April 18th 2011
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Au Wades Landing Lodge, près de la petite ville de National Park, je rencontre Fran et Adam, le couple qui gère cette structure qui héberge les saisonniers des stations de ski en hiver et loue des canoes en été. C'est un peu l'ambiance colonie de vacances, dans de vieux batiments avec de petites chambres dans lesquelles s'entassent des lits superposés grinçants.
Rapidement, je rencontre Marine et Loic, qui font du wwoofing dans le coin. Ils sont français et cela fait presque un an qu'ils parcourent la NZ dans leur van. On fait connaissance puis ils me proposent de faire ensemble le "Tongariro crossing", la rando à la journée "la plus célébre de NZ".
Le lendemain on part donc tous les trois à l'aube. Effectivement, la notoriété de la rando fait que le sentier est assez fréquenté, mais on oublie vite les autres gens à la vue des paysages somptueux... Le parc National du Tongariro est situé dans une zone de fortes activités géo-thermiques; on est entourés de volcans en activité et une forte odeur de souffre nous accompagne durant les 25km qu'on parcourt dans la journée. On évolue sur de grands plateaux lunaires au pied du volcan Ngauruhue, ou
Mont Doom pour les fans du film Le Seigneur des Anneaux. C'est marrant cette impression de déjà-vu, ce sentiment de se retrouver dans une scène de film, et à la fois c'est tellement différent de tout ce qu'on peut connaitre qu'on a la sensation d'être sur une autre planète.
Après chaque montée dans les cailloux et dans la poussière, ce sont des paysages époustoufflants qui se dévoilent: des coulées de laves, des cheminées, des cratères et des lagunes turquoises. Les montagnes qui nous entourent sont tour à tour marrons, oranges, jaunes, et même magenta. Cette palette de couleur aussi imprévisible que splendide nous coupe le souffle.
Quelques jours plus tard, Marine, Loic et moi repartons pour une autre rando, moins connue et assez difficile: l'ascension du volcan Ruapehu.
Les conditions météos sont assez bonne mais il y a beaucoup de vent. Le télésiège nous permet de grimper 400 mètres sans trop nous fatiguer avant d'entamer les 800m de dénivellés qui nous sépare du sommet, dans les roches volcaniques. Ce n'est pas facile mais après quelques heures d'efforts, le sommet se dévoile, sous le soleil et avec un vent glacial. On longe un plateau puis arrivons au
dessus du cratère de ce volcan en activité. Un lac bleu turquoise contraste avec l'orange du flanc du volcan. On pique-nique à l'abris du vent et on redescend rapidement de peur de rater le dernier télésiège.
J'aurais passé une semaine à Raurimu, bien entourée par Adam, Fran, Loic et Marine. On a passé d'excellents moments ensemble. Marine m'a même appris à "waver", cette tradition maori de tresser des objets en flax, une plante qu'on trouve partout en NZ.
Avant que je ne parte, Steve, le propriétaire du lodge est perplexe; il me demande si Marine et moi on se connaissait avant. C'est vrai que rencontrer à l'autre bout du monde quelqu'un qu'on a l'impression de connaitre depuis toujours, ça n'arrive pas tous les jours...
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mel sous les cocotiers
non-member comment
tu viens de réaliser la rando des mes rêves.. Celle des lacs émeraudes... La chance! Les couleurs sont incroyables.. Je vois que ton périple en NZ a été à la hauteur de tes espérances, t'as croisé que de chouettes personnes sur la route! vivent les voyages!